Produit par Julie Corman (l’épouse de Roger Corman, le « pape de la Série B »), à la réalisation, on retrouve un habitué des films à petits budgets : Jim Wynorski, capable du pire (Vampirella - 1996) comme du meilleur (Le Vampire de l'Espace - 1988) et encore… vu son palmarès, il est assez difficile de lui trouver des films "réussis".
Chopping Mall (1986), qui fut exploité dans un premier temps sous le titre de "Killbots" se déroule intégralement à l’intérieur d’un « mall » qui vient de s’équiper d’un système de sécurité dernière génération. Il s’agit de trois robots ultramoderne, censés vadrouiller dans les dédales du centre-commercial, en autonomie, pendant la fermeture. Sauf qu’un soir d’orage, les robots deviennent incontrôlables et se mettent à agresser le personnel.
Il s’agir du second long-métrage pour le réalisateur, après son film d’arts-martiaux (The Lost Empire - 1984), il s’essaye à la Sci-Fi horrifique, l’ennui c’est qu’avec son budget rachitique de 800 milles $, il n’est pas chose aisé de mettre en boite un film avec de telles ambitions.
Fortement inspiré du téléfilm Danger Doberman (1973) aka "Trapped" de Frank De Felitta où un homme se retrouvait accidentellement enfermé dans un centre-commercial et attaqué par six chiens de garde. Si le pitch de Wynorski s’avérait (sur le papier) intéressant, en réalité il faut bien admettre que le film n’a rien à nous offrir. Du haut de ses 70min, il ne se passe pas grand-chose, si ce n’est de voir des adolescents fuirent à toutes jambes dans le centre-commercial pour échapper aux attaques des robots (l’ensemble du casting s’avère assez décevants). Pour pimenter le tout, vous rajoutez quelques plans dénudés dont raffole Jim Wynorski, beaucoup de lasers et d’explosions en tout genre (les robots tirent des lasers mais visent comme des merdes) et pour le reste, prenez votre mal en patience, face à des robots dont l’apparence s’avère assez cheap…
Heureusement, par moment, on a droit à quelques séquences WTF & distrayantes, comme lorsque l’on tente de nous faire croire qu’Alison (Kelli Maroney) parvient à briser la vitrine d’une boutique en donnant un banal coup de tête et qu’elle arrive à faire exploser le magasin en ayant juste déverser des pots de peinture au sol et balancé un fumigène. Sans oublier, l’une des rares séquences un peu craspecs et qui détonne dans le film, celle de l’explosion du visage de Leslie (Suzee Slater).
A noter aussi, la participation au casting d’un certain Paul Bartel, réalisateur de l’excellente & cultissime Série B La course à la mort de l'an 2000 (1975) et pour la petite anecdote, le film a été tourné au sein même du Sherman Oaks Galleria à L.A., qui avait déjà servi de décors pour Ça chauffe au lycée Ridgemont (1982) et Commando (1985).
Enfin, signalons le très sympathique main theme composé par Chuck Cirino, très eighties, avec ses synthétiseurs.
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