Votre avis sur Dans la brume ?
3,5
Publiée le 27 avril 2016
Un beau film original et dépaysant qui nous offre de belles images et de quoi réfléchir sur la destiné.
3,5
Publiée le 4 juillet 2018
Austérité. Approche de la vérité par le biais d’une vision biaisée pour le spectateur. Je voulais même dire par le cheminement à travers la forêt. Symbole de l’errance de la pensée. Peu de dialogues mais une tension entre les personnages uniquement apaisée par les paysages. Sévère et rude.
3,5
Publiée le 16 octobre 2016
Le film porte très bien son titre dis donc puisque l'ambiance est grise, froide, lourde et dérangeante de la première à la toute derrière image. Il y a ce doute qui plane et qui nous met mal à l'aise pendant une grosse partie du film.... Comme les soldats, on ne sait que penser de ce russe qu'on suspecte d'être un traitre à cause de cette manipulation très efficace du général allemand pour le décrédibiliser face aux autres habitants. Tout au long du film, grâce à l'excellente interprétation et à l'atmosphère pesante qu'installe le metteur en scène Loznitsa on arrive à comprendre ce que ressent Sushenya qui traine les pieds et tente de persuader ses bourreaux par quelques paroles .... Il y a en effet peu de dialogues mais les regards sont si profonds qu'ils valent bien plus que de longs discours .. Un film vraiment prenant mais quand même très lent, ce qui pourrait rebuter ceux qui ne rentrent pas de suite dans l'histoire mais qui devrait vous marquer si vous accrochez dès le départ comme ce fut mon cas.
3,0
Publiée le 8 mars 2013
La seconde réalisation de Loznitsa (déjà auteur de My Joy) est d’une beauté visuelle froide et âpre. Une œuvre tragique et dramatique qui ne laissera pas insensible. Mais la lenteur parfois trop présente et parfois un peu indigeste vient gâcher un peu le plaisir de cette œuvre à l’ambiance glaçante.
3,0
Publiée le 27 septembre 2024
C’est le deuxième long-métrage de fiction de Sergeï Loznitsa, après My Joy (2010). Présenté au festival de Cannes en 2012, il y a reçu le Prix de la critique internationale (Fripresci). L’histoire, adaptée d’un roman de Vassil Bykov, V tumane, brosse un tableau de la guerre de 1939-1945, côté biélorusse, côté rural, avec ses occupants allemands et surtout sa population locale, fortement divisée dans un contexte qui met à mal les liens sociaux. Mais l’ambition du réalisateur n’est pas de se livrer à une ample reconstitution historique. Il donne au récit une orientation intimiste via le portrait de trois hommes, Sushenya et les deux résistants venus l’exécuter, qui font l’objet de trois flash-back expliquant leur situation présente. Trois rapports différents à la guerre et à l’engagement. Le portrait du personnage central, Sushenya, est le plus intéressant : homme simple, innocent meurtri, embourbé dans une situation cruelle, aussi injuste qu’inextricable, et qui se lance dans un chemin de croix pathétique… Où il est question d’honneur, de morale, de culpabilité. L’acteur Vladimir Svirskiy, avec son regard abattu ou embué de larmes, est particulièrement touchant. Côté réalisation, on apprécie certains plans-séquences, l’esthétique « forestière » (jolie photo au fond des bois) et une façon singulière de diffuser une tristesse brute et quasi muette. Cette qualité artistique et cette sensibilité sont malheureusement un peu plombées par des choix radicaux et austères : absence de musique, extrême lenteur de la narration, ton monocorde… L’ensemble n’en demeure pas moins intéressant.
3,5
Publiée le 31 janvier 2013
Eprouvant et admirable, d'une très grande beauté visuelle et servie par une des meilleure bande son qu'il m'ait été donnée d'entendre depuis longtemps. Un film qui mérite vraiment qu'on s'y attarde. Rappelons quand même que le cinéma, à l'Est, n'a pas qu'une identité qui serait restée figée depuis Eisenstein. Il serait plaisant que parfois les distributeurs français soient plus audacieux et ne se limitent pas à nous servir des films pour cinéphile en mal d'image d'Epinal...
3,0
Publiée le 10 mars 2013
Au départ on n'y comprend rien
Au centre d'un village, un jour de marché, trois résistants soviétiques sont pendus par la Wehrmacht
Puis, sans transition, au fond des bois, deux soldats de l'armée rouge cheminent lentement vers une cabane abandonnée. Ils y trouvent un homme, lui demandent de les suivre et s'apprêtent à l'exécuter.
Il faudra un moment avant que les morceaux du puzzle de l'histoire se mettent en place : Souchenia, le paysan sur le point d'être exécuté, avait été arrêté avec les trois camarades voués à êtres pendus et relâché par les Allemands afin de tendre un piège à l'Armée rouge qui viendrait lui demander des comptes.
Lorsque le piège se referme et qu'un des deux soldats soviétiques, que peut faire Souchenia ? S'enfuir au risque de retomber entre les mains des Allemands ? rester auprès de l'autre soldat soviétique qui veut l'exécuter ?
Dilemmes moraux incarnés avec une âpre lenteur dans la forêt biélorusse noyée dans la brume.
Ce film d'un réalisateur ukrainien exilé en Allemagne a la beauté grave des romans russes. Son héros semble porter sur son épaule tout le poids de la douleur du monde. On souffre avec lui.
3,0
Publiée le 21 mars 2015
En fait je pense qu'on regarde ce film par hasard, on tombe dessus quoi !
L'histoire n'est pas banale, car c'est en fait une histoire surement commune mais qui ne fera jamais un blockbuster.
Bref au début c'est lent à se mettre en place, on ne comprend pas où le metteur en scène veut nous emmener. C'est lent mais on voit de jolis paysages et c'est très bien filmé.
Dans une 2ème partie les choses se mettent en place, on rentre dans l'histoire et on comprend l'identité des personnages.
Ensuite il y a les flashbacks, cela fonctionne pour le 1er d'entre eux mais plus ensuite à mon avis. On retombe dans quelque chose d'assez plat.
La fin quand à elle même si elle n'est pas magistrale est néanmoins forte. On aurait préféré une autre fin surement.
On compatit pour le personnage principal qui est un symbole d'injustice comme il y a du en avoir des milliers.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 25 avril 2014
Si l'on peut voir l'indécision, ou plus exactement l'impossibilité de prendre une décision, comme le thème central du film, on ne peut que se réjouir de la détermination de Sergei Loznitsa dans ses partis pris esthétiques, ceux d'un cinéma lent, qui sait prendre son temps. "Dans la Brume" a pourtant aussi les défauts de ses qualités, et ce style affirmé semble parfois procéder d'un certain maniérisme, là où on aurait peut-être aimé une plus grande intuitivité.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 3 mars 2013
Je m'attendais à ce que le scénar soit plus developpé alors qu'en fait, cela se concentre sur un fait précis et ses conséquences. Très austère tant dans la réa' (Beau plan séquence d'ouverture quand mème) que dans l'interprétation des acteurs. Le propos reste interessant(toute notion de confiance est balayée en période de guerre, chaque homme a sa part d'ombre...) mais bon,pas réellement touché par ce film.
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