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Madjet L
4 abonnés
131 critiques
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4,0
Publiée le 20 mars 2017
Blow Out fait partie de ses rares films avec un "bad ending". Mais une fin qui n'est pas gratuite et qui se paie par le meutre de Sally à qui Jack portais secours dans la première partie du film. Si Burke le meurtrier meurt, ce dernier parvient en revanche à faire échouer tout ce que Jack avait essayé d'entreprendre pendant la deuxième partie du film. Blow out finit en match nul dont seul le cri de Sally pendant son assassinat sera utilisé pour un film de série Z. Un film singulier et bouleversant avec un super rôle pour John Travolta, Nancy Allen et John Lithgow. Sans doute le meilleur film de Brian De Palma mais également le plus sombre et le plus explosif de toute sa filmographie.
Un de mes films "fétiches" que je regardais régulièrement durant les années 90'. Ca faisait donc un bon bout de temps que je ne l'avais pas vu et, fidèle à moi-même, j'en avais quasiment tout oublié. Ce qui ne m'a pas empêcher de reprendre énormément de plaisir à le revoir et à le redécouvrir. Un polar très hitchcockien dans son approche (avec d'ailleurs une référence directe à la scène de la douche de "Psychose"). Les musiques sont très belles, surtout la musique romantique qui revient de temps à autres et qui est d'ailleurs la musique du générique de fin : ces violons et ce piano font toujours leur petit effet. Mais j'ai également adoré la façon dont est filmé Philadelphie : pas besoin d'y avoir vécu en 1981 pour que ce film nous rende nostalgique ; une sorte de carte postale temporelle, à l'instar d'autres films comme par exemple "Taxi Driver". Une véritable madeleine de Proust.
Il y a du Hitchcock, du giallo... et du moins bien. Travolta est incroyable dans un polar qui part bien, et qui s'essouffle avec des incohérences qui plante le final. La dernière scène sauve l'entreprise.
Un bon film bien réalisé avec un jeu de couleurs rouges incroyable et quelques beaux plans séquences. De très bons acteurs également mais une intrigue un peu classique et quelques éléments de scénario improbables qui viennent empecher le film d'être un chef d'oeuvre comme d'autres films de De Palma tels que ses films de gangsters ou Carrie. Une petite déception.
Toute la passion de Brian De Palma pour le cinéma de Hitchcock se ressent ici. La mise en scène, à base de plans très longs, traduit pertinemment la posture de témoin et l’impuissance des personnages principaux et du spectateur. L’intrigue est forte, bien menée et le final mémorable.
Brian De Palma est un virtuose ! Blow Out s'avère bien moins palpitant que Pulsions mais s'applique encore plus sur le geste, les dernières minutes notamment, un dénouement tragique pour une conclusion des plus mémorables du cinéma. John Travolta s'inscrit à merveille dans le personnage un peu trouble et aux talents multiples qu'est Terry, il signe une des performances les plus importantes de sa carrière. Blow Out est surement le chef d'oeuvre de Brian De Palma, tout est parfait, musique, décors, costumes et bien évidemment ce scénario des plus incroyables fait de références et de coup de maître ! Ce premier visionnage en appel d'autres, en attendent je vais me replonger dans un autre film de ce même réalisateur, une vielle connaissance puisqu'il y'a bien cinq années qui se sont écoulés depuis la dernière fois que j'ai vu Scarface ...
Un film lyrique et attachant, axé sur ses personnages simples pris dans une tourmente mediatico-politique. Interprétation, réalisation, musique, tout est au top!
Brian De Palma nous épate comme à son habitude avec ce thriller à la fois sombre, angoissant et au suspense haletant ! Digne successeur d'Alfred Hitchcock avec Blow Out (1982), hommage et remake officiel de Blow Up (1967) de Michelangelo Antonioni et sur un thème voisin de Conversation Secrète (1974) de Francis Ford Coppola. Le film narre l’histoire de Jack, un ingénieur du son pour le cinéma qui en pleine nuit, au moment où il "capture" des sons environnant, est surpris en plein travail lorsqu'une voiture fait une violente embardée et vient finir sa course dans une rivière. Après avoir secouru la passagère, il découvre que le conducteur qui ne s'en est pas sorti indemne n'est autre que le gouverneur. De retour chez lui, en écoutant ses enregistrements, il croit reconnaître un coup de feu retentir au moment où le pneu de la voiture éclate. Il décide de mener sa propre enquête alors que la police ne le prend pas au sérieux. A ses risques et périls, il part à la découverte de ce qui s'est réellement passé ce soir-là, afin de faire la lumière sur ce drame qui s'apparenterait plus à un assassinat (complot ?) qu’à un banal accident de la route. De Palma (Obsession - 1976, Pulsions - 1980 & Body Double - 1984) ne fera que nous étonner durant tout le film, à la vue de son montage et de sa mise en scène, enchaînant comme lui seul sait le faire, d’innombrables plans-séquences, split-screen ou encore des plans en caméra subjective. En plus de nous restituer un formidable thriller, Brian De Palma dresse aussi le portrait (peu connu) des preneurs de son, nous faisant découvrir ainsi l’univers de ce métier (s’en est même fascinant de voir le personnage principal manier sa perche ou ses bandes son avec diverses machines). Accompagné d'un casting brillamment dirigé, on retrouve dans les rôles titres, les excellents John Travolta & Nancy Allen, le tout, agrémenté d'une légère touche d'humour noir, c'est un vrai régal !
Blow out est un film des années 80 qui a très mal vieillit!! Le scénario est intéressant, l'intrigue est bonne mais tout cela est très mal développé de mon point de vue. Il manque quelque chose à ce film, on aurait presque envie de dire :" c'est tout !?" à la fin. On ressent des manques comme des bonnes scènes d'action, du suspense ou encore des dialogues pimentés. Heureusement que Brian De Palma nous impressionne toujours avec ses plans magiques (surtout celui de la fin avec le feu d'artifice je dois l'avouer) et ses qualités cinématographiques. Cela remonte un peu la note. Cela reste, malgré tout, un film à voir mais je pense qu'une fois suffira amplement.
L'entrée en matière de "Blow Out" reprend les motifs principaux du cinéma de Brian De Palma, à savoir l'utilisation de la caméra subjective et la mise en abyme du cinéma se réfléchissant, avec pour accompagner tout cela une bonne dose de mauvais goût jubilatoire propre au cinéaste. Le début du film insiste aussi sur le regard, celui du tueur dans le film et celui de Jack Terry (John Travolta dans l'un de ses meilleurs rôles) en train de déplorer le nouveau navet sur lequel il travaille en tant que preneur de son. Jusqu'au fameux accident, sublimement mis en scène grâce à une montée du suspense dans une situation au départ anodine (Jack Terry qui capte des bruits d'animaux), le film est véritablement brillant, alterne gros plans imprévisibles et splitscreen déroutants. Et même si la rencontre avec Sally (Nancy Allen) ne manque pas de charme, elle amorce une partie centrale quelque peu décevante en se focalisant sur la thèse de l'accident et du pneu éclaté. Le film devient alors bavard, toujours parcouru de fulgurances visuelles mais a tendance à piétiner. Heureusement, le dernier tiers gagne de nouveau en intensité grâce notamment à une course-poursuite géniale et à une issue terrible, au lyrisme émouvant, qui fait de son personnage principal un héros tragique, indéfiniment lié à la question de la culpabilité. "Blow Out" est un film imparfait mais emporté par sa mise en scène inventive et par sa noirceur inattendue.
Le rythme de Blow out est lent et témoigne d'une grande rigueur. Il est fascinant par sa méticulosité à présenter le métier d'ingénieur du son sans entrer dans les détails trop techniques. Découvrir ainsi le quotidien d'un homme ordinaire et probe nous permet de nous identifier naturellement à lui. On entre donc immédiatement dans le film, happé par le suspense dès les premières minutes. Cette enquête inédite se distingue alors de celles menées par des journalistes ou des détectives non sans évoquer quelques scandales politiques du XXe siècle.
Appréciant beaucoup les oeuvres de De Palma (notamment l'Impasse ou encore Phantom of the Paradise), j'ai voulu m'intéresser à ses films un peu moins connu (si on peut dire..). Comme première tentative c'est plutôt concluant, John Travolta, si ces dernières années a plutôt tendance à tomber dans des films parfois de qualité discutable comparé à ce dans quoi il jouait avant les années 2000 (oui "Bande de sauvages" c'est de toi dont je parle..), ici nous sommes dans les années 80 où son talent n'a pas encore été aspiré dans un trou noir.. Mais évidemment c'est surtout le réalisateur qu'on peut féliciter, pouvant se vanter d'avoir une mise en scène toujours très riche même quand l'action pourrait avoir des longueurs dans certains moments (notamment par le biais des split Screen ou ses fameux plans séquence de 10 minutes comme pour l'introduction de Snake Eyes..). Ici nous avons droit à un thriller de bonne facture bien qu'ayant peut-être un peu pris des cheveux blancs aujourd'hui avec une ambiance prenante, une musique très bien travaillé et toujours sonnant juste ainsi qu'une Nancy Allen qui si, peut avoir un personnage un peu agaçant, demeure quand même une alliée attachante qui offre une relation intéressante avec Travolta sans sombrer dans une facilité de romantisme cliché. De l'autre côté, l'antagoniste principal est assez simpliste et est presque un peu trop cartoonesque dans son côté cinglé (spoiler: Il ne devait quand même à l'origine que causer un léger accident de voiture et finit par commettre des meurtres en série de femmes pour se couvrir ). Mais c'est du chipotage, malgré quelques éléments discutables sur le plan scénaristique (spoiler: notamment la répétition d'une situation traumatisante pour Travolta qui pourtant n'hésite pas à la réitérer dans le film avec Nancy, nous offrant une fin mémorable et assez amère tout en le faisant quand même un peu passer pour un imbécile inconscient ), le film reste un bon thriller "politique" qui me donne envie d'en savoir plus sur la carrière de ce réalisateur.
De Palma s'inspire du Blow Up d'Antonioni, mais son témoin d'un meurtre n'est plus un voyeur mais un "auditeur", un ingénieur du son qui décèle une note suspecte sur un enregistrement. Avec l'ombre d'Alfred Hitchcock, il réalise de façon virtuose ce suspense troublant et millimétré dans lequel il se régale avec ses mouvements de caméra, ses gros plans et ses cadrages ingénieux, et où il titille une Amérique violente et avide de sensationnel. De Palma impose sa griffe, reconnaissable à l'époque entre toutes, en constante référence à Hitchcock dont il n'a jamais caché l'influence et qu'il portera au pinacle dans Pulsions et Body Double.