Il est vrai qu’à côté de tous les blockbusters qui déferlent sur nos écrans à une cadence infernale, Beasts of the Southern Wild est une œuvre différente, originale, contradictoire même. Et c’est d’abord son succès qui étonne: premier (petit) film de Behn Zeitlin (2 millions de budget), les 90min proposées ici ont malgré tout réussi à attirer les regards de la presse du monde entier ainsi que des jurys professionnels… Mais lorsque l'on regarde cette œuvre, on comprend vite le succès critique du film : visuellement et musicalement très réussi, proposant quelques magnifiques plans, le film se distingue surtout grâce à son actrice principale, Quvenzhané Wallis. Du haut de ses 6 ans, cette gamine nous éblouit par son talent, mélangeant à la fois la candeur de son âge et un professionnalisme qui n’a rien à envier aux plus grandes et l’a positionnée en candidate sérieuse des derniers oscars. Oui mais voilà, The Beasts of The Southern Wild est gâché par un scénario bien trop léger et prévisible mais aussi par un réalisateur qui se perd dans son message, nous entraînant tour à tour sur le terrain du paternalisme puis de l’écologisme, du social ou encore du parcours initiatique. Et puis, au milieu de ces aurochs qui au final ne font que’occuper la pellicule, Behn Zeitlin cherche à tout pris à provoquer les larmes du spectateur, au risque de le mettre progressivement mal à l’aise et de le couper de son film. Plus que divisé, il y a de quoi ressortir mitigé de ce film magnifique, pathétique, incroyablement bien joué, scénaristiquement vide, humain, mélodramatique à outrance, sublime et pourtant très lent…
Ce film a été une très bonne surprise, je ne savais pas de quoi il allait parler avant de le voir, et j'ai été happé par la poésie et l'émotion de l'histoire. Quel bel hymne à l'amour et à la vie, la petite fille est excellente et l'ambiance des bayous envoûtante. Le film ne plaira pas à tout les monde (ma compagne n'a pas accroché) mais il est à voir.
Comme l'annonçait si bien l'une des affiches du film, tout ce que vous avez pu entendre sur "Les Bêtes du Sud Sauvage" est bel et bien vrai ! D'une peinture a priori apocalyptique, Benh Zeitlin tire un film chargé d'espoir sur un monde à reconstruire, comme si Hayao Miyazaki avait emménagé en Louisiane. Un premier film fort, féroce et somptueux.
Une autre vision de l'Amerique, vue de l'autre côté de la digue. Une vue d'un endroit où tout est "simple" ou plutôt "basique". Pourquoi aller chercher autre chose ailleurs amis que chez nous l'équilibre est presque parfait, presque...
Un film certes déroutant, une atmosphère sombre, sale, lourde, totalement assumée, et un air de fin du monde magnifiquement filmé et surtout porté par une enfant qui porte le film sur ses épaules avec un naturel étonnant. Une métaphore aux accents écologiques qui nous envoûte et nous bouleverse même si nous n'avons pas toujours toutes les clés pour le déchiffrer...
BEASTS OF THE SOUTHERN WILD est une très touchante réussite dans la forme comme dans le fond, violente attaque contre un certain déni de l'Amérique envers les minorités et puissante quête initiatique d'une enfance atypique. Et l'une des plus belles et percutantes relation père/enfant vue au cinéma. Avec ses belles ambitions poético-fantastiques, c'est un premier film qui effleure le chef d'oeuvre.
De la scène d'intro à la dernière image ce film est un chez-d'oeuvre du cinéma !
Tout est parfait !
Pour commencer le scénario et les dialogues (vu en VO, je ne peux pas vous dire pour la VF) sont très bien écrits . On nous parle des conséquences du réchauffement climatique mais sans nous faire la morale ni nous faire peur en nous montrant un futur apocalyptique. Tout est suggéré, tout est bien amené et je ne suis pas d'accord avec les personnes voyant une morale Riche = méchant pauvre = gentil dans ce film, ce n'est pas du tout le propos. C'est une histoire de personnes ne voulant pas suivre le troupeau et se battant pour rester ensemble là où elles se sentent bien. C'est l'histoire d'un père célibataire faisant ce qu'il peut pour assurer un avenir à sa fille. C'est l'histoire d'une fille voulant se battre pour protéger ceux qu'elle aime. Ce sont de belles histoires !
J'en profite pour revenir aussi sur les effets spéciaux, certes ce n'est pas les vengeurs mais heureusement ! Ils collent parfaitement et ne sont pas là pour nous en mettre plein la vu. Pas besoin ! C'est comme si l'on reprochait à M. Gondry de faire des décors loufoques et des effets visuels originaux... Inimaginable !
Les acteurs sont plus que bons, ils vivent vraiment leurs rôles et nous embarquent sans problème dans leur monde ! Certes Jennifer Lawrence incarne bien son rôle dans Happiness Therapy mais Quvenzhané Wallis méritait largement l'oscar !
Et pour finir la musique, juste grandiose ! Elle nous berce du début à la fin du film et colle parfaitement ! Et nous ramène dans le film même plusieurs mois après.
Voilà ce que l'on appelle une claque ! Poétique, politique, émouvant et bien foutu. Ce film n'a pas vraiment de défaut, si ce n'est que son coté un peu brouillon. Mais on lui pardonne aisément devant cette incroyable capacité à sublimer la laideur et la misère. Et que dire de la performance de cette jeune actrice au nom imprononçable ! Les bêtes du sud sauvage, c'est un drôle de mélange entre le réalisme cru et social de Ken Loach, et la poésie écolo de Hayao Miyazaki. Et le résultat est un quasi-chef d'oeuvre.
Un film poétique, comme si pour la première fois un réalisateur avait su transposer toute la magie et l'énergie que l'on retrouve dans les dessins animés dans un film. Tout y est : une enfant en personnage principal, des personnages au caractère bien trempé, la photographie. Attention l'histoire peut parfois prendre des tournures déroutantes pour les spectateurs non avertis.
A ceux qui n’ont pas voyagé et pensent que tout le monde a la même existence … n’allez pas voir ce film ou alors acceptez de de voir, comment d’autres peuvent vivre différemment. La gamine qui joue Hushpuppy est impressionnante. Probablement qu’elle ne comprend pas tout, mais ça ne fait rien, le film est beau et poétique autant que leur existence est décalée. Si le scénario, ne s’était pas un peu égaré (passage de l’hôpital), cela aurait parfait.
Avis assez mitigé sur ce soit-disant " chef-d’œuvre " ... S'il est clair que l'idée de voir et ressentir l'histoire aux travers les yeux d'une enfant est intéressant, si certains passages sont durs et beaux, j'ai eu parfois du mal à voir à tenir sans légèrement m'ennuyer ou à voir ce qui est " magnifique ", je trouve qu'il manque un peu de fond, pas réellement de fil conducteur tout le long ...
Je ne peux trouver aucun romantisme à la misère, l'alcoolisme, la crasse et la pauvreté de "la belle vie sauvage". Une gamine qui met le feu à sa baraque, un père dont l'éducation se résume à faire répéter à sa fille "je serai un caïd", des cochons déguisés en aurochs qui arrivent du pôle sud et s'agenouillent devant une gamine, et on veut nous vendre une fable écolo, onirique, là où je ne vois qu'un ramassis de clichés dégradants sur la pauvreté et du fantastique qui a la finesse d'une blague carambar (et encore!). Je trouve ce film ennuyeux et assez ridicule et ne comprends simplement pas l'enthousiasme des critiques.