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rogerwaters
146 abonnés
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3,5
Publiée le 19 février 2017
Décidément, Jens Lien n’aime rien tant que les ambiances décalées. Après un excellent Norway of Life, le voilà qui investit le champ de la comédie délurée avec un certain talent. Il plonge avec délectation dans la Norvège de la fin des années 70, coincée entre l’idéal libertaire des hippies du début des années 70 et la révolte punk de leurs enfants au début des années 80. Le cinéaste rend tous les personnages sympathiques et aime ce vent de folie qui souffle sur ces personnages. Mais il n’oublie pas de montrer aussi les limites d’une éducation qui prône l’interdiction d’interdire, brisant ainsi les repères nécessaires pour construire des adultes responsables de leurs actes. Le tout est interprété avec conviction et tourné avec beaucoup d’efficacité, porté par une bande-son explosive et un montage très resserré.
Sous des allures déjantées, ce film norvégien est relativement anecdotique. La comparaison entre les univers punk et hippie, le travail de deuil, l'adolescence... tous ces sujets sont traités de façon assez confuse. La réalisation est moyenne, le jeu également. Seul point positif : la bande originale agrémentée de morceaux des Sex Pistols et la participation de Johnny Rotten (sans intérêt majeur cependant).
Un film irrévérencieux et malpoli, et plutôt original. Le mélange entre humour et drame est fort réussi, et donne à l'ensemble une atmosphère étrange. Le réalisateur nous plonge dans une famille un peu barrée, hippie, et à forte tendance révolutionnaire. "Une éducation norvégienne" ne casse pas des briques non plus et semble parfois naviguer a vue, mais il se regarde avec une certaine délectation.
film norvégien se passant dans les années 80 en plein mouvement punk un jeune garçon suite au décés de sa mère va s'émanciper à travers ce mouvement et sa musique et devenir un jeune rebel en marge de la société film plutôt réussi, assez cru par moment le jeune acteur est très très prometteur
Bien que ce ne soit pas le premier film sur la culture punk, il est probablement l'un des plus réussis. Malgré un côté caricatural, la diversité des sujets abordés dans ce Sønner av Norge est sa force principale. Tout y passe : L'achat du premier disque, les drogues, la difficulté de se rebeller quand on a été élevé par un soixante-huitard, la difficulté que peuvent avoir certains punks à aborder des filles, la perte d'un être cher, l'importance de la famille, les punks “tombés au combat”, etc... Le casting est réussi, je ne connaissais aucun des acteurs de ce film mais ils m'ont tous convaincu. La mise en scène n'est pas parfaite, la courte apparition de John Lydon est maladroite (ses dialogues sont mal écrits,et il passe relativement mal à l'écran), mais Sønner av Norge reste un bon petit film.
Il y a 6 ans, un film norvégien avait agréablement surpris les spectateurs de la Semaine de la Critique cannoise. Son titre, "Norway of Life", son réalisateur, Jens Lien. "Une éducation norvégienne" est le 2ème film de Jens Lien et on ne peut qu'être déçus face à un film sans grand intérêt et plutôt complaisant. Au point qu'on ne sait jamais si le réalisateur condamne ou approuve l'éducation trop permissive donnée par un père irresponsable à son fils. Une scène doit toutefois être sauvée : celle où on débranche la femme du père (ou la mère du fils, si vous préférez) qui était plongée dans un comas irréversible suite à un accident. Une scène bouleversante.
Ils sont peu nombreux, les films qui viennent de là haut, loin, quelque part au nord, dans ces pays où l'on parle une langue bizarre. Et souvent drôles. De cet humour décalé, souvent cru, qui offre un ton différent des productions habituelles. Si on n'échappe pas à la règle ici (le ton cru, l'humour décalé), le film choisit malheureusement de s'écarter du chemin de la légèreté pour s’engouffrer avec moins de réussite dans celui du drame, dans la dernière partie du film. Un drame qui devient du coup trop prévisible et traité de manière trop conventionnelle pour qu'on y adhère. Dommage donc, car pendant une heure le film tenait la route, original, drôle, porté par des personnages réussis et interprétés par des acteurs très bons (le gamin a une belle carrière devant lui). Un film bancal qui sombre dans la facilité, mais pas mauvais pour autant. Juste pas très convainquant.
Jens Lien, après Norway of Life, livre là, sur un scénario et roman du déjà célèbre Nikolaj (appréciez, c'est biographique!) Frobenius, un chef-d'œuvre du genre punk-anar (versus naturiste en contrepoint), particulièrement générationnel. Un père libertaire va devoir s'occuper de son jeune fils. On évolue en 1978 et, dans le sillage de 'Never Mind the Bollocks', qui continue à faire un malheur, une tentative de rébellion va prendre corps, greffée sur le laisser-aller d'une éducation hippie. Le jeune Åsmund Høeg est littéralement bluffant dans son rôle exigeant de Nikolaj, imprévisible et tête brûlée, tout comme Sven Nordin incarne brillamment Magnus, son père architecte, perturbé par un événement tragique. Le travail sur l’atmosphère et les passages surréalistes donnent parfois les frissons. Cette comédie dramatique, qui déploie une force poétique manifeste, pose la question des limites de la liberté lorsqu'on cherche à s'affranchir de la soumission à l'ordre autoritaire mais aussi d'une sensation d'emprisonnement. C'est l'expérience intime que va faire un tout jeune adolescent, sous influences diverses mais aussi en quête farouche de mutation émancipatrice. «Vous vous faites bouffer!» Caméo de John Lydon (Johnny Rotten) included... Sønner av Norge (Fils de Norvège), coproduction franco-scandinave, est une merveille en soi, d'un bout à l'autre, plus complexe qu'il peut sembler. On aimera plus ou moins pour diverses raisons et c'est un film dit marginal; en tous cas, j'ai super apprécié.
Le socle d’une famille norvégienne, atypique dans son mode d’existence (et dans son quartier quelque peu réac) mais débordante d’amour et de vie, se voit ébranlé suite au décès accidentel et brutal de la mère. Nous sommes en 1978. Nikolaj, l’un des enfants de cette famille, 12 ans environ, va s’engouffrer dans le mouvement punk naissant. Anachronique et libertaire, le père tiendra davantage le rôle du complice plutôt que celui d’un éducateur rigide face aux incartades de son fils. Film très dynamique, plus profond qu’il n’y paraît, cette « Education Norvégienne » force la sympathie par les sujets qui y sont abordés et surtout par l’ambiance qui s’en dégage. La bande-son et les illustrations musicales donnent une pêche d’enfer. Quant au jeune acteur qui endosse le rôle de Nikolaj, il est tout simplement prodigieux.
Sur fond de rébellion adolescente en pleine période punk à la fin des années 70 en Norvège, un petit film anecdotique qui ne manque pas de charme, notamment dans sa volonté de ne pas trop en faire, d’éviter le pathos tout en montrant avec distance et humour que la douleur, le chagrin et la déraison font souvent bon ménage. Une double construction attend donc le jeune héros : celle de survivre à la mort de la mère tant aimée et celle de se bâtir face à un père anéanti par la disparition de sa femme, curieux éducateur libertaire et jouissif. Entre l’adolescent grimé en punk bagarreur et le père nudiste et beau parleur, le courant est alternatif. Il sera rétabli après bien des vicissitudes dont le réalisateur a le bon goût d’en faire ressortir le cocasse et le bizarre.
Avec Une éducation norvégienne (scénario de l'écrivain Nikolaj Frobenius), Jens Lien, dont il est inutile de rappeler la nationalité, se révèle bien moins mordant que dans Norway of Life. Cette comédie/farce qui traite à part égale du deuil (la perte d'une mère quand on est pré-ado) et de la guéguerre entre cultures hippies et punks, à la fin des années 70, a tendance à faire dans l'épate facile et la provocation gentille, à rebrousse-bourgeois. Il y a de l'ironie, de l'auto-dérision (Johnny Rotten, himself, fait une apparition), mais l'ensemble est souvent un peu lourd. Comme dans cette accumulation de saynètes dans une banlieue bien propre sur elle, opposée à de façon caricaturale à une bande de rebelles indomptables. Le côté répétitif dans l'incongru et le pittoresque (dans le camp de nudistes) finit par épuiser. Le vrai bonheur est de réentendre les singles originaux des Sex Pistols qui n'ont rien perdu de leur abrasivité et de leur énergie survoltée et énergisante. "Right! Now ha, ha, I am an antichrist, I am an anarchist, Don't know what I want, But I know how to get it ...
Ce portrait de famille scandinave de la fin des années 70 (sans conteste très autobiographique) parvient à être aussi drôle que triste et aussi émouvant qu’intelligent. Il s’agit en effet d’une histoire de deuil au sein d’un foyer mené par des parents issus de la génération hippie et des pertes de repères entrainées par la mort de la mère. Alors que le père ultralibertaire va doucement s’éloigner des attaches qu’il avait difficilement forgées avec la société au travers de son couple et de son travail, son fils va se laissé emporter par le mouvement anarchiste à la mode à l’époque. Plus que la caricaturisation de la culture punk, ce sont bien les limites d’une éducation permissive qui sont au centre de ce film. La question qu'il suscite en effet de savoir comment un jeune adolescent peut chercher à s’émanciper du carcan familial avec un père aussi rebelle que lui à ses cotés sans aller jusqu’à l’autodestruction. C’est un humour décalé fort agréable mais aussi beaucoup de sincérité que nous sont donc présentées ces relations père-fils ambiguës mais très touchantes.