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Yves G.
1 457 abonnés
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2,0
Publiée le 19 février 2013
Caméra d'Or à Cannes, grand prix au festival de Sundance, recommandé par Obama lui-même, "Les bêtes du Sud sauvage" est précédé par une critique louangeuse. Son héroïne, une gamine de six ans, est même évoquée pour l'Oscar de la meilleur actrice. Il faut reconnaître que le film est original. Dans la Louisiane du Sud, à l'embouchure du Mississipi, la petite Hushpuppy vit avec son père en marge de la société. Avec une bande de marginaux, ils ont construit des cabanes sur pilotis pour se protéger du prochain ouragan (Katrina ?). Sentant sa fin venir, le père apprend à sa fille les rudiments de survie. Roman initiatique, conte fantastique, fable écolo, "Les bêtes du sud sauvage" mélange les genres. La mise en scène du new-yorkais Benh Zeitlin est furieusement tendance : caméra à l'épaule, plan serrés, images surexposées .... L'ensemble sent pourtant trop le procédé pour être honnête. Et la jeune actrice est trop horripilante pour susciter l'adhésion sans réserve.
Un film sur la survie humaine dans sa fange (hélas), sur un sud pas si loin et en état de survie, exposé sans méchants mais filmé exagérément et avec une caméra sans cesse ballottée (insupportable!).
Au secours! une caméra qui bouge sans cesse (mal de mer assuré) une complaisance à montrer la pauvreté sans message constructif pour aller avec, une fausse poésie à 2 franc 6 sous: bref film à fuir. Même si la jeune actrice est effectivement attachante
Visuellement exceptionnel , le film nous emporte dans les sommets du 7ème art , la mise en scène est organique et flamboyante . La petite est exceptionnelle . Un coup d'essai qui se transforme en coup de maître .
Eh bien ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on en voit pas tous les jours des films tel que « Les Bêtes du sud sauvage »! J'ai d'ailleurs été pris d'emblée dans l'ambiance si singulière de l' œuvre, le travail absolument prodigieux de Benh Zeitlin sur l'image et le son permettant de se projeter comme jamais dans cet univers parfois insolite, presque champêtre et laissant la part belle à l'imagination. D'ailleurs, si le réalisateur inquiète quelque peu au départ en filmant presque constamment à hauteur d'enfant cette drôle d'épopée, cette manie lui passe vite et le résultat est souvent un régal, débordant de vie, d'énergie et de solidarité, le tout soutenu par l'interprétation absolument prodigieuse d'une jeune surdouée dénommée Quvenzhané Wallis, apportant une dimension phénoménale à un personnage ne manquant déjà pas d'intérêt. Seulement, si « Les Bêtes du sud sauvage » est un film remarquable à de nombreux égards, il pèche parfois durement concernant le scénario. Celui-ci a beau déborder d'idées, rappelant même parfois le « Fitzcarraldo » de Werner Herzog, le message exprimé par Zeitlin est souvent flou, pour ne pas dire douteux. Tous ces gens ont beau être vraiment attachants, les montrer refuser bec et ongles la civilisation au point de pratiquement agresser ceux venus les aider a quelque chose d'assez gênant. Certes le cinéaste ne dit pas ouvertement qu'ils ont raison, mais la manière dont ces différentes scènes sont amenées, portées qui plus est par des réactions parfois délirantes m'a quelque peu fait sortir du film, à l'image d'un dernier tiers globalement moins convaincant. Néanmoins, et bien que cette curieuse vision du monde moderne m'aie empêché d'adhérer totalement, ne serait-ce que pour son incroyable travail visuel et sonore, sans oublier ce qui est peut-être l'actrice de l'année, ce premier long-métrage, quitte à légèrement décevoir scénaristiquement, vaut vraiment le coup d'œil.
Le point de vue d'un new-yorkais pseudo-intello, encensé bien évidemment par la critique, sur le Bayou, où tout est forcément totalement sale, totalement brutal et totalement violent, aucune nuance mais par contre beaucoup de condescendance dans le regard puisque forcément en conséquence tous les habitants du Bayou sont tous de gros beaufs alcooliques, et qui n'a même pas le mérite d'avoir son style à soi puisqu'il a tout pompé à Terrence Malick, et malheureusement pas le Terrence Malick brillant des "Moissons du ciel" ou de "La Ligne rouge" mais celui agaçant de "The Tree of Life" avec ses caméras constamment et inutilement en mouvement. A cela peut s'ajouter un vague discours de fond écologiste bien moralisateur et une trame narrative quasi-inexistante tout comme le sont les personnages. Quant au jeu de Quvenzhané Wallis, il est bon mais je ne l'ai pas trouvé particulièrement transcendant...enfin pas de quoi en faire la plus jeune nominée aux Oscars. Bref prétentieux, condescendant, sans le moindre style original, aucune émotion évidemment ; tout ce qui faut pour un film ennuyeux...
Dès les premières images, on est happé par l’atmosphère du film. Les bêtes du sud sauvage est une fable poétique. Et pourtant le sujet est noir. Le film ne laisse pas indifférent. On traverse toutes sortes d’émotions et la petite fille nous arrache quelques larmes. Et en même temps, une claque au système américain…
La jeune Quvenzhané Wallis est magnifique, naturelle, émouvante, incroyable. Premier rôle pour cette toute jeune actrice, et on attend le prochain ! Dwight Henry, premier rôle également, joue le père, un homme intransigeant qui veut faire de sa fille une personne forte
Un film « ovni » qui a eu un succès mondial hautement mérité , A voir
Je ne suis pas rentré une seule seconde dans ce film incompréhensible . Ce fut long trop long et surtout très dur de rester éveiller pendant 1h30 qui m'ont paru une éternité . L enfer doit ressembler à une grande salle de cinéma avec cr film projeté en boucle pour l éternité .
Des premiers films d'une telle force, d'une densité pareille, aussi maîtrisé dans sa forme que risqué dans sa conception, on en voit rarement, pour ne pas dire jamais. Les bêtes du sud sauvage, couvert de prix, est une oeuvre puissante, dévastatrice, lyrique, rageuse, qui offre une vision du monde dans un décor d'apocalypse. La Louisiane sous les eaux est le lieu choisi par Benh Zeitlin pour cette fable incandescente contée par une petite fille de 6 ans, avec cette voix off jamais redondante. Quand la nature se déchaîne, les aurochs, libérés par la fonte des glaces progressent en troupeau comme une sourde menace. Le film de Zeitlin montre la fragilité de l'homme et sa capacité de nuisance comme de résistance. Et aussi l'amour filial et la solidarité d'une communauté marginalisée. Entre autres choses. Les bêtes du sud sauvage ne laissent pas un poil de sec et des images plein la tête. Un ouragan est passé.
Ces "Bêtes"- là ont comme principal atout de se démarquer des productions courantes : ici, le label "indé" est vraiment approprié. Mais cette vision à hauteur d'enfant ("HushPuppy", la bien-dénommée, gamine mutique façon chiot maladroit et attendrissant à la riche imagination - mais que son père à bout de forces élève seul en garçon, pour mieux l'aguerrir face à un destin annoncé très difficile) est très (trop) hachée pour vraiment convaincre (que veut prouver, ou simplement démontrer le cinéaste, et partant l'auteur dramatique adapté à l'écran en la circonstance ?). Quelques jolis instants de poésie pour microcosme apocalyptique sur fond de énième tempête tropicale (un bayou louisianais en forme de ghetto où petits-Blancs et Noirs communient dans la misère, l'abandon et la saleté, mais aussi l'amitié), pour des longueurs (pas mal) et des afféteries diverses. Original dans la démarche, mais plutôt vain.
A force d’en entendre parler, et de le voir rafler des récompenses dans tous les festivals dans lesquels il passe, j’ai décidé (et en très bonne compagnie) d’aller le voir. Et j’y suis allé sans rien savoir dessus, et je crois que j’ai bien fait. Alors non, Les Bêtes du Sud Sauvage c’est pas le chef d’oeuvre du siècle, mais peut-être bien l’un des plus beaux films de l’année, et un grand moment de cinéma. Car contre toute attente, le film se laisse regarder avec une facilité presque déconcertante. La beauté des images, et des décors naturels de la Louisiane, est juste saisissante. Ce film est donc en premier lieu un fascinant spectacle visuel. Mais heureusement pour nous, le film ne se cache pas derrière sa forme, et offre une histoire touchante, admirablement menée par un casting surprenant, dont la jeune héroïne qui s’attaque à ce rôle très difficile qui marquera sans doutes certaines mémoires vu la réussite avec laquelle il est présenté. Le film se veut très mature, et on le sent aux nombreux thèmes qu’il aborde mais que je ne dévoilerai pas pour vous laisser un petit peu de surprise. Néanmoins, je reste un peu sceptique face à certains éléments du film, et par rapport à certaines métaphores, qui m’ont complètement échappé durant ce premier visionnage. Mais il est évident que c’est le genre de film qui se regarde à nouveau, puisqu’il a tellement à offrir que c’est presque impossible de tout saisir au premier abord. Autre gros point fort qui m’a marqué, c’est la musique. Composée par le réalisateur lui-même, elle n’aurait jamais pu mieux correspondre à l’ambiance et au ton du film. Les images et le son forment un mélange parfait, qui nous transportent vraiment au coeur de l’histoire. Cela peut paraître un peu dithyrambique, mais il y a une force émotionnel assez impressionnante qui se dégage du film. En conclusion : Le premier film de ce jeune réalisateur est une vraie surprise, d’une beauté remarquable soutenue par une réalisation qui ne prend peut-être pas toujours les meilleures décisions, mais qui s’avère efficace car ne cherchant pas à atteindre la perfection afin de rendre le plus réaliste possible ce qu’elle essaie de montrer, et d’un casting qui crée la surprise par son professionnalisme et son investissement. Cette fin d’année est riche au niveau cinématographique.