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Un visiteur
4,0
Publiée le 24 janvier 2013
Magnifique ! Réticent au départ, j'ai été magnifiquement surpris par ce conte social emmené par une sublime distribution ! J'espere qu'Hushpuppy aura la statuette !
Un film qui ne ressemble à aucun autre. On ne peut être qu'embarqué par cette communauté fière et marginale et surtout par la petite Quvenzhané Wallis (absolument bluffante). Touchant et onirique le film est indispensable à tout fan du cinéma indépendant US.
Il faut quelques minutes pour s'habituer au rythme très lent et puis dès que c'est fait, on est embarqué dans un voyage mi-intime, mi-fantastique dans la tête d'une gamine de 6 ans (joué par Quvenzhané Wallis qui est extraordinaire). Un grand moment de grâce...
D'une rare sensibilité, ce subtil pamphlet est de bout en bout d'une profonde justesse. A découvrir en urgence... l'un des films le plus original de l'année 2012...
Après un léger temps d'adaptation (on est presque plus habitué à des films à si petit budget), on prend une claque cinématographie énorme. Une histoire magnifique que l'on vit à travers les yeux d'une fillette de 6 ans... Une belle surprise...
scénario très original, jeune actrice brillante et touchante, des personnages un peu déglingués sortis du bayou....un film sur la pauvreté, la survie et les relation familiales.....très touchant... Pour moi, un des meilleurs fils de cette année....
Les Bêtes du sud sauvage est une vraie surprise et un film qui plaisir. En effet Behn Zeitlin livre un premier film généreux à l'image de ses personnage et de sa musique. La mise en scène est vivante, fraîche et inventive avec un côté malickien pour la célébration de la nature, du sauvage, sans le côté solennel de ce dernier et une poésie plus libre et plus simple que dans George Washington de Gordon Green (même si j'adore ces derniers). On prend vraiment plaisir à voir un auteur qui réalise son premier film en étant sûr de ce qu'il fais avec une naïveté assumée et qui veut partager tant avec son spectateur sans jamais le snober. Ainsi le film prend la forme d'un conte, celui de la vie de Hushpuppy qu'elle nous narre elle-même et c'est dans ce choix que réside la grande force du film: avec un tel point de vue on tombe facilement dans le ridicule (surtout dans le cinéma américain) mais là on est toujours dans le juste ce qui d'ailleurs donne l'impression que les paroles ont été écrite par l'enfant plutôt que pour; le choix de cette petite fille et son absence de point de vue critique évite donc au film de tomber dans le misérabilisme et on est face à une constante célébration de son mode de vie, certes pleine d'illusion mais pas fausse car très communicative. Le film n'est jamais mélancolique ou larmoyant (même concernant la mère perdue) mais est toujours très fort et "va de l'avant" comme son personnage principal. Et si certains ont été gêné par cette manière de filmer ce qui reste une grande misère (pauvreté, alcoolisme) je pense que le réalisateur est totalement sincère et ressent une grande joie à filmer cette communauté vivant en otarcie contre le reste du monde et qui est la seul à affronter avec courage la fin du monde, sa fin du monde, tout en étant plus que jamais sur de ses choix. Le film m’apparaît donc comme totalement cohérent et sincère dans la mesure où tout y transpire la même générosité, la même vitalité, la même joie et la même force que ses personnages et tant mieux car ça fait du bien!
Très bon film, je lui met une bonne note. Première réalisation réussie pour Benh Zeitlin. Un film américain comme ils en produisent rarement. quasiment tout est filmé en caméra à l'épaule. L'histoire est profonde et le misérabilisme est absent. une vrai histoire vivante et touchante. Rapport au père, rapport à la mère, rapport à sa terre ... beaucoup de thème dans les principes de mises en scène qui donne au film le statut de grand.
"Je ne suis qu'une toute petite partie de l'univers", voilà qui résume bien le film. Un conte ancré dans la vie réelle. Situé dans les bassins de la Nouvelle Orléans avant et pendant l'ouragan Katrina, ce film émerveille par la fluidité et la simplicité de son histoire vue a travers les yeux d'une fillette noire de 6 ans, Hushpuppies. Simplicité ne veut pas dire facilité tant les thèmes abordés ici sont riches et multiples : la place qu'on occupe dans l'univers, la misère, l'alcoolisme, la transmission et l'héritage de valeurs simples mais fondatrices, l'amour filial, la recherche d'une maman disparue, l'attachement à une terre pourtant hostile mais où on se sent libre et qu'on ne veut pas quitter car on y est chez soi malgré la difficulté d'y survivre... Oui les thématiques sont nombreuses et ce film fait réfléchir et on n'en sort pas indemne. Les 2 acteurs principaux, amateurs pourtant, sont magnifiques de justesse et on suit leurs pérégrinations avec parfois un sourire, parfois une larme mais toujours avec de l'émotion. 4/5
Les bêtes du sud sauvage ... un film clairement pas grand public, je n'y suis d'ailleurs allé qu'un mois après la sortie, poussé par les flots de louanges sur le film et les nominations aux différentes cérémonies. On peine peut-être à comprendre la morale, quoique la dernière phrase du film peut nous faire penser que ça n'est en fait qu'une histoire. Que les gens qui vivent reclus, hors de leur monde, vivent aussi de belles histoires... Mais en tout cas on est saisi par le film, irrésistible, on le vit parfois par les yeux du personnage, une petite fille de 6 ans, et parfois par les nôtres. Les conditions de vie, la dureté, la pureté des personnages sont justes impressionnantes. Et on comprend à la fin ce qu'est une relation humaine, une vraie... Le plus : quelle puissance, quels acteurs, quelle dureté. Des hommes qui ont choisi de vivre comme des animaux et restent des hommes, peut-être même plus que les autres... Le moins : (si c'en est un) ce film ne s'adresse pas au grand public... Bref un beau film, difficile à décrire, difficile à qualifier, mais une petite fille de 6 ans et son père qui vivent quasiment comme des animaux, nous prennent aux tripes et ne nous lâchent pas !
une claque !!!! à voir pour l'enfant le père le décor et la retenue dans la mise en scène. spoiler: j'aime pas trop les scènes avec le aurochs c'est vivant très emporté et jamais on ne sombre dans le pathos.
Etrange atmosphère entre foutraque et fantastique. Quelques inégalités de régime sauvées par la magie des derniers plans... Possible d'être dérouté d'entrée de jeu... On oscille entre "Uncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures" et l'éprouvant "Three Sisters" chinois pour l'atrocité du cadre. Un hommage aux oubliés des catastrophes naturelles, à ceux qui connaissent le retrait progressif de la terre sous les pieds. La terreur des tempêtes, l'obligation d'habiter sur l'eau dans des embarcations de bric et de broc, la hantise d'être parqué dans des enclos aseptisés... On est saisi par ces vaisseaux de fin du monde, bouleversé de l'entêtement à refuser les secours afin de rester là où le sort en décida. D'un côté c'est merveilleux parce qu'on voyage ferme, que les troupeaux d'aurochs captivent... et que la bande-son entraîne comme une courroie (somptueux accords !). Sans cesse la caméra se pose sur la petite fille, incarnant à elle seule la jeunesse qui fait face au pire. Visage et silhouette d'une douceur infinie comparée à la rudesse des échanges...Toujours lutter, casser ce qui reste pour se défouler malgré l'envie d'être prise dans les bras. Il se glisse des minutes veloutées entre père et fille, la caméra en champ contre-champ livre leurs regards, interdit de pleurer, mon oeil...
Un excellent film. Une réalisation extra servie par une musique somptueuse et un jeu d'acteur surprenant. Rien a redire. N'allez pas le voir pour l'action mais surtout pour des émotions. Une belle leçon de vie pour attaquer 2013.
Magnifique découverte ! Ce film m'a boulversé : les deux acteurs principaux, non professionels je crois, sont fabuleux. Mention très spéciale bien sûr à la petite Quvenzhané Wallis L'ambiance est également très prenante, ces personnes qui souhaitent rester quoique qu'il advienne sur les terres. La musique, les autres acteurs, la lumière, les rapports entre ce père déchiré et abîmé par la vie avec sa fille sont émouvants. Je lis en ce moment Ouragan de Laurent Gaudé, et le visionnage de film en parallèle m'a transporté !