J'ai envie de rire quand j'entends parler de chef d'oeuvre...peut-être en 1982 oui, Brian de Palma et John Travolta étaient au sommet de leur gloire. Mais on retrouve justement l'ambiance année 80 avec des personnages caricaturaux, la bonne potiche (Nancy Allen) qui accompagne un vrai héros (Travolta), beau, gentil, intelligent et courageux (les bons standards de l'époque). Il tombera sous son charme, mais question : qu'est-ce qu'il lui trouve...? à part son jolis minois...elle est vraiment cruche. Ce film reste néanmoins un standard dans le style, et une ambiance prenante. Il y'a des scènes qui valent le coup d'oeil (la scène de l'accident ou celle de la course-poursuite), et d'autres complètement inutiles (le tueur qui s'en prend à une prostituée...) et TRES mal jouées (scène de la tentative de viol...). Bilan mitigé.
J'ai découvert ce film par hasard. Brian De Palma a fait peu de film, mais il les réalise bien. les début de Travolta dans un thriller spoiler: la fin est excellente, on a envie d"aller prévenir la femme en danger.
Blow Out : Un thriller à grand suspense qu’Alfred Hitchcock n’aurait pas renié faire ou aurait adoré le regardait tellement l’intrigue et la réalisation est maitrisé. Brian De Palma (Scarface, Carrie, les Incorruptibles…) nous prouve qui est un vrai metteur en scène avec une réalisation magistrale et créative en parfaite cohérence avec le personnage ou l’histoire du film. Car, tout est en relation avec le travail du héro : le cinéma et plus particulièrement le son, il est y a des plans vraiment excellent, très bien trouvés avec un montage bien réfléchit et une ambiance très année 80, très polar noir appréciable. Et il y a une vrai maitrisé du suspense, on sent qu’il maitrise ce mot a travers sa mise en scène, rien que le final qui est juste incroyable de suspense et tension, superbement bien filmé, avec des ralentis judicieux… et la fin en elle-même est inattendu : ça change mais sa conclu a merveille cette œuvre. Et quel est ce scénario des plus travaillé : c’est un ingénieur de son au cinéma qui enregistre des sons dans la nature pour le ciné, et un jour, il va enregistrer et être le témoin d’un accident de voiture avec une victime et une sauvé grâce a lui, mais rapidement, il se pourrait que cela soi un complot et même un meurtre, l’enquête commence pour ce monsieur tout le monde qui va a la fois s’attaché a la fille sauvé et a l’enquête très dangereuse. Donc voila, c’est captivant, bien ficelé de bout en bout, les personnages sont intéressants a suivent… c’est que du bon. De plus, le casting est honorable car les acteurs convaincants, surtout John Travolta qui est des plus investie et naturelle (surprenant sa voix en vf signé Gérard Depardieu mais on s’y habitue). Et pour finir, il y a aussi un vrai travail sur les musiques et l’ambiance sonore avec les images… Pour conclure, ça c’est ce que j’appelle du cinéma, du vrai.
Dans la filmographie de De Palma, Blow Out figure incontestablement parmi les sommets. Casting aux petits oignons, scénario retors, mise en scène à la précision implacable. Dans le domaine du thriller, Blow Out transcende toutes les obsessions de son réalisateur (voyeurisme, complot politique, violence incontrôlable). Travolta y est survolté, dans un genre de rôle dont il n'était pas coutumier à l'époque. Typique de l'atmosphère conspirationniste du début des années 80, le film est magistral dans son traitement, égarant des individus ordinaires dans une histoire qui les dépasse, avec un final éblouissant.
Un soir, alors qu'il capte des bruits pour les besoins d'un film, un ingénieur du son est le témoin oculaire de ce qui en premier lieu semble être un accident avant d'avoir peu à peu des allures d'attentat politique… Au tout début des années 80, ça marche plutôt pas mal pour Brian de Palma. « Pulsions » fut un véritable succès. Et « Scarface » allait suivre. Entre les deux, vient donc se glisser ce fameux « Blow Out », remake tout à fait assumé du « Blow Up » de Michelangelo Antonioni. Après un excellent début de film, marqué par une passionnante prise de son sur un pont et une reconstitution subjective de la scène de l'accident, l'ensemble se dirige tout doucement vers une histoire de complot. Une histoire que Brian de Palma a bien du mal à maîtriser d'ailleurs. Résultats des courses : on ne s'ennuie pas, mais on a bien du mal à se passionner pour ce qu'il se passe devant nos yeux. De Palma a réalisé de bons films dans sa carrière, mais lui aussi a loupé certains de ses coups. « Blow Out » en est la preuve. Même s'il est moins pénible à regarder car moins lent, il n'empêche que ce remake est largement inférieur à son modèle en ce qui concerne l'esthétique, la mise en scène et la « portée métaphysique », si l'on peut dire les choses comme cela. A titre uniquement personnel, l'échec commercial rencontré par le film lors de sa sortie ne me surprend même pas. Divertissant, mais clairement anecdotique. Saluons tout de même l'absence de la traditionnelle happy-end.
C'est avec nostalgie que les fans de Brian de Palma se rappellent cette époque bénie de la carrière du réalisateur où il laissait libre court à ses obsessions à travers des films offrant une synthèse jouissive de ses influences cinématographiques au centre desquelles se trouvait bien sûr le maître du suspense Alfred Hitchcock. "Sœurs de sang", "Pulsions", "Blow out", "Body double" sont autant d'hommages appuyés à "Psychose", "Fenêtre sur cour" ou "Vertigo". Cet univers référentiel que le réalisateur parvint habilement à se réapproprier tout en ne l'assumant pas toujours, a beaucoup nui à sa réputation, les critiques de l'intelligentsia ne voyant en lui qu'un faussaire tout juste bon à masquer son manque de personnalité derrière le pillage en règle de l'œuvre d'un plus illustre et plus talentueux que lui. Pour cette raison de Palma n'aura jamais la caution intellectuelle dont jouissent ses frères d'armes Francis Ford Coppola et Martin Scorsese. Controverse qui n'est pas infondée mais qui reste encore aujourd'hui difficile à trancher. On doit pourtant reconnaître qu'avec la patine du temps, la démarche de de Palma revêt une certaine cohérence et surtout un aspect magique troublant. Regarder "Obsession" ou "Blow out" c'est comme humer en continu le parfum hitchcockien jusqu'à l'entêtement et se dire à la fin que l'on a vu le film d'un autre, un peu à l'image de James Stewart dans "Vertigo" qui ne savait plus à quelle Kim Novak s'adressait son amour devenu névrotique. De Palma c'est un peu Hitchcock assumant ses fantasmes, ce qui lui sera aussi reproché, surchargeant au goût de certains ses films d'effets kitch superfétatoires comme l'abus du split screen ou la profusion d'hémoglobine. La référence à son glorieux aîné étant un substrat incontournable de l'œuvre du réalisateur, il a aussi d'autres marottes et préoccupations comme l'assassinat inexpliqué du Président Kennedy, les complots politiques ou la tyrannie des médias. "Blow out" devenu culte aujourd'hui résume parfaitement l'univers fantasmatique de de Palma qui détourne le postulat de départ visuel du "Blow up" d'Antonioni (1966) (un photographe professionnel remarque un détail dans un de ses clichés qui le mènera sur la piste d'un crime) espoiler: n le transposant dans l'univers du son (John Travolta est preneur de son) pour mettre à jour un assassinat politique dont le déroulement patiemment et dangereusement reconstitué ne parviendra jamais à l'oreille du public . Parti de l'univers abstrait d'Antonioni, le film s'engage sans y entrer pleinement sur la voie des grands films paranoïaques des années 1970 ("Conversations secrètes", "A cause d'un assassinat", "Les trois jours du condor"). Pour ajouter encore au mélange des genres c'est un incipit parodique de "La nuit des masques" de John Carpenter qui est proposé au spectateur spoiler: avec bien sûr le passage obligé par la fameuse scène de la douche où Norman Bates débarquait à tout jamais dans notre inconscient cinéphilique . A ce sujet on peut noter que de Palma en faisant de Travolta un ingénieur du son pour films de série Z semblait peut goûter la mode du "slasher" qui se faisait jour depuis le succès mondial de "Carrie" (1976). Présenté de cette manière, "Blow out" a tout d'un indigeste salmigondis donnant mille fois raisons aux contempteurs du metteur en scène. Mais si l'exercice de style pouvait sembler suicidaire pour un tout autre que de Palma, ce dernier malin comme un singe concocte un mélange envoûtant qui doit autant à une direction d'acteurs au cordeau tirant le meilleur de John Travolta dont il parvient à transcender l'air un peu niais du Tony Manero de "La fièvre du samedi soir" (John Badham en 1978) qu'à une diffusion harmonieuse d'effets picturaux innovants comme l'utilisation diffractée du split screen permettant de juxtaposer dans un même plan iconoclaste le photographe avec le hibou qu'il saisit à distance. Revoir plusieurs fois ce film au suspense savamment orchestré offrira toujours de nouvelles surprises et c'est sûr ne fera que renforcer dans leur idée ceux qui pensent que Brian De Palma n'est qu'un imposteur. Un auteur ennuyeux a t-il plus de mérite qu'un imposteur talentueux ? A cause de cette question lancinante, Brian de Palma n'a jamais complètement emporté l'adhésion, masqué derrière l'ombre tutélaire de son maître à filmer qui lui a tout-à-la fois apporté la célébrité et le discrédit. Ce n'est pas parce que vous mélangerez un morceau de viande avec des pommes de terre et des carottes que vous obtiendrez un onctueux "bœuf mode".
Une musique, "Sally & Jack" de Donaggio, une ambiance à la Hitchcock, John Travolta charismatique et séduisant encore à cette époque, la présence de Nancy Allen ex-femme du réalisateur, une intrigue qui permet de voir l'envers du décor du cinéma, et surtout une réflexion sur celui-ci, tourné à Philadelphie, ville natale de Brian De Palma, un cri... juste effroyable...et un doublage en français parfait avec la voix de Depardieu dans le rôle de Jack ! Le tout fait de ce film une petite bombe du cinéma qui passe les époques et n'a rien à envier au cinéma d'aujourd'hui !
Voilà un film au suspense hitchcockien, doté d’un scénario on ne peut plus original. Certains diront qu’il a un peu vieilli, moi je dis qu’il respecte l’esprit de l’époque dans laquelle se déroulent les faits. Malgré son flop en salles, "Blow out" est devenu un grand classique du genre, et du même coup une des œuvres majeures de la filmographie de Brian De Palma. Nous avons donc affaire à un thriller particulièrement réussi grâce au brio de la mise en scène et à l’immense talent du réalisateur. L’entame peut s'avérer dans un premier temps rebutante, mais elle ne sert qu'à implanter le milieu dans lequel évolue le personnage principal, lequel fait par la même occasion son entrée en scène. Elle se révèle donc classique mais efficace, nous offrant un stupide accident de la route. Le plus étonnant, c'est qu'elle comporte tous les éléments de ce qui va constituer l'essence même de l'intrigue. Et c'est effectivement et exactement là où tout se gâte (pour certains personnages, pas pour le film, hein), car non loin de l'accident un preneur de sons travaille, caché, tapi dans la pénombre de la nuit afin de ne pas déranger l’environnement dans lequel il évolue. Il s’agit de John Travolta, dans l’un des meilleurs rôles de sa carrière, prouvant ainsi qu’il est aussi bon acteur que danseur. Sans savoir qui étaient les occupants du véhicule, il plonge afin de porter secours. Cependant en bon ingénieur du son qu’il est, il a perçu un détail acoustique qu’il ne parvient pas à identifier. Et tout le film va reposer sur ce détail, vrai fil rouge de "Blow out". Le spectateur suit avec beaucoup d’intérêt cette enquête pour le moins intrigante, voire captivante pour ceux qui aiment les détails. Mieux, le spectateur est envoûté au rythme de ce morceau de bande son qui passe sans relâche, regrettant presque de ne pas pouvoir aider ce témoin à trouver ce qui cloche. Sous cette entêtante tension qui se fait de plus en plus pesante, nous subissons comme lui les surprises, relativement nombreuses. Des surprises qui ne cassent jamais le rythme du film et qui n’enlèvent rien à l’ambiance toujours de plus en plus pesante qui règne sur ce long métrage, spécialité que seul Alfred Hitchcock maîtrisa à la perfection tout au long de sa carrière. "Blow out" est assurément un excellent divertissement qui ne passe que bien trop rarement sur le petit écran, et qui pourtant mérite de remplacer des programmes aussi inutiles qu’inintéressants notamment grâce à un magnifique final. Dans tous les cas un film que Brian de Palma a maîtrisé de main de maître et qu'Alfred Hitchcock lui-même n'aurait certainement pas renié.
Ce film est juste bouleversant... !!! Tout est juste... La réalisation... L'interprétation... John Travolta joue vraiment très très bien... Et puis le final!!! Quel final!!! Très émouvant!!! Merci à Brian de Palma... Ca c est un cri!!! Ca c est un film!!!
Une très bonne surprise que ce "Blow Out", porté par la mise en scène excellentissime du génie De Palma et par le jeu parfait de John Travolta, on est captivé tout le long du film par cette histoire, sans temps mort et au suspense haletant. En effet, le film bénéficie d'un montage ultra rythmé, dosant les séquences d'une main de maître, il plonge littéralement le spectateur dans la fiction. Ce que j'aime le plus chez De Palma, c'est sa façon de réaliser et de monter ses scènes. Y a toujours une idée géniale derrière, les plans sont magnifiques, les idées de montage également. C'est véritablement du grand et du pur cinéma. La musique est par ailleurs très bonne. Je n'ai pas grand chose à rajouter, hormis le fait que j'ai trouvé la fin plutôt brutale et surprenante, mais le film vaut vraiment le coup, je n'ai pas vu les 1h40 passer, à voir !
Merveilleux ! J'étais impatiente de découvrir ce film et ne pas le voir aurait été une absurdité. Convaincue de ne pas avoir vu de film de Brian De Palma, je me sens dans l'obligation de découvrir ce film avec John Travolta en guest. Si le scénario du film en lui même n'a pas inventé l'eau tiède, un thriller basique que l'on a déjà vu et revu des milliers de fois, le point important réside principalement dans sa réalisation et surtout le son ! Le résultat est impressionnant et surprenant, une vraie découverte qui nous en donne plus sur l'importance du moindre son au cinéma. Et par là même, le métier de régisseur du son et des ingénieurs. Une sorte d'hommage à une partie de son équipe. Je ne peux en dire plus sur cette expérience car il faut la vivre mais le résultat est là pour notre plus grand plaisir. Les acteurs sont convaincants, John Travolta nous prouve une fois de plus son talent, dans un autre registre que les comédies musicales. Et un rôle qui lui va comme un gant, à mon avis. Nancy Allen est également très convaincante bien qu'un peu niaise malheureusement comme la plupart des rôles féminins qui viennent d'être sauvés. Je n'arrive pas à retranscrire par écrit ce que j'ai vécu, en tout les cas je vous conseil de le voir au moins une fois pour vivre un moment de cinéma.
Toujours dans sa recherche hitchcockienne, De Palma réalise un nouveau film au scénario plein de faux-semblants mais cette fois ci de manière plus personnel, avec un sujet qui réussi à réunir à la fois la politique et le cinéma dans la même histoire, elle même hommage au Blow Up d'Antiononi. Travolata y trouve un de ses meilleurs rôles, et l'égérie du réalisateur, Nancy Allen, aussi, tout en candeur et en fausse naïveté. La musique très marquée par son époque, est très présente et souligne avec force autant les scènes d'enquête que celles de drame, particulièrement la scène finale. Cette scène est d'ailleurs l'apothéose du style et de la maîtrise de De Palma, à la fois baroque et techniquement éblouissante, point d'orgue d'un film qui monte en tension, ou toutes les conclusions sont possibles. A travers cette histoire, une réflexion sur le pouvoir du cinéma, du rapport fiction et réalité nous est proposée. L'obsession du personnage principale est comme celle du réalisateur toujours en recherche, en mouvement, questionnant son entourage. Sans oublier l'affiche du film qui rappelle Munch. Un des plus beaux films de De Palma.
Comme Pulsions réalisé juste avant, le film a beaucoup vieilli, sans compter qu'il s'agit ici d'un film plus mineur. L'idée est néanmoins originale et il y a le mérite d'expérimenter des choses (sans succès, le bide a fait couler la boîte de production à sa sortie!) Note : le jeu geignard de Nancy Allen m'a un peu agacé également...
Brian De Palma, cinéaste du "point de vue", est incontestablement le meilleur quand il s'agit de décortiquer une séquence en la présentant tour à tour sous le regard de différents personnages, souvent appuyés par des appareils photos ou des caméras. (On peut retrouver le procédé dans bon nombre de ses films, de "Body double" à "Snake eyes") "Blow out" est assurément la plus aboutie de ses tentatives, et ce à plus d'un titre. Tout d'abord parce que Brian a eu la brillante idée de vouloir raconter une histoire impossible à raconter ailleurs qu'au cinéma, ici toutes les actions des personnages découlent du fait de voir ou d'entendre. Il transforme ainsi son thriller (faussement) politique en une réflexion sur le pouvoir de l'image et du son, et la mise en abîme est poussée à son paroxysme avec cette inoubliable scène où Travolta réuni les images d'un "accident" avec la bande sonore qu'il en a prise, pour en souligner un fait invérifiable par d'autres moyens. Et l'on sent bien que le postulat de départ a inspiré le maitre: sa mise en scène est d'une virtuosité inouïe, travelings et plan séquences affolants se succèdent à un rythme infernal (Ha la séquence circulaire de la découverte de l'effacement des bandes!) et la fluidité de sa narration n'a d'égal que sa sèche efficacité. Le scénario est lui aussi à la hauteur, les moments de folie inquiétante de l'excellent John Lithgow sont intégrés à la perfection au récit, l'isolement progressif et la paranoïa grandissante de Travolta et Nancy Allen (qui trouve là son meilleur rôle en call-girl aussi paumée que touchante) sont orchestrés en crescendo exemplaire, et la relation amoureuse naissante entre les deux protagonistes écorchés est impeccablement agencée. La mise en place joliment auto-parodique qui ouvre le film est également un modèle du genre, et l'intrigue nous emmène implacablement vers cette boucle finale simple et bouleversante, romantique et désespérée, qui achève de faire de "Blow out" un sommet du genre. Du grand art.