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    Knight of Cups
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    128 critiques spectateurs

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    Nicothrash
    Nicothrash

    366 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 avril 2016
    D'un ennui considérable, le dernier Terrence Malick nous emmène sur un terrain des plus aride, celui de la ville et du béton avec comme unique quête de suivre le quotidien tourmenté et gravement inintéressant de son personnage central, Rick. Nous voici donc parti pour 2 longues heures avec lui à supporter son mal être, ses rencontres et on se retrouve comme lui, tel un fantôme cherchant un but à sa vie, au film pour nous. On ne peut même pas dire que les acteurs sont bons puisque quasiment tous inexpressifs et leurs personnages semblent survolés, idem pour Christian Bale pourtant au centre de l'attention. Cette voix off devient vite insupportable et l'ambiance sonore est raccord pour le coup, reste une photographie de haute qualité et des plans tout à fait intéressants mais l'ensemble parait bien vide. Un métrage lancinant auquel je n'ai pas accroché du tout, il faut sans doute le voir plusieurs fois pour tout saisir mais après ces 2 heures, s'il y a bien une chose que je n'ai pas envie de faire, c'est de le revoir ...
    Yannicklemagicien
    Yannicklemagicien

    12 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juillet 2021
    Un film de Terrence Malik est toujours une expérience à nulle autre pareille. Sonore. Visuelle. Sensorielle. Il fait assurément partie de ces réalisateurs dont le style et les audaces formelles rappellent que le cinéma est avant tout un Art, et qu’à ce titre les œuvres, parfois complexes ou qui peuvent du moins paraitre de prime abord difficiles d’accès, s’adressent avant tout à la sensibilité profonde de ses spectateurs.

    C’est la raison pour laquelle il est bon de se plonger régulièrement dans les œuvres complexes, parfois expérimentales de cinéastes tels que David Lynch, Michael Haneke, Asghar Farhadi, Nicolas Winding Refn, Gus van Sant, Alejandro Gonzalez Inarritu, et bien sûr, Stanley Kubrick, a qui Malik est souvent comparé. Il y a cependant bien plus qu’un style propre, mais une volonté de s’exprimer différemment chez Malik qui force le plaisir des sens. Certes, comme tous les réalisateurs que je viens de citer, et tous les autres que j’oublie surement, il ne plait pas à tout le monde. Son cinéma est avant tout clivant : il est en effet possible de s’extasier devant Malik en le qualifiant de génie comme il est également possible de s’ennuyer profondément devant ses œuvres et de le considérer comme un imposteur. Personnellement, je pense et je conseille régulièrement à ceux qui visionnent un de ses films de s’abandonner au préalable à leur beauté formelle avant de tenter de ressentir la pertinence de leur contenu.

    J’ai choisi d’aborder ici « Knight of Cups » parce je pense que ce film est, peut-être plus que tout autre au moment où j’écris ces lignes, l’aboutissement d’une démarche personnelle et expérimentale qui a débuté à partir du mondialement connu « Tree of Life » et qui se sera étendu au final sur quatre films.

    Je vous propose de lire la suite de mon analyse critique ici : http://yannicklemagicien.com/knight-of-cups/

    N'hesitez pas à me dire ce que vous en pensez.
    tibelnet
    tibelnet

    4 abonnés 149 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 avril 2016
    La touche Malick est bien là,images sublimes et réalisation hypnotique mais à l'image du héros on erre dans cette orgie visuelle en quête d'un sens pas forcément là...
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    La caméra de Malick va et vient, comme déjà dans le beau A la merveille ou le chef d’œuvre The tree of life, mais ici, dans un montage complètement éclaté, on a le sentiment que le cinéaste a totalement perdu de vue le scénario au profit de sa quête – virtuose – d’images, magnifiques mais trop souvent noyées dans un gloubi-boulga métaphysico-bébête. Si Terrence Malick garde intact son pouvoir de fascination, il donne l’impression de ne plus avoir grand-chose à raconter, obsédé par l’idée de produire de l’image comme pour combler le vide d’une quête sans fin.

    LA SUITE :
    Scorcm83
    Scorcm83

    101 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2015
    Le film n'arrive pas à la hauteur de Tree of Life. J'ai même l'impression que tout ce qui en faisait la force intrinsèque est ici amoindri par son style visuel. Cela marchait dans The Tree of Life car il s'agissait d'un film fleuve. Mais ici, le film aurait gagné à proposer une narration plus intégrée et surtout plus explicite, le problème étant qu'on se retrouve très rapidement à rester accroché au film grâce à ses qualités esthétiques plus que par les émotions que celui ci véhicule. Là où The Tree of Life représentait un film total, que l'on peut d'ailleurs qualifier comme son chef d'oeuvre, Knight of Cups se positionne en tant que petit frère maudit, en quête d'identité, qui ne décolle jamais, qui ne propose aucune séquence marquante, mais se contente de dresser un portrait. Bien sûr, Knight of Cups reste un bon film, et son sujet est traité de manière suffisamment pertinente pour que l'on se sente attaché au personnage principal. Seulement là, j'avais plus l'impression de voir Christian Bale que Rick, comme j'avais l'impression de voir les actrices plus que les personnages qu'elles incarnent. J'ai eu cette amère l'impression d'assister à un film au potentiel énorme gâché par les prétentions auteuristes et artistiques trop tape à l'oeil de son réalisateur. Là où Tree of Life excellait, c'était dans le dosage. Tout était parfait, la bande son, la mise en scène, l'écriture, le jeu des acteurs. Dans Knight of Cups, tout est bancal, ce qui fait que l'oeuvre tient tout de même la route et se suit avec plaisir, mais quand on regarde le synopsis, qu'on voit le casting, le nom du chef opérateur et celui de son auteur réalisateur, on était légitimement en droit de s'attendre à une véritable claque.

    Bien que ce ne soit pas le cas, Knight of Cups est tout de même un film très intéressant, à voir mais en revoyant ses attentes à la baisse.
    Charles R
    Charles R

    51 abonnés 424 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 novembre 2015
    Un film de Terrence Malik, on le sait, ne se regarde pas comme n'importe quel autre film, si prestigieux soit-il. Avec ce géant du cinéma américain, on s'attend à tous les coups à une narration qui brise les codes traditionnels et à un montage éblouissant qui donne à cette vision éclatée des choses toute sa cohérence. Raconter l'intrigue de "Knight of Cups" serait parfaitement absurde et contraire aux desseins du réalisateur. On peut certes évoquer un scénariste à succès qui évolue dans le milieu ultra-friqué de Los Angeles et qui dresse un bilan d'une partie de sa vie : amours défaites aussitôt que nouées, réceptions et fêtes où l'on se permet tout et n'importe quoi, difficile rapport avec un père tyrannique, et puis surtout cette mélancolie un peu désespérée qui faisait déjà le charme de "Tree of Life", centrée ici sur le personnage de Rick incarné par Christian Bale. Comme précédemment dans l’œuvre de Terrence Malik, la métaphysique est de mise : bien sûr il y a de quoi en hérisser plus d'un, mais le vertige existentiel est si admirablement rendu par les jeux de caméra ainsi que par le rapport constant à la nature - la mer roulant des flots de secrets, le désert métaphore du vide intérieur de ces êtres en proie à la tyrannie des apparences, le ciel interrogé souvent comme un recours hélas ! inopérant (Dieu se tait mais est toujours présent chez le réalisateur) - que l'on ne peut que céder à la fascination et apprécier l'indéniable inspiration de Malik. Certes le jeu des acteurs peut surprendre : ils sont là plus comme figurants d'une épopée intérieure que comme "acteurs agissants" mais cette utilisation du gotha hollywoodien (Natalie Portman, Cate Blanchett, Antonio Banderas...) est d'une incroyable originalité, d'autant que Terrence Malik en profite pour régler ses comptes avec l'industrie cinématographique hollywoodienne et de manière plus générale avec une Amérique qui ne cesse de se ridiculiser - Las Vegas comble du ridicule - et d'accumuler les contrastes et les paradoxes - on sera sensible aux plans présentant des hommes de couleur victimes des pires handicaps et de maladies que l'on croyait éradiquées dans les sociétés économiquement évoluées. Bref le film de Terrence Malik est le portrait d'une société malade en proie aux doutes, mais un portrait fragmenté qui ressemble beaucoup aux photos-collages de David Hockney (les piscines d'un bleu limpide y contribuent du reste largement).
    Jo R
    Jo R

    23 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 novembre 2015
    C'était mon premier Terrence Malick! On sort des sentiers battus, on est dans un cinéma différent, on ne s'attend pas à ça, on revisite la manière dont on perçoit le cinéma.
    Je me suis d'abord attaché à lire des infos sur le film pour comprendre déjà le titre du film, à lire diverses critiques parce que c'est réellement déroutant d'autant plus en VO avec ces voix OFF.
    Une belle odyssée sur la vie en général, sur les relations amoureuses, sur la perception de sa vie au fur et à mesure des expériences passées que l'on suit avec attention (voix off qui se charge de raconter le film).
    Christian Bale apparait comme un personnage perdu, sensible, dérangé, influençable et amoureux d'une illusion de la vie qu'il aimerait mener.
    Le voir en français serait surement un peu plus simple pour ce très beau film qui visiblement termine une Trilogie démarrée avec The Tree of Life et A La Merveille (que je vais m'empresser de voir au plus vite).
    A voir pour le simple fait de voir du cinéma différent! Merci Terrence Malick
    Captain_Axel
    Captain_Axel

    55 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 novembre 2015
    Terrence Malik plane définitivement au dessus de ses pairs, mais accouche d’une surface lisse sur laquelle il est difficile de s’accrocher.
    Knight of Cups est un film de l’intervalle, celui entre la vie et la mort, entre un temps passé et un temps présent..
    Hulufo
    Hulufo

    7 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 janvier 2021
    Maelström de limpidité. Malick crée une narration abstraite, ouverte au monde. Une caresse mystique inatteignable. La perle, qui es-tu ? Était-ce toi dans le désert pastel ? Peut-être.
    Élisabeth dans le temple vert, sûrement. 
    L'interprétation est la voie, livre toi. 
    Comment vivre après ça ? Quelle ironie, tu ne peux que flotter maintenant. Merci
    Archibald T.
    Archibald T.

    19 abonnés 209 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2015
    Terrence Mallick maitrise son sujet qui restera difficile d'accès pour beaucoup.
    Moins contemplatif que Tree Of Life, ce knight of cups est plutot une longue succession de courts plans séquences sans dialogues, captivant et sublime.
    LBDC
    LBDC

    104 abonnés 297 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2015
    Rick (Christian Bale) est un scénariste en perdition dans les paysages mondains de la sphère hollywoodienne, où se succèdent sans aucune mesure les jouissances engendrées par un matérialisme narcissique et insatiable. Tout est dans l’excès ou dans la parure , et la séquence festive dans la résidence d’Antonio Banderas (jouant son propre rôle ?) l’illustre parfaitement. L’excès est essentiellement esthétique, qu’il s’agisse de la valorisation permanente du corps et des objets. La façon essentiellement livide que Malick a de filmer dans KNIGHT OF CUPS illustre bien le sentiment de fausseté vis-à-vis de cette parure et son caractère éphémère, et il s’agit là d’un aspect encore inexploré de son cinéma. Depuis le début de sa collaboration avec son directeur de la photographie Emmanuel Lubezki (notamment connu pour ses prouesses techniques pout des films comme Les Fils de l’Homme, Gravity, Birdman et bientôt The Revenant), Malick nous avait habitué à une idéalisation des visages et de la nature (Le Nouveau Monde, A La Merveille), et même à une divinisation (The Tree of Life). Ici, les liaisons que Rick entretient successivement avec les personnages de Imogene Poots, Teresa Palmer, Cate Blanchett, Natalie Portman, etc, révèlent toujours le manque de quelque chose, un désir toujours reporté sur un objet différent. Chacune de ses muses a quelque chose de différent des autres et qui la caractérise, ce qui la rend à la fois exceptionnelle et incompatible avec la quête de Rick d’une relation parfaite et fusionnelle. Les visages sont ainsi nettement plus pâles que dans ses précédents films, comme s’ils manquaient de couleur et de vitalité, et avec eux les étendues désertiques du paysage californien.

    Dans ce tourbillon sans fin, Rick est seulement de passage, il n’est pas vraiment au centre du film, comme si la caméra désirait sortir de son axe pour atteindre un idéal. Les personnages sont systématiquement écartés sur les bords du cadre, vus de dos ou bien seulement aperçus pour quelques secondes au détour d’un mouvement de caméra, quelle que soit leur réputation dans l’actorat hollywoodien (avec des yeux de lynx, on peut entrapercevoir des acteurs tels que Jason Clarke, Nick Offerman, Joe Manganiello, Joel Kinnaman et même la voix-off de Sir Ben Kingsley). Et Rick, lui qui cherche à s’élever, à être au centre d’un cadre toujours fuyant, n’échappe pas non plus aux circonstances qui le ramènent vers le sol (quelles soient naturelles ou sentimentales). Par exemple, au cours de la séquence du tremblement de terre, Rick est cloué au sol, il doit réapprendre à marcher, à se relever, et doit s’éduquer lui-même. Rick ne rentre jamais vraiment dans le cadre, ou du moins il ne fait que passer d’un bord à l’autre de l’image, car le cadre mouvant (caractéristique du « nouveau cinéma » de Malick) semble n’avoir aucun objet fixe, effet par ailleurs accentué par l’utilisation à outrance du Steadicam. Il n’y a pas véritablement de personnage principal dans KNIGHT OF CUPS, car car qui dit « personnage principal » suppose une évolution relative de ce personnage au long d’un récit structuré. Or, dans KNIGHT OF CUPS, parce que le récit est justement déstructuré, il n’y a pas non plus d’évolution possible pour les personnages, et plus particulièrement pour Rick. C’est sans doute pour cette même raison que la grande majorité des personnages demeurent sans nom et que le jeu proposé par cette multitude d’acteurs ne présente pas de grande variété. Leur jeu est essentiellement monotone, voire monochrome d’un certain point de vue, et cela accentue leur aspect fantomatique et notre impossibilité de s’y identifier.

    Le philosophe américain Stanley Cavell, maître à penser de Terrence Malick qui suivait attentivement ses cours à Harvard dans sa jeunesse, soutenait la nécessité de transposer à l’écran l’expérience ordinaire, analogue à celle du spectateur, et ce en opposition totale avec l’objectivité normalement attendue. On ne peut pas parler d’expérience métaphysique dans KNIGHT OF CUPS et plus largement dans l’oeuvre de Terrence Malick, car les deux termes « expérience » et « métaphysique » sont antinomiques. Littéralement, ce qui est « méta-physique » désigne un principe d’explication qui serait a priori situé au-delà de la physique, du monde sensible et donc de notre expérience même (les principes varient selon les auteurs, mais il s’agit aussi bien de concepts tels que le Bien chez Platon ou Dieu chez Descartes, etc, bref des principes dont on ne peut pas faire l’expérience sensible). Il n’y a pas d’expérience à proprement parler métaphysique. Ici, il s’agit plutôt d’une expérience fantasmatique. Fantasme, pour Rick, de trouver sa perle, ce qui explique entre autres la succession sans fin de ses conquêtes pseudo-amoureuses. Fantasme, pour le spectateur, de fusionner avec le monde projeté. Cavell dit ainsi, dans La Projection du Monde (1971), que « […] c’est par le fantasme qu’est posée notre conviction de la valeur de la réalité ; renoncer à nos fantasmes serait renoncer à notre contact avec le monde. » (Chapitre 13, p.124, éd.Belin, 1999). Rick joue ce rôle, et de ce fait, il est presque naturel de déprécier le film dans son ensemble, puisque celui-ci est comme un miroir de notre propre expérience de spectateur.

    ”Il est presque naturel de déprécier le film dans son ensemble, puisque celui-ci est comme un miroir de notre propre expérience de spectateur. ”

    Une des principales caractéristiques de KNIGHT OF CUPS, et qui est peut-être aussi son défaut principal, c’est qu’il ne suit aucun plan (dans les deux sens du terme). Ici un plan n’a jamais pour fonction de préparer le plan qui va suivre, mais chaque plan se suffit à lui-même, comme s’il s’agissait d’une sorte de diaporama dans lequel une série de photos fut disposée de manière aléatoire, et donc sans ordre prédéterminé. Le film n’adopte aucune forme classique de narration et par conséquent ne laisse ni le temps ni l’espace nécessaires pour un réel développement du (et des) personnage(s). Cependant, le propre d’une oeuvre qui n’obéit à aucune fin, c’est qu’elle ne nous dit pas quoi penser. Mais au contraire c’est à nous d’en extraire le sens, et cela passe nécessairement par un effort de « rumination » (dans son sens positif donné par Nietzsche en s’adressant à son lecteur). C’est-à-dire d’apprendre à lire entre les lignes, voir ou revoir le film afin d’y déceler quelque chose de caché ou de diffus. Alors ne faudrait-il pas revoir KNIGHT OF CUPS ?

    On a objecté au film et à son réalisateur de « ne plus savoir où il va » . Or, ce travail de rumination de l’oeuvre incite plutôt le spectateur lui-même à déterminer le sens dans lequel il veut orienter le film, et donc à offrir son propre développement des personnages. Rick ne sait pas où il va, il cherche à retrouver un sens perdu, l’inspiration, la perle que le jeune prince était censé découvrir.

    « Lorsque le prince arriva, le peuple lui offrit une coupe pour étancher sa soif. En buvant, le prince oublia qu’il était fils de roi, il oublia sa quête et il sombra dans un profond sommeil… »

    Sans doute qu’implicitement, il voudrait bien qu’on vienne lui prendre la main, qu’on l’extirpe de son errance et de sa démarche somnambulique (à noter que Christian Bale joue très bien le somnambule). Bref, que l’on franchisse la frontière entre son monde et le nôtre, et que l’on restitue à ses côtés le mouvement disséminé dans l’infinie variété des plans et de leurs compositions.
    ffred
    ffred

    1 695 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 mars 2016
    Fin de la trilogie de Terrence Malick sur « la quête du sens de la vie » entamée en 2011 avec la purge The tree of life, suivie de l'encore plus nul A la merveille. Je m'étais juré de ne plus jamais m'y laisser prendre. Mais bon, dans mon canapé je pouvais au moins arrêter quand je voulais (par principe, je ne pars jamais d'une salle de cinéma avant la fin d'un film, même à Cinéman je suis resté...). Contre toute attente, j'ai tout regardé d'une traite et j'ai aimé ! J'en attendais tellement rien, déjà prêt à sortir mes griffes pour le descendre en flèche. Alors oui, Malick part toujours (mais moins) dans des délires mystico-psycho-philosophiques (beaucoup moins de bondieuseries tout de même), avec des dialogues toujours parfois aussi ineptes (et à 90% en voix-off). Mais à ma plus grande surprise, j'ai trouvé cela presque fascinant. Agaçant (parfois) mais fascinant. La quête de cet homme pour sortir de sa mélancolie et trouver un sens à sa vie est peut être un peu plus structurée que dans les deux précédents films du réalisateur (pourtant pas de script écrit au préalable). Le personnage a même fini par me toucher. Techniquement, c'est une fois de plus superbe. Le montage est rapide, mais pas saccadé, nous offrant des plans souvent incroyables et extravagants, sur une musique omniprésente. La photographie Emmanuel Lubezki (The Revenant, Gravity...) n'a sans doute jamais été aussi belle. Elle met en valeur des décors, naturels mais surtout urbains, absolument magnifiques qui nous donnent des images à couper le souffle. Les femmes, et donc les actrices, sont une fois de plus toutes superbes. Avec à leurs têtes, Cate Blanchett et Natalie Portman, même si les rôles sont courts. Christian Bale, Wes Bentley et Brian Dennehy sont tous très biens aussi. En résumé, un film foisonnant et chaotique qui part dans tous les directions mais qui est finalement plein de sens. Une expérience visuelle et sensorielle aussi fascinante que captivante. Une très belle surprise où Terrence Malick remonte en flèche dans mon estime. Et j'en suis le premier étonné...
    moket
    moket

    524 abonnés 4 329 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 avril 2021
    Terrence Malick sait définitivement manier la caméra, le casting est incroyable, Christian Bale est un acteur immense et les actrices sont aussi sublimes et talentueuses que le scénario est inexistant. On a l'impression d'assister à une très longue publicité pour un parfum : des images étranges qui s'enchaînent sans aucun lien, une caméra qui tournoie, des paroles sussurrées en musique et une voix off qui murmure des pensées métaphysiques...
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2016
    J'ai toujours apprécié le travail de Terrence Malick, j'apprécie beaucoup son approche de l'expérimentation au cinéma. Du coup j'ai aussi aimé Knight of Cups, même si c'est clairement l'un de ses moins accessibles. Il n'y a presque aucune narration, il pousse la contemplation et la métaphysique à l'extrême. Mais c'est vraiment magnifique, comme tout ses films! Les plans sont soignés, la photographie léchée, certains passages sont superbes et très lyriques.
    ptitmayo
    ptitmayo

    37 abonnés 969 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 15 juillet 2019
    Il est loin le Terrence Malick de "La Ligne Rouge", qui savait trouver l'équilibre entre le style et le contenu intellectuel de son propos. Dans "Knight of Cups", il perd complètement les pédales, se lançant dans une entreprise visuelle et conceptuelle tellement lourde et éreintante qu'elle détruit les messages véhiculés. Bien sûr, on pourra noter de nombreuses critiques du système hollywoodien à LA spoiler: (les soirées déjantées, les séances-photos ridicules, le sexisme ambiant, le strip-tease, la drogue, les gros parkings, les mariages détruits)
    mais ces dénonciations cèdent parfois aux réflexions extrêmement pompeuses sur la vie et à une forme de spiritualité pénible et vaine. Toutefois, le contenu est principalement inaccessible à cause d'une narration insupportable, avec voix-off berçante, des beaux décors spoiler: (les aurores, les palais, etc...)
    froids et vides, une musique omniprésente et soporifique, un chapitrage dispensable autour du tarot et une caméra qui a flotte en permanence (merci pour les maux de ventre!!!). Surtout, Malick se plante en optant pour un contre-sens total, celui de proposer des plans ironiquement contemplatifs et denses symboliquement mais qu'on n'a pas le temps d'analyser pleinement car ils ne dépassent jamais les 3 secondes!!! Les seuls passages évidents à assimiler sont ceux sur les routes (dont Malick abuse), autant car ils sont longs que parce que leur signification est très basique et usitée au cinéma (Lynch les a mieux exploité dans Lost Highway par exemple). Côté casting, difficile d'adhérer à une quelconque performance. Christian Bale fait sa tête de paumé pendant 1h50 et le reste de la distribution est tellement accessoire qu'il est compliqué d'apprécier la qualité des performances. Je comprends bien ici le choix de Malick d'une métaphore hollywoodienne sur les acteurs qui sont juste des outils à frics qu'on rejette aussi vite qu'on les a adulés, mais c'est dommage d'avoir les excellents Cate Blanchett, Natalie Portman, Antonio Banderas et cie si c'est pour ne pas exploiter leur talent. En bilan, Terrence Malick part tellement dans des délires cinématographiques prétentieux qu'il en oublie de rendre son film accessible à tous, il faudrait en effet au moins 10 visionnages pour intégrer les subtilités de l'oeuvre. Quand on doit regarder un film 10 fois pour tout comprendre, c'est que le réalisateur a été incapable de bien structurer son récit.
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