Fantomas est de retour pour empêcher le mariage de sa fille (Simone Signoret) avec le journaliste Fandor.
Je ne suis pas fan des Fantomas d'André Hunebelle, mais au moins Louis de Funès, en commissaire Juve, pouvait nous arracher quelques sourires. Dans ce film animé mais passablement mis en scène par Jean Sacha, le "génie du crime", le "prince de l'épouvante", tel que le surnomme Fandor, est un vrai méchant à visage découvert, une incarnation du Mal...complètement dépouvue de matière et de sens. Face à lui, Juve et Fandor sont sans personnalité, simplifiés comme des personnages de bande dessinée, à l'instar d'un scénario particulièrement réducteur.
L'intrigue, qui nous mène vers le repère ultra-moderne, époque 1947, de Fantomas, est absolument indifférente. C'est réalisé à la va-vite et consécutivement parfois brouillon. Poiur la petite histoire, Françoise Giroud signe les dialogues et on retrouve ici, dans un petit rôle d'homme de main de Fantomas, le jeune Jacques Dynam qui sera promu presque deux décennies plus tard, adjoint de Juve-de Funès (notons que grâce aux miracles du montage, Dynam est très gravement blessé à mi film, peut-être même tué, et en pleine forme la séquence suivante!)