Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,5
Publiée le 18 mai 2014
Déjà en '91, Almodovar avait trouvé les bases de son cinéma. Dans Talons Aiguilles sont montrées les principales obsessions du réalisateur, tous ces thèmes qu'il réutilisera par la suite sans jamais lasser, grâce à la richesse de ses scénarios. Parmi ces thèmes, on pense aux rapports entre les femmes, les questions liées à la sexualité, des émotions exacerbées et poussées très loin, tout cela sublimé par de magnifiques chansons espagnoles. Le scénario est tellement riche que je ne ferai pas de résumé : il faut voir le film pour comprendre. C'est beau, c'est touchant, l'intimisme et le grandiose se touche, bref c'est génial.
Comme souvent dans les films de Pedro Almodovar les couleurs explosent, les personnages sont vivants, expressifs, un bon moment. PLV : Victoria April nous sert un grand moment de cinéma
Il était temps, "Talons Aiguilles" est le premier long métrage d'Almodovar que je visionne. Sans connaître son cinéma, j'ai retrouvé quelques échos perçus sur son style comme l'importance des rôles féminins, celle de la relation mère-fille ou encore son goût pour choquer le spectateur. Une bonne partie de la saveur de ce film vient de la gallerie de personnages iconoclastes et intéressants. Ce polar est en plus rythmé par une excellente bande originale. Cette oeuvre provocante m'a clairement donné envie d'en connaître plus sur ce cinéaste espagnol.
J'ai trouvé ce film génial à tout point de vue. L'histoire est bien réalisée, les personnages sont attachants, drôles, émouvants. La musique s'accorde très bien avec l'atmosphère du film et la voix de Luz Casal est superbe ! A voir pour tous les fans de Almodovar.
Pour moi, ce film fait partie de la meilleure période d’Almodovar. C’est dans des films comme celui là que s’exprime le mieux son petit côté chenapan tortionnaire des codes de la bonne morale. Mais surtout c’est dans des films comme celui-là que ce détournement des codes moraux est le plus séduisants et le plus inspirant. Certes, si on a déjà vu du cinéma de Pedro, on pourra toujours dire que ça ressemble pas mal au reste, mais bon... quand le plaisir et là, que dire ?
Un très beau film, très poétique d'Almodovar. Un scénario encore une fois très bien écrit, de très bon acteur et un film plein de couleur (notamment les scènes de la prison et la vue de la fenêtre).
Travestissements, faux-semblants, rebondissements et humour rythment un récit qui marque un tournant dans la carrière du réalisateur avec une figure de mère qui occupera une place plus importante dans son œuvre par la suite.
Un mélodrame flamboyant et romanesque voir un peu trop rocambolesque, à travers le récit passionnant d’une relation mère-fille tourmentée, formée par le sublime duo Paredes/Abril. 3,75
Œuvre clé dans la filmographie du grand Pedro Almodóvar, qui prenait ici une dimension nouvelle après ses productions punk des années 80, Talons aiguilles (1991) cochait déjà toutes les cases des obsessions du cinéaste espagnol : un scénario foisonnant et quelques peu foutraque, des couleurs pop affirmées, une musique magnifique signée Ryūichi Sakamoto, agrémentée de deux chansons interprétées par Luz Casal (les somptueuses Un año de amor et Piensa en mí). Surtout, ce mélodrame, qui cite explicitement Sonate d’automne d’Ingmar Bergman, sonde les mystères et les frustrations nées de l’enfance, à travers l’histoire d’une jalousie enracinée entre une mère – chanteuse à succès – et sa fille, à la recherche désespérée de la reconnaissance de cette première, incarnée par les brillantes Marisa Paredes et Victoria Abril. Magnifique.
Film culte...à juste titre. Une magistrale chanson devenue elle aussi culte qui fait froid dans le dos. Un des plus beaux films de Almodovar sur les relations mère-fille...thème prisé par le cinéaste....c'est juste....triste...beau.....réaliste.....un plaisir que de regarder un tel film.....
Les meilleurs ingrédients pour réaliser une oeuvre de qualité comme TALONS AIGUILLES était déjà présent il y a 15 ans et le sont toujours aujourd'hui pour ne pas citer le remarquable VOLVER. Almodovar est un grand cinéaste qui ne c'est faire que du grand et beau cinéma, on en redemande !
A l’occasion du Festival de Cannes, la MCA (Maison de la Culture d’Amiens) nous offre une rétrospective de 8 films en version restaurée de Pedro Almodóvar. « Talons aiguilles » est sorti en 1991 et avait été mal accueilli par la critique alors qu’il est déjà très représentatif du cinéaste avec son attachement pour les femmes et ici le « combat » que mène Rebeca (Victoria Abril) à la fois contre et pour sa mère, Becky Del Pàramo (Marisa Paredes), une célèbre chanteuse des années 60 qui a fait sa carrière au Mexique (au passage avec l’aide de sa fille) et qui revient 15 ans plus tard à Madrid pour relancer sa carrière. Cette mère - qui comme elle le dit n’a vécu que « pour jouer le soir (sur la scène) » - a beaucoup manqué à sa fille qui tous les soirs attendait son retour rythmé par le bruit de ses « talons aiguilles », découvre que sa fille (devenu présentatrice à la télévision) a épousé Manuel, un de ses anciens amants, chef de la chaîne télévisée … mais ce sans amour alors que Rebeca va souvent assister le soir à un spectacle de transformiste où Letal reprend les grands succès de Becky tel que l’envoutant « Piensa en mi » de Luz Casal. Manuel va être assassiné et le soir même de la première de Becky, sa fille est incarcérée et confrontée à un juge dont on comprend assez vite qu’il n’est autre que Letal. Finalement Becky va comprendre la douleur de sa fille liée à un manque d’amour et alors qu’elle est hospitalisée pour un infarctus du myocarde sévère, un dernier marché avec sa fille. Un film qu’on peut juger « alambiqué » et choquant voire i ou a-moral, mais qui est très caractéristique du monde excessif et ici tragico-comique de Pedro Almodóvar.
C'est sans doute avec "Talons aiguilles" en 1992 qu'Almadovar trouve la consécration. Il s'agit avec ce film d'une évolution enfin apaisée qui correspond à une plus grande stabilté de la part du réalisateur. On y sent poindre d'ailleurs plus de mélancolie, d'amertume et de regrets, et une sorte de désenchatement lucide a envahi la pellicule. Après des années passées à l'étranger, une chanteuse Becky Del Paramo revient à Madrid, se sachant atteinte d'une grave maladie cardiaque et y retrouve sa fille Rebecca qu'elle a sacrifiée à sa brillante carrière et perdu de vue depuis sa petite enfance. Rebecca est aujourd'hui une jeune femme active, présentatrice d'un journal télévisé et épouse d'un directeur de chaîne, Manuel, qui fut autrefois l'amant de Becky et dont la maîtresse en vogue est désormais Isabel. Tiraillée entre son amour et sa rancune à l'égard de cette mère si absente, Rebecca se console auprès d'un travesti. Peu après, Manuel est assassiné et le juge Dominguez convoque les trois suspectes : Becky, Rebecca et Isabel. Le soir même, Rebecca annonce au journal télévisé qu'elle est la meutrière. Mais sa mère, bouleversée par cette révélation et consciente de sa dette envers sa fille, décide d'endosser la responsabilité du crime. Elle mourra peu après, s'étant reconciliée avec elle et toutes deux ayant trouvé enfin la voie de l'apaisement qui permettra à Rebecca d'entrevoir son avenir plus sereinement. Ce thème avait déjà été abordé par Bergman dans sa poignante "Sonate d'automne", mais avec Almadovar l'intrigue se plait à flirter avec l'émotion véhiculée par les personnages en plein conflit intérieur autant qu'avec le burlesque et le polar, sans que ce mélange nuise vraiment à l'unité du narratif. Voilà donc un drame qui se laisse gagner par des situations hilarantes et par une verve insolente et iconoclaste chère au cinéaste. Celui-ci se plait à secouer ses images dans un shaker et à utiliser au mieux le talent de ses actrices: Abril et Parades.
Un chef d'oeuvre parmi d'autres dans l'impressionnante collection du Maître Almodovar. Toutes les extravagances y sont, tous les thèmes chers au réalisateur, et c'est pour cela que l'on aime son cinéma. Le scénario est bien construit et l'on est happé par l'histoire. Les acteurs et surtout actrices sont formidables et toujours très bien filmées. La musique sublime est devenue aussi culte que le film.