Ce Brian de Palma est génial, totalement dans son époque, avec les techniques associées, bandes magnétiques, micros old school, problème de piles qui réagissent avec la transpiration lors d'une écoute... On sent la fin des 70's début des 80's à plein nez... Et c'est bon ! La recherche de la vérité dans une enquête verreuse par un Travolta habité, une Nancy Allen toute mignonne et un John Lightgow flippant... Bref, un film que n'aurait sûrement pas renié Hitchcock !
Toute l'originalité et la créativité de la réalisation de Brian De Palma sont présentes dans ce film, les acteurs sont parfaits et particulièrement John T. . Par contre ce genre de film policier a bien vieilli et l'enquête est plutôt fade en comparaison avec ce qu'on a pu voir dans le genre depuis les années 80. À voir pour votre culture de cinéphile donc.
“Blow Out” est un thriller de Brian De Palma mettant en scène John Travolta dans la peau d’un ingénieur son. Un soir, il est témoin d’un accident qui a coûté la vie à un candidat à l’élection présidentielle. Alors que tout le monde semble cacher la vérité au grand public, le preneur de son va tenter de prouver qu’il s'agit en réalité d’un assassinat grâce aux enregistrements qu’il a fait de l’accident. Violent et énigmatique, “Blow Out” est un film stimulant qui emploie le suspense avec brio autour du conspirationnisme et de la paranoïa. Le personnage de Travolta sort des sentiers battus et capte notre attention par son écriture aboutie. Près de quarante ans plus tard, “Blow Out” est tout aussi efficace malgré une photographie un peu trop vieillie. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Une histoire banale ou un mec était au mauvais endroit et au mauvais moment, n'empêche que la prestation de Travolta est fortement convaincante , un thriller haletant mais qui m'empêche tout de même d'être completement satisfait à cause de cet fin trop bâclée à mon sens.
Loin d'être un fin connaisseur du cinéma de Brian De Palma, j'ai toujours trouvé en son art une forme d'énergie colorée où la virtuosité du récit se mélangeait à celle de la mise en scène. C'est à la fois un style difficilement explicable et en même temps qui s’avère bourré d'une grande maîtrise ! *Phantom of the Paradise* et son illustration inquiétante d'une industrie musicale horrifique ou encore *Scarface* avec son ascension sous les palmiers de Floride d'un truand cubain, sont des œuvres hautement inoubliables et qui marquent de manière insoupçonné le style De Palma ! *Blow Out* sortie en 1982 en France est surement - et pour l'instant - son film le plus réussi à mon gout ! Brian De Palma déconstruit ici le cinéma pour revenir aux détails les plus importants : l'image, le son et l'espace ! Le tout noyé dans une société américaine soudoyée dans l'information, l'image publique et la corruption.
Le destin retracé ici est celui de Jack Terry (John Travolta), preneur de son pour le cinéma dont les principaux travaux sonores articulent souvent des navets. Un soir, alors qu'il enregistre des sons dans un parc pour un de ses prochains films, Jack assiste à la violente sortie de route d'une voiture qui finit tout droit dans un lac. A son bord, le gouverneur McRyan en lice pour la prochaine présidentielle et une jeune femme nommée Sally Badina (Nancy Allen). Le gouverneur meurt sur le coup, mais la jeune femme parvient à être sauvée par Jack. De cet accident tragique : complot, corruption, ballade de paparazzis et information continue vont devenir un véritable tunnel sans fin pour Jack et Sally à l’intérieur leurs costumes de témoin numéro 1 de cet accident, à première vue banal !
C'est de ce métier oublié : preneur de son, que *Blow Out* va articuler son propos en repensant complètement la construction d'un film. Le son n'est plus un simple bruit de fond sans réel importance, l'image n'est plus un vulgaire acheminement d'image et les détails de l’environnement entourant les protagonistes ne sont plus de simples particules sans intérêt. A la manière d'un bon film d'horreur, Brian De Palma accorde une grande importance à ce qui nous entoure et entraîne le son au devant de l'affiche pour nous faire comprendre un accident aux raisons mystérieuses ! **Le cinéma est déconstruit pour que chaque élément ait son importance ! De ce découpage, chaque preuves se superposent pour comprendre la réalité.** Nous plongeons tel des enquêteurs aux cotés de Jack Terry, un être à la curiosité insoupçonnée et dont les actions vont s’avérer bousculer une réalité sombre et bien cachée.
La caméra de Brian De Palma capte cet environnement bouillonnant et coloré d'une Amérique sombrant dans l'information aguicheuse et la propreté d'une image publique apte à tout pour faire sombrer les indésirables. Passion des magasines pour le privé et survol de l'actualité palpitante par une télévision en quête de miettes lucratives. Dans ce thriller politique où la surface des idées importe le plus, Jack Terry déambule dans une ville de Philadelphie en proie à la violence et où les petits détails n'auront plus jamais la même signification. **Il en découle de *Blow Out* une véritable prise de température d'une atmosphère où la tension de la vie règne en maître. Une atmosphère où les mètres de pellicules étourdissent le spectateur et où Brian De Palma nous entraîne à travers sa caméra vers un point précis fortement angoissant : on ne sait jamais où donner de la tête et comment les choses vont se finir !**
Mais de mes jeunes yeux de spectateur moderne, *Blow Out* est aussi et avant-tout un regard nostalgique et ébahi sur une époque où la foisonnance du son et de l'image était une science à part entière ! Le numérique n'existait presque pas et au-delà de l'oeuvre filmique qui nous était proposée, le véritable élan artistique provenait de cette manipulation passionnante de la pellicule : quelle soit sonore ou en mouvement ! Ces nombreuses machines, ce grain visuelle et auditif, cette précise main d'oeuvre ... ***Blow Out* nous plonge dans l'art du détail et du véritable pouvoir des sens pour déceler un complot !**
L'intrigue est bonne et même s'il existe un peu de longueur ça nous tient en haleine. John Travolta est très bon en revanche quelle horreur Nancy Allen est très très mauvaise et ça gâche beaucoup le film!
J'ai trouvé ce film plutôt moyen...Il s'agit d'un thriller "réaliste" (pas de surenchère, pas de héros survitaminé...) dans lequel un monteur de sons tente de lever le secret qui pèse sur l'assassinat d'un potentiel candidat à la présidence. J'ai bien aimé la première partie du film, qui fait le lien entre le métier (et les anciens métiers) du personnage principal et justement son implication dans cette affaire, ce qui permet une grande cohérence (le personnage principal n'est pas n'importe qui, et c'est ce qui lui permet de comprendre ce qui s'est réellement passé). Toutefois, par la suite, le film devient plus ennuyeux, plus conventionnel et moins intéressant; et surtout la femme qui seconde le héros, stupide (au point que c'en est horripilant...) gâche quelque peu le film...Donc un film que j'ai trouvé assez contrasté...
Un film à suspense bien ciselé par le cinéaste inspiré Brian De Palma !! Le metteur en scène nous concocte une oeuvre ressemblant au cinéma d'Alfred Hitchcock comme il a souvent fait dans sa filmographie et on est fasciné par certains plans du long métrage bien monté. L'histoire d'un ingénieur du son travaillant pour le cinéma qui, un soir, enregistre avec un micro des bruitages pour son travail prés d'un lac et se voit témoin d'un accident de voiture dont il sauve la passagère. Ce qui l'intrigue après, c'est qu'il entend un coup de feu sur le pneu auquel il se repasse l'enregistrement et sans doute un complot d'un projet machiavélique sur le gouverneur décédé dont le film va révéler petit à petit. Un bon polar au scénario bien ficelé et riche en rebondissements dont Brian De Palma transforme l'essai avec une mise en scène intrigante dont il avait le secret de réaliser. John Travolta est remarquable et bien meilleur que dans "Grease" et "La fièvre du samedi soir", deux roles qui lui on collé à la peau à l'époque. Le reste du casting est excellent aussi avec la belle Nancy Allen, l'inquiétant John Lithgow ou Dennis Franz.
Brian De Palma est une homme traumatisé par ce qu'il a vu. Et son moyen de l'extérioriser passe par l'objectif d'une caméra. Ce n'est peut-être pas apparent au premier coup d'œil mais les grand thèmes qui jalonnent son œuvre ramènent à un évènement historique. Pas des moindres, puisqu'il s'agit probablement de l'un des moments les plus controversés de toute l'histoire des États-Unis. L'assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963 fut l'acte de naissance d'une nouvelle forme de méfiance quant aux institutions, à leur fonctionnement et à leur version des faits. Comme beaucoup, De Palma n'a jamais cru à la thèse officielle. Et comme beaucoup, il ne s'en est jamais remis. Incidemment, son travail en tant que cinéaste se polarisera sur l'obsession du regard, des faux-semblants, de la vérité qui s'échappe et des mensonges qui la remplacent. Une ritournelle qui s'exprime avec la plus grande pureté dans Blow-Out, qui synthétise autant le cinéma de son auteur que l'état d'esprit du film paranoïaque, dont De Palma est sans l'un des meilleurs représentants (avec Alan J. Pakula et Oliver Stone). Avec l'histoire d'un ingénieur du son (excellent John Travolta) qui devient malgré lui témoin privilégie d'un accident de la route pas si simple que ça, le metteur en scène signe un beau doublé. D'une part, il signe une redoutable parabole sur la conspiration et ses racines profondes dans l'histoire des USA (allusions à JFK, à l'accident de Chappaquiddick impliquant son frère Ted Kennedy, ou au Watergate). De l'autre, un morceau de cinéma colossal qui décortique les plus grandes forces du média. De Palma multiplie les procédés qui deviendront ses marques de fabrique : film dans le film, plans à demi-bonnettes, montage parallèle, déconstruction d'un moment en point de vue. Le fait que Jack (son personnage principal) décortique une séquence sonore, reconstitue les faits à partir de photographies, et les assemble pour tenter d'y voir plus clair n'est pas anodin. Blow-Out parvient avec génie à démontrer les possibilités de manipulations à partir de l'image, et de cette déformation du réel qu'on intègre la fiction (notamment dans son épilogue). Presque un message d'espoir, en filigrane d'une histoire où il n'y en pas beaucoup de traces : le Cinéma a aussi son rôle à jouer dans la manière de transmettre l'Histoire. Pour De Palma, il ne peut certes pas changer le passé, mais au moins permettre de l'appréhender d'une meilleure façon. Une belle leçon de cinéma.
C'était parfait, du cinéaste d'art la façon de filmer dans toute direction et à sens unique, le scénario est très bien ficelé comme un bon saucisson goûteux. Des infos croustillantes concernant des enregistrements audio d'accident en apparence banale mais la tournure prend un autre chemin dérivé. Ce grand nom du cinéma américain, un plaisir à regarder son téléviseur, il y a John Travolta l'épieur et Nancy Allen au rôle de garce, superbe duo fun qui tient en haleine.
Les premiers éléments de l'histoire étaient prometteurs et puis très rapidement ça tombe à plat. Le film passe du thriller à la romance tiède en laissant l'enquête sur "L'affaire" sombrer d'elle-même par un manque abyssal de contenu. John Travolta est pas mal, en revanche Nancy Allen est lassante et ennuyeuse.
D'un ennui certain ! Le début laissait entrevoir quelque chose de sympa, d'intriguant, d'énigmatique. Cela restera à l'état de souhait, d'espoir. L'enquête ne nous passionne guère...
Avis personnel. Une très bonne histoire avec un John Travolta/Jack déjà bien affirmé dans ses qualités de comédien. Elément capital ici, il est vraiment impressionnant de comparer les outils techniques d'un preneur de son de l'époque et ceux d'aujourd'hui! Ce côté technique, tout dépassé qu'il soit, recèle d'excellentes trouvailles finalement assez crédibles telles qu'elles sont exploitées pour faire avancer l'action. Brian De Palma nous propose un vrai polar noir qui entremêle enquête policière, politique, manigances et manipulations. Il nous lance dans une aventure où tout est permis pour éliminer un concurrent politique et étouffer les conséquences d'un "accident" qui a, non seulement mal tourné mais qui, surtout, a un témoin fâcheux: John/Jack, un technicien du son qui se trouvait sur place pour des raisons professionnelles tout à fait banales et qui a tout enregistré! Tout est permis, disais-je? Peut-être, mais tout n'est pas vraiment fait pour étouffer l'affaire d'un claquement de doigt. Quand on voit la froideur brutale et implacable du criminel, on peut se dire que John/Jack aurait pu être rayé très vite et très facilement du monde des vivants. D'autant plus que tous ceux qui le voudraient muets ont vite fait de remarquer qu'il sera difficile de le faire taire par des moyens "ordinaires" de persuasion. Nancy Allen/Sally est très juste dans son rôle de pantin ni trop vertueux ni trop moral qui retrouve peu à peu le sens des valeurs au contact de John/Jack. De tout cela, on peut dire que c'est passionnant de bout en [presque] bout malgré qu'on connaisse très vite tous les protagonistes et leur rôle dans l'affaire. Le côté thriller tient donc surtout dans l'évolution de l'intrigue et dans l'attente angoissée de ce que sera le dénouement: qui sera perdant, qui sera gagnant? A moins que tout le monde perde ou gagne... Si les images sont soignées, la BO m'apparaît quand même un peu dépassée et le rythme plutôt chaotique. Le dernier quart d'heure n'est malheureusement pas du même niveau que le reste, selon moi: une séquence finale longue, très longue, avec des faux airs hitchockiens, mais mélodramatisant par trop un épilogue que j'ai trouvé un peu poussif. A voir quand même, bien sûr!