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Votre avis sur Le Colonel Chabert ?
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Un très bon film sans temps mort qui nous montre la déchéance d'un héros des guerres napoléoniennes à cause de la bassesse de ses contemporains. Raimu est exceptionnel comme à son habitude.
Ayant adoré l'oeuvre d'Yves Angelo du même nom avec G. Depardieu dans le rôle du colonel et F. Luchini pour celui de Derville, j'ai voulu voir une version plus ancienne, malheureusement moins bonne. Les acteurs jouent bien et il est difficile de trouver une version correcte du noir et blanc. De bons dialogues, mais beaucoup de longueurs et de partielles scènes de drames. On parle d'un homme laissé pour mort, mis à l'asile et dépouillé de ses titres et ses biens pendant 10 ans ! Cette version manque de relief mais bien des scènes auront inspiré la version d'Yves Angelo que je trouve bien plus dramatique et avec une entrée en scène grandiose ! Le remake vaut plus le coup d’œil que cette version tristement poussiéreuse où il manque tout de même un bras au colonel sans qu'on ne le remarque vraiment.
Excellent film qui suit à la lettre le roman de Balzac avec d'excellents acteurs. Raimu dans le rôle du colonel (à côté de lui Depardieu est dérisoire), Marie Bell, la comtesse, et Aimé Clariond remarquable dans le rôle du notaire.
Plusieurs versions du "Colonel Chabert", d'après le cèlèbre roman de Balzac, ont vu le jour (version muette, allemande, avec Depardieu & Luchini...) mais l'adaptation de Renè Le Hènaff reste la plus satisfaisante de toutes! L'histoire...ou plutôt le secret de sa situation, on la connait, celle d'un Chabert laissè pour mort sur le champ de bataille qui revient au pays alors que sa comtesse de femme s'est remarièe! Raimu est le Colonel Chabert...ou pas! Impèrial comme toujours, Raimu nous règale, constamment habitè par son personnage qui revient d'entre les morts! De plus Le Hènaff a su mettre en valeur sa sensibilitè et son dèsarroi, ce qui nous vaut de très beaux moments d'acteur avec une Marie Bell absolument parfaite en èpouse impassible! La mèlancolie règne donc dans cette version en noir & blanc avec un soin apportè aux dècors et à la lumière! En conclusion un classique du cinèma français sous l'Occupation dans lequel Raimu fait figure de revenant rempli d'humanitè, sous ses horribles blessures du passè...
Tiré du roman éponyme, "Colonel Chabert" est un film court, mais révélateur d'une idéologie de l'époque (c'est-à-dire 1943). Ne pas oublier les morts, car finalement on ne sait jamais ce qu'il peut arriver, mais le plus important est le risque de la non-considération de ceux qui ont fait la guerre, qui se sont battus pour la patrie, par nos proches. On oublie comme le démontre ce colonel qui s'est battu pour Napoléon et qui revient alors que le régime français est devenu royaliste. Le film a d'excellents jeux de lumières mettant en avant les traits du personnage principal, les plans de caméra, notamment les travelling sont très gracieux et réfléchis. Un bon film sorti à une époque de grands tourments.
Caine78
C'est du Balzac, donc forcément assez tragique voire politique. Réalisateur totalement oublié dont il s'agit clairement du meilleur film, René Le Hénaff fait le boulot plus que correctement, donnant à ce récit à la fois dense et douloureux quelque chose de puissant, tout en gardant constamment une grande sobriété dans l'approche. Oui, c'est classique, mais vraiment au meilleur sens du terme, l'évolution douloureuse (et inattendue) du récit, la caractérisation de chaque personnage, la cruauté du regard : tout est pensé habilement, avec intelligence, la présence de Raimu dans le rôle-titre n'étant évidemment pas étrangère à cette réussite. Pas de quoi atteindre le niveau des plus grands classiques français, mais une œuvre de qualité, d'une dignité exemplaire : une belle découverte.
pierrre s.
Porté par la remarquable interprétation de Raimu, Le Colonel Chabert, est un drame qui résiste parfaitement à l'épreuve du temps.
Ça a un peu vieilli comme le jeu du grand Raimu. Mais le noir et blanc en rajoute à l'aspect dramatique de l'histoire. Balzac avait sans doute voulu attirer l'attention de ses contemporains sur le drame du retour des soldats de l'Empire. Ils étaient les Rambo de l'époque mais c'était encore plus dur pour eux car ils devaient se réinsérer dans une société de la Restauration qui condamnait l' Empire.
L'adaptation est fidèle, dans les grandes lignes, à l'oeuvre de Balzac, et les quelques éléments mélodramatiques complaisamment glissés dans le récit ne la détourne pas fondamentalement du roman éponyme. Pourtant, la mise en scène de René le Hénaff est d'une rare médiocrité, mais d'un bel effet soporifique...
Incapable de restituer les méandres administratifs sournois qu'affronte Chabert chez Balzac, et qui y tiennent une place et un intérêt importants, incapable de transposer leur personnalité aux seconds rôles, pas plus qu'il ne sait recomposer les moeurs et l'esprit (sinon par les costumes) de l'époque, Le Hénaff impose une vision commune et étriquée de l'histoire du colonel Chabert.
La seule ambition du réalisateur semble de mettre en scène Raimu en insistant sur la présence fantômatique de Chabert le revenant. Raimu, qui n'a pas précisément le profil qu'on imagine à Chabert, la joue taciturne et d'une grande sobriété, presque mystique. Mais ce rôle de mari de retour d'entre les morts, trompé, spolié, humilié,ne provoque aucune émotion, trop convenu et asservi à la personalité de son interprète.
Incapable de restituer les méandres administratifs sournois qu'affronte Chabert chez Balzac, et qui y tiennent une place et un intérêt importants, incapable de transposer leur personnalité aux seconds rôles, pas plus qu'il ne sait recomposer les moeurs et l'esprit (sinon par les costumes) de l'époque, Le Hénaff impose une vision commune et étriquée de l'histoire du colonel Chabert.
La seule ambition du réalisateur semble de mettre en scène Raimu en insistant sur la présence fantômatique de Chabert le revenant. Raimu, qui n'a pas précisément le profil qu'on imagine à Chabert, la joue taciturne et d'une grande sobriété, presque mystique. Mais ce rôle de mari de retour d'entre les morts, trompé, spolié, humilié,ne provoque aucune émotion, trop convenu et asservi à la personalité de son interprète.
La première version du Colonel Chabert, la nouvelle de Balzac, porté à l'écran par René Le Hénaff. On est loin ici du chef-d'œuvre d'Yves Angelo qui donna à Gérard Depardieu l'un de ses plus grands rôles. Il est vrai aussi que cette version, en plus du souffle épique qu'il n'a pas, manque de conviction dans l'interprétation. Raimu semble bien seul et isolé dans cette aventure et malgré tout le talent dont il fait preuve, il ne peut à lui seul sauver une entreprise qui peine à rendre service à l'œuvre de Balzac.
excellent film, colonel Chabert magnifiquement interprété par Raimu !
Très moyen. Beaucoup de longueur, le film a mal vieilli. Autant j'ai adoré la version avec Luchini/Depardieu autant là je me suis ennuyer. Pas grand chose à sauver à part Raimu. Passez votre chemin.
Je viens de voir ce film : et moi qui n'aime guère ce que Depardieu est devenu, qui suis agacée par lui, je dois m'incliner devant un très grand acteur. Quant au film lui-même, je le trouve très juste, très bien construit. L'histoire est bouleversante, les dialogues sont justes, et c'est (enfin) du bon français, articulé et grammaticalement correct !! exemple : "Je n'aurais jamais cru qu'on pût descendre si bas dans l'ignominie". Plus personne aujourd'hui dans un film français n'est fichu ni d'articuler ni de parler si bien, ni surtout d'être un très grand acteur, comme ceux qui jouent ici. L'histoire encore une fois est très belle, les images de l'affreuse bataille d'Eylau superbes : quant à Balzac, je ne crois pas du tout qu'il soit trahi. J'ai lu le livre autrefois et ne suis nullement déçue par cette oeuvre qui lui rend hommage.
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