Auteur d'une douzaine de téléfilms exhibés en Autriche depuis 1962, Axel Corti ne devient réellement connu à l'étranger qu'avec sa trilogie "Welcome in Vienna", dont Dieu ne croit plus en nous (1981) constitue le premier épisode. Les épisodes suivants sont Santa Fe (1985) et Welcome in Vienna (1986).
Bien qu'il soit reconnu et primé dans de nombreux festivals pour ses films, Axel Corti a également consacré ses plus de 30 ans de carrière à la radio, à la télévision, à l'opéra, au théâtre et aussi à l'enseignement, avant de décéder en 1993, suite à une leucémie.
Le regard très politique qu'Axel Corti présente dans ses films a été façonné par une enfance partagée entre plusieurs pays européens, dont la France, la Suisse, l'Italie et la Grande-Bretagne, en pleine Seconde Guerre mondiale. Pendant sa jeunesse, il a étudié dans treize écoles différentes, dédiant la plupart de son apprentissage à l'étude de la littérature allemande.
Welcome in Vienna - Partie 1 : Dieu ne croit plus en nous présente un côté de la Seconde Guerre mondiale pas forcément très connu du public : la présence de camps d'internement sous l'administration française, institués en 1939, afin de soumettre les Allemands et les Autrichiens en sol français à "une surveillance spéciale permanente dans l’intérêt de l’ordre ou de la sécurité publique". 15 000 des 120 000 juifs à l'intérieur de l'Hexagone sont internés, notamment au camp de Saint-Just-en-Chaussée, représenté dans le premier volet de la trilogie autrichienne.
Avant de co-écrire la trilogie Welcome in Vienna (inspirée de sa propre vie), le scénariste d'origine juive Georg Stefan Troller avait déjà travaillé avec le réalisateur Axel Corti pour Young Dr. Freud (1976).