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Jean-françois Passé
117 abonnés
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3,0
Publiée le 23 novembre 2012
rengaine, ou range ta haine , et ouvre ton esprit ! comme dans l'actualité on y parle de mariage mais le problème c'est que pour celui dont il est question ici le frère qui se croît l'aîné ne veut pas marier sa soeur d'origine algérienne à un black chrétien de surcroît quand lui et ses quarante frères sont musulmans . E t le voilà parti dans les rues de pris rive droite en un voyage qui se révélera initiatique et rédempteur . A la rencontre de ses frères qui chacun va lui répondre à sa manière, des portraits variés qui composent une mosaîque vive et expressive .c'est filmé extrêmement près des visages , en une lumière blafarde , dans un Paris que l'on redécouvre enfin . des répliques et dialogues finement ciselés , c'est le petit film qui donne une bouffée d'air en ces temps viciés ou chaque communauté tend à se replier sur ses archaîsmes et ses dogmes , oubliant la bonté , la compassion et la générosité .c'est le film que je vous conseille d'aller voir
Un long-métrage au propos assez décapant, tourné avec trois bouts de ficelles mais qui dégage vraiment quelque chose, notamment une certaine vitalité. Mais ce n’est pas non plus le film de l’année.
Comme tous les personnages sont réac, racistes, homophobes ou mysogines (parfois tout en même temps), j'espère que ce film n'est pas réaliste. Ou alors il ne faut pas s'étonner que des gens votent Le Pen. D'un point de vue de l'image, bon ça ne vaut rien. (je veux bien qu'il n'ait pas d'argent mais une image pourrie à ce point !) Les dialogues sont d'une médiocrité parfaite. Dans le genre film fait avec rien, Donoma était infiniment supérieur.
"Rengaine" est, à l'instar de "Donoma", un film-guérilla, tourné sans argent mais avec quelque chose de beaucoup plus vital : de l'idée. Rachid Djaïdani compose avec brio l'histoire passionnante (qui a tout du conte, comme l'affiche l'annonce) de ce couple moderne, confronté aux archaïsmes d'aujourd'hui et à ses frontières infranchissables. Ce trajet cinématographique confronte le spectateur à des réalités invisibles, que le voyageur urbain cotoie mais en ignore l'existence. Slimane Dazi est tout simplement incroyable en frère protecteur mais torturé par ses propres sentiments. De par son sujet, le film aurait pu s'avérer pesant, mais "Rengaine" est en fait très drôle, notamment grâce à la galerie incroyable de personnages qui se développe au fur et à mesure que le récit avance. Un film qui a du fond donc, mais qui pêche un peu sur la forme. Dommage que le filmage soit si fouillis et si chaotique (il y a beaucoup de gros plans et les mouvements de caméra ne sont pas toujours très soignés). La pauvreté des moyens techniques saute parfois aux yeux, même si la plupart du temps la force de la narration parvient à nous la faire oublier. Son scénario solide et son point de vue affirmé (un vrai regard sur la tolérance et l'accomplissement de soi) font de "Rengaine" un des films les plus rafraîchissants de cette fin d'année. Une chose est sûre: on n'a jamais vu ça.
Source: Plog Magazine, les Critiques des Ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/11/rengaine.html
Je suis très déçu Après avoir su que le réalisateur était un chantelouvais inspiré par Mathieu Kassovitz, je m'attendais à un film avec des acteurs qui font authentiques et une histoire maîtrisée. Là les dialogues et le jeu d'acteur sont minimes, les stéréotypes sont surexploités (bizarre vu les origines du réalisateur) et l'histoire est mal exploitée, à un point que le film pourrait être identique sans Sabrina.
Rengaine est un film plein d'énergie, qui se vit comme une expérience très sensorielle et libre. Quand on voit ça, on est en rage de constater que Rachid Djaïdani a tant de choses à dire et si peu d'aide pour les exprimer (alors qu'à côté Les Seigneurs n'a rien à dire, mais plein de moyens pour le faire...). Le film de Djaïdani est un beau brouillon, construit dans un tourbillon de plans chaotiques et montés sauvagement. Ça peut piquer les yeux, frustrer quand on connaît un peu les "règles" de montage (qui sont là pour être déjouées également de toute façon) mais il en sort quelque chose d'assez brillant. Ce qui est le mieux réussi, c'est l'humour qui se dégage de ces scènes sauvages grâce à des comédiens entre l'impro et le texte qui expriment toute l'absurdité de l'histoire, pourtant réaliste. J'imagine qui si on va voir un film comme Rengaine, c'est qu'on est d'accord avec le message : peu importe la religion, la couleur de peau tant qu'il y a l'amour. Mais Rengaine est là pour nous rappeler que ça ne va pas forcément de soi partout aujourd'hui en France (et dans le monde). Certains personnages le prennent violemment, d'autres sur le ton de l'humour (plusieurs scènes sont merveilleusement drôles), et personne n'est indifférent. C'est juste dommage que ça ait l'air d'être filmé "avec les pieds". Mais cela va de paire avec l'esthétique "Donoma" ou même "Dogma"... Film réalisé sans argent, mais avec de l'envie et des vrais idées de contenu. Maintenant, il va falloir soigner la forme peut-être. Rengaine est, comme le dit son réalisateur, "comme un boxeur : un boxeur unijambiste et borgne, oui, mais qui a un bon uppercut."
Source : Plog Magazine, les critiques des ours http://lescritiquesdesours.blogspot.fr/2012/11/rengaine.html
Excellent sujet mais film sans grand intérêt. Le couple n'est pas crédible et en fait n'existe pas. Personnages secondaires bâclés sauf le "grand frère"... Plans du niveau "n'importe quoi" et montage quasi voisin. Les rapprochements avec Godard dépasse l'entendement. L'excuse : film sans moyens tourné sur 9 ans. Et alors... les films à petit budget mais professionnels et innovants sont nombreux Il faut être du milieu du cinéma parisien, voisin de Rachid Djaidani ( qui doit certainement être quelqu'un de très bien) et .... avoir fréquente les salles de boxe pour trouver à ce film quelques vertus...
Difficile de noter un film qui m'a autant séduit parfois qu'il m'a gonflé à d'autres. Je ne doute pas une seule seconde de la sincérité de Rachid Djaïdani, qui a manifestement mis beaucoup d'énergie, de volonté et de rage dans ce « Rengaine » capable de quelques moments forts et parvenant vraiment parfois à nous surprendre. Cela dit, on ne peut décemment pas prétendre réussir un chef- d'œuvre avec environ quinze euros en poche, et c'est évidemment là que le bât blesse. L'ami Rachid a beau exploiter honnêtement ces problèmes de budget en donnant pas mal de vie à tout ça, sans oublier quelques répliques correctes, cela reste quand même très limité techniquement, sans parler d'une photographie faisant quand même pas mal de peine. Mais ce qui m'a énervé par-dessus tout, c'est vraiment ces personnages plus cons et plus intolérants que les autres, le tout porté par une argumentation déconcertante de bêtise et d'intolérance. J'ai bien compris que Djaïdani était là pour les dénoncer, mais ces derniers sont tellement omniprésents dans le récit à toujours ressasser les mêmes insanités que ça en devient parfois insupportable. Malgré tout, cela a le mérite d'être court, d'avoir tenté quelque chose, d'exprimer une vision, que l'on peut ne pas partager, mais qui a au moins le mérite d'avoir été fait avec le cœur et les tripes : avec plus de talent, d'argent et de subtilité cela aurait été encore mieux, mais bon, il faut parfois savoir être indulgent ; c'est le cas pour « Rengaine ».
Il faudra que quelqu'un m'explique un jour pourquoi 90% des premiers films français sont tournés avec les pieds. C'est de pire en pire. Le manque de moyens ne justifie pas cela. Quel est l’intérêt de ces flous incessants, ces gros plans où l'on ne voit rien, et ces caméras qui bougent sans cesse. C'est le pompon ici. Au bout de dix minutes, j'étais tellement nauséeux que j'ai failli partir. Cela m'a donc gâché forcément l'ensemble. Et surtout le message qui lui est bien d'actualité... La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/article-rengaine-112477687.html
Comme l'annonce le réalisateur, "Rengaine" est un conte. Pas question, par conséquent, de prendre au pied de la lettre tous les détails de ce film. Pourtant, le film est par ailleurs très ancré dans une réalité que Rachid Djaïdani connait bien : de père algérien et de mère soudanaise, il doit connaître de l'intérieur cette forme de racisme particulière entre noirs et maghrébins des cités, cet interdit très fort concernant les mariages entre membres de ces 2 communautés. D'autant plus si, comme dans Rengaine, la famille de Sabrina est musulmane et celle de Dorcy chrétienne.Sabrina et Darcy s'aiment, ils voudraient se marier. Sabrina a 40 frères qui ne veulent pas entendre parler d'une telle union. Pour la mère de Darcy, Sabrina a certes une origine africaine mais elle est blanche. Sur ce canevas, Rachid Djaïdani a construit, le plus souvent dans l'improvisation, un film "coup de poing", tranchant, sans temps mort. Alors qu'il avait en stock 200 heures de rushs, il a eu l'intelligence de ramener tout cela à 75 minutes. L'intelligence aussi de glisser du rire dans ce Roméo et Juliette du Paris actuel. Après la boxe, le théâtre et la littérature, Rachid Djaïdani entre par la grande porte dans l'univers du cinéma. Voir critique complète sur www.critique-film.fr
Publiée le 24 novembre 2012 (Recopie Michel Crotti) Un film mauvais sur toute la ligne. Désolé. Si vous n'avez pas mal à la tête en entrant, vous l'aurez en sortant - garanti. Un jeu de camera digne d'un enfant de 4 ans. Aucune surprise. Je me demandais que pourrions nous dire de positif ? je cherche .... non RIEN !
Une fable en forme de plaidoyer pour la tolérance et contre le racisme qui sépare les communautés noires et arabes : un résultat inégal et un peu trop stéréotypé malgré quelques séquences savoureuses.
C'est ça qu'on veut voir et il était temps. Neuf ans, de doutes, de galères, d'inspiration, de panne sèche, de puissance et surtout de soif et de faim. Pour l'art, pour la sincérité, pour les émotions, pour la poésie, pour l'intégrité. Des acteurs, des techniciens, un auteur, c'est une naissance, une vraie, qui explose et crève l'écran. Non Rengaine n'est pas un film esbroufe, c'est un film armé d'un long souffle, un film convaincant réalisé par un convaincu, un as de la débrouille, qui sait manier le système D avec le grand "A" de son amour pour le cinéma. Rengaine n'est pas de ces films communautaristes, voyeurs et extrémistes, non (je suis blanc d'origine flamande avec un nom hollandais et ce film m'a beaucoup parlé), Rengaine est plus que ça. Il convoque une histoire d'amour et de haine, de clivages raciaux, de peines et de tristesse et parfois rien qu'en un plan à l'épaule tout est dit. Oui, c'est du cinéma guérilla, mais avant tout c'est du putain de cinéma à voir d'urgence.
Vivante et intelligent, cette comédie tournée à l'arrache raconte plus de choses que beaucoup de films à gros budget. La façon de filmer est quand même limite...