Mon compte
    Knight of Cups
    Note moyenne
    2,6
    1142 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Knight of Cups ?

    128 critiques spectateurs

    5
    16 critiques
    4
    27 critiques
    3
    23 critiques
    2
    24 critiques
    1
    28 critiques
    0
    10 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    dominique P.
    dominique P.

    843 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 novembre 2015
    Un des pires films que j'ai vus !
    Une vraie arnaque.
    Ce n'est que du remplissage inutile, des choses superficielles, tout est complètement sans intérêt dans ce film.
    Les deux actrices connues qui sont sur l'affiche on les voit chacune à peine 10 minutes.
    Un film vide, long, superficiel, ennuyeux, absolument ridicule.
    En plus il est mal distribué, j'ai dû aller le voir dans un cinéma de quartier et sur 9 personnes présentes dans la salle, 3 sont parties tellement ce film est futile.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Knight of cups est une nouvelle splendeur dans l'oeuvre inclassable de Terrence Malick. Le film est d'une certaine façon le prolongement de l'inégal A la merveille dans la mesure où le récit, au contraire de The tree of life, n'est plus aussi clairement palpable. Une multitude de plans brefs, d'incessants et magnifiques mouvements de caméra et l'utilisation astucieuse des décors font de cette oeuvre un film unique. Rien n'est pourtant original dans l'idée de montrer la réflexion d'un homme sur sa vie qui se souvient de ses échecs familiaux et relationnels. Ce qui est unique, c'est de le faire déambuler tel un fantôme dans son environnement qui, hormis le défilé d'incomparables bombasses, ne semblent le remarquer. Même son frère lui tourne le dos. Sublime est le rapport du cinéaste à la nature magnifiée, à Los Angeles et Las Vegas, villes soulignées dans leur froideur et leur superficialité. Lorsque le héros se promène dans les studios de cinéma, nous sommes dans le rêve. Les scènes des piscines, magnifiques, troublent aussi avec le moment, superbe, lorsque les chiens plongent dans l'eau à la pêche vaine de jouets en plastique. La photographie des paysages et des villes est belle mais, de plus, Malick montre bien son mysticisme et toute son humanité à travers ses pauvres êtres meurtris dans leur chair. Le personnage se plaint de sa vie mais qu'il regarde donc autour de lui et il verra la beauté des lieux, la souffrance de ses semblables et des animaux. Cinéaste croyant et parfois d'un optimisme béât, Malick donne à voir aussi ici une forme d'angoisse sur le devenir de ces êtres qui souffrent (les scènes de rues, celles à l'hôpital, le tremblement de terre, etc...). Cinéaste complémentaire de Stanley Kubrick dans son approche du mysticisme, il évoque ici, en quelques occasion David Lynch dans le le registre d'une certaine forme de bizarre. Le dernier tiers du film, cependant moins abouti, souffre de quelques longueurs inutiles.
    Captain_Axel
    Captain_Axel

    55 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Terrence Malik plane définitivement au dessus de ses pairs, mais accouche d’une surface lisse sur laquelle il est difficile de s’accrocher.
    Knight of Cups est un film de l’intervalle, celui entre la vie et la mort, entre un temps passé et un temps présent..
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 28 novembre 2015
    La chose la plus frappante du film, c'est presque pas le film lui-même, mais l'atmosphère dans la salle: mal à l'aise. Comment considérer ce film alors qu'on a, pour la plupart, pour seul schéma cinématographique le blockbuster hollywoodien avec les concepts bien à lui: intrigue, dénouement, chute, suspens et j'en passe.
    Là rien de tout ça, alors, comment le lire? Comment l'aborder? Je ne suis pas sûr d'y avoir réussi. Car c'est un peu ça dont il est question avec ce film: il faut réussir à le voir, avec notre petite grille de lecture. A quoi s'attendre? A des répliques cinglantes, des punchlines déroutantes, des jeux d'acteurs excellents, des paysages, transitions, silences à s'en péter les mirettes. Quoi d'autre? Oui, parce qu'après la dernière seconde du film, on ne sait pas trop quoi en tirer. C'est encore dans la salle que le film devient intéressant, les visages décontenancés, et les critiques fusent en sortant: "Hum... c'est artistique", "Ah, je t'ai vu tu t'es endormi!", "Ola, c'est pas fait pour moi ce genre de film...". Moi j'ai apprécié, mais en grande partie parce que je ne m'attendis pas justement, à voir un film. Une dizaine de personnes sont sortis de la salle avant la fin (~10%).
    Laurent C.
    Laurent C.

    259 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Terrence Malick est un réalisateur dont il faut accepter que l'énigme constitue le cœur et l'essence même de sa création. Il fabrique des sortes de longs fleuves cinématographiques où il faut accepter de se laisser porter, comme dans un songe où la vraisemblance et la vérité s'enfuient et se retrouvent progressivement dans un flux somptueux d'images et de sonorités. Après le non moins raté voire malhonnête "A la merveille", Terrence Malick propose un film qui renoue avec le génie poétique et hypnotique de "Tree of Life". Rick, dont on pressent un drame familial dont il peine à se remettre, a perdu la parole, et à défaut de s'exprimer, il se cherche dans une quête quasi désespérée de l'Amour. C'est un homme riche, évidemment beau, qui fréquente les milieux huppés et branchés ; il y rencontre des femmes magnifiques, habillées comme des princesses, qui toutes, finissent par se détourner de lui, tant son impossibilité d'amour est pesante. Car Rick incarne la mélancolie dans ce qu'elle a de plus sombre, et à la fois, de plus extatique. La caméra transporte le spectateur dans les méandres de son esprit où les paysages, les villes, et la mer, très présente, se fondent dans un tourbillon de musique. Malick a réalisé un film véritablement symphonique. La photographie, la lumière, le son, le montage sont parfaits. Rien ne semble échapper à l'auteur qui se perd pourtant lui-même, consciemment, dans ses propres mystères. Le steadycam poursuit ainsi son héros de manière obsessionnelle, à la façon du pendule de Foucault où le temps ne s'arrête plus. L'image est proprement enivrante, générant avec elle, une fuite en avant de sensations, de vitesse et de de beauté. Tout va terriblement vite, et pourtant, malgré ces plongées impressionnistes et existentielles dans la sève du monde, le temps finit par se suspendre, faisant éclore soudain, une possibilité de bonheur, comme une respiration au milieu de ce magnifique récit d'amour et de vie.
    jcfidal
    jcfidal

    1 critique Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Un côté insupportable au début puis des moments de grâce, une photo magnifique.
    Un film atypique qui ne peut pas laisser indifférent. Attention certains vont détester !
    Jonathan M
    Jonathan M

    134 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 décembre 2021
    Second visionnage. J'ai vu récemment Song to Song, sans pouvoir en dire quoi que ce soit. Je me suis dit être fou d'aimer un cinéaste qui film le vide, l'abstrait. En étant persuadé qu'il est un génie caché, qu'il faudra des siècles pour comprendre ce qu'il a voulu nous dire. Knight of Cups fait un parallèle que j'avais loupé à la première lecture : il rejoint les idées fortes de The Tree of Life. Un héros dépassé par ce qu'il entour -> Sean Penn & Christian Bale sont ils une réincarnation de la vie du cinéaste ? Une relation avec le père très compliquée : il est absent et violent dans The Tree of Life; il est détesté et rejeté par ses deux fils dans ce film. Le cinéaste veut nous dire à quelle point sa vie a été violente, dans un dialogue universel. Il utilise le cinéma comme matière visuelle pour exprimer ses rancoeurs. Moins explicite et émotionnelle que la Palme d'Or, il n'en reste pas moins un film infiniment beau.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    111 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    La caméra de Malick va et vient, comme déjà dans le beau A la merveille ou le chef d’œuvre The tree of life, mais ici, dans un montage complètement éclaté, on a le sentiment que le cinéaste a totalement perdu de vue le scénario au profit de sa quête – virtuose – d’images, magnifiques mais trop souvent noyées dans un gloubi-boulga métaphysico-bébête. Si Terrence Malick garde intact son pouvoir de fascination, il donne l’impression de ne plus avoir grand-chose à raconter, obsédé par l’idée de produire de l’image comme pour combler le vide d’une quête sans fin.

    LA SUITE :
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 28 novembre 2015
    Dès les premières minutes, j'ai senti que ce film n'allait pas me plaire. Je suis restée pendant la totalité du film mais je n'aurais pas du, je n'ai fait que perdre mon temps et me mettre de mauvaise humeur.
    ce fim est creux, sans intérêt, le réalisateur se considère au dessus des autres et se permet de nous infliger deux heures de non sens. La façon dont le film est tourné donne le tournis, il n'y a aucun dialogue, on ne comprend pas le lien entre les acteurs.
    Je suis amatrice de films alternatifs mais celui-ci n'en fait même pas partie tant il est dénué d'intérêt.
    Seuls les paysages de Los Angeles sont beaux.
    Fuyez ce film.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    45 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    J'appréhendais Knight of Cups pour deux raisons. La première, c'est que Christian Bale était clairement le principal défaut du Nouveau Monde. La deuxième, c'est que je n'ai vu aucun film post Tree of Life, qui marquait (selon les bruits que j'ai entendus) une nouvelle manière de filmer de Terrence Malick, plus abstraite. Au final, l'ensemble tient la route, mais il faut être "préparé" à voir ce genre de cinéma. Comme me l'a souligné TheFrenchJerk avant la séance, le réalisateur n'en a clairement rien à faire de l'unité spatiale et temporelle. On passe régulièrement du coq à l'âne en changeant de lieu au fil des rencontres. De plus, lorsque Rick, le personnage de Christian Bale, est confronté à un autre protagoniste, leur discussion n'est montrée que par fragments, parfois indépendants les uns des autres, comme si cet homme n'était vivant que pendant ces courts moments. Cela sert complètement le propos du film tout en restant parfaitement compréhensible. Il faut savoir qu'il n'y a pratiquement aucun dialogue, que tout est expliqué par une voix intérieure. Il arrive que l'on adopte un autre point de vue, celui du personnage de Natalie Portman par exemple, pour montrer que cette personne a (ou a eu) une influence importante sur la vie de Rick. Le texte est assez pompeux, mais cette manière qu'ont les acteurs de murmurer les mots contribue à l'ambiance douce et flottante du film. C'est également le rôle de la musique, qui accompagne très bien le récit et qui donne l'impression qu'un morceau continu s'étale sur deux heures. Au niveau visuel, encore une fois c'est assez particulier. Le cadrage a la manie déroutante de tasser les personnages dans un coin de l'image, laissant place à des décors saisissants. Malick a réussi a extraire une beauté simple de cet environnement BCBG californien, où tout est lisse. Cela n'empêche pas le cinéaste de glisser quelques plans Discovery Channel, mais ils sont peu nombreux (d'ailleurs, le plan où Natalie Portman patauge les pieds dans l'eau sous un de ces pontons que l'on trouve au bord de la mer, c'est magnifique). Mais toute la partie qui se déroule dans la ville permet de voir sous un nouvel angle un quotidien auquel on ne fait plus vraiment attention. Je ne sais pas trop quoi penser de Knight of Cups au final. Je ne l'ai pas détesté, mais je ne suis pas sûr de pouvoir dire que je l'ai aimé. De très bonne choses côtoient des choses laissant perplexe (les caméos de Nick Offerman, Joe Manganiello et un bon millier d'autres acteurs) et des choses tout simplement ratées (l'histoire de famille qui heureusement reste au second plan). Selon moi, il est aussi facile d'aimer ce film que de le détester, aussi je vous conseille de vous fier au sentiment que vous inspire la bande-annonce, tout en gardant en tête que le rythme est lent et que Portman/Blanchett apparaissent 15 minutes minutes à tout casser.
    Yves G.
    Yves G.

    1 488 abonnés 3 503 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 11 juillet 2016
    J’avais beau avoir été prévenu, je suis allé voir le dernier film de Terrence Malick, plein d’impatience et de curiosité. Je savais depuis The Tree of Life et À la merveille que le génial réalisateur de La Ligne rouge et des Moissons du ciel avait versé dans un prêchi-prêcha panthéiste.

    Ses films ne s’embarrassent plus d’un scénario, mais se résument à la juxtaposition prétentieuse de plans sans queue ni tête. Ils ne s’embarrassent plus non plus de dialogues, préférant recourir à une pesante voix off.

    Knight of Cups suit Christian Bale dont on comprend qu’il est un scénariste en mal d’inspiration. Il se soigne en faisant l’amour à de sublimes blondes sylphides – ce qui donne quelques jolis plans. Mais, comme chacun sait, la chair est triste (oh là là c’est profond cette réflexion !) et le souvenir (ou peut-être le fantasme ?) du grand amour n’est jamais loin : s’agit-il de Cate Blanchett ou de Natalie Portman, qu’on croirait l’une et l’autre sorties d’une pub pour Chanel (ou Giorgio Armani ?) ?
    On ne le saura jamais… et à la vérité on s’en fiche.

    Knight of Cups est-il un sublime poème métaphysique auquel je n’ai rien compris ? ou un grand n’importe quoi d’un vieil érotomane paresseux ? Dans un cas comme dans l’autre, j’ai perdu mon temps et vous recommande de ne pas perdre le vôtre.
    I Fucking Like Movies
    I Fucking Like Movies

    33 abonnés 186 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Oeuvre destinée aux romantiques, amateurs d'onirique et de symbolique, mis auss de belles (très belles) femmes, dison-le. Mais avant tout, un message d'amour transmis avec virtuosité.
    Kiwi98
    Kiwi98

    265 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 novembre 2015
    Version courte : On dirait du Terrence Malick.

    Version longue : Il y eut un temps ou Terrence Malick savait brosser le sublime, en tutoyant des personnages rêveurs et désorientés, ancrés dans les profondeurs de l’Amérique. C’était un cinéma simple, et beau, accessible à tous, devant lequel il semblait bien facile de verser une larme. Un cinéma où la nature exaltait la spiritualité, où l’amour se livrait à une danse avec la caméra. C’est un temps qui aujourd’hui n’existe plus. Car Terrence Malick se jette a corps perdu dans un cinéma qui ne fait que caricaturer ses premiers films. Un enferment dont témoignent ses deux derniers (très) longs-métrages : « À la Merveille » et, depuis peu en salle, « Knight of Cups », où un homme et une femme courent, tantôt sur l’herbe, tantôt sur la plage, tout en bavardant sur une métaphysique de comptoir. Le réalisateur dégage désormais l'étrange impression d'avoir radicalisé sa forme, pour évaporer son fond.

    Alors oui, parfois, « Knight of Cups » regarde droit dans les yeux le sublime. C’est magnifique, romantique, porté par une méticuleuse playlist, toujours en quête d’images et de sons. Et bien sûr la caméra d’Emmanuel Lubezki tournant autour des décors épurés … On dirait que l’air n’est pas si vide. Mais qu’arrive t-il a l’auteur de « La Ligne Rouge » ? Au metteur en scène de « La Balade Sauvage », l’un des plus beaux films de l’histoire ? Celui qui jadis avait tourné quatre longs-métrages en trente ans travaille désormais à la vitesse d’un Sono Sion, accumulant également les projets secrets. « Knight of Cups » est un film presque muet, quand les acteurs crient, parlent, chuchotent, on ne les entend pas, ils se parlent en voix off, le problème étant que c'est souvent verbeux et insipide. Mais un tremblement de Terre, des avions et une plage ne suffisent à réveiller l’intérêt que l’on aurait pu porter à ce « héros » tête à claque indissociable de son costume Armani.

    On ne doute pas que Christian Bale s’ennuie à mourir de sa vie. On le voit blasé par l’amour qu’il donne ainsi que par l’amour que lui portent ces belles femmes à moitié nues qui tournent autour de lui (Natalie Portman, Imogen Poots, Teresa Palmer, Freida Pinto… ma foi, pourquoi pas). On peut imaginer son mépris pour son métier prestigieux (scénariste), pour ces belles maisons d’architectes dans lesquelles il passe ses journées… on peut aussi imaginer qu’il n’aime pas rouler à toute vitesse dans une merveilleuse décapotable. En revanche, j’aimerai bien savoir ce que ça fait de vivre une vie aussi vide. Je peux l’essayer ? Dix, vingt ans ?

    Pourtant, « Knight of Cups » se présente comme un film de son auteur. Exploration d’un idéal humain, quête spirituelle, fouille dans les tréfonds des sentiments, recherche d’une épiphanie. Le problème étant qu’à l’instar de « À la Merveille », Terrence Malick ne pose ici aucun regard neuf sur ce qu’il filme. Impossible de savoir si il a un objectif, ou bien si il est en panne d’inspiration. Régurgitant une atmosphère rendue artificielle par une esthétique de pub pour parfum ainsi qu’un montage elliptique s’imposant comme une vulgarisation pure et simple de tout ce qu’il a pu construire à travers sa filmographie. Il est ainsi fort probable qu’il soit tombé dans le piège de l’enfermement, car dans « Knight of Cups », Malick ne se contente de rien d’autre que de faire du Malick, sans repousser une certaine recherche filmique et échouant sur un rivage tristement stérile. Ainsi les images s’enchainent en pédalant dans le vide, sans qu’aucune atmosphère salvatrice ne vienne tuer cet ennui livré à lui même. De plus que s’imposent des similitudes souvent douteuses avec « La Grande Bellezza » de Paolo Sorrentino, qu’il s’agisse de la forme de l’histoire, de l’écriture des personnages ou l’ambiance tantôt festive, tantôt intimiste qui s’en dégage, dans ce monde ne tardant pas à épuiser toute sa grâce initiale. De plus que les personnages n'ont aucune racine sociale, ce sont des inconnus meublant un défilé d'une tristesse infinie.

    Contrairement à « The Tree of Life », qui a achevé la période bleue de Malick en 2011, les artifices employés nourrissent ici une sensation instantanée, et non infinie, procurant une approche périssable plutôt que permanente. Malick semble également dégager toute son amertume envers Hollywood et ses villas hébergeant stars, mannequins, et autres créatures irrecevables. Il gonfle son dossier, plus qu'à raison. Mais peut-être est-ce finalement cela le message délivrer par « Knight of Cups » ? On y voit des photographes, des projections d'images creuses, publicitaires, des images « à la Malick ». Le cinéaste, également scénariste du film, accuserait-il les producteurs, les financiers (ou autre) d'avoir achevé son style ? Si c'est le cas, on pourrait au moins lui reconnaitre sa lucidité, celle de hurler sa détresse. Quoi-qu'il en soit, il est difficile de tirer quelque chose de « Knight of Cups », car passer ce passage, plus rien ne sera prononcer, les racines de l'arbre de la vie sont asséchées.

    Les plans sont beaux, mais on a souvent du mal à leur trouver une pertinence. L'amour n'existe que sur un niveau spirituel, peut-être, mais il est dénué de chair. Si les acteurs ne jouent pas sans conviction, ils sautillent, pour nous rappeler que le sentiment amoureux est synonyme de joie. Mais alors, Malick se place tout seul dans le creux de la vague.
    cinono1
    cinono1

    308 abonnés 2 060 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2015
    Le scénario a été jeté aux oubliettes depuis son Tree of Life, Terrence Malick cherche à transcrire son histoire de manière purement sensorielle. Et ca nous vaut des moments envoutants renforcé par une bande-son adéquate. A travers ce qui ressemble à un sincère auto-portrait, une critique du monde moderne matérialiste et ses illusions, Malick filme les paysages urbains, les femmes, et la nature avec une sensibilité qui nous éveille à la beauté de ce qui nous entoure. Un film de Malick se ressent, on peut etre ébloui, agacé- je déteste Tree of Life- ou les deux à la fois, la notation est anecdotique, c'est un cinéaste majeur (Les moissons du ciel fait partie de ces poignées de film qui m'a fait voir le monde et la nature autrement) et rien que pour ca...Il y a des répétitions des scories c'est vrai mais ses qualités sont tellement immenses, j'ai trouvé la voix off,trop abondante comme souvent mais plutot inspiré
    Charles R
    Charles R

    52 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 novembre 2015
    Un film de Terrence Malik, on le sait, ne se regarde pas comme n'importe quel autre film, si prestigieux soit-il. Avec ce géant du cinéma américain, on s'attend à tous les coups à une narration qui brise les codes traditionnels et à un montage éblouissant qui donne à cette vision éclatée des choses toute sa cohérence. Raconter l'intrigue de "Knight of Cups" serait parfaitement absurde et contraire aux desseins du réalisateur. On peut certes évoquer un scénariste à succès qui évolue dans le milieu ultra-friqué de Los Angeles et qui dresse un bilan d'une partie de sa vie : amours défaites aussitôt que nouées, réceptions et fêtes où l'on se permet tout et n'importe quoi, difficile rapport avec un père tyrannique, et puis surtout cette mélancolie un peu désespérée qui faisait déjà le charme de "Tree of Life", centrée ici sur le personnage de Rick incarné par Christian Bale. Comme précédemment dans l’œuvre de Terrence Malik, la métaphysique est de mise : bien sûr il y a de quoi en hérisser plus d'un, mais le vertige existentiel est si admirablement rendu par les jeux de caméra ainsi que par le rapport constant à la nature - la mer roulant des flots de secrets, le désert métaphore du vide intérieur de ces êtres en proie à la tyrannie des apparences, le ciel interrogé souvent comme un recours hélas ! inopérant (Dieu se tait mais est toujours présent chez le réalisateur) - que l'on ne peut que céder à la fascination et apprécier l'indéniable inspiration de Malik. Certes le jeu des acteurs peut surprendre : ils sont là plus comme figurants d'une épopée intérieure que comme "acteurs agissants" mais cette utilisation du gotha hollywoodien (Natalie Portman, Cate Blanchett, Antonio Banderas...) est d'une incroyable originalité, d'autant que Terrence Malik en profite pour régler ses comptes avec l'industrie cinématographique hollywoodienne et de manière plus générale avec une Amérique qui ne cesse de se ridiculiser - Las Vegas comble du ridicule - et d'accumuler les contrastes et les paradoxes - on sera sensible aux plans présentant des hommes de couleur victimes des pires handicaps et de maladies que l'on croyait éradiquées dans les sociétés économiquement évoluées. Bref le film de Terrence Malik est le portrait d'une société malade en proie aux doutes, mais un portrait fragmenté qui ressemble beaucoup aux photos-collages de David Hockney (les piscines d'un bleu limpide y contribuent du reste largement).
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top