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Un visiteur
3,5
Publiée le 20 février 2016
Terrence Malick, voyant peut être le peu de temps qui lui reste, a accéléré ces dernières années son activité créatrice, lui qui avait mis trente ans pour réaliser ses trois premiers films. Cela n’a pas affecté négativement la qualité de son œuvre, bien que l’on constate que ses derniers films sont plus déstructurés, plus expérimentaux que ses premiers films, ce que certains ont pu voir comme une baisse de qualité et de talent. Mais il y a une chose que Terrence Malick n’a pas modifié, c’est la profondeur, la dimension spirituelle et philosophique de ses films. Dans Knight of Cups, un scénariste hollywoodien, joué par Christian Bale, est en pleine crise existentielle, il s’interroge sur lui-même, tout étant hanté par la voix de son père qui lui racontait durant son enfance une histoire biblique : un prince, voué à un avenir assez confortable et glorieux, s’est en gros reposé sur ses lauriers, préférant se vautrer dans l’opulence, la boisson et la frivolité, entrant alors dans une grande torpeur. C’est à peu près la situation de ce scénariste, souffrant d’un grand sentiment de vide et de perte de sens, il s’interroge sur la futilité et la vacuité de la prétendue machine à rêves hollywoodienne, il nous en montre l’envers. L’errance permanente de cet individu fait écho à cette difficile recherche de sens. Cette errance est soulignée par une musique fort bien choisie, qui donne un certain rythme au film dont les scènes se déroulent le plus souvent dans des appartements très épurés, peut être synonymes de ce vide, où alors au contraire, dans des décors kitsch et exubérants dans les moments de démesures. Bref, il y a un grand travail de recherche formelle dans ce film où Terrence Malick assume pleinement son parti pris expérimental.
Vous pouvez lire sur mon site d'autres critiques, celles-ci sont illustrées et un peu plus développées:
Un message mystique et chrétien fort une natation apparemment décousue, à l'image du parcours du personnage : on aimera ou on détestera. Après les 45 premières minutes assez déconcertante, la trajectoire et le message se dessinent. Remarquable !
Je suis pas arrivé au bout de ce film, j'ai essayé, j'ai pas réussi, pourtant j'adore Bale, et j'adore Portman, et je suis toujours curieux de découvrir les films du "maître". Malick est un grand poète de l'image, il n'y a rien à redire visuellement sur ses longs métrages. Mais sur le plan narratif, Malick a foiré, on est loin de The Tree of Life et La Ligne Rouge (qui est mon préféré de Malick actuellement) qui n'étaient pourtant pas non plus des modèles de narration mais qui étaient un peu plus "faciles d'accès" ! Le virage expérimental de Malick est à son paroxysme avec Knight of Cups, après 1h15, je n'en pouvais plus, je ne savais toujours pas de quoi ça parlait (pourtant le synopsis m'avait assez aguiché, et comment Malick allait traiter la quête de Christian Bale à travers Hollywood, ça risquait d'être intéressant)mais mon visionnage a été atroce. Les belles images ne changent rien à ce style soporifique et tellement expérimental au possible qui n'a ni queue ni tête et qui ferait passer les long métrages d'Alejandro Jodorowski pour des modèles de films hollywoodiens conventionnels. je ne pense pas le regarder une nouvelle fois un jour. Ce film restera gravé dans ma mémoire comme l'un des deux seuls films que je n'ai pas réussi à regarder en entier (avec Dune (1984)) tellement j'ai été plombé, énervé, déçu ou endormi.
Je ne renierais pas pour autant ce cinéaste, je n'aime pas son style, sa patte, mais je n'oublie pas qu'avant le virage expérimental de cet artiste, il y a eu une apogée, un "c'était mieux avant" (pour le coup c'est justifié et objectif, non nostalgique, Malick faisait du meilleur cinéma avant) La Ligne Rouge et Les Moissons du Ciel font partie des pierres angulaires de sa filmographie pour ma part.
Un film qui déplaît au premier visionnage. Cependant, des mois, des années plus tard, l'on en garde quelque chose.
Quel sens devons-nous donner à notre vie ? L'errance est-elle le fond de la vie où bien existe-t-il une voie ?
Un film exigeant, formellement magnifique.
Une matrice d'intelligibilité pour conduire notre être : s'égarant à chercher une profondeur dans la vanité de l'apparence, il se peut que la lumière surgisse.
Quel étrange film ! Je vais vous faire un aveu. J'ai commencé à regarder ce film à froid, puis je me suis dit que le personnage principal avait l'air tellement « gelé » que je le comprendrais sans doute mieux si je l'étais, moi aussi. Alors j'ai fumé un joint et oups ! J'étais en parfaite synchronisation de cœur et d'esprit avec le personnage principal. Et franchement, il faut du courage pour jouer un tel rôle. Il n'était pas à la portée de tous les acteurs. Et Christian Bale l'a interprété parfaitement. Mais je peux comprendre que beaucoup de gens n'aient pas aimé. Tout le monde n'a pas vu ce film comme moi, je l'ai vu. ;)
La chose la plus frappante du film, c'est presque pas le film lui-même, mais l'atmosphère dans la salle: mal à l'aise. Comment considérer ce film alors qu'on a, pour la plupart, pour seul schéma cinématographique le blockbuster hollywoodien avec les concepts bien à lui: intrigue, dénouement, chute, suspens et j'en passe. Là rien de tout ça, alors, comment le lire? Comment l'aborder? Je ne suis pas sûr d'y avoir réussi. Car c'est un peu ça dont il est question avec ce film: il faut réussir à le voir, avec notre petite grille de lecture. A quoi s'attendre? A des répliques cinglantes, des punchlines déroutantes, des jeux d'acteurs excellents, des paysages, transitions, silences à s'en péter les mirettes. Quoi d'autre? Oui, parce qu'après la dernière seconde du film, on ne sait pas trop quoi en tirer. C'est encore dans la salle que le film devient intéressant, les visages décontenancés, et les critiques fusent en sortant: "Hum... c'est artistique", "Ah, je t'ai vu tu t'es endormi!", "Ola, c'est pas fait pour moi ce genre de film...". Moi j'ai apprécié, mais en grande partie parce que je ne m'attendis pas justement, à voir un film. Une dizaine de personnes sont sortis de la salle avant la fin (~10%).
Pour quelqu'un qui a adoré Tree of life, palme d'or ultime, ce Haiku visuel qu'est Knight of Cups laisse un sentiment très mitigé et un certain malaise pour des acteurs qui semblent totalement perdus sans direction hormis Imogen Poots et Wes Bentley qui parviennent à donner une rage vivante à leurs "personnages". Pas vraiment ennuyeux, fascinant autant que repoussant dans son aspect documentaire des orgies hollywoodiennes, l'objet sublime la forme mais ne raconte rien. Le plus dérangeant est de voir ces acteurs errer en répétant des tics clipesques sans rien apporter au propos, comme si Malick n'avait pas assumé de se passer totalement d'acteurs pour aboutir son épure formelle. Plus poème visuel que film, Knight of cups est ainsi sauvé par la qualité graphique incontestable du projet.
"...Knight of cups a été tournée sans scénario. On compte seulement avec des improvisations qui, ajoutées aux fascinant plans tournés, font une histoire par eux mêmes joints par une voix off. Voix que, malheureusement, se répète une et une autre fois tout au long du film et qu'on à déjà vu dans ces deux films précédents. On dirait que Malick serait à fond pour créer un cliché ou une parodie personnelle. Puis, pour couronner le tout, les performances semblent absentes dans le cas du trio protagoniste -Bale, Blanchett et Portman- où surjoués dans le cas des secondaires -Bentley, Banderas.
Même plus loin, le montage des premiers plans des acteurs qui passent d'un sourire, puis à une larme, puis à un cri de colère, peuvent dynamiser l'ensemble pendant quelque minutes. Cependant, faire que seulement les images tiennent le poids du film tout au long de deux heures nous laisse épuisés..."
Depuis THE TREE OF LIFE, il faut voire les film de Terrence Malic bien défoncé.... A ce moment le film passe à 4 étoiles.
Si visionnage dans un état normal, c'est souvent des films,qui s'adressent a une certaine élite. Et pour donnée un critique juste, c'est des films avec une photo magnifiques, mais scénario indigeste.
The Tree Of Life avait été une excellente surprise pour moi. Knight Of Cups confirme. Une photographie sublime, une réalisation affranchie de toutes les contraintes, au service d'une anti-narration qui prend la forme de souvenirs incomplets, idéalisés, et de moments de grâce fugaces. Superbe inventivité visuelle qui parle pour ses personnages.
Une errance onirique qui la narration être explosé et sa temporalité déformer pour donner de l'importance a chaque scène. Un film qui fait réfléchir sur la solitude métaphysique et parvient à nous montrer l'enchantement du monde. Après on aime ou on aime pas
Terrence Malik devient à chacun de ses films de plus en plus un poète de la pellicule numérique. Il s'agit pour moi d'un orgasme visuel qui joue sur nos émotions notre sens premier pour aller au cinéma : la vue. Les images sont sublimes, d'un onirisme envoûtant. Christian Bale joue le jeu de cet homme en quête de lui-même et nous emporte dans cette succession de scènes, flash back sur la vie, sur ce qui fait qu'un Homme à un moment de son existence revient sur son histoire et ce qu'il a accompli. On aime, on aime pas mais on ne peut être indifférent à ce cinéma de Malik qui cultive la beauté et s'attache aux petites choses de la vie qui en font sa grandeur. Du très grand 7ème art. Amateur de Expandables passez votre chemin...
Malick ne réalise pas un film, il propose une expérience onirique et magnétique. Bale n'interprète pas un personnage, il est une âme perdue sur terre, à la recherche de la paix. Une oeuvre presque religieuse, métaphysique qui manque parfois de rythme mais jamais de sens ou de beauté.
Knight of Cups se situe à mi-chemin entre la publicité pour un parfum et le film muet. Les images sont d'une beauté à couper le souffle. Il s'agit d'une longue errance cinématographique de deux heures, accompagnée d'une bande-sonore chargée d'émotion et d'une voix-off sortie de nulle part. L'originalité de la démarche artistique mérite que l'on s'y penche, et m'a fait penser à des films comme Under the Skin. Malheureusement, l'absence de dialogues pertinents rend le rythme pesant, un brin longuet. A voir par curiosité et par amour du 7e art. Pour les amateurs de sensations fortes et d'action, passez votre chemin.
Knight of Cups est le cheminement identique de tout ce qu'on a déjà vu auparavant chez Malick. Cette nouvelle expérience spirituelle, composé encore une fois de ses plans mélancoliques, de ses questionnements sur soi chuchotés aux spectateurs, de ses symboliques biblique ou de ses références à des comptines pour enfant - ne prennent plus que le pas à la mélancolie de ce qu'était Terrence avant de se répéter, se répéter jusqu’à revoir les mêmes dialogues, les mêmes plans, voir les même histoires.. Terrence Malick, reviens-nous !