House of Bones est plutôt une bonne surprise. J’avais quelques inquiétudes de prime abord, le film étant l’œuvre de Jeffrey Lando qui m’avait profondément déçu lors de deux précédents films que j’avais vu de lui.
Bon certes ici ce n’est pas génial. A commencer par le casting. Honnêtement je n’ai vraiment retenu que Charisma Carpenter. C’est celle qui a le plus de présence à l’écran, et même si ce n’est probablement pas celle qui joue le mieux, elle tire son épingle du jeu en étant moins transparente. Néanmoins elle apparait sous-exploitée, comme souvent d’ailleurs dans les réalisations Lando où elle apparait régulièrement. C’est encore le cas de Corin Nemec qui fait davantage une apparition qu’autre chose. Pour le reste c’est couci-couça, mais tout n’est pas à jeter. Le problème venant surtout des rôles, très attendus.
Le scénario est surtout agréable par son rythme. Il est en effet alerte et dynamique, distillant ses rebondissements avec justesse pour ne pas laisser de trous. Il est globalement difficile de s’ennuyer. Pour le reste l’histoire n’offre pas grand-chose de nouveau, mais Lando joue la carte de l’efficacité, en proposant une histoire basique mais plutôt bien écrite, et surtout qui baigne dans un style rétro bienvenu. Globalement c’est distrayant.
Visuellement, en dépit d’un budget que l’on imagine faible, House of Bones est convenable. La mise en scène est très basique, reprenant sans surprise les codes habituels de ce genre de film. Maintenant c’est là encore propre et bien fait, du coup ce n’est pas irritant. La photographie évite la surenchère d’obscurité, et privilégie un travail naturel qui sans donner une réelle ambiance au film (difficile franchement de se sentir oppresser dans cette maison), à au moins le mérite de ne pas s’enfoncer dans la grandiloquence. Quant aux décors, la maison manque de mystère et n’apparait pas assez « maudite ». Toutefois ce n’est pas choquant outre mesure. House of Bones réserve enfin des effets horrifiques. C’est léger pour des habitués du genre, mais c’est bien fait. De même quelques effets spéciaux (utilisés avec parcimonie) ne sont pas trop mal foutus. Cela a été une très agréable surprise, car pour ma part Ghostquake, autre film de Lando, appartenait aux abîmes de la nullité sur ce point. Quant à la bande son elle « ambiance » le film sans lui apporter beaucoup plus.
Comment conclurai-je ma critique sur House of Bones ? D’abord en disant que c’est une petite surprise que je découvre en ayant eu le courage d’insister dans le visionnage de la filmographie de Lando. Certes il n’a pas un point fort massue, mais il a le mérite de ne pas avoir non plus un monstrueux défaut qui l’enfonce. L’ensemble est assez élégant, bien mené, les acteurs sans être énormes jouent avec un minimum de conviction. Il mérite le visionnage pour ceux qui ne sont pas trop regardants sur les lacunes de ci de là.