Knight of Cups
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128 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
2,5
Publiée le 14 avril 2016
Il faut le dire ce film ressemble un peu a the tree of life, même voix off, même relation père-fils. Mais l'histoire me semble un peu plus aboutit dans Knight of cup. La musique est très belle. Le film est très esthétique. Les plans sont beau. On suit un Christian Bale perdu dans sa vie, vaguant de fille en fille. Tout cela entrecoupé de phrase sur l'existence humaine. La portée poétique est réussi. On sort de salle un peu chamboulé. On se remet en question sur nos vies.
7eme critique
7eme critique

562 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 4 avril 2016
Un Terrence Malick, ça fout le cafard, ça nous donne un regard aussi profond que malheureux sur la vie ! Mais qu'on le veuille ou non, ce regard est pourtant bien vrai et intense. Malick, c'est de la puissance visuelle et spirituelle qui livre une richesse hors-norme au cinéma. Alors oui, connaissant maintenant l'évolution du cinéaste, on pourrait prendre peur à l'idée de s'embarquer dans un Malick qui, pour certains, aurait tendance à se caricaturer lui-même ; mais on ne peut pourtant pas lui reprocher sa patte, celle qui forge ce style unique, et qui vient pleinement nous transporter dans cet état d'esprit qu'il partage à merveille.
Plus qu'un film, un regard sur la vie, une expérience cinématographique (pour ceux qui ne connaîtraient pas encore l'exercice du cinéaste) toujours aussi fascinante pour peu que l'on apprécie le cinéma au-delà du simple divertissement. Avec des plans, une musique, et un fond impressionnants, Terrence Malick détient incontestablement la recette des émotions qui traversent l'écran, au point de pénétrer notre âme et notre vision des choses sur notre existence-même et la complexité des êtres. De beaux textes philosophiques, du cinéma qui prend le temps, à la manière de ses personnages qui errent d'un pas incertain dans cet envers du décor, qu'est finalement la vie.
Malheureusement, parce qu'il y a un point négatif (et pas des moindres), et contrairement à ses précédents films (dont je ne répèterai jamais assez l'immense importance de ses longs-métrages, et notamment l'impressionnant chef d’œuvre qu'est "The tree of life"), ce "Knight of cups" viendra à stagner au bout d'une heure, nous laissant ensuite tourner en rond au cœur d'une étape dont on a bien pris conscience dans la première partie. On pourrait presque le résumer de "répétitif" malgré les grandes qualités qu'il recèle. Un faible Malick en définitive ; ce ne sera donc pas l'élément de sa filmographie que l'on conseillera aux novices.
Nicothrash
Nicothrash

399 abonnés 3 068 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 2 avril 2016
D'un ennui considérable, le dernier Terrence Malick nous emmène sur un terrain des plus aride, celui de la ville et du béton avec comme unique quête de suivre le quotidien tourmenté et gravement inintéressant de son personnage central, Rick. Nous voici donc parti pour 2 longues heures avec lui à supporter son mal être, ses rencontres et on se retrouve comme lui, tel un fantôme cherchant un but à sa vie, au film pour nous. On ne peut même pas dire que les acteurs sont bons puisque quasiment tous inexpressifs et leurs personnages semblent survolés, idem pour Christian Bale pourtant au centre de l'attention. Cette voix off devient vite insupportable et l'ambiance sonore est raccord pour le coup, reste une photographie de haute qualité et des plans tout à fait intéressants mais l'ensemble parait bien vide. Un métrage lancinant auquel je n'ai pas accroché du tout, il faut sans doute le voir plusieurs fois pour tout saisir mais après ces 2 heures, s'il y a bien une chose que je n'ai pas envie de faire, c'est de le revoir ...
mouitido
mouitido

8 abonnés 39 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 31 mars 2016
Depuis THE TREE OF LIFE, il faut voire les film de Terrence Malic bien défoncé.... A ce moment le film passe à 4 étoiles.

Si visionnage dans un état normal, c'est souvent des films,qui s'adressent a une certaine élite.
Et pour donnée un critique juste, c'est des films avec une photo magnifiques, mais scénario indigeste.
ffred
ffred

1 784 abonnés 4 062 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 29 mars 2016
Fin de la trilogie de Terrence Malick sur « la quête du sens de la vie » entamée en 2011 avec la purge The tree of life, suivie de l'encore plus nul A la merveille. Je m'étais juré de ne plus jamais m'y laisser prendre. Mais bon, dans mon canapé je pouvais au moins arrêter quand je voulais (par principe, je ne pars jamais d'une salle de cinéma avant la fin d'un film, même à Cinéman je suis resté...). Contre toute attente, j'ai tout regardé d'une traite et j'ai aimé ! J'en attendais tellement rien, déjà prêt à sortir mes griffes pour le descendre en flèche. Alors oui, Malick part toujours (mais moins) dans des délires mystico-psycho-philosophiques (beaucoup moins de bondieuseries tout de même), avec des dialogues toujours parfois aussi ineptes (et à 90% en voix-off). Mais à ma plus grande surprise, j'ai trouvé cela presque fascinant. Agaçant (parfois) mais fascinant. La quête de cet homme pour sortir de sa mélancolie et trouver un sens à sa vie est peut être un peu plus structurée que dans les deux précédents films du réalisateur (pourtant pas de script écrit au préalable). Le personnage a même fini par me toucher. Techniquement, c'est une fois de plus superbe. Le montage est rapide, mais pas saccadé, nous offrant des plans souvent incroyables et extravagants, sur une musique omniprésente. La photographie Emmanuel Lubezki (The Revenant, Gravity...) n'a sans doute jamais été aussi belle. Elle met en valeur des décors, naturels mais surtout urbains, absolument magnifiques qui nous donnent des images à couper le souffle. Les femmes, et donc les actrices, sont une fois de plus toutes superbes. Avec à leurs têtes, Cate Blanchett et Natalie Portman, même si les rôles sont courts. Christian Bale, Wes Bentley et Brian Dennehy sont tous très biens aussi. En résumé, un film foisonnant et chaotique qui part dans tous les directions mais qui est finalement plein de sens. Une expérience visuelle et sensorielle aussi fascinante que captivante. Une très belle surprise où Terrence Malick remonte en flèche dans mon estime. Et j'en suis le premier étonné...
JimBo Lebowski
JimBo Lebowski

411 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 29 mars 2016
Épuisant, toujours la même rengaine chez Malick à ne pas faire exister ses personnages, il en fait des fantômes qui n’ont rien à dire, donc il les remplace par des voix off te susurrant à l’oreille tout un tas de paraboles aussi stupides les unes que les autres, c’est excluant au possible. Le seul passage que je ressors c’est celui avec Teresa Palmer qui pour le coup semble enfin montrer un brin de caractère tout en communiquant un minimum, les autres nanas passant aux bras de Bale sont toutes abominablement creuses et interchangeables (malgré que ce soient des bombes, c’est fort) la séquence avec Blanchett on l’avait déjà vu avec Kurylenko dans "À la merveille", quel intérêt de nous la recoller encore ici ? Arrivé à Portman s’en est insupportable, la sensibilité ne fonctionne jamais. Le cadre réussit à capter des choses intéressantes de temps à autre (le boulot de Lubezki sur les couleurs est superbe) mais quasiment à chaque fois il s’en retrouve désacralisé par ce sur-symbolisme pompeux, la grâce n’a pas besoin d’être autant assistée comme ça, c’est comme si je regardais un magnifique coucher de soleil sur une plage aux Maldives, le genre de truc unique, et qu’un mec défoncé que je ne connais pas venait me raconter sa vie, c’est bon fermes là, laisse moi profiter.
C’est un film à mon avis trop personnel pour réellement me parler, je reconnais le travail fourni mais ça n’a pas eu d’impact sur mon expérience, si ce n’est l’ennui, évidemment.
Kloden
Kloden

133 abonnés 997 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 28 mars 2016
Malgré l'ennui et l'anesthésie émotionnelle auxquels m'a condamné ce dernier Malick plus expérimental que jamais, j'ai comme souvent, à voir tant de critiques élogieuses y trouver l'âme dont je le trouve dépourvu, ce doute éternel et gênant : et si je m'étais trompé, et si j'étais passé à côté ? Cet élan primitif de questionnement, qui est précisément ce que Malick recherche sans l'atteindre, découle de ce penchant humain sur lequel repose désormais à lui seul tout le cinéma de l'américain, ce qui le tient miraculeusement debout vis à vis de la grande part du public qui lui est encore acquise : la nécessité humaine de créer du lien, de donner un sens à ce qui n'en a pas et de recomposer en un tout les morceaux de l'existence sous peine de sombrer dans la perplexité la plus définitive, c'est-à-dire la folie. Ainsi, la démarche de Malick d'abolir tout récit pour matérialiser le vide d'une existence humaine soumise au révélateur de sa propre conscience doit déboucher vers un trip où l'image est la seule garante d'une possible prise à partir de laquelle le spectateur doit reconstituer des repères, plutôt sur la base de la sensation que sur celle de l'intellect. En poussant à reconstruire des repères impossibles à représenter clairement, dans une pseudo-démarche mystique qui fonctionne surtout grâce au besoin naturel d'en avoir, Malick prétend accéder à une dimension transcendante (un peu moins agaçante ici, parce que moins empreinte de religiosité et donc moins facilement reliée à un besoin maladif et hâtif de recourir à Dieu). Le problème, dont je ne comprend absolument pas que tout le monde puisse passer outre, c'est que derrière ce qu'on loue comme une dimension vitale et puissamment tangible, dont on dit souvent que Malick la "capte", comme s'il avait attrapé un oiseau au vol, se cachent des mécanismes grossiers qui trahissent de façon gênante la présence de l'auteur. Malick me donne l'impression de créer sur la base de ses besoins de croire en quelque chose qui le libère du vide qu'il prétend transcender, et surtout pas retrouver par sa caméra une harmonie oubliée qui régenterait le Monde. Un montage à la dynamique régulière et rapide, des scènes captées in medias res ; il en faut peu pour gonfler le banal d'une importance a priori vitale, et la formule peut marcher un temps, avant de se révéler tranquillement comme ce qu'elle est : une mantra répétée inlassablement pour s'arracher au monde, dans un mouvement laborieux et dangereusement autiste. A la rigueur, le vide cultivé pour lui-même peut me plaire, mais il aurait fallu pour ça viser quelque chose de beaucoup moins optimiste, de destructeur, comme peut par exemple le faire un Philippe Grandrieux, quelque chose qui révèle la difficulté à vivre sans prétendre y trouver le remède miracle, ni même assurer que celui-ci existe. A discourir sans arrêt sur Dieu, Malick prend également une fois de plus le risque de se heurter frontalement à son incapacité à mener sa recherche à bien. Par ces contre-plongées vers le Soleil comme par tout le reste, c'est bien d'une recherche qu'il s'agit, d'un mouvement encore inachevé. Mais Malick est beaucoup trop bavard (la voix-off et ses aphorismes en font beaucoup trop), multiplie trop les plans et les tentatives (les séquences symboliques, les passages de l'enfance pour apporter un cachet ontologique) pour ne pas donner l'impression qu'une fois encore, il cherche à construire une vision exhaustive qui ne laisse plus de doute quant à l'existence d'un liant aux brumes de l'existence. A faire autant de bruit, on dirait bien qu'il a décidément bien peur du silence qu'il prétend pourtant dépasser. Ce qui me repousse dans Knight of Cups, finalement, tient en peu de mots : je crois que Dieu, s'il existe, se laisse entrevoir subrepticement, au terme d'une longue recherche toujours incertaine. Pas à gros bouillon, dans un torrent d'images et de sensations qui prétendent toutes accéder à lui, et qui dans leur empressement maladif me laissent bien plus l'impression d'une vaine fuite de l'obscurité que d'un cheminement triomphant vers la lumière. On est loin du cinéma de Tarkovski...
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 27 mars 2016
On dirait un film d'agence immobilière ,un enchainement de séquences dans des lieux somptueux avec des super nanas sinon c'est creux pas d'intrigue ,trop de narration inutile ,on ne comprends pas toujours qui fait quoi et pourquoi .ça se regarde un peu trop le nombril(c'est l'histoire d'un scénariste bourgeois en crise) et en plus ça dure deux heures.Les images et les plans sont trés beaux mais cela ne suffit pas à captiver et on a du mal à comprendre le mal etre du héros quand on voit son quotidien.Un film d'hollywood pour les gens d'hollywood en somme et pas pour les pauvres microbes que nous sommes trop accaparés par nos fins de mois pour se masturber le cerveau comme notre héros .
Cinéphiles 44
Cinéphiles 44

1 443 abonnés 4 287 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 26 mars 2016
Après The Tree of Life et A la merveille, Terrence Malick termine enfin sa trilogie sur la quête du sens de la vie. Face à ces films pompeux, on espère donc que Knight of Cups signe la fin des voix off monotones et interminables, des chorégraphies prétentieuses sur les bords de plages ou encore des montages à rallonge qui font office de Xanax. Bien entendu le multi couronné de partout a pu s’offrir le luxe de rassembler Christian Bale, Nathalie Portman, Cate Blanchett ou encore Antonio Banderas devant sa caméra. Mais Terrence, le casting ne suffira pas à rendre digeste ton film qui prend tout le monde de haut. Knight of Cups est un recyclage de ses deux précédents films et on regrette toujours ses chefs d’œuvres d’antan.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Celestia T.
Celestia T.

1 abonné 48 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 5 mars 2016
Knight of Cups se situe à mi-chemin entre la publicité pour un parfum et le film muet. Les images sont d'une beauté à couper le souffle. Il s'agit d'une longue errance cinématographique de deux heures, accompagnée d'une bande-sonore chargée d'émotion et d'une voix-off sortie de nulle part. L'originalité de la démarche artistique mérite que l'on s'y penche, et m'a fait penser à des films comme Under the Skin. Malheureusement, l'absence de dialogues pertinents rend le rythme pesant, un brin longuet. A voir par curiosité et par amour du 7e art. Pour les amateurs de sensations fortes et d'action, passez votre chemin.
anonyme
Un visiteur
3,5
Publiée le 20 février 2016
Terrence Malick, voyant peut être le peu de temps qui lui reste, a accéléré ces dernières années son activité créatrice, lui qui avait mis trente ans pour réaliser ses trois premiers films. Cela n’a pas affecté négativement la qualité de son œuvre, bien que l’on constate que ses derniers films sont plus déstructurés, plus expérimentaux que ses premiers films, ce que certains ont pu voir comme une baisse de qualité et de talent. Mais il y a une chose que Terrence Malick n’a pas modifié, c’est la profondeur, la dimension spirituelle et philosophique de ses films. Dans Knight of Cups, un scénariste hollywoodien, joué par Christian Bale, est en pleine crise existentielle, il s’interroge sur lui-même, tout étant hanté par la voix de son père qui lui racontait durant son enfance une histoire biblique : un prince, voué à un avenir assez confortable et glorieux, s’est en gros reposé sur ses lauriers, préférant se vautrer dans l’opulence, la boisson et la frivolité, entrant alors dans une grande torpeur. C’est à peu près la situation de ce scénariste, souffrant d’un grand sentiment de vide et de perte de sens, il s’interroge sur la futilité et la vacuité de la prétendue machine à rêves hollywoodienne, il nous en montre l’envers. L’errance permanente de cet individu fait écho à cette difficile recherche de sens. Cette errance est soulignée par une musique fort bien choisie, qui donne un certain rythme au film dont les scènes se déroulent le plus souvent dans des appartements très épurés, peut être synonymes de ce vide, où alors au contraire, dans des décors kitsch et exubérants dans les moments de démesures. Bref, il y a un grand travail de recherche formelle dans ce film où Terrence Malick assume pleinement son parti pris expérimental.

Vous pouvez lire sur mon site d'autres critiques, celles-ci sont illustrées et un peu plus développées:
Maximilien Delvallée
Maximilien Delvallée

83 abonnés 12 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 février 2016
Un grand moment de cinéma complètement sous-estimé par tout une partie de la critique. Ce film, c'est une chose admirable, une merveille même. Enfin ce film... cette expérience cinématographique devrait-on dire. Car ce n'est pas vraiment un film au sens habituel du terme, où l'énergie du montage disputerait à la qualité des dialogues. C'est un conte murmuré, une stupéfiante méditation cinématographique, au gré de laquelle on perd les notions de temps et de sens. Pour mieux les retrouver ensuite : Terrence Malik est un magicien du cadrage, un hallucinateur visionnaire qui fait tomber les écailles de vos yeux pour vous révéler la beauté du monde. Oui, rien que ça. Les mouvements flottants de sa caméra plongent le spectateur dans une sorte de dimension parallèle de la vie, un espace plein de grâce et de profondeur, où il semblerait que l'homme, pour peu qu'il en reprenne le temps, peut vivre comme un dieu. Ou plutôt comme son fils... Bref, j'ai adoré.
Christophe L
Christophe L

33 abonnés 30 critiques Suivre son activité

1,5
Publiée le 2 février 2016
Nouvelle errance existentielle pour Malick. La technique est toujours là, hypnotique, fascinante. Mais elle ne pare plus que le vide, l’insignifiant. A l’image de Sofia Coppola (on voit d’ailleurs, à l’occasion d’une courte séquence, une sorte de Marie-Antoinette arpentant une allée de studio), l’auteur de La ligne rouge s’intéresse ici à la vacuité de la vie des riches résidents d’Hollywood. De nombreux plans de piscines, des chiens de race (parfois, eux aussi, dans une piscine), quelques gogo-danseuses, des filles plus ou moins dénudées (voire complètement), jeunes, très jeunes, même, surtout blondes (Imogen Poots, Allison Ott, Nicky Whelan, Isabel Lucas, Tara Beaulieu, Madeleine Wade, Christie Beran, Halle Arbaugh, Mena Lovin…), de nombreux avions traversant le ciel, des hélicoptères également, des intérieurs d’une vulgarité sans nom, beaucoup de Champagne, des stars (nombreuses !), des monologues plus décousus que jamais, l’océan, des couchers de soleil, un sculpteur sur glace… Voilà à quoi se résume ce film. Ou à peu près.

Malick s’est toujours intéressé à l’histoire de l’Amérique : Les moissons du ciel, La ligne rouge, Le nouveau monde… Ici : Hollywood. Mais il donnait à cette histoire une dimension universelle, en dotant ses personnages d’une âme, en sorte que chaque humain pouvait se sentir concerner par son propos. Là, ce ne sont plus que des coquilles vides, des fantômes. Impossible de ressentir de l’empathie pour eux. On les regarde avec autant d’intérêt que s’il s’agissait de poissons rouges tournant dans un bocal.

Knight of Cups offre la confirmation d’un auteur devenu nombriliste, se répétant à l’infini, au point de se parodier… Un effet de sa Palme d’Or ? Triste… Où est la grâce ?
anonyme
Un visiteur
2,0
Publiée le 1 février 2016
"...Knight of cups a été tournée sans scénario. On compte seulement avec des improvisations qui, ajoutées aux fascinant plans tournés, font une histoire par eux mêmes joints par une voix off. Voix que, malheureusement, se répète une et une autre fois tout au long du film et qu'on à déjà vu dans ces deux films précédents. On dirait que Malick serait à fond pour créer un cliché ou une parodie personnelle. Puis, pour couronner le tout, les performances semblent absentes dans le cas du trio protagoniste -Bale, Blanchett et Portman- où surjoués dans le cas des secondaires -Bentley, Banderas.

Même plus loin, le montage des premiers plans des acteurs qui passent d'un sourire, puis à une larme, puis à un cri de colère, peuvent dynamiser l'ensemble pendant quelque minutes. Cependant, faire que seulement les images tiennent le poids du film tout au long de deux heures nous laisse épuisés..."

Lisez la critique en entier sur le lien
gimliamideselfes
gimliamideselfes

3 162 abonnés 3 979 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 31 janvier 2016
Très sceptique à l'annonce du projet, je ne me suis même pas déplacé en salle pour le voir, faut dire que se taper des contre-plongées vers le Soleil et Bale qui marche les bras ballants et mal dirigé... ben ça me motivait moyen. Si j'étais médisant je dirai que Malick avait inventé avec To the Wonder le Soleil Porn, tout était prétexte à filmer l'astre solaire. De surcroit j'ai vu le film de Chris Marker sur Tarkovski expliquant que les américains filmaient le Soleil tandis que lui filmait depuis le ciel, plaçant ainsi le spectateur à la place du Soleil (ce qui est bien plus classe).

Mais en fait Knight of Cups ce n'est pas ça et je dois ranger ma langue de serpent. Alors je trouve les critiques négatives du film très vraies : "Une belle démonstration de meubles design sur fond de réalisation architecturée qui laisse froid." ou bien "Ce n'est plus un film, c'est une succession de paysages en mode aléatoire, comme ceux qui défi­lent sur nos écrans d'ordinateurs en veille." cependant je suis loin d'avoir détesté. Je dirai même plus, je dirai que ce film arrive à me réconcilier (bien que la réconciliation était déjà bien consommée avec Exodus ou bien The Big Short) avec Christian Bale qui n'est pas insupportable ou bien avec Cate Blanchett bien plus juste et touchante que dans Carol, même chose pour Nathalie Portman dont la carrière est loin d'être au beau fixe.

En fait Malick filme des corps, qui bien que l'on ne soit pas dans la réalité, mais plus dans un genre de rêve/souvenir, qui vivent, des corps qui rient, qui pleurent et n'hésite pas à filmer ses acteurs qui sont tous très beaux alors qu'ils ne sont pas forcément à leur avantage, mais sans trop en faire non plus. Je veux dire que lorsqu'il filme Blanchett on voit des rides s'esquisser sous ses yeux, pour Bale ou voit ses veines sur le front, ce ne sont pas des corps monolithiques, mais bel et bien des êtres qui ont un vécu malgré leur grande beauté (en toute hétérosexualité).

Je trouve le film assez vain dans le fond, ça ne raconte pas grand chose de neuf et certaines voix off ne sont pas des plus pertinentes, ainsi que tout ce qui concerne la lumière et les ténèbres, c'est bon... j'ai déjà donné avec SW7... Et je trouve que ça gâche un peu la beauté du film d'avoir des trucs pas forcément super profond alors que c'est dit super sérieusement, ben ça fait philosophie de comptoir... et je commence à en avoir un peu assez de l'apollinien.

Après le côté souvenirs effacés du film me plaît vraiment, ces bribes de vies qui s'enchaînent, se mélangent... Je trouve ça assez envoûtant et contrairement à To the Wonder ou bien Tree of Life je ne me suis pas fait chier. En fait j'explique ça car dans To the Wonder, j'ai beau ne pas trop apprécier Bale, mais Ben Affleck est bien pire niveau "je ne sais pas comment jouer et je me promène les bras ballants". Surtout que ces scènes sont moins nombreuses dans Knight of Cups. Mais aussi, comparé à Tree of Life, il n'y a pas d'histoire narrée ici qui aurait pu être sacrifée sur l'autel du Soleil Porn et du mysticisme, de la religion ou que sais-je. Ici on a juste un type qui enchaîne les conquêtes féminines (faisant une belle preuve de grossophobie ordinaire) et qui aimerait faire quelque chose de sa vie et ça suffit, on n'a pas besoin de plus. En plus les personnages ont moins l'air d'autistes que dans To the Wonder, ce qui permet de plus s'identifier au séducteur qu'est Bale. De plus la vanité du film semble faire un peu écho avec la vanité de sa vie.

Je suis donc assez surpris d'avoir aimé Knight of Cups, ou du moins pas détesté, mais on reste très loin du Nouveau monde ou bien de La ligne rouge, qui eux arrivaient à raconter des histoires plus consistantes.

J'ai apprécié également les expérimentations visuelles, que ça soit le passage en noir et blanc au début, ou bien l'utilisation de la caméra DV ou de la gopro, ça fait neuf dans le cinéma de Malick qui commençait un peu à tourner en rond.

Knight of Cups est donc une rêverie qui vaut peut-être le coup d'être vue même si on n'a pas aimé To the Wonder car plus varié dans sa mise en scène, mieux joué et moins autistique.
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