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Votre avis sur Blow Out ?
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Brian de Palma était en plein coeur de sa période hitchcockienne pour "Blow Out", thriller à suspense sous fond de complot politique. Le cinéaste reprend les codes de "Blow Up" de Antonioni où il était question de meurtre que David Hemmings découvrait via ses photographies. Par le même procédé, dans "Blow Out" Jack Terry (John Travolta), de manière fortuite en enregistrant des sons pour le cinéma, a été témoin de l'accident d'un important homme politique en lice pour les élections présidentielles. L'intrigue est franchement palpitante, notre monteur de sons devient quasiment détective. Pour parfaire l'immersion, De Palma utilise des techniques cinématographiques judicieuses tels que le split screen ou encore la rotation de sa caméra à 360 degrés lorsque Jack se rend compte que toutes ses bandes ont été effacées. Pour sublimer l'ensemble, la musique de Pino Donaggio rajoute une indéniable tension supplémentaire dans les moments importants du film. Assurément un des meilleurs films de Brian de Palma.
Blow Out est un thriller qui esthétiquement a beaucoup vieilli et qui pâtit dans sa VF du doublage de Gérard Depardieu sur le personnage de John Travolta. Si la mise en scène est sans conteste très personnelle de la part d'un Brian de Palma inspiré, le rythme global est assez lent et l'intrigue souffre de quelques petits manques. Le final est toutefois très réussi et le suspens garanti.
On le sait Brian de palma est un inconditionnel disciple d'Hitchcock… Blow out n'échappe pas à la règle. On y retrouve une intrigue haletante, et un personnage seul contre tous, confronté à un monde hostile. Le suspense est implacable jusqu'au bout, même si quelques incohérences apparaissent à vos yeux aguerris. Travolta excellent, de Palma l'utilise à contre-emploi et nous fait découvrir l'acteur au delà des apparences.
On m'en avait maintes fois parlé et je m'étais dit qu'il fallait que j'essaie de voir ce film mettant en scène un grand John Travolta, à cette époque d'abord vu comme un danseur. Et puis, ça me permettait de compléter un peu ma filmographie lacunaire de Brian De Palma par la même occasion. Et enfin, c'est un des films préférés de Tarantino donc faut y aller !
On retourne donc dans les films des années 80 (oui, ça en refroidira certains) avec ce thriller où Travolta joue un preneur de son un peu loser, qui contre toute attente assistera à un accident de la route impliquant un homme politique et une femme. Puis, après avoir accepté de ne pas dévoiler la présence de cette dernière, il découvrira en écoutant attentivement la bande son une histoire bien plus complexe qu'il n'y parait et qu'il ne s'agirait pas d'un simple accident.
L'histoire se tient de bout en bout avec un bon suspens. Travolta est effectivement très bon dans ce rôle très différent et De Palma accompagne le tout avec une excellente bande son. Le(s) son(s) est/sont par définition au cœur du film. Les puristes apprécieront les détails sur le métier de preneur de son avec bon nombre de plans se focalisant sur les machines et les techniques de reconstitution d'un film notamment. On retrouve le style de De Palma au niveau des plans et de la façon très spéciale de filmer, conservant des non-dits ou des nons-vus tout au long du film. Ça plaît ou non. Certains passages m'ont un peu déçu (notamment la pas-du-tout-réaliste course poursuite en voiture au milieu de la foule). Nancy Allen (vue plus tard dans RoboCop) est également remarquable.
La fin est assez surprenante et dramatique
spoiler: avec la reprise du cri de Nancy Allen lors de sa mort pour un film de série Z. Travolta écoutera seul le message qu'elle lui laissera, laissant le spectateur dans l'ignorance. Je suis d'ailleurs assez satisfait par cette fin qui n'est pas forcément heureuse et comme on aurait pu s'y attendre.
Après coup, je lis qu'il s'agirait d'un hommage de Blow-Up d'Antonioni. Je le met donc sur ma liste pour comparer un jour. On sent aussi l'influence de Psychose dans la scène du film de série Z avec le passage sous la douche.
Vu sur Prime le 19/02/24
On retourne donc dans les films des années 80 (oui, ça en refroidira certains) avec ce thriller où Travolta joue un preneur de son un peu loser, qui contre toute attente assistera à un accident de la route impliquant un homme politique et une femme. Puis, après avoir accepté de ne pas dévoiler la présence de cette dernière, il découvrira en écoutant attentivement la bande son une histoire bien plus complexe qu'il n'y parait et qu'il ne s'agirait pas d'un simple accident.
L'histoire se tient de bout en bout avec un bon suspens. Travolta est effectivement très bon dans ce rôle très différent et De Palma accompagne le tout avec une excellente bande son. Le(s) son(s) est/sont par définition au cœur du film. Les puristes apprécieront les détails sur le métier de preneur de son avec bon nombre de plans se focalisant sur les machines et les techniques de reconstitution d'un film notamment. On retrouve le style de De Palma au niveau des plans et de la façon très spéciale de filmer, conservant des non-dits ou des nons-vus tout au long du film. Ça plaît ou non. Certains passages m'ont un peu déçu (notamment la pas-du-tout-réaliste course poursuite en voiture au milieu de la foule). Nancy Allen (vue plus tard dans RoboCop) est également remarquable.
La fin est assez surprenante et dramatique
spoiler: avec la reprise du cri de Nancy Allen lors de sa mort pour un film de série Z. Travolta écoutera seul le message qu'elle lui laissera, laissant le spectateur dans l'ignorance. Je suis d'ailleurs assez satisfait par cette fin qui n'est pas forcément heureuse et comme on aurait pu s'y attendre.
Après coup, je lis qu'il s'agirait d'un hommage de Blow-Up d'Antonioni. Je le met donc sur ma liste pour comparer un jour. On sent aussi l'influence de Psychose dans la scène du film de série Z avec le passage sous la douche.
Vu sur Prime le 19/02/24
Je n'avais jamais entendu parler de ce thriller de De Palma avec Travolta avant qu'il ne repasse à la télé. Une agréable découverte pour moi que cette histoire de complot révélé par hasard par un preneur de son. Rythme enlevé, suspense haletant et dénouement inattendu, le cinéaste rend un bel hommage aussi bien au "Blow Up" d'Antonioni qu'à son maître Hitchcock. Bien joué.
Excellent thriller, inspiré de "Blow up" bien sûr, mais aussi de l'accident de Chappaquiddick qui coûta sa carrière de présidentiable au sénateur Ted Kennedy et la vie à Mary Jo Kopechne.
this is my movies
A cette époque, B. De Palma pompait tout le cinéma de Hitchcock pour nous offrir des films à suspense vraiment tendu et il savait synthétiser le tout sans pour autant le singer. Remake de "Blow up", ce film prend une nouvelle dimension en s'intéressant au son et ça donne une magnifique séquence dans le bois dans laquelle la symbiose est particulièrement réussie. Ensuite, ça tourne au film de film de complot parano comme on savait le faire dans les 70's et on finit par un cliffhanger spectaculaire dans la gare de Grand Central, bien avant celui dans "Les incorruptibles". C'est du très grand cinéma, bouleversant, tendu, spectaculaire, malin et virtuose car De Palma est très inspiré et qu'il faisait quelques trucs incroyables avec sa caméra. Du côté des acteurs, c'est du très haut niveau entre J. Travolta et N. Allen face à un J. Lithgow bien flippant. Un vrai classique à voir et à revoir. D'autres films sur
ConFucAmuS
Brian De Palma est une homme traumatisé par ce qu'il a vu. Et son moyen de l'extérioriser passe par l'objectif d'une caméra. Ce n'est peut-être pas apparent au premier coup d'œil mais les grand thèmes qui jalonnent son œuvre ramènent à un évènement historique. Pas des moindres, puisqu'il s'agit probablement de l'un des moments les plus controversés de toute l'histoire des États-Unis. L'assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963 fut l'acte de naissance d'une nouvelle forme de méfiance quant aux institutions, à leur fonctionnement et à leur version des faits.
Comme beaucoup, De Palma n'a jamais cru à la thèse officielle. Et comme beaucoup, il ne s'en est jamais remis. Incidemment, son travail en tant que cinéaste se polarisera sur l'obsession du regard, des faux-semblants, de la vérité qui s'échappe et des mensonges qui la remplacent. Une ritournelle qui s'exprime avec la plus grande pureté dans Blow-Out, qui synthétise autant le cinéma de son auteur que l'état d'esprit du film paranoïaque, dont De Palma est sans l'un des meilleurs représentants (avec Alan J. Pakula et Oliver Stone).
Avec l'histoire d'un ingénieur du son (excellent John Travolta) qui devient malgré lui témoin privilégie d'un accident de la route pas si simple que ça, le metteur en scène signe un beau doublé. D'une part, il signe une redoutable parabole sur la conspiration et ses racines profondes dans l'histoire des USA (allusions à JFK, à l'accident de Chappaquiddick impliquant son frère Ted Kennedy, ou au Watergate). De l'autre, un morceau de cinéma colossal qui décortique les plus grandes forces du média.
De Palma multiplie les procédés qui deviendront ses marques de fabrique : film dans le film, plans à demi-bonnettes, montage parallèle, déconstruction d'un moment en point de vue. Le fait que Jack (son personnage principal) décortique une séquence sonore, reconstitue les faits à partir de photographies, et les assemble pour tenter d'y voir plus clair n'est pas anodin. Blow-Out parvient avec génie à démontrer les possibilités de manipulations à partir de l'image, et de cette déformation du réel qu'on intègre la fiction (notamment dans son épilogue).
Presque un message d'espoir, en filigrane d'une histoire où il n'y en pas beaucoup de traces : le Cinéma a aussi son rôle à jouer dans la manière de transmettre l'Histoire. Pour De Palma, il ne peut certes pas changer le passé, mais au moins permettre de l'appréhender d'une meilleure façon.
Une belle leçon de cinéma.
Comme beaucoup, De Palma n'a jamais cru à la thèse officielle. Et comme beaucoup, il ne s'en est jamais remis. Incidemment, son travail en tant que cinéaste se polarisera sur l'obsession du regard, des faux-semblants, de la vérité qui s'échappe et des mensonges qui la remplacent. Une ritournelle qui s'exprime avec la plus grande pureté dans Blow-Out, qui synthétise autant le cinéma de son auteur que l'état d'esprit du film paranoïaque, dont De Palma est sans l'un des meilleurs représentants (avec Alan J. Pakula et Oliver Stone).
Avec l'histoire d'un ingénieur du son (excellent John Travolta) qui devient malgré lui témoin privilégie d'un accident de la route pas si simple que ça, le metteur en scène signe un beau doublé. D'une part, il signe une redoutable parabole sur la conspiration et ses racines profondes dans l'histoire des USA (allusions à JFK, à l'accident de Chappaquiddick impliquant son frère Ted Kennedy, ou au Watergate). De l'autre, un morceau de cinéma colossal qui décortique les plus grandes forces du média.
De Palma multiplie les procédés qui deviendront ses marques de fabrique : film dans le film, plans à demi-bonnettes, montage parallèle, déconstruction d'un moment en point de vue. Le fait que Jack (son personnage principal) décortique une séquence sonore, reconstitue les faits à partir de photographies, et les assemble pour tenter d'y voir plus clair n'est pas anodin. Blow-Out parvient avec génie à démontrer les possibilités de manipulations à partir de l'image, et de cette déformation du réel qu'on intègre la fiction (notamment dans son épilogue).
Presque un message d'espoir, en filigrane d'une histoire où il n'y en pas beaucoup de traces : le Cinéma a aussi son rôle à jouer dans la manière de transmettre l'Histoire. Pour De Palma, il ne peut certes pas changer le passé, mais au moins permettre de l'appréhender d'une meilleure façon.
Une belle leçon de cinéma.
Ti Nou
Toute la passion de Brian De Palma pour le cinéma de Hitchcock se ressent ici. La mise en scène, à base de plans très longs, traduit pertinemment la posture de témoin et l’impuissance des personnages principaux et du spectateur. L’intrigue est forte, bien menée et le final mémorable.
Ok, chef d'œuvre insoupçonné. La fluidité de la caméra et les plans séquences typiques, Brian De Palma nous entraine dans un film haletant aux différents degrés de lecture.
Probablement son meilleur film, bien plus profond qu'il en a l'air. Du très grand cinéma.
On ne voit pas le temps passer, pas un temp mort, un rythme géré avec une maestria incroyable, musique, lumière, tout y est .
Hitchcock aurait été jaloux.
Probablement son meilleur film, bien plus profond qu'il en a l'air. Du très grand cinéma.
On ne voit pas le temps passer, pas un temp mort, un rythme géré avec une maestria incroyable, musique, lumière, tout y est .
Hitchcock aurait été jaloux.
Dès la scène d’ouverture Brian De Palma dit clairement : là on va parler cinéma. L’ouverture avec ce serial killer dans un campus américain permet de disséquer, d’encenser, de saboter et de donner les clés et secrets d’alcôve du 7ème art. Il organise un chassé-croisé entre son et image dès cette scène qui est elle-même dans la tonalité du film. Ensuite, le héros, Travolta, ingénieur du son, capte par inadvertance lors d’une prise de son ce qui ressemble à un meurtre prémédité. Son et image deviennent son obsession comme celle que De Palma a lui-même pour le cinéma. Donc autour d’un thriller bien foutu, De Palma ne parle que de cinéma comme son héros, au point de condamner son amour pour arriver à ses fins ; l’égoisme absolu pour faire vivre son art, sa passion. La scène finale est donc très cruelle. De Palma, l’obsédé de la mise en scène est-il auto biographique ici ? Certainement ? Cynique comme son héros, peut être aussi ! En tout cas, malgré un bide énorme à sa sortie, ce film est une perle d’intelligence et de mise en scène : mouvements de caméra complexes, écrans divisés en deux, travellings circulaires, montages alternés, découpage au scalpel,… un film tout public mais surtout de cinéphile. Un bonheur retrouvé 20 ans après mon visionnage précédent.
Blow out est un excellent thriller de Brian De Palma à une époque faste pour lui. Ce thriller est impeccable, il règne une tension constante (surtout sur la deuxième moitié du film) et cela le rend très captivant. Il y a aussi une certaine passion envers le son et l'image qui mis ensembles, donne une vidéo (dont la suite logique est le cinéma). Concernant les acteurs, Nancy Allen s'en tire pas trop mal et Travolta m'a paru un peu plat et peu expressif sur la première moitié du film. En revanche, il est nettement plus convaincant au fur et à mesure que le film avance. Pour ce qui est de la mise en scène, c'est le gros point fort de ce film avec un Brian De Palma qui fait étalage de tous son talent. La musique est plutôt. Le final est
spoiler:
déchirant
. Les seuls petits reproches que j'aurais à faire à ce film seraient sur la première moitié du film qui est un petit peu molle sur certains passages. Cependant, le film dans sa globalité est excellent et est clairement un must en terme de mise en scène pour un thriller et rappelle même à certains moments quelques perles de Hitchcock.
. Les seuls petits reproches que j'aurais à faire à ce film seraient sur la première moitié du film qui est un petit peu molle sur certains passages. Cependant, le film dans sa globalité est excellent et est clairement un must en terme de mise en scène pour un thriller et rappelle même à certains moments quelques perles de Hitchcock.
Comme souvent chez Brian De Palma, la réalisation est très élaborée (
spoiler:
le film dans le film
au départ, les plans originaux, les actions simultanées à l'écran...). Le réalisateur soigne ses effets, trop peut-être, cela au détriment du suspense. En effet, le travail minutieux de John Travolta sur ses bandes sonores (oui, c'est un peu démodé) ne fait pas beaucoup avancer l'intrigue. Tout est quasiment connu dès le début du film. Mais surtout, je n'ai toujours pas compris ce que vient faire un tueur psychopathe dans un complot politique. Le procédé est grossier. Sinon, les coulisses du cinéma dans les domaines du son et de l'animation sont intéressantes. J'ai bien aimé le job du héros notamment lorsqu'il capte les sons dans la nature. La conclusion du film, elle, est cynique. Bref, il s'agit là d'un divertissement de qualité.
au départ, les plans originaux, les actions simultanées à l'écran...). Le réalisateur soigne ses effets, trop peut-être, cela au détriment du suspense. En effet, le travail minutieux de John Travolta sur ses bandes sonores (oui, c'est un peu démodé) ne fait pas beaucoup avancer l'intrigue. Tout est quasiment connu dès le début du film. Mais surtout, je n'ai toujours pas compris ce que vient faire un tueur psychopathe dans un complot politique. Le procédé est grossier. Sinon, les coulisses du cinéma dans les domaines du son et de l'animation sont intéressantes. J'ai bien aimé le job du héros notamment lorsqu'il capte les sons dans la nature. La conclusion du film, elle, est cynique. Bref, il s'agit là d'un divertissement de qualité.
John Travolta (doublé par Depardieu dans la VF) au milieu d'un complot proche de celui de Richard Donner avec Mel Gibson. Avec Nancy Allen et Dennis Franz comme dans le précédent film du réalisateur et le jeune John Lithgow, l’inquiétant Trinity de la série "Dexter". J'ai bien aimé la fin qui est particulièrement cynique. (Pas mal)
J'ai été un peu déçu par ce film à la réputation pourtant bien établie et que je n'avais pas vu jusqu'à présent. Certes, il y a comme du Hitchcock dans le scénario et l'atmosphère, mais contrairement à beaucoup de commentateurs je n'ai pas trouvé les artistes excellents, en particulier John Travolta qui n'est pas naturel.
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