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Raw Moon Show
139 abonnés
836 critiques
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2,0
Publiée le 3 novembre 2013
Sympathique lorsqu'on repense à la genèse à l'arrache de Rengaine mais c'est pour finir d'une maladresse abyssale lorsqu'il nous assène entre les gros plans obsessionnels qu'Il faut briser les chaînes de nos conditionnements sociaux et religieux pour s'aimer à nouveau... A vouloir dénoncer les injustices, les intolérances d'aujourd'hui, le film finit par se faire hymne et gloire à l'Homo-Stereotypus, bisounours des temps modernes qui enfile comme des perles tous les clichés possibles imaginables de l'époque...
Je me suis mis devant le film de Rachid Djaïdani sans aucun a priori étant donné que je ne connaissais rien de ce film, pas plus le sujet que le réalisateur. Autant dire que j’ai été au début, comme beaucoup de spectateurs je pense, déstabilisé par une histoire dont le traitement est vraiment sans comparaison avec ce qui ce fait dans le cinéma traditionnel et qui évoque peut-être un peu les films dans le genre du cinéma Dogma. Passé ce moment un peu délicat on finit par se laisser porter par une histoire somme toute assez banal, mais qui est l’occasion pour le réalisateur de passer au crible pas mal de sujets attachés à la deuxième, voire troisième ou quatrième génération de fils d’immigrés qui continuent à véhiculer, parfois malgré eux des préjugés ancestraux ramenés de leurs cultures d’origines. Le principal étant le racisme, qui pour une fois n’est pas le fait de blancs envers tous les autres. Sabrina va se marier et elle n’a pas prévenue ces frères, première faute pour des garçons qui ont été élevés dans une culture fortement patriarcale et elle ose en plus prétendre épouser un noir, suprême affront pour l’honneur de la famille. Slimane l’aîné des quarante frères va alors tout faire pour le retrouver et mettre un terme à cette conduite honteuse. Le cinéaste n’est pas tendre avec sa communauté et n’épargne pas non plus les autres en pointant l’hypocrisie qui préside à leurs comportements : un racisme déjà évoqué, mais aussi le machisme, une attitude religieuse à géométrie variable pour ne pas dire hypocrite, l’homophobie, la violence dans les comportements. Mais il pointe aussi du doigt l’attitude de la société à travers le cas du futur marié et aspirant acteur dont le profil ethnique lui barre tout accès à des rôles importants. Le film est pour cela très fort, même s’il s’essouffle dans le dernier quart d’heure où il a du mal à trouver une conclusion convaincante. Mais il se dégage du film une force un peu foutraque qui nous emporte et nous fait écouter le propos avec attention. Le côté minimaliste du jeu, de l’histoire et de la mise en scène permet une mise en exergue du propos qui rend un petit film, à l’histoire très linéaire, vraiment passionnant. À voir pour le traitement de sujets totalement absents dans le cinéma français en général et pour encourager un cinéaste à la passion évidente pour son métier (après tout il a quand même mis 9 ans à tourner et monter ce film !).
Une fable en forme de plaidoyer pour la tolérance et contre le racisme qui sépare les communautés noires et arabes : un résultat inégal et un peu trop stéréotypé malgré quelques séquences savoureuses.
Pas facile de rentrer dans le film, il faut s'accrocher, persévérer, supporter la manière de filmer, l'agressivité des échanges, l'archaïsme des traditions, la lourdeur du cadre familial, le quotidien immediat, l'avenir incertain, les doutes, ...mais ça marche, les personnages évoluent, ça prend du temps mais c'est efficace, et surtout très crédible, et alors il n'est plus question d'effort, mais d'intérêt et in fine on est conquis. Efficace.
Excellent film, percutant, grâce à de formidables acteurs et à une mise en scène réaliste et engagée. De plus, l'évocation du racisme n'est pas banale, car elle prend en considération la question des traditions et du pardon avec justesse et gravité. "Rengaine" est intelligent et optimiste, sans jamais tomber dans la niaiserie et la prétention.
alors là il faudra qu'on m'explique le 4/5 des critiques ? c'est super mal filmé ! il a filmé camera a l'epaule ! l'image est degueulasse et n'est jamais fixé, ça bouge tout le temps, il fait des gros plans TREES mal cadré (des fois on a juste une bouche en pleine ecran ou juste des yeux , des fois le nez non mais c'est quoi ça ?) il etait bourré chaque fois qu'il tourné ? c'est n'importe quoi ce film ! et l'histoire est impossible a suive du faite de cette réalisation a l'arrache...là vraiment plus que jamais y a un décalage entre les critiques et le resultat !
Œuvre coup de poing, Rengaine s’inscrit comme le fer de lance du nouveau cinéma français. Conçu/tourné à l’arrachée (tout du moins c’est l’impression qu’il veut donner), en DV sur une période de 9 ans, le film se distingue par des scènes très bien écrites avec des acteurs pro. et non pro. dans leurs propres rôles, tous brillants. Bâti sur une trame très simple, une histoire de vengeance sur fond d’intolérance religieuse, le film se démarque du tout venant made in France : film nombriliste parisien, film de genres hollywood like ou film de beauf bien gras et pas subtil. Il s’ingénie par des champs contre champs cadrés très serrés sur des visages sous éclairés à démultiplier une tension latente, palpable, et qui va crescendo. spoiler: A ce titre, la séquence culte de « l’interrogatoire sous la torture » est un modèle du genre auquel le cinéma français semblait étranger jusqu’alors. La cerise sur le gâteau revient au dénouement qui ménage un suspense insoutenable. Mais Rengaine n’est pas juste une histoire de vengeance brute de décoffrage, elle peut aussi faire preuve d’abstraction. La déclaration poétique du « frère de oud » surprend et touche au cœur. Un coup d’essai/coup de maître à mettre à l’actif de Rachid Djaïdani, auteur multicartes de son film, qui on l’espère confirmera par la suite.spoiler:
Nous avions eu en tout début d'année l'excellent film de Djinn Carrénard Donoma, fait pour la modique somme de 150 euros. Rengaine se revendique clairement comme son prédécesseur. Dorcy et Sabrina s'aiment. Le garçon est noir et chrétien. La fille est beurre et musulmane. Cela pose un réel problème.
Cela fait un tel plaisir de voir arriver sur nos écrans industriels un tel objet cinématographique. Car Rengaine ne ressemble à aucun autre film aujourd'hui. Tout simplement parce qu'il respire l'authenticité et l'artisanal. La façon de filmer (en mouvement constant, caméra à l'épaule), la qualité de l'image (volontairement moyenne) ou l'amateurisme des acteurs (donnant libre cours à une formidable improvisation) font repousser les limites de la fiction en flirtant avec le documentaire.
Ayant sa propre vision du cinéma, Rengaine peut agacer avec ses gros plans et ses changements de focal incessants. Mais il a pour but de proposer au spectateur une nouvelle expérience filmique. De plus, les propos évoqués sont en plein dans l'actualité. Toutes les conversations (très souvent en duo comme pourrait se dérouler un match de boxe) sur la religion aboutissent à des échecs, car il n'y a toujours pas de solution à ce problème.
Sur la lignée de Donoma, Rengaine vise un art du présent qui se fait avec peu de moyens. Et ce nouveau mouvement cinématographique a tout a fait sa place dans le cinéma d'aujourd'hui, car il doit choquer et heurter le spectateur pour le faire réfléchir à la société dans laquelle il vit. Nous disions qu'il n'y avait pas d'issue à ces éternels conflits, mais nous nous trompons peut-être. L'art est une voie qu'on doit tous suivre, car il incite à la tolérance et l'ouverture d'esprit.
Un film aux modestes moyens qui plonge au milieu des "à aprioris" de chaque communautés. Black, beure,... leurs différences, leurs croyances... Religions, communautarisme, racisme,... Comment deux personnes qui s'aiment le plus simplement du monde peuvent être séparées par un millier de barrières sociales et raciales. Un beau film, filmé d'une manière très proche, presque caméra sur l'épaule, donnant une impression de réalisme inégalable. Une belle prouesse et un beau film.
Le communautarisme en vidéo comme si vous en étiez au cœur du quartier des Abbesses avec la dose de drôlerie aux petits oignons qu'il fallait pour se moquer tendrement des travers de ceux qui nous sont le plus proches. De l'humour du vrai, courez vous réjouir
Sujet traité très intéressant, et tourné au plus prêt des protagonistes. Néanmoins scènes entrecoupées brusquement donnant au film une forme de rigidité et parfois un certain malaise.
Malgré évidemment les défauts de qualité de réalisation et de moyens , Djaidani emporte le tout grâce à ce conte passionnant , le choix de réalisation peut rebuter mais est finalement je pense la bonne idée pour "Rengaine" . Certaines scènes sont inutiles d'autres sont absolument incroyable d'intensité et d'intelligence . C'est fou un cinéma comme ça mais c'est libre .