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JCADAM
4 abonnés
370 critiques
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2,5
Publiée le 19 décembre 2023
Je ressors déçu de la salle. La réalisation est maîtrisée, mais le scénario s'éparpille trop. De plus la relation entre les personnages n'est pas assez détaillée, (beaucoup de personnes passent en coup de vent). Le film traîne en longueur, plusieurs fois il aurait pu se terminer, mais le réalisateur rajoute encore une scène qui n'apporte pas forcément quelque chose à l'œuvre. Hormis quelques moments divertissants et hilarants, on ne retiendra pas grand chose. L'histoire est bien trop confuse et n'as pas de sujet directeur.
Comme nombre de ses collègues internationaux qui ont consacré des films au cinéma au sortir de la pandémie de Covid, Kim Jee-woon débarque avec l'histoire de ce tournage chaotique en revenant à la comédie de ses débuts. Entre hommage à l'âge d'or du cinéma coréen, productif et soumis à la censure d'état en 1970, confusion rigolote entre réalité et fiction, et portrait complexe d'un réalisateur (Song Kang-ho) souffrant d'un sérieux syndrome de l'imposteur, le film perd le contrôle de sa cacophonie et devient bien plus confus que convaincant.
1er film Coréen vu au cinéma. J'ai beaucoup aimé, le film dans le film, la DA, le jeu des acteurs, l'humour et le ton du film ! Avec un message intéressant, sur l'homme et son existence, pensant que tout tourne autour de lui (l'acteur qui pense que l'enfant est le sien, l'actrice en mode diva, ...), l'ego, et la quête de légitimité
cobweb est un film à la fois drôle et attachant. kim jee-woon offre deux perspectives, à la fois devant et derrière la caméra, offrant ainsi une expérience cinématographique unique. jung soo-jung livre une performance incroyable et j'espère que ce rôle permettra aux gens de la prendre plus au sérieux. c'est une actrice pleine de talent qui mérite d'être davantage sous les projecteurs.
Pour bien comprendre Ça tourne à Séoul ! Cobweb, il est important de connaître le contexte de la Corée du Sud dans les années 70. Cette période a sonné l’âge d’or du cinéma coréen avant sa chute. Une époque durant laquelle le gouvernement militaire du général Park Chung-hee censurait beaucoup de scénarios. Les studios de production étaient poussés à sortir des films anticommunistes, nationalistes et pro-régime.
Ce film peut se séparer en plusieurs axes distincts. La plus réussie est sans aucun doute celle liée au réalisateur. Kim est comme obsédée pour faire les reshoots de son film. À travers ce changement, il veut marquer le cinéma coréen. Cela lui permettrait d’enfin pouvoir être reconnu à sa juste valeur. Pour arriver à ses fins, Kim est capable de tout. C’est à ce moment-là qu’on se rend compte de son désespoir. Song Kang-Ho est brillant dans ce rôle.
Ensuite, on peut voir se distinguer l’axe du tournage. Celle-ci est beaucoup plus basée sur la comédie. Il y a des passages qui poussent la situation dans l’absurde. C’est un régal de voir les crêpages de chignon dûs à ce tournage sauvage. On apprécie l’humour pétillant qui fait toute la différence.
Le troisième axe est malheureusement le moins convaincant. Kim Jee-Woon a pris la décision de nous montrer les reshoots à travers des scènes en noir et blanc. Un choix discutable, car il casse l’élan de l’histoire. On a l’impression de se perdre dans des passages loin d’être indispensable. Il est intéressant de nous montrer un peu ces images, mais elles s’étirent beaucoup trop.
À deux axes positifs à un négatif, Cobweb parvient à proposer un contenu original avec l’influence notable du cinéma coréen.
Dans les années 70, Kim réalise un film et décide à la fin du tournage de réécrire quelques scènes pour réaliser un chef d’œuvre. Il convoque à nouveau toute son équipe pour accomplir sa volonté. Un tournage épique et drôle pour un film intéressant sur la création.
Déjanté loufoque d'un esprit totalement inconnu en France, une incroyable comédie avec des jeux d'acteurs totalement nouveaux pour notre culture européenne. À voir en VO, il faut s'accrocher mais cela est nécessaire pour s'imprégner de la culture du pays du matin calme.
Kim est un réalisateur qui a la réputation d'être totalement has-been dans le milieu cinématographique des années 1970 à Séoul après un seul bon film. Afin de marquer la postérité et après avoir eu des visions de génie, il entraîne toute son équipe d'acteurs et de techniciens dans deux jours de tournage supplémentaires qui tournent au vinaigre. En salle le 8 novembre.
spoiler: "Ça tourne à Séoul" est une énième oeuvre mettant en abîme des acteurs jouant eux-mêmes des acteurs. J'ai trouvé le film extrêmement long et alambiqué pour peu d'atouts, l'intrigue est assez banale et le personnage de Kim est le cliché sur pattes de l'artiste en quête de reconnaissance. Une scène cependant vaut réellement la peine de s'attarder : il s'agit du fameux plan-séquence de la scène de l'incendie, qui est impressionnante et a des vertus pédagogiques si l'on s'intéresse au tournage d'un long-métrage. Ça ne rattrape pas le côté décousu et ennuyeux du reste du film.
Simplement drôle, loufoque et décousu pendant une bonne partie, « Ça tourne … » prend de la consistance par la suite comme un film lors de son montage. La forme est originale et le scénario subtil. Se rajoute l’aspect pédagogique sur les techniques de réalisation qui se fond parfaitement dans le récit. Du vrai cinéma, un peu exigeant, mais finalement tellement plaisant qu’il mérite bien quelques efforts.
Je sais, les noms coréens sont difficiles à retenir, mais celui du cinéaste Kim Jee-Woon est loin de nous être inconnu puisqu’il a déjà réalisé des films comme Le bon, la brute et le cinglé, J’ai rencontré le diable ou The Age of Shadows. Cette fois il nous propose durant 133 minutes, une mise en abyme virtuose : une sorte de film dans le film absolument irrésistible. Séoul, 1970 : le réalisateur Kim souhaite refaire la fin de son film "Cobweb". Mais les autorités de censure, les plaintes des acteurs et des producteurs ne cessent d’interférer, et un grand désordre s’installe sur le tournage. Kim doit donc surmonter ce chaos, pour achever ce qu’il pense être son chef-d'œuvre ultime… On n’a pas tellement l’occasion de rire ces temps-ci au cinéma – comme dans l’actualité en général – et ce film, tout en autodérision est vraiment cette occasion… A saisir ! Le coup du « film qui filme un film », on nous l’a déjà fait : Truffaut avec La nuit américaine et plus proche de nous et dans un autre registre, Coupez ! d’Hazanavicius ou Vers un avenir radieux de Moretti. Kim Jee-woon, plus connu pour des films sombres - 2 sœurs, A bittersweet life ou encore J'ai rencontré le Diable -, revient à la comédie, un genre qu'il avait exploré à ses débuts avec The Quiet Family et Foul King. L’intrigue se situe dans les années 60 / 70, l’époque du grand boum du cinéma coréen. Entre l’idée initiale du scénario et la sortie en salle, il se passait rarement plus de 4 semaines ! Les grands réalisateurs sortaient jusqu’à 10 films par an !!! Les studios sont d’immenses hangars mal-isolés et non-insonorisés ; le manque d’infrastructures et d’équipements oblige les équipes de tournage à partager caméras et plateaux de tournage. Quant aux stars de l'époque, elles enchaînent jusqu’à quatre films par jour, découvrant leur texte depuis des prompteurs à même la prise de vue. Mais va subvenir le coup d’État mené par le général Park Chung-hee ce qui inaugure l’ère d’un régime militaire particulièrement strict où la censure va peser sur toute création artistique. Voilà pour le contexte historique. Bien sûr, ces conditions de travail complètement dingues ne pouvaient qu’inspirer une comédie complètement déjantée. Et c’est le cas. C’est l’histoire d’un plateau en folie, le personnage du cinéaste est complètement dépassé, - le spectateur aussi -, et le tournage tourne au chaos, l’ambiance est explosive et nous, nous éclatons aussi, mais de rire, jusqu’à un ultime plan vertigineux et étonnement triste. Song Kang-Ho est une star internationale puisqu’il a tenu les rôles principaux de Parasite et Les bonnes étoiles. Il nous gratifie encore une fois d’une performance étonnante. On notera pour mémoire, malgré la qualité de leurs prestations Im Soo-Jung et Jung-se Oh. Au-delà de la critique d’une époque révolue, ce film nous propose une belle réflexion sur le cinéma et une satire politique pour créer une comédie noire soutenue par une bande-son dans le genre foutraque. Féroce, réjouissant et parfaitement excentrique. Ah oui, j’oubliais… attendez bien la fin du générique…
Trop compliqué pour maintenir l'attention, même si certains passages révèlent la qualité du cinéaste. Le cinéma de derrière la caméra reste un exercice bien délicat pour le spectateur.
Tout ce qui me déplait dans le cinéma de Kim Jee-Woon est ici présent : une écriture foisonnante au point de nous perdre, une lourdeur pachydermique dans l'utilisation des effets et globalement une inaptitude totale à la concision et à l'efficacité.
Ces désagréments, qui rendaient par exemple J'ai rencontré le diable quasiment non regardable, sont ici atténués par le pittoresque du sujet : le tournage compliqué d'une série B par un metteur en scène raté (parfait Song Kang-Ho, comme d'habitude, dont on ne sait dire s'il est nul ou s'il est génial).
Par un étrange jeu de miroir, les élans maladroits et le style ampoulé de Kim Jee-Woon entrent bien en résonance avec les manières de faire du principal personnage du film. Si la première partie de Cobweb est tout à fait confuse (c'est l'habitude de la maison), la fin est plus intéressante et la scène finale du "film qui est tourné dans le film" est un moment enthousiasmant. On y voit à la fois le produit final et la façon dont le tournage a eu lieu, comme dans Coupez !, et l'effet produit est aussi amusant que dans le film d'Hazanavicius.
Il manque toutefois au film un petit quelque chose pour que ce retour de Kim Jee-Woon, qui avait quasiment disparu des radars depuis 2010, soit vraiment réussi.