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Thomas P
39 abonnés
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2,0
Publiée le 23 décembre 2012
Film au sommet du cinéma indépendant, il ne faut pas être rebuté par la qualité de l’image ou du son mais être attiré par l’objectif du réalisateur. Tournée sur une plusieurs années, le grand frère d’une fratrie de quarante frères n’accepte pas que sa sœur se marie avec un homme de race différente. Une chasse à l’homme ponctuée de petits pièges mais qui n’est pas vouée à aboutir vers une fin moralisatrice. Chacun se forge son opinion, la mienne me laisse perplexe.
Ça suffit, ces films bonne-conscience tournés avec la bite… c'est insupportable. C'est pas sur le manque de moyens que ça ne va pas du tout, c'est sur ce discours culpabilisateur et ces clichés imbéciles qui ont la vie très dure ici, surtout vus des salons mondains où l'engouement pour le populaire de banlieue est une posture obligée (imbécile mais bien en vue)… Arf… A éviter.
Le sujet est intéressant bien que je me demande comment il est possible d'avoir 40 frères ? Il est vrai que c'est très mal filmé et que ça donne plus envie de tourner court que faire durer le plaisir et ce fait n'est pas un détail quand on est réalisateur. C'est bien dommage...
Film réalisé avec 1 euro de budget mais qui réussit à être distribué jusque dans des UGC, forcément j'y cours... Peut-on juger un film sur cette déficience de moyen ? Oui sûrement. On peut s'imaginer le film avec un peu plus de blé ou plutôt ce que le réal serait capable de faire avec un peu de blé. Mon problème est que je ne suis pas sûr qu'il saurait faire qqchose, même avec du blé. Parler des minorités, du racisme interne à ces minorités je dis très bien (même si là c'est une succession de cliché hallucinante)... mais niveau cinéma y a tout de même un vrai problème (à la différence d'un film comme Donoma ou l'on voyait un cinéaste en action). Je ne veux pas dire plus de mal sur ce film car je suis sûr qu'il y a un mec humainement extra derrière ce film !
Je pense que la presse soutient le film pour des raisons autres que le film lui même. Peut-être qu'il est indispensable de laisser la parole à tous (et après tout au lieu de donner 1000 salles à Intouchables, je trouve ça mieux d'en laisser qqunes à des films comme ça qui ressemble avant tout à un film d'atelier ciné). Le film est un bel acte citoyen du réalisateur. Sa distribution est sûrement un acte social du système.
Plus court et plus tendu que "Donoma", ce nouveau "film fauché" se regarde avec plaisir. La mise en scène est inventive : cadrage et gros plans travaillés, bel emploi de la musique, montage vivace, etc. Les acteurs sont bons. On ne s'ennuie pas. Le scénario pose davantage problème. Il comporte quelques bonnes inventions comme l'idée des 40 frères (excessive et donc relevant du conte) ou la scène de torture mais le film s'enferme aussi dans des oppositions trop caricaturales entre noirs et arabes, hétéros et homos, etc. Espérons que le cinéaste, qui semble avoir un grand talent, ne se limite pas à des thématiques sociétales et urbaines et investissent d'autres sujets.
Rachid Djaïdani réalise un film de facture modeste mais se permet d'expérimenter, d'étendre le champ du cinéma vers une forme plus libre. Il qualifie "Rengaine" de conte, ce que l’œuvre est effectivement puisqu'elle associe une trame classique (un mariage impossible) avec des éléments surnaturels (les quarante frères), de nombreuses rencontres et péripéties de portée initiatique ainsi qu'une morale. Le fait que l'histoire soit centrée sur les minorités parisiennes pourraient donner lieu à de nombreux clichés alourdissant le film ; on est donc étonné de constater que tous ces lieux communs ont été abordés, mais sous une forme tellement décalée et humoristique que c'est d'eux que "Rengaine" tire toute sa spécificité. C'est toute une philosophie de vie qui émane de ces images, un amour de l'art dont la sincérité explose à chaque scène. Les personnages sont variés, atypiques et immédiatement sympathiques. On rit aussi beaucoup, Djaïdani ayant eu l'intelligence d'alterner les scènes de confrontation entre les frères, souvent dramatiques, avec les tentatives de Dorcy, personnage comique qui s'ignore, pour percer dans le milieu artistique, toutes plus absurdes les unes que les autres. Les situations dramatiques sont d'ailleurs souvent désamorcées par le rire, le non-sens faisant souvent irruption dans le réel de façon inopinée (cf. l'hilarant sondage en pleine rue ou la réalisatrice hystérique), à tel point que l'on garde le sourire aux lèvres pendant l'ensemble du long-métrage malgré la gravité du sujet. Le sens du dialogue est lui aussi très développé, avec un rythme et une spontanéité qu'on trouvait déjà dans "L'esquive", film qui bénéficiait d'excellents acteurs mais de moins d'humour. Sous cet angle, "Rengaine" ressemblerait presque à une version moderne des "Tontons Flingueurs".
L’originalité avec Rengaine, c’est que le racisme interracial entre noirs et arabes est pointé du doigt. On oublie ici le racisme anti-blancs ou celui des occidentaux envers les africains et autres. C’est très astucieux pour une fois de mettre à la lumière du jour une autre forme de haine qui existe concrètement. De plus, les religions ont leur part de responsabilité dans les comportements des personnages du film. Ce film coup de poing va direct à l’essentiel (ce qui peut expliquer sa courte durée de 1h18) grâce aux acteurs saisissants et poignants, parfois drôles, interagissant dans une vision de Paris telle qu’on ne la voit pratiquement jamais sur grand écran, dévoilant les fantômes de ses entrailles… Une réalisation plutôt efficace au final mais qui pourrait dérouter les amateurs qui ne sont pas habitués de voir une genre de cinéma très personnel et inhabituel…
Sympathique lorsqu'on repense à la genèse à l'arrache de Rengaine mais c'est pour finir d'une maladresse abyssale lorsqu'il nous assène entre les gros plans obsessionnels qu'Il faut briser les chaînes de nos conditionnements sociaux et religieux pour s'aimer à nouveau... A vouloir dénoncer les injustices, les intolérances d'aujourd'hui, le film finit par se faire hymne et gloire à l'Homo-Stereotypus, bisounours des temps modernes qui enfile comme des perles tous les clichés possibles imaginables de l'époque...
Le sujet est original. C'est à la fois un conte moderne, à la Roméo et Juliette (avec une opposition entre deux clans, un amour soit-disant impossible), et une chronique du racisme ordinaire. Racisme ordinaire mais pas banal au cinéma : peu de films ont ainsi abordé les intolérances entre les communautés noires et arabes. Rachid Djaïdani s'est emparé de ce sujet avec énergie et humour. Avec passion et foi également, puisqu'il a porté son film contre vents et marées, sans grands moyens. Il n'y avait pas de scénario très développé à la base, mais une volonté de miser sur l'improvisation. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat ne manque pas de spontanéité. Dialogues et situations sont bien sentis, tandis que la réalisation n'a qu'un moteur, l'impulsivité. Ce côté puncheur, caméra au poing, fait sens pour traduire la confusion ou la révolte qui habitent les personnages, une forme de chaos relationnel, au coeur d'un Paris populaire que l'on ne voit pas si souvent sous cet angle. Mais il y a des limites à l'agitation frénétique. Le réalisateur n'a guère eu de pitié pour la rétine du spectateur : mouvements de caméra "à l'arrache", images cradingues et tremblotantes, gros plans appuyés et étouffants... Sur quelques minutes, ou entrecoupé de pauses stables, ce style aurait pu produire un effet intéressant. Mais sur toute la durée du film, aussi court soit-il, c'est difficile. Le visionnage donne le tournis et soûle littéralement. Ce qui amoindrit évidemment le plaisir et l'intérêt que l'on peut porter à l'histoire. Il est vraiment dommage qu'une forme desserve à ce point un contenu plutôt intelligent et sympathique.
Si le scénario m'a semblé un peu "mince" bien qu'intéressant; j'ai été manipulé dans le bon sens du mot. Les dialogues sont intelligents, authentiques. Djaidani parvient à nous faire entrer dans son "monde" que moi "vieux blanc", je connais peu. Ses jeunes, africains ou "rebeuh" sont intégrés, se côtoient mais paradoxalement, tout le monde s'entend bien....jusqu'aux "sujets qui fâchent" et qui restent tabous. Larges d'esprit dans beaucoup de domaines, ils restent arc-boutés sur leurs communautarismes. Est-ce la religion, pas vraiment; c'est davantage encore, la TRADITION. Caméra sur l'épaule, Paris la nuit, les quartiers populaires, les castings (là, on est prêt à tout!), la musique... Le film déborde de vitalité; la situation est "grave"....mais pas désespérée.
Même la caméra à l'épaule ne m'a pas rendue malade ... Incroyable 😊 la façon de s'exprimer de certains personnages est irrésistible, la jeune réalisatrice dans le film est une légère caricature d'un monde à part, histoire d'amour, de religion, de différence ... Bravo pour ce 1er film, j'espère qu'il y en aura d'autres !
La caméra épaule, c'est bien mais y'a des limites. On finit par avoir envie de vomir par moment avec ce tournis incessant! Mais ce sujet dur est intéressant et montre bien les limites à l'ouverture d'esprit!
Nul !! Filmé avec les pieds, je fais aussi bien avec mon téléphone portable, si ce n'est mieux !! Des clichés à n'en plus finir, bref à éviter, plus de 10 euros pour ça, une historiette à deux balles, pretexte à un scénario vu et revu, tout ce que j'avais envie de faire en sortant, c'était de revoir "La Haine" de Kassovitz, là au moins la banlieue est filmée avec talent ! Parceque là, ça ne se passe même pas en banlieue, mais dans un Paris, tout joli et tout propre !! Franchement, l'emballement des critiques est vraiment totalement déplacé !!