Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
pietro bucca
75 abonnés
1 238 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 13 décembre 2012
Encore un tout bon De Palma (faudrait l'inventer,si il n'existait pas)....Toujours ses plans sensas,du a sa merveilleuse facon de filmer...Ca donne encore un bon film comme il sait les faire.
Une histoire banale ou un mec était au mauvais endroit et au mauvais moment, n'empêche que la prestation de Travolta est fortement convaincante , un thriller haletant mais qui m'empêche tout de même d'être completement satisfait à cause de cet fin trop bâclée à mon sens.
Un thriller réalisé avec la classe des plus grands. De Palma, qui nous a habitué à de multiples numéros d'équilibristes, parvenant sans cesse à nous clouer par la seule puissance de sa mise en scène malgré des intrigues parfois bancales, a opté ici pour quelque chose de plus ambitieux cinématographiquement parlant. Certes plus classique que d'autres oeuvres du même auteur, "Blow Out" ne demeure pas moins un modèle de genre, que beaucoup rêveraient sans doute d'imiter. Rendant cette fois hommage à "Blow Up" d'Antonioni, qu'il cite abondamment jusque dans le titre, l'ensemble est remarquablement construit, affuté au rasoir. Je dirai que le cinéaste s'est ici rapproché de son maître incontesté, à savoir sir Hitchcock. Contrôlant toutes nos émotions par un montage et un sens du cadrage raffiné, il ne se perd pas en route dans d'innombrables délires de caméra. Pas aussi virtuose que d'autres fois, il compte ici sur une atmosphère tendue et un scénario sans faille, à la limite de la perfection pour nous captiver sans laisser aucun temps mort. Il dirige aussi John Travolta dans un registre posé, à milles lieues de l'interprétation que l'on était en droit d'attendre. En fait, De Palma nous prend à contre-pied. Sans céder à ses obsessions voyeuristes, il développe surtout une formidable parabole sur le pouvoir de l'image, et par la même occasion du son. On retrouve de temps à autres ce qui a fait sa force, à savoir le trash explicite voire excessif mais jamais de trop, mais je n'ai pas été cloué à mon fauteuil tel que je l'aurais désiré. Electrique, "Blow Out" l'est pourtant de bout en bout. Par contre, on regrettera le trouble des émotions manquant, qui a régulièrement fait la force de ce très grand metteur en scène. Si peu mais suffisant pour casser un chef-d'oeuvre...
Un "Blow Up", l'aspect chiantissime en moins et le truc sonore en plus avec un gros coulis depalmesque bien par-dessus... Il a eu raison de s'inspirer d'Antonioni De Palma, d'autant plus que c'était à la période où il était au sommet avec les "Scarface" évidemment mais aussi avec les "je m'inspire sans vergogne d'Hitchcock et c'est tant mieux parce que ces films sont vraiment excellents" "Body Double", "Pulsions" et "Obsession", au moment il est maîtrisait le grotesque à la perfection pour nous livrer du grand cinéma et non pas une caricature de son propre style. Et s'il peut (plutôt "pouvait" !!!) se montrer digne d'un très gros mastodonte comme Hitchcock alors Antonioni... Bon bref, on ressent du plaisir à voir ce film captivant, comme ses autres films de la période, avec un acteur charismatique (John Travolta !!!), une actrice sexy (Nancy Allen !!!) et un John Lithgow énorme, décidément abonné aux rôles sympatoches chez le réalisateur. Une pointe de tristesse dont je me serais bien passé à un moment (mais là c'est vraiment subjectif !!!) mais les rebondissements sont nombreux et puis merde c'est du grand cinéma comme De Palma en fait plus aujourd'hui, comme on n'en fait plus aujourd'hui tout court.
Un très bon thriller ou la maitrise de la réalisation de Brian de Palma n'est plus à faire , un conseil : à voir en VO car en la VF est une horreur et John Travolta est doublé par Gérard Depardieu !?!?!?!
Encore un très bon film pour Brian de Palma qui offre avec "Blow out" une oeuvre sombre et très aboutie visuellement. On retrouve ce qui fait la sève du cinéma de Brian de Palma avec une mise en scène très soignée qui utilise à merveille la caméra subjective et propose des visuels très marquants. Toujours aussi influencé par Hitchcock, De Palma multiplie les références au maitre du suspense tout en proposant une oeuvre indéniablement personnelle. On retrouve notamment son intérêt pour les marginaux et sa maîtrise impressionnante de la tension grâce à une superbe bande originale. "Blow out" souffre toutefois à mon sens de quelques imperfections, surtout dans son deuxième tiers qui s'avère un peu trop bavard et où l'intrigue fait du sur place. Le final ne m'a également pas convaincu, De Palma appuyant trop le tragique, si bien que le film tombe presque dans le grotesque et le cliché. Ces petites fausses notes sont rattrapées par les fulgurances qui peuplent le film à l’image d'une séquence d'introduction absolument folle ou d'une course poursuite inoubliable dans le métro. A noter évidemment la superbe performance de Travolta dans l'un de ses meilleurs rôles et qui forment un duo détonnant avec la charmante Nancy Allen. "Blow out" n'est pas le meilleur film de son auteur mais reste un incontournable de la filmographie de Brian de Palma qui mérite amplement le coup d'oeil.
Hululements d'un hibou insomniaque, croassement crapuleux d'une grenouille éberluée, le couple presse le pas afin d'échapper à l'ombre au micro, l'homme qui brandit son oreille à rallonge en direction du BRUIT, la voiture, le pont, l'accident, le plongeon, la fille... godiche frisonnante, fouineur attristé, couleurs kitsch criardes, De Palma surcharge ses plans de décibels étouffantes; l'ouïe, la vue, la voix, ratatouille indigeste tiraillée par la montre meurtrière, "tic tac" silencieux, vue en contre-plongée sur la nuque délicate de la jeune femme aux cheveux blonds, CONVULTIONS... Blow Out, l'apologie de la mascarade, mais surtout, beaucoup de bruit pour rien.
Blow Out où comment gâcher une soirée... Commençons par l'époque du film : les années 70, tout ce qu'il y a de plus ringard, même pas kitsch, simplement laid à regarder. Ensuite une intrigue tirée par les cheveux, dont tout le monde se fout, parce que la mort "accidentelle" d'un futur Président des USA, ça passe après l'état du trafic au 20h, juste avant la météo ! On aura droit à une histoire d'amour prévisible comme ce n'est plus permis, un méchant très méchant mais dont les actes demeures incompréhensibles. Pas de suspense, pas d'empathie pour ce petit couple. Même le casting est raté : John Travolta joue comme un pied, Nancy Allen joue la greluche de service, tous deux campant des personnages incroyablement caricaturaux, on n'a rarement vu aussi mauvais. Mais le pire vient de la mise en scène de De Palma, tourner un film sensé être un thriller aussi mou du genou, dénué d'intérêt et soporifique à souhait. On se croirait dans un mauvais épisode des Rues de San Francisco ou Derrick. Le film fait bien entendu penser à l'ennuyeuse Affaire Pélican, et même pourquoi pas au médiocre Ennemi d'État. On finira par le doublage français, vrai désastre entre la voix façon "tapette" de Depardieu, et de l'autre, la doubleuse française avec sa voix de pétasse, il y a des coups de pic à glace qui se perdent... Préférez voir Complots de Donner avec Gibson et Roberts, un bon film !
un des plus grands films de De Palma, intrigue foisonnante, complexe, acteurs sublimes et une mise en scène boostée par un réalisateur au sommet de son art. le meilleur thriller de tous les temps selon Tarantino, il n'a pas tort le bougre!
Un thriller qui manque d'action, de suspense, de sincerité, de liens, bref il y a beaucoup trop de choses qui manquent pour vraiment nous tenir en haleine. Le début est intéressant mais ça part très vite dans le n'importe quoi, l'histoire devient de plus en plus confuse et heureusement Brian De Palma nous a évité une fin en happy-end. Un ratage total!!
Je ne comprend pas pourquoi ce film récolte tant d'éloges. Le scénario est nul, tout est trop stéréotypé. Je suis trés déçue, on s'ennuie tout au long du film et le doublage de Gérard Depardieu, n'en parlons pas. En résumé : un film nul.
D'un ennui certain ! Le début laissait entrevoir quelque chose de sympa, d'intriguant, d'énigmatique. Cela restera à l'état de souhait, d'espoir. L'enquête ne nous passionne guère...
C'est avec nostalgie que les fans de Brian de Palma se rappellent cette époque bénie de la carrière du réalisateur où il laissait libre court à ses obsessions à travers des films offrant une synthèse jouissive de ses influences cinématographiques au centre desquelles se trouvait bien sûr le maître du suspense Alfred Hitchcock. "Sœurs de sang", "Pulsions", "Blow out", "Body double" sont autant d'hommages appuyés à "Psychose", "Fenêtre sur cour" ou "Vertigo". Cet univers référentiel que le réalisateur parvint habilement à se réapproprier tout en ne l'assumant pas toujours, a beaucoup nui à sa réputation, les critiques de l'intelligentsia ne voyant en lui qu'un faussaire tout juste bon à masquer son manque de personnalité derrière le pillage en règle de l'œuvre d'un plus illustre et plus talentueux que lui. Pour cette raison de Palma n'aura jamais la caution intellectuelle dont jouissent ses frères d'armes Francis Ford Coppola et Martin Scorsese. Controverse qui n'est pas infondée mais qui reste encore aujourd'hui difficile à trancher. On doit pourtant reconnaître qu'avec la patine du temps, la démarche de de Palma revêt une certaine cohérence et surtout un aspect magique troublant. Regarder "Obsession" ou "Blow out" c'est comme humer en continu le parfum hitchcockien jusqu'à l'entêtement et se dire à la fin que l'on a vu le film d'un autre, un peu à l'image de James Stewart dans "Vertigo" qui ne savait plus à quelle Kim Novak s'adressait son amour devenu névrotique. De Palma c'est un peu Hitchcock assumant ses fantasmes, ce qui lui sera aussi reproché, surchargeant au goût de certains ses films d'effets kitch superfétatoires comme l'abus du split screen ou la profusion d'hémoglobine. La référence à son glorieux aîné étant un substrat incontournable de l'œuvre du réalisateur, il a aussi d'autres marottes et préoccupations comme l'assassinat inexpliqué du Président Kennedy, les complots politiques ou la tyrannie des médias. "Blow out" devenu culte aujourd'hui résume parfaitement l'univers fantasmatique de de Palma qui détourne le postulat de départ visuel du "Blow up" d'Antonioni (1966) (un photographe professionnel remarque un détail dans un de ses clichés qui le mènera sur la piste d'un crime) espoiler: n le transposant dans l'univers du son (John Travolta est preneur de son) pour mettre à jour un assassinat politique dont le déroulement patiemment et dangereusement reconstitué ne parviendra jamais à l'oreille du public . Parti de l'univers abstrait d'Antonioni, le film s'engage sans y entrer pleinement sur la voie des grands films paranoïaques des années 1970 ("Conversations secrètes", "A cause d'un assassinat", "Les trois jours du condor"). Pour ajouter encore au mélange des genres c'est un incipit parodique de "La nuit des masques" de John Carpenter qui est proposé au spectateur spoiler: avec bien sûr le passage obligé par la fameuse scène de la douche où Norman Bates débarquait à tout jamais dans notre inconscient cinéphilique . A ce sujet on peut noter que de Palma en faisant de Travolta un ingénieur du son pour films de série Z semblait peut goûter la mode du "slasher" qui se faisait jour depuis le succès mondial de "Carrie" (1976). Présenté de cette manière, "Blow out" a tout d'un indigeste salmigondis donnant mille fois raisons aux contempteurs du metteur en scène. Mais si l'exercice de style pouvait sembler suicidaire pour un tout autre que de Palma, ce dernier malin comme un singe concocte un mélange envoûtant qui doit autant à une direction d'acteurs au cordeau tirant le meilleur de John Travolta dont il parvient à transcender l'air un peu niais du Tony Manero de "La fièvre du samedi soir" (John Badham en 1978) qu'à une diffusion harmonieuse d'effets picturaux innovants comme l'utilisation diffractée du split screen permettant de juxtaposer dans un même plan iconoclaste le photographe avec le hibou qu'il saisit à distance. Revoir plusieurs fois ce film au suspense savamment orchestré offrira toujours de nouvelles surprises et c'est sûr ne fera que renforcer dans leur idée ceux qui pensent que Brian De Palma n'est qu'un imposteur. Un auteur ennuyeux a t-il plus de mérite qu'un imposteur talentueux ? A cause de cette question lancinante, Brian de Palma n'a jamais complètement emporté l'adhésion, masqué derrière l'ombre tutélaire de son maître à filmer qui lui a tout-à-la fois apporté la célébrité et le discrédit. Ce n'est pas parce que vous mélangerez un morceau de viande avec des pommes de terre et des carottes que vous obtiendrez un onctueux "bœuf mode".
Truffé de références cinématographiques allant de Conversations secrètes de Coppola à Blow up d'Antonioni, un thriller haletant et fascinant, , à la mise en scène brillante, porté par un excellent John Travolta, bien épaulé par Nancy Allen.
On peut reprocher la dimension excessivement pessimiste du film, sa fin en eau de boudin, il n’en reste pas moins que De Palma, se montre ici moins ostentatoire dans ses citations Hitchcockiennes, et fait preuve d’une plus grande fluidité dans son suspense. En outre, plus que dans ses autres films, le cinéaste fait une satire politico sociale sous-jacente parfaitement réussie. Tandis que les valeurs fondatrices de l’Amérique font l’objet de shows collectifs dans les rues, et ce, de manière presque burlesque, l’application de ces valeurs dans la réalité est cruellement bafouée et sans aucun scrupule avec la bénédiction d’éminents représentants de la classe politique dirigeante.