Un beau drame mais qui reste très énigmatique et plein de sous-textes, mais porté par une jeune actrice absolument impressionnante ! Sauvage et puissante, le scénario raconte la vie d'une jeune fille de la Nouvelle-Orléans, qui vit avec son père brutal et sauvage dans le Bassin, isolé du monde, et la petite va essayer de survivre a une grande tempête (qui pourrait être l'ouragan Katrina), une fable naturaliste qui garde une puissance esthétique et surtout une histoire de survie et de quête d'identité, une identité que cette fille symbolise avec beaucoup de puissance... Grande révélation de cette fin d'année, Quvenzhané Wallis porte le film sur ses petites épaules, une performance époustouflante sans excés, juste un condensé de colère et d'envie d'aventure parfaitement équilibré, une petite qui a de l'avenir indéniablement ! Pour un premier film, Benh Zeitlin réussi a imposer un style fabuleux et plein d'imagination, un voyage dans le bayou toujours féerique mais souvent assez dur, un soupçon de réalisme combiné a une grande imagination ! Une fable porté par une formidable actrice et une mise en scène créative, mais au scénario assez mystérieux et qui peut porter a confusion.
Les images saisissantes de beauté nous prennent à la gorge dès les premières minutes de ce long-métrage. La musique donne vie à ces couleurs exubérantes qui semblent amplifiées tellement elles sont pleines de vie. Entre ode à la vie simple proche de la nature et film apocalyptique, on se prend à suivre une petite fille et son père dans le tiers monde, aux Etats Unis. L'imaginaire développé par la gamine la maintient en vie et la motive à découvrir le monde. Le courage du père, pas toujours exemplaire, est admirable. Le film nous amène à nous demander quel rôle doit jouer un gouvernement dans cette situation ; laisser sa population libre de choisir son destin ou la protéger contre elle-même en lui imposant des choix sécuritaires. Tout ceci passe sous forme d'une poésie à l'écran, et l'on en ressort envoûté, dans un autre monde.
LE MEILLEUR FILM DE L'ANNÉE 2012. Incontestable. Intelligent beau poétique grand et petit métaphysique et physique, un film tout en finesse et beauté. Bref une oeuvre magistrale!
Un film très original , parfaitement atypique. On en sait pas vraiment dans quel genre le classer. Une fable humaniste, un conte magique, une errance sordide dans le bahiou?;. Et c'est un peu la force mais aussi la faiblesse de ce film, de ne pas vraiment choisir son genre. Les Aurochs ressucités du passé en sont le parfait exemple : Sont -ils le signe d'une renaissance ?. de la fin de la civilisation , de la force retrouvée des 5 petites filles, devenues montres tout puissant..?? ou juste un jeu esthétique.. C'est féerique , c'est captivant . La manière de filmer le bayou et tous ces autochtones "blacks " est très réaliste . Il y a aussi un petit du "Paper Boy" , de cette même année 2012, avec ce côté déjanté des gens du marias.. A voir.
Que de belles intentions dans ce film mais qui n'aboutissent jamais. Le scénario est confus, et les différents personnages n'arrivent pas à se rendre vraiment attachants. Si on passe à côté de la logique philosophico-écologique dès le début du film, alors le film est très long et propose une suite de séquences dénuées de sens. Malgré tout, la mise en musique est très belle et il y a quelques bonnes idées de mises en scène. Il manque vraiment un fil conducteur au film car le personnage joué par la petite Wallis est très intéressant, mais pas suffisament bien exploité. La caméra tremblote beaucoup, les décors sont parfois bien laids même si la lumière est souvent belle. Dommage tout ça, le message du film avait l'air bien beau mais le réalisateur a voulu convaincre les festivaliers plutôt que les spectacteurs.
Tout d'abord les "Aurochs" sont grotesques et les nombreux gros plan sur les animaux morts en décomposition c'est répugnant et plutôt inutile. Le scénario est creux, c'est à la limite du "je raconte ma vie au jour le jour", avec des petites mésaventures de la vie quotidienne. La pauvreté de ces gens dans un pays aussi riche fait peine à voir. Par ailleurs ces personnes semblent pour beaucoup atteintes de déraisons. On a plein d'espoir pour la petite fille mais malgré toutes ces pensées "philosophiques", elle ne se sort pas de ce milieu, elle ne retrouve pas celle qu'elle cherche...etc... quelle déception. Quant à son père il finit comme on s'y attend. Un film assez désarmant au final. L'ouragan passe très vite et n'a finalement que peu d'importance. Malgré tout ça, deux bon points pour la musique et la photographie.
Quel joli film, une vraie réussite qui fait du bien. Décidément le cinéma indépendant US a bien plus à apporter que les grosses productions hollywoodiennes. Il a ce don de nous dégoter des artistes hors du commun comme cette petite fille qui porte ce film et qui est entourée par une jolie brochette d'acteurs. Un vrai moment de bonheur... Précédé tout de même de quelques petites longueurs. Je recommande.
surement une des plus grosses surprises cinematographique de cette fin d'annee poignant du debut a la fin le film tient surtout compte de la puissance du jeu d'acteur de la petite fille bravo camera d'or largement méritée
A-t-on vu le même film que la totalité des critiques (à l'heureuse exception de Jacques Morice dans Télérama) ? Pas de scénario, réalisation confuse, ennui mortel. Non décidément, on est loin du chef d'œuvre annoncé !
La petite héroïne de se conte, qui n'a rien d'une histoire de fée, est tout simplement grandiose et bluffante. Quel prestation dans la mise en scène et dans le jeu des acteurs tout cela avec un fond musical très plaisant ça nous donne une plongée dans la vie des bidonvilles très juste.
Quel film ! Entre fable humaniste et conte fantastique, on est transporté et envouté par cette histoire d’une petite fille qui vit avec son père dans la misère des bayous et qui mène le dur apprentissage de la survie en milieu hostile, au sein d’une communauté délaissée par le monde moderne et sa société sécurisée. Une vie presque animale qui subit les excès dévastateurs d’une nature prédatrice, où instinct de conservation et solidarité se mêlent étroitement. Cette parabole nous fait réfléchir sur nos vraies valeurs et nous émeut au travers de cette enfant incroyablement interprétée par la jeune Quvenzhané Wallis aux dons expressifs irrésistibles. Ajoutons que la réalisation très soignée ne se contente pas d’une esthétique flamboyante mais utilise les nombreuses métaphores avec une intelligence rare. Sensibilité, originalité, profondeur, tout est réuni pour nous offrir un des plus beaux films de l’année.
Ça m'apprendra à foncer les yeux fermés malgré un 4/5 des téléspectateurs :( j'ai quand-même tenu 40min car ma copine s'était endormie et je n'osais pas la réveiller mais j'ai craqué :)
Je ne m'exprime pas très souvent car, quand un film est très bon, il se suffit à lui même et n'a guère besoin de mon avis. Mais quand un film est encensé par la critique et que j'en sorts avec une grosse colère, je ne peux pas m'empêcher de vous le dire, de vous le crier : CE FILM EST UNE ARNAQUE !
C'est un film de festival avec tout ce que cela comporte pour un spectateur moyen comme moi. Il est lourdaud, ennuyeux à périr, pas crédible, peuplé de mouvements énervés de caméra en contrepoint d'une lenteur abyssale (mais il faut dire qu'il n'y a pas de scénario !). De surcroît notre metteur en scène a pensé filmer une métaphore sociologique qui se révèle finalement peu inspirée et faussement misérabiliste. A force de vouloir faire "original" il a simplement exposé une sociologie invraisemblable à 2 cents (de dollar) le film.