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Martin P.
50 abonnés
263 critiques
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4,0
Publiée le 30 novembre 2015
Un grand cri de liberté, très bien mis en scène. Un film à portée universelle, l'histoire de Hushpuppy et de son père qui doivent se battre pour exister. Les images sont superbes, une grande bouffée d'oxygène !
Un voyage étrange ... Tout le long, j'ai hésité entre un film apocalyptique, un joli rêve d'enfant, une critique politique amère des laisser pour compte, la dérive désespérée d'un groupe de naufragés ... Et comme c'est un peu tout cela à la fois mais pas complètement, je suis resté sur ma fin ...
J'ai écouté une ITW de B. Zeitlin (France Inter). C'était amusant de voir comment il essayait de relativiser l'enthousiasme des questions qui lui étaient posées en recadrant le propos . À l'entendre, Les Bêtes du sud sauvage, c'est d'abord une idée composite : la petite Hushpuppy qui incarne la force de l'innocence, tous ces gens qui subsistent aux confins de la société comme des résistants d'un autre temps, le contraste entre les bayous et le complexe pétrochimique séparés par une digue. Et puis les choses se sont assemblées comme une cuisine simple. Probable que sa pudeur venait de son étonnement devant les interprétations sociétales clé en main qui lui étaient renvoyées, comme si, finalement, elles lui avaient échappé. Rien que cette façon de refuser de faire de la rétro-ingéniérie intellectuelle rend ce type sympathique. Et c'est vrai que son bestiaire du sud donne à voir ce qu'on a envie de voir : une possibilité de vivre heureux (et bien alcolo) hors du fatras des règles de la société industrielle. Ce "hors", c'est un endroit où l'Histoire aurait pris une autre tournure, sans qu'il y ait jamais eu un premier crétin dans sa caverne pour inventer le business , et des millénaires après les petites Hushpuppy continueraient de ne rêver que d'aujourd'hui et leur rêve ferait fondre la glace et libérerait les aurochs mangeurs de personnes-faibles-qui-ne-savent-plus-qui-elles-sont, sauf dans le bayou bien sûr où chacun sait pourquoi il est là. Je trouve ce film d'autant plus remarquable qu'il est américain. Qui aurait pu penser qu'au pays du fric roi, des agences de notation et des frigos de deux mètres de haut, la plongée dans une contre réalité misérable, promise à l'échec mais décapante, s'attirerait jusqu'aux louanges du président ? Au passage, une mention spéciale pour la critique de Télérama et sa "parade démagogique sur l'élan de solidarité entre pauvres", qui prouve, si besoin était, qu'il vaut mieux aller voir les films avant d'en parler.
A première vue ce long métrage m'effrayais, j'ai eu si peur de me lancé la première fois, quel surprise au final ! Cette seconde incursion dans ce bijou de cinéma fut quelque peu différente, la gifle c'est transformé en caresse, la délicatesse est bien plus subtil que dans mes souvenirs. Chose qui n'a pas changé, la sensation ressentit devant l’interprétation hallucinante de la jeune Quvenzhané Wallis ! Le talent n'a pas d'age, la folie et la poésie qui s’empare de cette gamine se conjugue avec rage, fougue, générosité, sagesse, passion ! Tellement ébahi que je manque de mots. Les moments épiques et oniriques sont d'une grâce sans pareil, le tout est perturbant tant l'intensité est présente. Le package est resplendissant, décors, paysages, mise en scène et musique ... Un film qui fait acte et prend sa place dans les plus grands bouleversements de ma vie. " No cry " Hushpuppy, je ne t'oublierais pas ...
Misérabilisme sur fond de poésie des espaces désolés, Les Bêtes du Sud sauvage ne vaut que pour la porosité avec laquelle son imagerie réussit à mêler réalisme et imaginaire, la caméra jouant ainsi de ce flottement pour composer des plans magnifiques, à l’instar de la visite des enfants dans un bar peu fréquentable en fin de film : un léger flou, un mouvement constant, des couleurs, corps et décors fusionnant ensemble. Le souci, c’est que la beauté ne suffit pas à rattraper l’épanchement lacrymatoire avec lequel est traitée cette histoire certes touchante, mais beaucoup trop chargée pour convaincre : le réalisateur colle toujours au plus près de la réalité qu’il pense restituer dans son exactitude – postulat qui légitime tous les excès – puisque de cette réalité qui grouille devant lui il n’extrait que des paquets compacts dont ne ressort qu’un opportunisme malvenu. Ça grouille, ça piaille, ça crie, on broie le crabe, on s’enlise dans la boue. Une voix off laisse entendre la plus improbable des narrations d’enfant, de cette enfant qui regrette des choses que seul un adulte connaît, qui fait preuve d’une sensibilité en carton-pâte que le film peine à rendre crédible. Du microcosme étouffant au macrocosme glacial des banquises en train de fondre, des errances enfantines au périple d’une tribu de porcs préhistoriques, Les Bêtes du Sud sauvage aimerait brosser un portrait de l’univers à l’échelle d’une cellule familiale en branle, mais ses procédés sont trop grossiers, et sa maîtrise bien trop grande, pour espérer atteindre l’authenticité espérée. Donner ainsi à voir la précarité et les étincelles que produit l’interaction de ses membres rapproche davantage le film d’un chapiteau de cirque que d’un roman de Faulkner.
Les Bêtes du Sud Sauvage est un film atypique mais pourtant pas aussi inaccessible que ça, seul l'univers et l'histoire peut rebuter (et encore) compte tenu de "l'originalité" dont il fait preuve, alliant monde fantastique et réaliste avec brio et sans que cela ne choque mais le premier film de Benh Zeitlin vaut surtout pour la relation père/fille incroyablement juste et émouvante et interprété par deux brillants acteurs que sont Quvenzhané Wallis et Dwight Henry. Deux illustres inconnus qui révèle leur talent avec ce long-métrage à commencer par la très jeune Wallis (récemment nommé dans la catégorie meilleure actrice des Oscars 2013 pour le film) qui fait preuve d'une grande maturité pour son âge, avec sa voix douce et presque mélancolique, elle émerveille les images (déjà très belles) de la dégradation naturelle et donne un côté à la fois apaisant et alarmant à la chose (le propos écologique occupant une bonne partie de l'intrigue). Quant à Dwight Henry, il est parfait en père à la fois dur et tendre avec sa fille mais toujours pour son bien, il lui montre la dureté de la vie et l'apprend à se débrouiller seule, car viendra le temps (pas si lointain) où elle se retrouvera sans famille et devra faire face au monde. Le long-métrage manque cependant de cohérence et d'explications quant à certaines scènes et le film en pâti vraiment mais mis à part ça Les Bêtes du Sud Sauvage est quasi-irréprochable. Une bonne surprise qu'est ce film, à la fois âpre et tendre, Les Bêtes du Sud Sauvage est inclassable tant l'intrigue relève du jamais-vu, pour couronner le tout, il nous permet de découvrir deux excellents acteurs aux futurs carrières très prometteuses (espérons-le).
Que de belles intentions dans ce film mais qui n'aboutissent jamais. Le scénario est confus, et les différents personnages n'arrivent pas à se rendre vraiment attachants. Si on passe à côté de la logique philosophico-écologique dès le début du film, alors le film est très long et propose une suite de séquences dénuées de sens. Malgré tout, la mise en musique est très belle et il y a quelques bonnes idées de mises en scène. Il manque vraiment un fil conducteur au film car le personnage joué par la petite Wallis est très intéressant, mais pas suffisament bien exploité. La caméra tremblote beaucoup, les décors sont parfois bien laids même si la lumière est souvent belle. Dommage tout ça, le message du film avait l'air bien beau mais le réalisateur a voulu convaincre les festivaliers plutôt que les spectacteurs.
Comment peut-on raconter les différences sociales entre riches et pauvres, la relation complexe entre un père et sa fille, et enfin l'arrivée mystérieuse d'aurochs venant à la rencontre des hommes, le tout en 1 heure 30. Et bien, on ne peut pas, tout simplement. Prétentieux, mal réalisé, avec cette caméra énervante qui bouge incessamment, et surtout d'une abstraction frustrante car ininterprétable, ce film est de très mauvaise qualité. On sauvera bien les acteurs, tous convaincants, qui surnagent dans ce chaos. Mais l'ensemble est très vite lassant, à cause d'un dispositif très répétitif, avec sa musique assommante et son scénario qui n'évolue pas. Un monument d'ennui qui tente pourtant de nous distraire avec ses quelques envolées lyriques, mais celles-ci sont terriblement appuyées, et dépourvues de grâce.
Rien de mieux que le cinéma indépendant! Alors certes en débutant avec une phrase nullement objective, je marque mon avis par rapport à ce film. Véritable chef-d'oeuvre du septième art (et le seul film avec Django qui méritait sa place aux oscars), ce conte écologique est une déclaration pour la protection de premièrement, la planète. L'environnement tient une place importante dans le film, et le père est un peu l'Amérique qui croit tout combattre ou résoudre. Que nenni! Les inondations, les maladies ou la famine guète. Et la seule aide extérieure est refusée. Aussi, une oeuvre parlant du social, une des parties les plus intéressantes je trouve, étant quand les Hommes sont comparés à des phacochères. Très triste, il y a une héroïne, Hupuyppy, courageuse, qui brave tous les dangers (c'est un peu kitsch dit de cette manière). Elle est la pièce principale de l'oeuvre et donne une énergie assez incroyable pour une enfant de cette âge. Sans oublié les couleurs et la mise en scène, on se trouve devant un réel chef-d'oeuvre, malheureusement trop court et dès fois un peu confus mais toujours aussi passionnant.
Le titre dit tout et on peut en faire des variantes approximatives à la maniere de Monsieur Jourdain dans "le sud sauvage(que des ) bete(s) ou encore"les betes sauvages du sud"( seules survivantes) ou bien lelong et pénible "sau(vet)age des betes du Sud." Bref ... Cannes et les critiques fascinés par pourritude féconde (ca grouille!!!) et apologie de la déshumanisation nous crient au chef d'oeuvre :Au nom de quoi ??? Une esthétisation et un éloge en forme d'abetissement cannibale Pas terrible pour moi!
Un beau film au sens esthétique du terme... On est plongé dans quelques chose. Je ne sais pas vraiment quelle note donner à ce film tant je ne sais pas vraiment ce que j'ai vu. Je pense avoir vu une belle fable mais qui manque tout de même de relief pour être un grand film.
Contrairement à l'emballement que ce film a provoqué, je n'ai pas réussi à entrer dans la fable - Once there was a Hushpuppy, and she lived with her daddy in the Bathtub - à mon grand regret néanmoins. Il est indéniable que Quvenzhane Wallis est lumineuse, que la musique est entraînante, qu'une certaine poésie émerge du film. On comprend pourquoi ce premier film, caméro d'or à Cannes, est rapproché par certaines personnes de ceux du réalisateur Terrence Malick, mais pourtant on est en très loin. Même si l'on peut admettre que, pour une fois, tout n'est pas donné et alourdi, qu'on conserve une part de mystère particulièrement appréciable, le scénario, les propos et les métaphores paraissent presque grotesques, on ne parvient pas à être réceptif à l'univers de Zeitlin, dont la caméra donne le mal de mer. On reste sans cesse en dehors, si ce n'est vers la fin où le rythme du récit devient plus intéressant, mais c'est trop tard.
Film apprécier à la fois du grand public et par la presse, mais malheureusement je peux pas dire que j'ai été vraiment conquis par "Les Bêtes du sud sauvage". L'histoire assez dramatique fait preuve de pas mal d'humanité et la petite Quvenzhané Wallis est irréprochable dans le rôle cette gamine très débrouillarde qui décide de partir à la recherche de sa mère qui a disparue. Mais par contre et c'est vraiment le gros problème de cette œuvre, j'ai eu vraiment beaucoup de mal avec la mise en scène de Benh Zeitlin qui m'a donner quelque peu le mal de mer.
Une douce poésie règne sur ce long-métrage aux personnages incroyables. Un point de vue nouveau pour un film aux airs de conte pour petits et grands. Un chef d'oeuvre.