Pour ma part ce troisième film est meilleur que le 2. Ce troisième épisode a l’idée de revenir beaucoup plus franchement sur du sérieux, et du coup exit le mélange beaucoup trop lourd et trop désamorçant de l’humour gras et du gore qui plombait l’épisode 2 et partiellement le 1. Si le début repart sur les mêmes bases, le film vise tout de suite un chemin plus grave, et c’est louable, l’horreur y gagne nécessairement. Après est-ce que l’histoire est à la hauteur ? Je dirai oui et non. En effet le film cherche à se démarquer. Au groupe de jeunes, désormais marque de fabrique de la saga, on ajoute des personnages nouveaux, qui indéniablement apportent un peu de renouvellement, d’autant qu’on monte en gamme niveau interprète avec la présence d’un Sean Astin étonnant ! Le souci c’est qu’en revanche, sur l’histoire en elle-même Cabin Fever 3 ressemble trop à un film de contaminé classique, et le déroulé de l’intrigue pourrait sans nul doute faire penser à bien des films de zombis, surtout dans sa deuxième partie. En somme le film gagne en percussion par rapport au deuxième film, mais se glisse dans un moule plus prévisible. 0n regrettera aussi la fin ouverte, au moins tant que le prochain volet n’est pas là.
Côté acteur comme je le disais on monte en gamme avec Sean Astin, en revanche le groupe de jeunes est raté. Dans le 2 ce n’était pas top, mais là c’est très fade, avec des interprètes sans personnalité, peu crédibles, des acteurs qui font parfois n’importe quoi et des rôles peu consistants. Heureusement le groupe de chercheurs et Astin viennent relever la deuxième partie du film et sauver la mise.
Visuellement on ne retiendra pas forcément grand-chose du métrage. Les décors sont sympas mais on aurait pu avoir un coin de paradis plus utilisé et qui aurait été préférable à ce bunker pas très attrayant et pas très original. La photographie est assez bonne, recourant aux éclairages rouges, marque de fabrique de la saga. La mise en scène pour sa part est correcte, mais on sent quand même une réalisation plus alimentaire que franchement recherchée. Le réalisateur nous ressert le même style de mise en scène que ses deux prédécesseurs, et si cela n’est pas un mal, un peu plus de personnalité aurait été sympathique (on s’éloigne quand même des effets de style parfois un peu foireux de West et de Roth). Niveau gore je dirai que cet épisode est le moins chargé. Cela ne signifie pas qu’en quelques occasions on ne vire pas au grandiloquent, et le film utilise bien l’idée de base du virus. Musicalement retour aux sources du 1 aussi, ce qui prouve qu’on est sur du plus sérieux que comique ici.
En conclusion je dirai que Cabin Fever 3 accuse une amélioration signifiante par rapport au 2, et je dirai même qu’il est un petit cran au-dessus du 1. En fait le film est handicapé par un certain classicisme, et par un groupe de jeunes acteurs franchement peu intéressants. Mais enfin, on hérite d’un film d’horreur qui roule vraiment pour ce genre, et cela en fait un épisode assez efficace. 3.