C'est l'histoire de Colt Seavers, un cascadeur hollywoodien qui, comme tous les cascadeurs, risque sa vie chaque jour sur les plateaux de tournage. Jusqu’au jour où il accepte de sortir de l’ombre pour retrouver une star de cinéma portée disparue…
The Fall Guy (2024) est librement inspiré de la célèbre série télévisée L'homme qui tombe à pic (1981-1986) où l’on suivait les aventures d’un cascadeur qui, pour arrondir ses fins de mois, se transforme en chasseur de primes.
A la réalisation, on retrouve David Leitch, déjà responsable du shoot‘em up laborieux & lourdingue qu’était Bullet Train (2022). Ici, c’est le néant, le film ne cesse de donner cette désagréable impression d’assister à un film de potes auxquels on n’aurait pas été conviés. Clairement, on se sent de trop dans leur délire bourré de clins d’oeil à de précédentes productions Universal (et d’autres majors). Censée être une comédie d’action, j’ai dû esquisser un sourire une seule fois en tout et pour tout (et dans la salle, rares étaient les éclats de rires).
Pendant plus de 2 longues heures, le film alterne comédie dramatique et romance à l’eau de rose, tout en égrenant ici et là quelques scènes d’action assez insipides mais qui parviendront à faire le job, à savoir nous sortir de notre léthargie. Les dialogues sont d’une rare superficialité et la caractérisation des personnages à été torchée à la truelle (Emily Blunt n’est là qu’en tant que caution féminine dans cet univers trop masculin).
En fin compte, de la série télévisée culte des années 80, il n’en reste rien, si ce n’est le métier de cascadeur. C’était juste un prétexte pour nous immerger dans le milieu de la cascade au cinéma. Enfin, n’espérez rien du caméo ridicule de Lee Majors (qui donne l’impression de ne pas savoir ce qu’il vient faire là, à part prononcer une phrase) et qui ne devrait ravir que les fans de la première heure et laisser dans l’incompréhension la plus totale les plus jeunes.
Rendre hommage à celles et ceux qui oeuvrent dans l’ombre du cinéma, à savoir les cascadeurs, était une intention louable, surtout venant de la part d’un ancien cascadeur devenu réalisateur. Sauf qu’à défaut d’avoir su réaliser une comédie d’action réussie et drôle (il ne suffit pas de faire péter trois effets pyrotechniques et réaliser des tonneaux en bagnoles pour convaincre), finalement, autant se rabattre sur le documentaire Stuntwomen : The Untold Hollywood Story (2020) qui a le mérite de mettre en lumière la profession.
Un film méta qui jongle maladroitement entre un focus sur le métier de cascadeur et blockbuster d’action mâtiné de romantisme. Finalement , si je ne devais retenir qu’une chose du film, ce serait Jean-Claude et le making-off en guise de générique de fin, mais c’est cher payer que de se taper 2h de film pour n’en retenir que si peu.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●