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MadRom
63 abonnés
403 critiques
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3,0
Publiée le 20 janvier 2013
A mon avis, c'est un bon film, assez unique pour être nominé aux Oscars mais peut être pas assez fulgurant pour remporter la statuette. Le réalisateur a eu l’intelligence de débarrasser le film d'idées bien pensantes à deux balles, il ne pousse pas le film vers le larmoyant en dénonçant les conditions de vies des personnages mais le dirige vers un conte apocalyptique vu par un enfant, un peu naïf certes mais c'est aussi ce qui donne son originalité. Je suis cependant un peu déçu par la réalisation qui ne maintient pas les prouesses visuelles et sensorielles des premières minutes.
Je comprends l'enthousiasme de certains qui sont parvenus à entrer totalement dans ce film. Pour ma part, ça n'a pas tout à fait pris. Le déroulement de l'histoire de cette petite fille était sans cesse perturbé par la découverte des conditions de vie atroces de ces personnes. De plus, tout le film est fondé sur l'imaginaire de l'enfant ; tout est considéré de son point de vue. Or la poésie naïve des enfants est d'une nature bien différente de celle des adultes (que j'avoue préférer). Au final, l'histoire reste à mes yeux trop anecdotique et perd donc en universalité et en force.
Ce modeste film indépendant a réussi à attirer tous les regards, même celui d’un public américain plutôt habitué aux grosses machineries hollywoodiennes. Pour quelle raison ? Eh bien d’abord, parce qu’en racontant la vie dans le bayou louisianais, il est le premier à évoquer quelque peu le désastre Katrina. On découvre un petit clan miséreux et soudé, qui choisit de s’accrocher à son marécage quand les autres préfèrent la sure solitude de la ville. C’est leur terre, ils ne la quitteraient pour rien au monde, quitte à vivre d’amour et d’eau fraiche, ou plutôt de bricole et d’alcool, car ici il n’y a que vase, détritus et bactéries. Pour nous guider dans ce chaleureux dépotoir, l’idée de génie de Benh Zeitlin est d’avoir fait appel à Quvenzhané Wallis, adorable bout de chou de six ans, du genre de ceux qui font fondre les Académies par leurs réflexions de grande dans un corps de bambine. C’est clair, sans elle pas de film. Avec son ton de bluesman sentencieux emprunté à son père, elle commente chacun de ses gestes et entraine tout le monde, de ses copines de pilotis à la salle de cinéma. Que reste-t-il aux autres ? A peu près rien. Les incursions mi-conte mi-fantastique prêtent à sourire, le message est on ne peut plus obscur, l’histoire quasi inexistante. Mais elle est si mignonne.
Film étrange, mêlant le surnaturel, l’écologie, l’imaginaire et la quête d’amour. Tout en se démarquant de la production cinématographique américaine actuelle et en dépit de quelques fulgurances, le récit ne convainc pas entièrement et se complaît parfois dans certains excès de narration fortement relayés par ses prises de vue caméra à l’épaule qui donnent le tournis. La triple caution « Sundance/Obama/Winfrey » n’a donc eu aucun impact sur mon jugement.
Un film qui m'a beaucoup touché. Une musique fantastique très bien accordée avec les images, un très bon jeu d'acteur (surtout venant de débutants), de l'originalité, de très bonnes idées, de belles images. C'est un succès amplement mérité dans les divers festivals surtout quand on voit que c'est un premier film (et le jeune âge du réalisateur !). On déplorera toutefois un abus de gros plan et de mouvements de caméra inutile. Aussi, on peut trouver ça un peu limite et redondant de nous montrer des pauvres gens vivant dans une décharge pour nous ressortir l'éternel discours "Regardez comme ils vivent dans un paradis ! C'est mieux que nos villes moroses !". Énervant quand on se dit que leur vie est loin d'être belle. Mais en faisant abstraction de ce petit côté gênant, ça reste un bon film qui fait son petit effet.
Jolie surprise que ce conte poético-réaliste rendu possible grâce au choix du point de vue : la petite fille prise dans le tourbillon du Sud sauvage. Maintenant faut rester objectif : la difficulté d'une telle entreprise à se maintenir d'un bout à l'autre en termes d'intensité vient de ce que ça démarre trop fort et trop haut. Quand on est tout le temps dans l'outrance, les hurlements, la gadoue, difficile de construire des variations, une progression. S'en dégage une forme de systématisme. Cette petite héroïne est d'emblée une enfant privée d'enfance, de mère. Elle n'a donc pas grand chose à perdre, et dès lors que la catastrophe climatique ou que la maladie du père s'annoncent, les enjeux sont déjà plus ou moins vidés de sens. Du coup, ça patine côté narratif. Je crois que le film aurait également gagné à rester campé à hauteur de fille jusqu'au bout, laissant glisser sur elle les choses les plus abominables, laissant dans le flou les visages autour d'elle. Or dès que la photo de famille se fait plus nette, des petites solidarités de pacotille se mettent en place (les habitants de ce petit caillou seraient tous gentils, solidaires et aimants…) on tombe alors dans les sentiments faciles, dans le côté survivants solidaires malgré le mauvais sort qui s'acharne… Bon, mais c'est quand même pas mal du tout et sacrément inspiré sur le plan visuel pour un premier film !
Bien souvent quand tout le monde s'extasie sur un film nouveau , je me méfie car à son visionnage je suis en général fort déçu ...et là ... aussi . Ce qui m' a le plus dérangé ce sont el s rapport s du père avec s a fille , trop de violence alors qu'on aurait apprécié plus d'amour dans cette soi disant fable ... a près le coup de s aurochs , de l'eau de la solidarité du bayou ç a passe mai s ça fait pas un film culte ou un chef d'oeuvre
Ce récit a sa propre identité visuelle en plantant ses décors dans les marécages mettant sans difficultés en avant la pauvreté de ses habitants qui, pour la plupart, pour rien au monde ne les quitteraient… Cependant le film a quelques maladresses. Plus particulièrement l’aspect fantastique à travers les Aurochs, justement les bêtes qui sont, selon moi , très mal amenées dans le scénario. On se sent perdu à chacune de leur apparition. Limite, l’histoire serait même meilleure si on en faisait abstraction… Hormis cela , ce film est un petit bijou à voir au moins une fois, ne serait-ce que pour l’interprétation poignante des deux acteurs principaux et de se rendre compte au final que l’argent ne fait pas forcément le bonheur ….
On aime ou on déteste. Je pense qu'il y a dans ce film du talent, des idées de mise en scène, de fabuleux acteurs, un univers fascinant, du jamais vu, bref une évidente originalité. A vous de juger.
Bon film avec surtout de très bons acteurs, tous inconnus, dont la gamine qui tient le role principal et qui est halluicinante. A part ça, bonne musique mais la mise en scène m'a vraiment laissé de marbre et ça reste un bémol non négligeable car pour ma part l'émotion n'est malheureusement jamais venue.
Une œuvre forte, dure, intense, entre conte et fable, cataclysmique qui nous tiens en haleine plus pour les décors-musiques et l'interprétation que pour le scénario (un peu tiré par des épingles). Aussi la caméra à l'épaule finie par agacer. Un autre point fort, mais convenu je dois dire, est la fillette protagoniste qui se débrouille pas mal devant la caméra.
Je ne sais pas trop ce que j'ai vu. Il y avait des personnages atypiques, des décors initiatiques, un parcours étrange, des images féeriques... Je ne sais pas. Trop et pas assez à la fois. C'est un film à voir absolument, mais moi, je ne le reverrai pas. Inoubliable.
C'est un film assez étrange et perturbant. Il m'a vraiment fait pensé à Into The Wild mais la découverte de l'inconnu est vu du point de vue d'une enfant. C'est assez touchant, ça montre clairement la vision des pauvres qui rêveraient de découvrir ce qu'ils ne connaissent pas - donc inverse des classes sociales dans Into The Wild - et la bande-son est vraiment jolie. Les décors quant à eux sont plutôt réussis mais sont gâchés en général par cette caméra qui à mon goût faisait bien trop amateur. Ça bouge parfois dans tous les sens et ce n'est vraiment pas agréable. Et malgré donc un univers assez émouvant, il y a une cruelle absence d'histoire, de scénario. Le truc des aurochs et de la fille qui veut retrouver sa mère, on ne le voit qu'au début du film mais après ça part dans quelque chose de beaucoup plus philosophique. On notera le très bon jeu de la jeune Quvenzhané Wallis, qui a bien mérité sa nomination - ou son oscar je ne sais plus - et quant aux personnages secondaires, cela m'a une fois de plus fait penser à Into The Wild quand elle découvre de nouvelles personnalités vivant dans un monde différent du sien. Le fait que ça soit touchant tout le long, ça part finalement dans une petite niaiserie à la fin du film ce qui est dommage, car on du coup on décroche un peu. C'est un film donc assez étrange, bien joué et bien mis en scène mais qui manque cruellement de choses très importantes pour un faire un très bon film. A voir tout de même pour réaliser la vision qu'ont les pauvres sur le monde, et en particulier les enfants pauvres.
Comme c'est son premier film, je suis indulgente avec B. Zeitlein, mais il aurait pu trouver un caméraman qui ne tremble pas. Les images sont rarement cadrées (trop de gros plans) et ça bouge tout le temps. C'est plutôt contradictoire avec le rythme lent du film et qui se veut prendre de la hauteur. C'est, donc, une fable assez brouillon, avec de beaux messages sur l'entraide, le courage et le cycle de la vie.