« Max », premier film produit par le chroniqueur télé Thierry Ardisson et réalisé par Stéphanie Murat, à ne surtout pas confondre avec « Max et les Maximonstres » du déjanté Spike Jonze, ou encore avec le long métrage éponyme de Menno Meyjes autour de la jeunesse d'Adolf Hitler (incarné par le génial Noah Taylor) et de son hésitation entre une carrière de peintre et la politique, sort en salles le 23 janvier 2013. Le casting se compose du très bankable chanteur reconverti acteur JoeyStarr, accompagné de Mathilde Seignier, Sylvie Testud, Jean-Pierre Marielle et de François Berléand en guest star.
Synopsis (source : Allociné) Max a 6 ans. Elle vit avec son père Toni, un petit voyou au grand cœur. Pour Noël, Max décide de lui offrir Rose, une fille de joie rencontrée dans la rue et qu'elle a prise en affection. Malgré la situation compliquée, Toni va avoir du mal à refuser le « cadeau » de sa fille et devoir cohabiter avec Rose.
Le pathétique du cinéma français réuni dans ce conte familial de Noël au scénario bâclé et aux scènes superposées sans aucun fil conducteur, tout y est, vulgaire et populaire dans le mauvais sens du terme, le deuxième long métrage de Stéphanie Murat, après « Victoire » en 2004, est une cruelle déception. Manque de créativité, montage poussif, dialogues inconsistants entre le papa et la putain, histoire à priori sympa mais sans originalité et dépourvue de saveur, avec en plus un dénouement connu dès les cinq premières minutes de bobine, acteurs peu investis, tout est à jeter ! On aurait pu au moins être attendri par le côté bisounours de Noël, mais il n'en est rien.
Dans la famille des gamines insupportables du cinéma, je voudrais Shana Castera. Forçant les expressions et le timbre de voix, la jeune actrice de 8 ans interprète sans brio la petite Max du titre et surjoue en récitant son texte. Personnage-pantin, elle apparaît consternante, lamentable, désespérante, navrante, pénible, désolante, ridicule. Quant à la crédibilité de JoeyStarr en papa poule au grand cœur et Stéphanie Murat disant de lui qu'il est le Michel Simon d'aujourd'hui, mmmhhhh nous émettons quelques doutes. Incarnant un (gentil) bandit, l'ex-rappeur est totalement déplorable, limite juste. Escorté par l'infatigable garce du cinéma hexagonal, Mathilde Seignier, elle-aussi absolument détestable en catin vigoureuse. Tout ce petit monde chaperonné par Jean-Pierre Marielle qui fait du Marielle, ça vole pas bien haut.
Bilan : On se demande encore quelle mouche a piqué Thierry Ardisson pour qu'il accepte de produire cette bouse affligeante au sentimentalisme à l'eau-de-rose. On reconnaît au moins au film de Stéphanie Murat le mérite de durer 83 minutes ! À éviter vous l'avez compris !