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kenone
34 abonnés
23 critiques
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5,0
Publiée le 8 octobre 2012
Une love story gay ou comment un couple va essayer de faire survire leur passion réciproque à l’addiction sexuel de l'un et l’addiction aux drogues de l'autre. Au delà de ce pitch peut être un peu cliché, le film est souvent cru mais évoque avec subtilité la cruauté des relations amoureuses.
En nous faisant profiter avec autant de délicatesse de sa romance tourmentée autobiographique, Ira Sachs signe un film d’une justesse poignante. Avec une maitrise narrative faisant merveilleusement bien ressurgir les sentiments de son alter-égo, Erik, il nous fait vivre le parcours chaotique de sa relation amoureuse, étendue sur une dizaine d’années, avec son conjoint, Paul, que son addiction au crack va rendre instable. Un drame humain filmé avec un style intimiste plein d’émotions et bénéficiant d’admirables jeux de lumières, en particulier pendant les scènes érotiques, mais qui souffre d’un rythme lent et peu soutenu ainsi que d’un manque d’ambition cinématographique flagrant.
Voilà un long je t'aime moi non plus. La photo est très belle, les acteurs sont remarquables, la BO est agréable mais voilà c'est long, long, et pas convaincant !
Le cinéma indépendant américain s'est trouver des nouvelles icônes en la présence de Ira Sachs, Thure Lindhardt et Zachary Booth. Keep the lights on, cinquième long-métrage d'Ira Sachs est un film envoûtant et empreint d'une volonté de se démarquer de toutes les grosses productions qu'on connaît aujourd'hui. Tout d'abord le casting, aucun acteur ou actrice très connue n'apparaît à l'écran et pourtant tous possède un jeu exemplaire et que doit on dire des deux interprètes principaux mis à part le fait qu'ils sont parfaits ? On ne peut rien reprocher au film côté casting. Les décors sont eux aussi sublimes, les moments à la forêt et la ville savent créer leur atmosphère dont on absorbe chaque seconde. Une histoire qu'on pourrait rapprocher à celle du secret de Brokeback mountain pour certains aspects mais possède son originalité propre. On suit donc l'histoire de ce couple gay qui passent par tous les malheurs possible avec beaucoup d'intérêt, le seul petit défaut est peut-être le film qui est un peu trop long. La bande originale a été formidablement bien composée, les morceaux sont sublimes et on se réjouit d'entendre des chansons aussi belles dans un film. Ira Sachs maîtrise son long-métrage de bout en bout et manie sa caméra avec beaucoup d'intimité mais aussi de beauté. Keep the lights on est donc sans aucun doute, une grosse surprise de cette année et qui aurait mérité plus de diffusions dans les cinémas.
Très bon film meme si l on peut regretter quelques longueurs. Certes c'est un peu pessimiste et triste mais montre une realite que beaucoup de couples peuvent vivrent en regle general. c'est bien filme, les personages sont envoutants et nous entrainent dans leurs peripeties et leurs intimités.
Terriblement banal, conformiste et attendu, Keep the Lights On se suit sans ennui et sans passion ; le récit, affreusement plat et linéaire, ne parvient jamais à se hisser au-dessus de son point de base et même si certains scènes relèvent le niveau général, c'est loin d'être suffisant...
"Keep the Lights On", dans la lignée de films comme "Week-end", traite de ces histoires d'amour qui naissent d'un rien et à vocation universelle. Pari gagné pour Ira Sachs qui signe ici un film abouti, une œuvre d'art comme on en trouve peu aux États-Unis : c'est bien la confirmation que leur cinéma d'auteur peut générer des petites pépites. On suit ici sur une dizaine d'années l'aventure longue et tumultueuse d'un couple gay qui tente de surmonter ses addictions ou ses façons d'être : la drogue, le sexe, la possessivité ... Mais qui dit addictions, dit problèmes de couple et dit souffrance. C'est bien le fer de lance de ce film : une histoire cruelle et douloureuse. Le talent et les qualités de faiseur d'images du cinéaste nous font ressentir une profonde empathie pour Erik, amant en souffrance mais attaché, mais aussi, évite de nous faire ressentir de la haine à l'égard de Paul, parfois transformé et méconnaissable. "Keep the lights on" est également revendiqué comme personnel : Sachs s'est inspiré de sa propre vie. Mais l'ensemble n'échappe pas à une certaine froideur et à une légère perte de vitesse dans sa deuxième partie, par une répétitivité de l'intrigue. Mais finalement, on sort de la salle avec cette satisfaction permise par le vrai cinéma : celle d'avoir vécu et éprouvé, et celle d'avoir vécu et compris.
4 511 abonnés
18 103 critiques
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1,5
Publiée le 5 mars 2021
Je voulais aimer Keep the Lights On pour une raison obscure. Le sujet me semblait prometteur et je m'y suis plongé avec un esprit ouvert. Même si le jeu d'acteur était adéquat (bien que rien de grandiose) le défaut était bien sûr l'histoire ou plutôt l'absence d'histoire. Au début j'ai été bercé par un faux espoir que quelque chose allait attirer mon attention alors j'ai continué à regarder et j'ai vite découvert que ce n'était pas aussi bon que cela pouvait l'être. L'histoire devrait toujours être la priorité numéro un lors de la production d'un film et malheureusement ce n'est pas le cas ici. L'aspect drogue ne me dérangeait pas tant que cela car cela me semblait être une autre façon de dépeindre une histoire d'amour entre deux hommes. L'alchimie entre les deux personnages principaux était juste et les acteurs de soutien étaient également décents. Mais l'histoire n'avait pas assez de chair pour rendre cela fascinant. Elle a traîné jusqu'à sa conclusion bancale qui a été ressentie comme une déception car le paiement de mon attente n'est jamais venu...
Aprés "week-end"d'Andrew Haigh, voilà un film qui traite une relation amoureuse homosexuelle, avec beaucoup de délicatesse et d'authenticité. Même si on peut être mal à l'aise avec les scènes de "sexe" le contenu du film dépasse largement cet obstacle. Je trouve que la finesse psychologique, la sincérité, les dialogues, font beaucoup pour combattre l'homophobie...... Sans drame, c'est la descente aux enfers d'un jeune homme, victime de la drogue....
Le problème de ce film, mise à part les nombreux lenteurs, c'est qu'on a la fâcheuse impression, dès le début, de savoir que la relation entre les deux hommes n'a pas d'avenir. Correctement interprété, surtout le protagoniste. Bien mis en scène. Le scénario se révèle le point le plus faible. Le problème de la drogue n'est que moyennement traité et laisse des questions en suspense. Ceci étant dit, l'ensemble est passable.
Très beau film sur l'homosexualité qui évite les clichés et les écueils habituels !! On se passionne pour l'histoire d'amour de ces deux jeunes hommes que la vie mettra à mal !! Un beau moment de tendresse et d'émotions !
BOOM ! Quelle déception... On m'a tellement vendu Keep The Lights On depuis des années que je m'attendais à largement plus ! La caméra se positionne derrière le personnage d'Eric, ce qui est le plus intéressant à fortiori, car nous aurons ses émotions concernant les absences de Paul qui nous parviennent... Mais voir un couple spoiler: mettre 9 ans pour comprendre qu'ils ne sont pas fait l'un pour l'autre , je dois dire que cela fait encore plus mal. Le couple en soit n'était pas inintéressant à regarder, si on ne parlait pas encore et encore des problèmes de sida ou des couples qui couchent à droite à gauche, ce qui a le don de m'énerver au plus haut point ! La réalisation est soignée, les musiques légères et les dialogues fugaces, mais je trouve que le tout ne prend pas... Je ne peux pas dire que cela est mauvais, mais je suis déçu ! Que chacun fasse son avis.
« Keep the lights on » fait partie de ces films autobiographiques pour lesquels l'auteur a estimé que sa vie valait la peine d'être transposée sur grand écran. Ira Sachs a le mérite d'adopter une posture ultra-réaliste, ne laissant aucun détail de côté, montrant certains aspects peu glorieux d'une relation (amoureuse ou sexuelle) que l'on a peu l'habitude de voir au cinéma. Sachs filme la vie, la sienne en l'occurrence, et non pas des scènes de cinéma transposables de films en films. « Keep the lights on » est à la fois un film de la vie quotidienne et un film qui raconte dix ans d'existence avec un recours constant aux ellipses. C'est aussi la faiblesse du film : tout y est froid et désincarné, sans émotion ou presque (la scène où Erik passe un coup de fil pour avoir ses résultats de tests sanguins), et on peine à se sentir concernés par la relation des deux personnages. Au demeurant, derrière la représentation de dix ans de vie gay new-yorkaise, il n'y a guère que l'histoire d'un couple qui se détruit à cause de la drogue et d'une peur mutuelle de l'engagement : y avait-il vraiment matière à en faire un film ?
Héros ? Anti-héros ? Autres ? Il est étrange de constater que, sans en être indifférent, l'histoire d'Erik et Paul fait vagabonder l'esprit sur des propos tout autres que ceux du film lui-même. Comme si s'établissait à la fois une distance et une empathie, sentiment étrange. Le rythme lent n'est pas compensé par les ellipses, au contraire. On n'est pas sûr de comprendre parfaitement ce qui se joue dans le film, ni s'il y a une limite entre voyeurisme et autobiographie. C'est parfois déprimant, parfois agaçant, parfois attendu, parfois surprenant, parfois touchant. Deux êtres qui s'aiment ? Deux êtres qui aiment ? Deux êtres qui aimeraient ? Deux êtres en tout cas plein de contradictions étonnantes, deux êtres à la fois forts et faibles. La vraie vie, cela peut être le cinéma. Mais le cinéma ne peut pas être la vraie vie. Étrange sentiment, indescriptible, que celui d'avoir vu ce film.