Strippers versus Werewolves est une comédie horrifique très décevante. J’avoue ne pas être surpris finalement d’être le premier à donner un critique à ce métrage. Je n’en retire pas grand-chose.
Je commence par l’interprétation. Globalement correcte, il n’y a pas de quoi s’emballer. Les acteurs font globalement le boulot, mais ne se décarcassent pas outre mesure, et il y a une belle lacune : la présence minimaliste de Robert Englund. Bien présent dans Zombie Strippers et quoiqu’un peu faible dans ce film, là il est sous-exploité très clairement. Si vous vous attendez à le voir, vous serez clairement déçu car il doit être à l’écran au plus une dizaine de minutes. Dans l’ensemble je compare les prestations avec celles de Zombie strippers et il n’y a pas photo : ce-dernier est beaucoup plus percutant. Tandis qu’ici les acteurs sont juste moyens, dans Zombie strippers ils se lâchent, prennent du plaisir à jouer. Ce plaisir ne transparait pas ici, et en tout cas n’est pas communicatif.
Le scénario est plus travaillé que dans Zombie strippers, mais au final il est bien moins fun, une nouvelle fois. Il s’avère mou, manque de rythme, et ceux qui avec la jaquette espère du dézinguage de loups-garous passez votre chemin ! Le film ne recèle presque aucune séquence d’action, et si sur la fin il y a une scène qui surnage, elle ne rattrape pas 1 heure 30 de vide. Il y a du dialogue c’est sur, il y a des allers-retours entre les divers protagonistes, mais l’action, c’est néant. Par ailleurs pas de strip non plus ! Si Zombie strippers tendait à abuser un peu, là c’est l’inverse. Rien du tout ! Franchement si je devais choisir une boîte j’irai dans celle de Zombie strippers sans hésiter ! On est à la limite du puritanisme ! A noter que l’ensemble est loin d’être amusant. On sourit parfois, mais l’hermétisme domine généralement, avec des running-gag bien répétitifs et pesants (l’un d’entre eux concerne une partie fragile de l’anatomie masculine et visiblement du lycanthrope !).
Visuellement la mise en scène n’a pas beaucoup d’allant. Elle est à l’image du casting, vaguement apathique et indifférente. On ne sent pas le plaisir du réalisateur transparaitre, on dirait presque un travail de commande. La photographie est bonne en revanche. Je note des décors corrects, et des effets gores réussis. Ceux-ci sont assez sanglants, mais il ne faut rien exagérer. Encore une fois ils sont beaucoup moins déjantés que ceux de Zombie strippers, et du coup ca n’arrange rien au manque d’humour criant du film. La musique n’est solide que par intermittence et ne marque pas.
Pour conclure, si vous devait voir un film de « striploitation », allez devant Zombie strippers. Ce-dernier est clairement supérieur à Strippers versus Werewolves. Le film de Glendening manque complètement de passion, de décontraction, de plaisir. Franchement il y avait de quoi faire beaucoup mieux, et comme Zombie strippers n’est pas non plus un chef d’œuvre, il y avait même de quoi dépasser ce rival. Pourtant le résultat est décevant. Dispensable en somme.