Fondé en 1979, le festival La nuit de la glisse a été créé par une bande de copain surfeur. Thierry Donard, un des fondateurs, réalise depuis 1984, des documentaires aux allures d’hommage grandiose rendu aux plus grand noms du freeride. Cet année, l’opus Addicted to life,diffusé du 4 au 7 Décembre dans les cinémas Pathé, nous en a mis plein la vue. Littéralement.
À travers le monde, de Chamonix-Mont-Blanc en passant par Châtel près des alpes suisses, de la Polynésie Française au désert espagnol d’Alméria, Addicted to life nous emmène vers les plus hauts sommets et les mers les plus pures pour suivre de véritables passionnés de sports extrêmes. Ces freeriders nous parlent de leur passion, évoquant l’impression de liberté et la sensation d’accomplissement quelle leur procure malgré leur flirt fréquent avec la mort.
Addicted to life est pensé comme un documentaire, faisant la part belle aux interview, et Thierry Donard laisse les sportifs s’exprimait sur leurs ressentis, leurs projets et leurs espoirs face à la caméra. Cet aspect est entrecoupé de véritable scène d’action où les athlètes mettent en pratique leur art. Filmés grâce aux meilleurs technologie, comportant des drones et des caméras embarquées, les scènes de ride sont époustouflantes et réellement immersives. Gravissant à pied les plus haut sommets Suédois et Français, Wille Lindberg, Casey Wesley, Karsten Gefle ou encore Rémy Peschier descendent, à ski, des tunnels étroits entre les glaciers et les rochers, parfois au péril de leur vie. L’un d’eux est emporté par une avalanche et en ressort indemne, le sourire aux lèvres, un peu sonné, mais prêt à recommencer. C’est une incroyable énergie que transmettent ces accros à l’adrénaline.
À Tahiti, Tikanui Smith, Tyler Larronde, Hira Teriinatoofa, Matahi Drollet sont le fers de lance de la nouvelle génération de surfeur, ayant abandonné le tractage par hélicoptère ou jet-ski pour aller chercher les meilleurs vagues à la force de leur main. Conscient d’avoir la chance de pouvoir se concentrer sur leur passion, souvent aidés et encouragés par leur parents eux-mêmes passionnés, ces jeunes surfeurs cèdent toutefois à une certaine nonchalance. Même s’ils savent que leur carrières ne durera qu’une dizaine d’année, ils ont pour la plupart fait le choix d’abandonner leurs études. Adviennent que pourra, ils font le choix de réellement vivre au jour le jour. Addicted to life n’oublie pas de faire connaître des sports moins connus ou plébiscité tels le kitesurf avec Jesse Richman, le stand up paddle avec Aude Lionet Chanfour ou le snowboard avec Matt Annetts.
En Kayak, Eric Deguil nous fais découvrir un sport peu connu mais très intense et impressionnant. Ses descentes en rivières sont l’un des clous d’Addicted to life. Deguil met l’accent sur la nécessité de pratiquer ce sport dangereux en groupe. Quand on le voit, grâce à la caméra embarqué faire plusieurs mètres la tête sous l’eau après le retournement de son kayak, on comprend ce besoin. Ni aux grands classiques que sont le BMX et le skate. Skate avec lequel, Max Geronzi, dans la région perpignanaise se réapproprie des lieux abandonnés pour effectuer des tricks tout simplement saisissant. On a le souffle coupé, suspendu à ses actions, avec la peur au ventre qu’il rate son vol. Antoine Bizet, en BMX, quant à lui, est un fondu du vélo, renouvelant les figures qu’ils ratent jusqu’à réussir à les places, même s’il s’est déjà cassé plusieurs fois les os.
En conclusion, Addicted to life offre un final fantastique avec une discipline dont on ignorait totalement l’existence, chez la Graine, et qui touche carrément à la magie, faisant du rêve d’Icare, une réalité. Mathias Wyss et Christopher Espen sont des aventuriers de l’extrême, en wingsuit, combinaisons se gonflant sous l’effet de l’air, ils se jettent du haut des plus grands sommets et volent comme des oiseaux. Ne serait-ce que pour cette dernière séquence, nous conseillons d’aller voir Addicted To Life qui après une sortie française poursuit sa diffusion à travers les salles de cinémas du monde entier et sortira en DVD. Il ne manque plus que la 3D au dispositif pour être simplement parfait.
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