Deux ans après le sixième épisode, Universal sort un nouvel opus de la saga motorisé qui a su se renouveler pour attirer un plus large public, comme en témoigne le milliard de dollars atteint par ce septième épisode.
Ce dernier est donc la suite direct du sixième, où le grand méchant n’est autre que le grand frère du méchant de l’opus précédent. La bande de Dominic Toretto va alors se lancer à travers le monde pour trouver un moyen d’arrêter le grand méchant loup.
Vous l’aurez compris, ce nouveau pitch ne fait pas dans la subtilité et n’est là que pour montrer de gros cylindrés et des nanas à moitié à poil. Une histoire de vengeance, qui en général ne fait pas de très bons films, qui fait lancer ses héros à travers le monde afin de trouver un moyen technologique pour arrêter le méchant Jason Statham. Si on pensait le scénario pas très malin, on ne le pensait pas aussi débile puisque les protagonistes doivent voyager à travers le monde, et réaliser des missions plus dangereuses les unes que les autres, afin de trouver cette fameuse clé USB pour localiser le méchant du film. Sauf que celui-ci les poursuit, quelque soit le lieu de destination de vacances des « héros », rendant ainsi le but du film totalement nul puisque ce dernier se justifie donc par un prétexte inutile et qui ne sert à rien dans l’avancée de l’histoire, à part de montrer des cascades biens furieuses pour le plaisir des spectateurs, ou pas.
Car oui, les cascades sont extrêmement bien réalisées, comme le saut en parachute de voiture qui se révèle être la seule scène potable du film, mais toutes sont dans l’excès qui provoque une certaine overdose. En effet, toutes les scènes d’action en mettent trop dans la vue ce qui, au final, rend celles-ci insipide et quelque peu ennuyeuses puisqu’elle s’étire trop dans la longueur, le film faisant deux heures et dix-sept minutes tout de même. La séquence finale dans Los Angeles est là pour en attester, le final est bien trop long, trop exagéré et totalement invraisemblable pour être parfaitement crédible aux yeux de certains spectateurs.
Pour ce qui est des acteurs, ils ne sont pas là pour sauver le film du naufrage, n’étant présent que pour montrer leur joli petit minois (et surtout parce que c’est le seul film où ils peuvent être connus mondialement). Vin Diesel agace avec sa morale à deux balles sur la famille, toujours en train de débiter quelque chose sur le sujet ce qui en devient vite très énervant (rien qu’au regard de la bande-annonce c’était déjà très flagrant), Michelle Rodriguez peut être heureuse d’être revenu « dans le game » comme on dit dans le jargon, et Paul Walker, décédé en cours de tournage et remplacé numériquement ainsi que par ses frères, n’est malheureusement pas un très bon acteur, tout comme le reste du casting, bien qu’on soit étonné de voir Kurt Russell au casting, n’apportant pas grand chose. Côté bad guy, on retrouve le monolithique Jason Statham qui n’est là que pour jouer au chat et à la souris à travers le monde ainsi que pour taper sur les gentils et venger la mort de son frère. On regrettera simplement le manque de présence à l’écran du pourtant génial Dwayne Johnson, présent uniquement lors du tout début et de la toute fin du film.
En ce qui concerne la réalisation, James Wan ne transcende vraiment pas alors qu’il avait su étonner avec le très bon Saw et le moins bon Conjuring : Les Dossiers Warren, démontrant ainsi son propre style. Sa réalisation n’est ici qu’anecdotique, Universal voulant surement poser un nom de réalisateur à succès sur sa franchise très lucrative, et se rapproche plus du clip musical que d’un long-métrage cinématographique. Les effets spéciaux sont plutôt réussis, surtout concernant les cascades où il n’y a vraiment rien à dire, mais par rapport à la doublure numérique de Paul Walker, réalisée par le studio Weta, celle-ci laisse quelque peu à désirer, tantôt réussie, tantôt hideuse notamment lors de la scène de fin et la musique de Brian Tyler n’est pas non plus exceptionnelle. Le film est aussi proposé avec la technologie D-BOX, un siège qui permet de bouger en fonction de l’action présente à l’écran, et dans le cas de ce film cela en devient rapidement épuisant puisqu’il y en a toujours trop à l’écran.
Fast & Furious 7 est donc comme ses congénères et se révèle être toujours dans l’excès, rendant les scènes d’action malheureusement ennuyeuses, le tout saupoudré d’un scénario plutôt débile, ce qui n’étonne vraiment pas dans ce genre de saga. Cette dernière repart ainsi pour un huitième film au vu des résultats pharaoniques au box-office mondial, étant devenu le quatrième plus gros succès de tous les temps pour l’instant, Avengers : L’Ère D’Ultron n’étant pas loin derrière et ayant aussi déjà dépassé le milliard de dollars de recette.