Je me suis accroché comme rarement à un film, car j'avais la promesse de voir du cinéma différent, une critique de l’Amérique toussa toussa. En plus j'avais vu Kids la veille, avec Korine au scénario, donc j'avais de l'espoir. Sauf que j'ai vite été déçu, et j'ai essayé dans ma tête de faire flotter les quelques points positifs, en vain. Déjà formellement le film m'a plus qu'ennuyé, c'est clipesque au possible. Le film arrive parfois à être beau, notamment la fin avec tout ce fluo, mais le reste du temps j'ai trouvé ça immonde. Surtout, c'est le fond qui m'a insupporté. On est censé soit-disant y voir la chronique d'une jeunesse perdue. Sauf que tout ça est tout sauf crédible. Je l'attendais la critique du Spring Break, cette fête ou des américains viennent oublier leur vie pourrie et superficielle, pour faire un truc encore plus superficiel. Cette fête où ils viennent oublier le fait que leur vie se résumera à être des moutons de la société de consommation, pour être encore plus des moutons pendant 1 semaine ! Cette fête que même des non Américains veulent faire ! Sauf que cette critique est elle-même résumée par le film: Le Spring Break à vie, ce que souhaitent les personnages du film, conduit à devenir un hors-la-loi, un gangster. Et je n'exagère pas, le film le répète bien 4 ou 5 fois, ce que font les personnages c'est vivre le Spring Break à vie. Comment expliquer le fait que je n'y crois pas une seule seconde?? Je crois que même Projet X, dans sa nullité abyssale, arrivait mieux à critique la jeunesse américaine. Au bout de 45 minutes, le film se change complètement en sous-Scarface fantasmé, irréel. A la fin j'avais complètement oublié le contexte du film, je voyais juste des gangster se faire justice, c'est dire si le message du film est réussi. Mais même avant ça le film n'est pas crédible, notamment dans la présentation des 4 filles. Il ne se dégage rien, je ne ressens pas leur mal-être, la pauvreté de leur vie, que dalle. Pour moi c'est tout sauf un film réussi, car il en fait beaucoup trop, alors que le sujet se suffisait à lui-même, et car il y avait moyen de faire une critique bien plus acerbe. Vraiment déçu.