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Sylvain P
336 abonnés
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2,5
Publiée le 30 juillet 2012
Dans la veine du film social indé US, Putty Hill était exécrable, A little closer raconte une histoire. Une histoire de famille où l'on se rend compte que, même entouré et aimé, on est toujours seul face à soi-même. Cruel et désenchanté.
Trop optimiste ou trop généreux, j’avais prédit à ce navet « deux semaines d’exploitation ». En réalité, au bout d’une seule semaine, il a perdu une salle à Paris, et, à Toulouse et à Tours, il ne passe plus qu’une fois par jour. Je m’abstiens de toute prédiction pour la suite, on ne tire pas sur un corbillard.
Matthew Petock possède un sens cinématographique certain pour décrire simplement mais de manière juste ses personnages et l’atmosphère dans laquelle ils évoluent. La trame du film est cependant trop minimaliste et ce manque d’enjeux au niveau du script imprègne un sentiment mitigé même si l’ensemble du film n’est pas désagréable en soi.
Bon film indépendant, proche de Summertime pour la douceur, mais d'un rythme un peu plus lent. Nous suivons les membres d'une famille monoparentale dont les deux garçons (en manque d'image masculine) s'empêtrent dans les méandres de leurs sexualités. Le cadet (11ans) aime sa prof et cherche dans un groupe de garçons cette image masculine, l'aîné (15 ans) cherche dans sa relation amoureuse à s'affirmer comme homme. Leur mère cherche aussi la normalité dans les soirées dansantes. Toutes ses quêtes les éloignent (momentanément) les uns des autres.
@Kino P. C'est un premier film (il ne faut pas l'oublier). Ok les plans nets sont rares mais accompagnent les vies des personnages floues, hésitantes.
On comprend que ce petit film fauché, malgré les éloges du sinistre Scorsese, ne soit sorti en France que dans... quatre salles, deux à Paris, une à Toulouse et une à Tours. Et malgré sa durée minime (72 minutes), assez vite on s’y ennuie ferme. Parce qu’il a été bâclé en douze jours, que tout est filmé en gros plans avec une caméra portée qui fait rarement le point, et que l’histoire se réduit à une tranche de vie aussi fade qu’un plat de nouilles froides ?
Il s’agit de ce qu’on appelle une « tranche de vie », celle d’une famille monoparentale. La mère prospecte dans les bars pour se trouver des partenaires. Le fils de quinze ans, qui cherche à se débarrasser de sa virginité, y parvient assez facilement en offrant à la fille convoitée une bague qu’il a volée dans la boîte à bijoux de sa mère, puis, la chose faite, il récupère la bague et la remet en place (ce gentleman prétendra sans doute que la fille a égaré le colifichet). Quand au plus jeune frère, il ne sait pas embrasser les filles, et tout se réduit à cela.
Bref, le film ne vaut ni par un scénario peu convaincant ni par une réalisation maladroite. Ainsi, on ignore pourquoi la maîtresse d’école, jeune, aimable et jolie, est détestée de ses élèves, et lorsque, pour la brimer, ils écrivent « Négresse » à la peinture sur sa voiture, le réalisateur n’est même pas fichu de montrer le mot, on ne le reconstitue que via les bribes qui ont échappé à la danse de Saint-Guy de son cameraman.
Je prédis à ce navet deux semaines d’exploitation, avant qu’il finisse dans le placard dont il n’aurait jamais dû sortir.