Un vrai loupé. Avec un pareil casting, on attendait mieux que ce film soporifique. Les décors, costumes et musiques datent le film comme le voulait Guillaume Canet mais c'est bien la seule chose qu'il a réussi.
Pas mal, mais je m ennuyais a mourir pendant la première heure. J ai failli sortir de la salle, mais la deuxième partie bouge mieux, les vingt dernières minutes sont vraiment excellentes. Clive Owen sauve tout le film
Bien que Canet soit aux commandes, et qu'on puisse lui reprocher d'avoir été trop sage, respectueux, gentiment lisse, en vivant le rêve américain, plutôt que de le rêver comme à travers ses autres films, c'est une critique superficiel. Il y avait des éléments dans ce film qui auraient permis à un autre réalisateur, d'en faire un polard hard boiled crasseux à souhait, et plus musclé. Avec des "si"... La patte Gray au scénario tire la couverture à lui, grâce à son talent supérieur à celui de Canet. On y retrouve un film où une ambiance d'époque, à la sublime reconstitution tannée et dense, permet un développement psychologique entre deux frères. J'ai, en fait, trouvé le récit encore plus abouti que "We own the night" ; comme si en reprenant la même recette, il avait eu le temps de laisser mijoter le plat. Pour notre plaisir. Je reconnais à Canet la qualité d'avoir réalisé le film presque comme Gray aurait pu le faire, la petite fièvre en moins. Et Gray ne faisant pas du Hollywood boom boom, alors Canet ne l'a pas trahi et nous livre un beau film, avec un Clive Owen utilisé à son top (qui est haut) en salaud (version ordure 100%, un tueur de vies humaines quoi) magnifique, côté sombre, et côté émotion avec ses sentiments familiaux et amoureux. Crudup est le maillon faible, alors que la catharsis psychique de toute l'histoire repose sur ses épaules, mais il assure le minimum, et épaulé par un casting brillant, ça le fait. Cotillard excelle une nouvelle fois en péripatéticienne. Saldana dévoile un vrai charisme. Et ô miracle Kunis est crédible en caissière. On a la joie de revoir Caan qui ne joue pas sur ses lauriers mais fait un vrai père malade. En bonus une formidable actrice de seconds rôles particulièrement apprécié de nombreux cinéphiles Lili Taylor.
Un scénario classique et mais l'interprétation impeccable des 2 acteurs principaux donne une âme à l'histoire de ces 2 frères. L'ensemble sans être transcendant se regarde avec plaisir.
Un très bon polar/thriller qui se passe dans les années 1970 aux Etats Unis. C'est une histoire de famille prenante et bouleversante. Tout est bien vu et réaliste. Quelques longueurs cependant.
Reconnaissons-le, Guillaume Canet ne fera jamais l'unanimité. Avec ce dernier "Blood Ties" encore moins que d'habitude.
Et pourtant. La reconstitution de l'époque m'a parue bien vue, très fouillée, judicieuse et parfaitement appropriée. Ces papiers peints grossièrement imprimés et mal assortis à ceux des canapés ne peuvent que rappeler des souvenirs, à celles et ceux de mon âge, qui ont connu semblables décors dans les années 70. Une belle réussite donc, pour le chef décorateur, Ford Wheeler.
Deuxième point positif pour Michael Clancy et ses costumes. Les détails sont au maximum de tout ce qui parait à peine acceptable aujourd'hui. Les larges cravates aux couleurs criardes "délicieusement" assorties aux chemises à carreaux, à rayures, voire les deux mélangés, accrochent l'attention tant le réalisateur semble se délecter de tous ces détails que l'on ne peut que remarquer au travers des gros plans longs et appuyés. Je le regrette mais n'ai pas accroché à grand-chose d'autre. Ou plutôt si, la belle photographie, aussi, du fidèle Christophe Offenstein.
James Gray, dont on ne peut que saluer ses précédentes réalisations et scénarios est coscénariste avec le réalisateur. Son écriture précise, vive, mordante, et bien trempée est ici bien loin des souvenirs que j'ai gardé de "Little Odessa" et "The Yards", entre autres.
"Blood Ties" n'est rien d'autre que cent cinq minutes de pellicule pour quinze minutes de film. Et encore, faut-il attendre la fin, pour avoir un minimum de suspense, et porter un petit intérêt à cette histoire.
Les acteurs n'ont aucune possibilité pour s'imposer véritablement dans cette mise en scène lourde et trop présente.
Guillaume Canet s'est fait plaisir en oubliant celui du spectateur. Du mien en tout cas, puisque certains paraissent y avoir trouvé leur compte.
Ambiance retranscrite à la perfection pour ce film, certes, un peu long, mais agréable à suivre. La galerie de personnage secondaires est peut-être trop importante pour que tous soient fouillés (Mila Kunis, Lili Taylor sont sous exploités et sacrifiées) mais ils brillent grâce à leurs interprètes fabuleux, mention spéciale pour les deux frères Clive Owen, le feu sous la glace, et Billy Crudup, trop rare au cinéma !
Sorti en 2008, Les liens du sang de Jacques Maillot n'a pas eu le succès ni obtenu la réputation qu'il mérite. Le film était pourtant bien écrit et réalisé, intense et dramatique, tirant vers la tragédie grecque. Le remake américain de Guillaume Canet, co-écrit par James Gray, ne s'en éloigne guère, si ce n'est évidemment par son décor newyorkais et par un fétichisme certain envers les grands classiques des années 70. Blood Ties est vintage jusqu'à sa B.O, plaisante mais parfois trop présente. La déception vient de la mise en scène de Canet, ou plutôt son absence, comme s'il était paralysé par ses premiers pas Outre-Atlantique. A moins que ce ne soit l'ombre de James Gray qui soit trop envahissante car il est plus que probable que celui-ci aurait donné une toute autre ampleur à cette histoire de frères, l'un flic, l'autre voyou, dont les rapports conflictuels sont autant basés sur l'affection que sur la haine. Si Clive Owen est l'homme de la situation, le jeu subtil de Billy Crudup impressionne davantage. Le film, bien que centré sur leur relation, explore d'autres pistes narratives avec plus ou moins de bonheur. Et les seconds rôles, mis à part celui de James Caan, apparaissent sacrifiés (Marion Cotillard, Zoe Saldana, Matthias Schoenaerts). Loin d'être un ratage, Blood Ties manque toutefois de densité et se situe trop sur le terrain référentiel pour pleinement satisfaire.
A la base il y avait "Les liens du sang", un film français de Jacques Maillot qui était pas mal mais sans plus. Et voilà que Guillaume Canet veut en faire un remake et adapter l'histoire au New York des années 70. Et voilà que James Gray s'en mêle et qu'il co-scénarise le film. Et voilà comment on obtient "Blood Ties", qui est sans doute l'un des remakes les plus réussis de ces dernières années. En effet, en transposant l'histoire en Amérique et en laissant James Gray apporter sa touche à l'histoire, Guillaume Canet obtient un scénario beaucoup plus dense que le film original et livre une déclaration d'amour au cinéma américain de ces années bénies. Si le scénario est effectivement brillant, donnant de la complexité aux personnages en particulier celui incarné par Billy Crudup qui est l'acteur qui tire le plus son épingle du jeu de tout le film dans ce rôle de flic confronté à un frère qui représente tout ce qu'il combat dans sa profession, la mise en scène de Guillaume Canet change la donne car il faut avouer qu'au bout de son quatrième film, il commence à trouver ses marques et fait preuve d'une très bonne maîtrise, aidé par la photographie très réussie de Christophe Offenstein. Avec ses accents un peu shakespearien, "Blood Ties" se révèle être bien meilleur qu'on n'aurait pu l'espérer et s'affirme comme un excellent polar où les personnages masculins comme féminins sont soignés et surtout joués par un casting qui semble s'être mis d'accord pour être vraiment bon. Cela va de Clive Owen qui a perdu son accent anglais pour l'occasion à Marion Cotillard en passant par Zoe Saldana et l'immense James Caan qui se retrouve toujours avec plaisir.
Acteur dans "Les Liens du sang", Guillaume CANET en signe un remake américain très réussi, qui ne perd rien de la densité psychologique de l'original tout en rendant hommage au cinéma américain des seventies. Le réalisateur français décrit efficacement les errements sentimentaux et amoureux de cette famille déchirée. Les acteurs américains sont admirables. Mention spéciale à Clive OWEN mais aussi à Billy CRUDUP en fils mal-aimé mais d'une bonté incroyable. Il faut aussi mettre en avant la qualité de la photographie de "Blood Ties". La musique, quant à elle, tire également sur la fibre nostalgique. En somme, il s'agit d'un excellent polar.