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ffred
1 690 abonnés
4 014 critiques
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2,0
Publiée le 12 novembre 2012
...Le film arrive sur nos écrans couverts de prix (dont Caméra d'or à Cannes, Grand Prix à Deauville...). Normal, voilà un pur film de festivals estampillé Sundance (Grand Prix aussi). Le problème est que cela fait un peu trop film « indé de festival ». On peut dire que c'est plutôt bien fait, bien mis en scène, bien joué. Les acteurs principaux (non professionnels), inconnus, Ouvenzhané Wallis et Dwight Henry, sont très convaincants. L’histoire laisse plus perplexe, oscillant entre dure réalité, poésie, rêves et phantasmes, dans ce qui semble être un futur proche... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-les-betes-du-sud-sauvage-112187940.html
Ces "Bêtes"- là ont comme principal atout de se démarquer des productions courantes : ici, le label "indé" est vraiment approprié. Mais cette vision à hauteur d'enfant ("HushPuppy", la bien-dénommée, gamine mutique façon chiot maladroit et attendrissant à la riche imagination - mais que son père à bout de forces élève seul en garçon, pour mieux l'aguerrir face à un destin annoncé très difficile) est très (trop) hachée pour vraiment convaincre (que veut prouver, ou simplement démontrer le cinéaste, et partant l'auteur dramatique adapté à l'écran en la circonstance ?). Quelques jolis instants de poésie pour microcosme apocalyptique sur fond de énième tempête tropicale (un bayou louisianais en forme de ghetto où petits-Blancs et Noirs communient dans la misère, l'abandon et la saleté, mais aussi l'amitié), pour des longueurs (pas mal) et des afféteries diverses. Original dans la démarche, mais plutôt vain.
Ce film est magnifique, touchant, plein de bon sens et d'espoir. Il nous fait réfléchir sur l'être humain, notre relation avec la nature. Les personnages nous montrent que les vraies valeurs ne sont pas forcément celles que nous pensons, que l'on peut vivre de rien tant que l'on vit ensemble, en restant attaché à ce qui nous ai cher; et qu'il faut faire face quoi qu'il arrive.
Bardé de prix, ce film est la petite révélation de l'année 2012. Il s'agit d'un récit d'enfance (récit initiatique) qui plonge à la fois dans la misère la plus crue et dans un imaginaire naïf, décalé. Réalisme et poésie jaillissent à l'image, captés par la caméra très mobile du réalisateur, dans un style typique du cinéma indé US. Mais nous ne sommes pas pour autant en terrain connu. Benh Zeitlin nous emmène dans un monde chaotique, fait de taules, d'arbres et d'eau, rarement vu à l'écran. Et il y va franchement, avec une énergie qui épouse celle des personnages, marginaux déglingués, alcoolos rebelles. Une énergie qui s'exprime avec une jolie fièvre dans certaines scènes, notamment au début (voir l'affiche du film). Autre qualité du récit : son lyrisme âpre, mélange de rudesse et de tendresse en sourdine. La relation entre père et fille est forte et touchante ; celle entre Hushpuppy et les bêtes du Sud sauvage tient du conte, avec quelque chose qui rappelle la Princesse Mononoké de Miyazaki. Il y a aussi tout un propos, en voix off, sur l'harmonie du monde et l'équilibre de la nature, qui n'est pas sans rappeler le discours de Terrence Malick. Au final, tout n'est pas parfait dans ce film (des enchaînements moins fluides à la fin, quelques facilités dramatiques, un côté prévisible), mais l'énergie et la poésie qui s'en dégagent emportent l'adhésion. Et l'interprétation de Quvenzhané Wallis, la jeune héroïne, est assez incroyable.
Un conte poétique à mi-chemin entre le récit initiatique et le culte vaudou. Ne vous fiez pas au synopsis qui fait penser à un film réaliste et potentiellement ennuyeux. Les Bêtes du Sud Sauvage est une pépite made in Un Certain Regard : intéressant, indé, décalé, poétique. La narration est assurée en voix off par la petite fille qui raconte avec ses yeux son univers, qui nous est d'autant plus étranger. Elle vit dans le Bayou avec son père, ils pêchent, font la fête avec les autres habitants de leur "Bassin" mais tout leur petit monde va être ébranlé par les conséquences de la fonte des glaces, notamment avec la réapparition d'Aurochs, des créatures préhistoriques gondriesques (des cochons avec des cornes !). Tout est désarçonnant dans ce premier film de Benh Zeitlin et tant mieux ! Lorsqu'il arrivera dans nos contrées, dans vos petits cinémas, foncez !
Source : Plog Magazine, les critiques des ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/05/les-betes-du-sud-sauvage.html
Un film qui m'a vraiment plu. Si il n'est pas totalement parfait (faudra le revoir), l'ambiance et les sentiments qu'il provoque suffisent à être conquis. Les acteurs sont éblouissants avec bien sûr en tête la gamine, assez impressionnante. La musique est aussi très envoûtante. Et la réalisation touche vraiment au sublime par moments.
vu à deauville : Un pur chef d'oeuvre, tout simplement!! Un grand moment de cinéma, j'ai pris une grosse claque!! Les acteur au top, surtout la petite, la musique magnifique, c'est pour moi un de mes film préféré maintenant!!! Le tout réalisé par un jeune réalisateur super simple et sympa!!! J'espère que le film aura assez de copie pour que les gens puissent en profiter un max!!
Ce film est un foutoir pas possible, un hymne à la résistance libertaire américaine, cette forme d anarchie anti-État assez bizarre à la limite du lumpen prolétaire fasciste et du communisme anti-capitaliste au vrai sens du terme . Par dessus tout le produit d une société d une extrême violence qui exclut de sa vie communautaire ceux qui refusent ses règles , ceux qui ont été rejeté de son appareil de production, ceux qui veulent une autre vie, un autre système. Toute cette confusion,ce misérabilisme serait plus que pénible , "boring" , s' il n y avait cet enfant d'une beauté et d une force exceptionnel qui donne au récit une dimension épique, mythologique époustouflante ou tout apparait comme une métaphore réaliste de la vie, d une vie extrêmement dure qui ne laisse place à aucune mièvrerie, sensiblerie. C est sans doute cela l incroyable qualité de ce film qui atteint , malgré tout ce foutoir , ce bordel, ces clichés dans un sens, une vraie poésie , une vraie force humaine, et dans son vrai sens un bel humanisme crasseux et sans illusion. Chapeau l artiste!
Quel bonheur qu'il existe aux États-Unis des réalisateurs qui sortent des sentiers battus et qu'il y ait des financiers assez fous pour les suivre dans de telles réalisations !
Sur fond de la tempête Katrina, le film nous montre surtout un art de vie atypique des Américains et c'est en cela qu'il est profondément décalé, voire carrément barré.... Et il n'y a qu'en Louisiane que l'on peut voir ça ! Les personnages sont bruts, insaisissables, écorchés vifs. Et le combat contre la tempête n'est pas tant un combat que contre le mode de vie que l'on tente de leur imposer. Ils sont dans la fuite et la tentative de survivance de leur façon d'être et d'exister, à l'image de ces aurochs qui n'ont pas pu survivre à leur ère. La petite Hushpuppy, Quvenzhané Wallis dans la vie, est formidable, tout comme Dwight Henry qui joue le rôle du père. Surtout lorsque l'on sait que ces deux-là n'avaient jamais tourné dans un film.
En bref, un film qui ne ressemble à aucun autre, qui pourra autant plaire que dérouter mais qui ne laissera personne indifférent. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'il a obtenu le Grand Prix du Jury et le Prix de la Meilleure photographie à Sundance, mais aussi la Caméra d'or, le Prix Regard Jeune, le Prix FIPRESCI et celui du Jury œcuménique au Festival de Cannes et enfin le Grand Prix à Deauville.
Par contre, si le film est souvent classé dans la case "fantastique", comme c'est le cas sur Allociné et que la bande annonce peut laisser entrevoir un côté fantasmagorique, il n'en est rien puisque toutes ces créatures sont en fait issues de l'imagination d'une petite fille. Ne soyez donc pas déçu si le film n'est pas celui que vous espériez.... Les sites internet classent souvent les films sans les avoir vus....
Voici une oeuvre bien étrange qui laisse un instant dubitative. Est-ce du fantastique, du futurisme écologique, ou simplement la réalité vue à travers les yeux d’une enfant ? Je pencherais finalement pour la troisième solution… Le lieu : le bayou, en Louisiane. Il s’agit d’une d’étendue d’eau formée par les anciens bras et méandres du Mississippi, une sorte de marais fertile et verdoyant créé suite à la construction d’un grand barrage en amont par les "peuples civilisés" pour se protéger de la montée imminente du niveau des mers. La zone inondée, considérée comme inhabitable, reste squattée par quelques irréductibles « proches de la nature » vivant de la pêche et de la chasse. Parmi eux, Hushpuppy, petite noire américaine, vit avec son père d’une manière spartiate mais heureuse. Mais le malheur imminent ne manque pas d’arriver et une violente tempête se lève, inondant le bassin et le rendant insalubre. Du même coup, de fantastiques bêtes sauvages (les aurochs) sont libérées suite à la fonte des glaces, et le père est atteint d’une grave maladie. La petite fille devra faire face seule à toutes ces épreuves, avec le courage et la détermination acquises par l’éducation paternelle. Les acteurs sont absolument fabuleux, en particulier la petite Quvenzhané Wallis qui semble avoir un énorme potentiel. C’est un très beau conte, poétique, symbolique et initiatique, un hommage à la force, au combat, à la vie, contre tous les obstacles. L’adversité absolue étant représentée par les aurochs que la petite fille devra mater, en ayant le courage de leur faire face. Un excellent premier film qui a bien mérité sa caméra d’or.
Brillant. Benh Zeitlin montre clairement un indéniable talent de mise en scène dans son premier film, assez osé au niveau du scénario. L'intrigue est à la fois simple et étonnante, mêlant réalisme et fantastique. En se fixant sur la vie d'une petite fille et de son père, vivant de façon très précaire dans le Bayou, le film prend rapidement l'allure d'un film catastrophe, de fin du monde. Mais le constat est optimiste. La lutte de cette population pour s'accrocher à la vie, alors que la Nature se déchaîne, est montrée sans fausse psychologie, sans racolage aucun. 'Les Bêtes du Sud sauvage' est un hymne à la vie, à la nature, à la solidarité. Un conte fabuleux, brillamment orchestré, qui réussit à envoûter avec peu de moyens.
Les bêtes du sud sauvage est un conte, un conte plus profond et intelligent qu'il n'y parait aux premiers abords. Si, au début, nous pouvons être soit rebuté soit enthousiasmé devant l'histoire plutôt simple qui se déroule devant nos yeux, nous sommes par la suite, transporté et au final, émerveillé. Une force se dégage du film de part ses images, de son écriture, et de ses musiques. En effet, voir Hushpuppy, l’héroïne du film, nous parler de se qu'elle pense, ce qu'elle voit, avec ces musiques envoûtantes mais aussi bouleversantes, nous renvoie à notre propre existence tout en nous faisant réfléchir avec une certaine distance. Le film est fait d'images, de métaphores subtiles ou non, de la fin du monde à l’échelle d'un village, à l'irruption des aurochs. La fin nous réserve d'ailleurs une surprise, offrant à ce petit film indépendant une autre dimension, plus fantastique et spectaculaire. Le climax est alors atteint, prouvant à ceux qui étaient encore septiques de la qualité du film.