Clinquant et survolté, ce block buster anglais tente de reprendre les recettes du fameux espion britannique 007 en y rajoutant une touche de "neuf".
Vaughn réussit un film à la dynamique prenante, mais quand il s'agît de délivrer "un autre film" il échoue lamentablement.
Le film est une saucée de stéréotypes empilées les uns sur les autres, et tente de se détacher de cet humour maussade et de ces séquences galvaudées par quelques retournement de situations qui tombent bien à plat tellement ils sont attendus.
Notamment la mort de Colin Firth tué par notre millionnaire zozotant à l'extrême.
L'humour est à la limite du supportable, la surprise du gentleman-super-héros-qui-massacre-tout-le-casting tombe rapidement à plat. Mais ici, Vaughn nous donne une leçon d'humour incontournable : quand une blague ne marche pas insistez.
Oui car quoi de mieux que de faire sauter des têtes dans toutes les couleurs sur du "Pomps & Circumstances".
En utilisant à outrance une violence démesurée comme outil cinématographique, Vaughn tentait certainement de se rapprocher du style de Tarantino, en y omettant la finesse (précisons que ce dernier n'est pas ce que l'on trouve de plus fin).
Mais en plus de ne pas effleurer le style du réalisateur américain, Vaughn nous promène du sérieux à l'absurde sans nous donner un ton franc.
Aussi passe t'on dela "touchante" scène du chien, accompagnée de la leçon de morale "les espions ne tuent que pour protéger" (que j'adore soit-dit en passant) à une boucherie sanguinolente dans une église réformiste américaine.
Mais c'est l'art de vouloir présenter un autre cinéma qui à été le coup-de-grâce de cet abyssal échec. Car en dépit de cette propension à la violence gratuite, ce film ne présente qu'une profusion de stéréotypes encore plus lourd que l'humour qui l'accompagne.
L'école des super espions, où tous s'y regardent en chien de faïence.
Le héros d'un milieu ouvrier qui fera tout pour s'en sortir, empreint d'une bonté et d'une classe sans pareil (discutable).
Le méchant détestable jusqu'au dernier de ses zozotements.
Voilà ce qui explique ma note : 1 pour la couleur et les premières scènes. Violence injustifiée, mépris pour le bon goût, absence d'originalité remplacé par un narcissisme sans faille.