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Ykarpathakis157
4 806 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 14 avril 2021
Il faut plus que de la profondeur et de la complexité pour faire un bon film car il faut donner au public une raison de continuer à prêter attention a quelque chose qui l'intéresse suffisamment pour qu'il s'intéresse à toutes les astuces subtiles. Talons aiguilles ne nous donne que des personnages étranges et décalés mais les maintient dans des situations banales recyclées d'autres films et Almodovar ne semble pas les utiliser pour faire une quelconque remarque intéressante. Quelle est la signification par exemple de la révélation surprise d'un personnage qui se produit vers la fin du film. Pourquoi est-elle là est ce juste pour nous surprendre. Il y a une scène amusante qui a trait à un journal télévisé. Et c'est tout c'est le seul moment divertissant de cette histoire. Le reste du film n'est que références cinématographiques absurdes et repères visuels qui n'existent apparemment que pour nous montrer à quel point Pedro Almodovar est intelligent. Mais quoi qu'on dise ou qu'on en pense il faut plus qu'un tour de passe-passe complaisant pour qu'un film soit bon...
Le film serait bien meilleur si le scénario ne s'était pas éparpillé sur des sous-intrigues dont on se fout royalement et qui n'apportent rien comme la prostituée en prison. Néanmoins ça reste un beau film avec en prime la scène culte du cunnilingus accroché à une barre !
Cette invraisemblable histoire mêlant une mince intrigue policière et des relations familiales bien compliqués aurait sous une autre plume sombré dans le ridicule. Mais ici c'est Almodovar et c'est un chef d'œuvre sulfureux et dérangeant. Comme souvent, Almodovar expose ses fantasmes (le monde de la nuit, les travestis, l'érotisme "sauvage") avec manière et talent. A souligner le rôle magistral de Victoria Abril !
Talons cassés... Là aussi Almodovar est toujours méticuleux sur sa réalisation, il pousse encore bien plus loin ce qui donne des plans de caméra savoureux, seulement au bout d'une demi-heure cette histoire de meurtre et de savoir qui est le coupable commence à me sécher l'esprit. Ce que je retiens beaucoup ce sont les passages de chants comme notamment le morceau mexicain "Piensa en mí" ou bien encore d'une danse qui se passe dans la cour d'une prison. C'est un peu comme si Almodovar tourner un morceau de son West Side Story, vraiment parfait tout ça. Superbe prestation de l'acteur Miguel Bosé en travesti.
Il y a deux qualités qui sont indéniables pour ce film : Pedro Almodovar sait visuellement apposer sa patte personnnelle et il n'a rien à envier à un George Cukor pour ce qui est d'être un grand directeur d'actrices comme le prouvent les interprétations de Victoria Abril et de Marisa Paredes. Mais si on excepte une ou deux scènes croustillantes comme celle de l'aveu du meurtre en plein direct d'un journal télévisé, l'ensemble est vraiment trop abracadabrantesque pour être vraiment intéressant et s'avère même vite très lassant. Je préfère largement Pedro Almodovar quand il est plus sobre et réaliste.
Un mélodrame flamboyant et romanesque voir un peu trop rocambolesque, à travers le récit passionnant d’une relation mère-fille tourmentée, formée par le sublime duo Paredes/Abril. 3,75
Une chanteuse égocentrique revient à Madrid après un exil, et y retrouve sa fille, désormais adulte. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'elle découvre que celle-ci a épousé son ancien amant ! Un point de départ bien grinçant, qui sera l'occasion d'élaborer des personnages frappés et de l'humour décalé comme Almodovar les aiment. D'autant que Victoria Abril est pétillante dans le rôle principal. Par contre, le récit a un peu de mal à trouver son équilibre. Entre d'un côté la relation mère-fille, de l'autre un crime sur lequel enquête un juge, et entre les deux quelques sous-intrigues pas vraiment élaborées, ce n'est pas toujours très rigoureux. Et j'ai eu parfois un peu de mal où le film voulait nous emmener. D'autant que le twist dans le dernier acte est assez prévisible (mais peut-être est-ce la HD qui permet de mieux voir le subterfuge ?). Et il faut quand même parler des visuels. Vêtements, coupes de cheveux, et surtout couleurs flashy : ça ressemble à un échantillon x10 de ce qui se faisait de plus exubérant au début des années 90. Je ne sais pas si c'est Almodovar qui insiste dessus, ou si c'est que les gens de Madrid mettaient le paquet sur cette mode à l'époque. Mais ça la mérite de donner un style très marqué à l'écran, que certains trouveront nostalgiques et d'autres kitschissime... Par ailleurs, on y repère une courte apparition de Javier Bardem, en début de carrière !
Almodovar séduit son spectateur avec ce film où il nous emmène là où on ne s'y attend pas et tout ça avec beaucoup de charme et de grâce. Le scénario est très bien ficelé et Victoria Abril est excellente.
Une médiocre cuvée pour Almodovar en dépit de la renommée internationale du film.Et franchement,je ne comprends pas ce qui a tant plu dans "Talons aiguilles".Une banale histoire de fille abandonnée par sa mère,et qui ensuite s'échine à être à sa hauteur dans ses actes.Si le duo Victoria Abril/Marisa Paredes a son charme espagnol,tout ce qui gravite autour d'elles plonge dans l'intrigue simplifiée et le baillement.Un drame coloré et outrancier qui ne trouve pas sa place dans les grands Almodovar,coincé entre sa folie baroque de sa période movida et ses réflexions plus profondes des années 90 et 2000.On a l'impression d'être dans une télé novela d'Amérique Latine,et ce n'est sûrement pas un compliment.Sorti en 1991,le film vieillit très mal.La loi y est indéfinissable,et contournable sous l'excuse des affinités des uns et des autres.Marisa Paredes incarne à la fois l'égoïsme connu de l'artiste sur scène et les remords d'une mère quelque peu indigne.Malgré des références aux mélos de Douglas Sirk,"Talons aiguilles"ne mérite pas sa réputation.
Portrait émouvant d'une relation mère-fille où l'on voit à quel point un enfant qui va dans les pas de sa mère et se laisse influencer par elle peut être meurtrie à jamais par des erreurs commises par une adulte malgré tout perfectible comme tout être humain. Superbes chansons.
Comme souvent dans les films de Pedro Almodovar les couleurs explosent, les personnages sont vivants, expressifs, un bon moment. PLV : Victoria April nous sert un grand moment de cinéma
Peut-être l’un des connus des films de Pedro Almodovar, Talons aiguilles n’est pourtant pas, et même malgré son césar du meilleur film étranger, une de ses meilleures réalisations. Retrouvant, un an prés le sulfureux Attache-moi, Victoria Abril (mais aussi Antonio Banderas dans un petit rôle non crédité) pour la mettre face à Marisa Paredes, qu’il avait également déjà fait jouer dans Dans les ténèbres, pour en place une relation mére/fille rendue problématiques par un affaire d’adultère allant lui-même déboucher sur un homicide. Alors que le réalisateur espagnol nous avait habitués à des films torrides et sans-tabous, cette intrigue perd, dès que ce crime a lieu, tout son potentiel provocateur et devient peu passionnante. Si l’on retrouve bien sûr l’une des thématiques si chères à Almodovar, les relations sexuelles déviantes, et son imagerie bariolée, le réel mérite de ce film est d’avoir révélé un jeune acteur devenu aujourd’hui incontournable, Javier Bardem qui incarnait ici le prompteur.
Il était temps, "Talons Aiguilles" est le premier long métrage d'Almodovar que je visionne. Sans connaître son cinéma, j'ai retrouvé quelques échos perçus sur son style comme l'importance des rôles féminins, celle de la relation mère-fille ou encore son goût pour choquer le spectateur. Une bonne partie de la saveur de ce film vient de la gallerie de personnages iconoclastes et intéressants. Ce polar est en plus rythmé par une excellente bande originale. Cette oeuvre provocante m'a clairement donné envie d'en connaître plus sur ce cinéaste espagnol.
Une comédie dramatique décevante de Pedro Almodóvar. Même si je ne suis pas fan du réalisateur, je dois admettre qu’il a du talent. Néanmoins, ce film n’en est pas très représentatif. La mise en scène est soignée et les acteurs comme Victoria Abril, Marisa Paredes ou encore Javier Bardem sont corrects dans leurs rôles. Mais je n’ai pas accroché à l’histoire et je pense qu’il y a un gros problème de rythme. C’est dommage.
Pour moi, ce film fait partie de la meilleure période d’Almodovar. C’est dans des films comme celui là que s’exprime le mieux son petit côté chenapan tortionnaire des codes de la bonne morale. Mais surtout c’est dans des films comme celui-là que ce détournement des codes moraux est le plus séduisants et le plus inspirant. Certes, si on a déjà vu du cinéma de Pedro, on pourra toujours dire que ça ressemble pas mal au reste, mais bon... quand le plaisir et là, que dire ?