La critique de Corentin :
Après »Macbeth », le réalisateur australien Justin Kurzel retrouve Michael Fassbender et Marion Cotillard aux manettes de l’adaptation cinématographique de la célèbre franchise à succès made in Ubisoft : »Assasin’s Creed ».
Callum Lynch est déclaré pour mort et récupéré par une étrange société : Abstergo. Celle-ci a mise au point une nouvelle technologie révolutionnaire qui révèle la mémoire génétique, l’Animus, plongeant notre héros dans la vie de son ancêtre assassin, Aguilar, en pleine inquisition espagnole au XVème siècle.
Plusieurs points forts ressortent de ce film. Tout d’abord, nous avons le droit à un véritable parti pris de réalisation, d’esthétisme et de mise en scène, éléments rares dans les grosses productions actuelles (coucou Marvel) et ça fait un bien fou ! Les scènes dans l’Animus, et donc dans l’Espagne du XVème, sont remarquables enchaînant de magnifiques plans, saluons par ailleurs l’excellent photographie, les décors/costumes et la lumière impeccable offrant des moments de clair-obscur faisant pensant inévitablement à quelques grands tableaux, et des scènes d’actions très bien maîtrisées, chorégraphiées et extrêmement lisibles. A noter également la très bonne partition de Jed Kurzel qui nous offre une bande originale aux petits oignons sous fond de grosses percussions et de basses rajoutant une certaine agressivité, nervosité aux scènes d’actions.
Là où le bas blesse, c’est lors des passages dans le temps présent, moderne, où l’intrigue principale et les personnages se dévoilent et où les enjeux se mettent en place. Pour les néophytes du jeu vidéo, aucun problème, on retrouve les fondamentaux de la franchise avec d’un côté les templiers qui recherchent éperdument la fameuse Pomme d’Eden leur permettant d’assouvir leur emprise et de l’autre les assassins qui la protège à tout prix. Pour les non-initiés, la compréhension peut s’avérer plus difficile et complexe car les différents éléments et enjeux sont emmenés de façon trop brouillonne et certains thèmes abordés sont trop vite expédiés pour être pleinement appréciés. On peut aussi déplorer la non nécessité de certains personnages secondaires malgré le très bon casting.
Au final, »Assassin’s Creed » se révèle être l’une des meilleures adaptations d’une franchise de jeu vidéo au cinéma.
7/10
La contre-critique de Romain :
Assassin’s Creed est l’adaptation cinématographique d’une franchise de jeux vidéo vendus à plus de cent millions d’exemplaires depuis sa sortie en 2007. Sans avoir compris la leçon l’année dernière, Justin Kurzel réunit une nouvelle fois, après MacBeth, Marion Cotillard et Michael Fassbender, ce duo improbable qui ne fonctionne pas. Brièvement, Assassin’s Creed raconte l’acharnement de deux clans, les templiers et les assassins, à récupérer une pomme, qui d’ailleurs ressemble davantage à une boule de pétanque. Si par des longueurs et d’affreux effets spéciaux, Justin Kurzel cherche à nous faire croire que son histoire est plus touffue, il n’en est rien. Ce film d’action porte un fond de traitrise, mais celle-ci est tellement évidente qu’on préfère s’accrocher sur les séquences visuelles. Les combats sont donc de bons augures, mais ceux-ci sont sans cesse estompés par un pseudo retour à la réalité. Conséquence, Assassin’s Creed est un film fade et sans poigne avec une reconstitution de l’Espagne du XVème siècle en carton et une mise en scène navrante.
3/10
D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44