Salut tout le monde, c’est le Phénix Noir qui vous parle devant votre ordinateur, et donc aujourd’hui, je vais vous dévoiler mon avis sur Imitation Game.
1/ Brève présentation du sujet : Réalisateur, scénariste, acteurs, musique.
Alors Imitation Game a été réalisé par Morten Tyldum qui est Norvégien et dont je n’ai vu aucun de ses films malheureusement. Ce qui est assez dommage, car du peu de ce que j’ai vu sur lui, il m’a l’air peu connu et vu l’intérêt que j’ai éprouvé à regarder ce biopic, et pas seulement moi, car une grande partie des spectateurs qui l’ont vu l’ont aussi apprécié, je pense qu’il mériterait vraiment plus de projecteurs sur sa personne. Ce qui lui permettrait de valoriser son travail de réalisation, et il en est de même pour le scénariste Graham Moore, qui pour ma part, a fait un très bon boulot, mais ça j’en reviendrais plus tard. Le film bénéficie d’un casting excellent, je parlerais bien sûr des performances formidables et flamboyantes de Benedict Cumberbatch, de Keira Knightley, ou encore celles de Mark Strong, Matthew Goode et de Charles Dance. Et bien sûr nous n’oublierons pas la musique du film qui a été composée par Alexandre Desplat.
2/ Mon ressenti sur le film.
Quel est mon avis sur Imitation Game ? Eh bien je dirais pour ma part que c’est l’un des meilleurs films ou si ce n’est le meilleur film que j’ai vu. Pourquoi me diriez-vous ? Ici ce n’est pas la mise en scène classique qui m’a intéressée, mais c’est l’Histoire qui me touche. En effet, ce film est un biopic qui raconte la vie d’Alan Turing, l’homme qui par son intelligence et par sa détermination, a réussi à écraser le nazisme lui-même en découvrant le code de la machine Enigma. Imitation Game est en fait le nom d’une méthode utilisée par Turing pour savoir justement si on avait à faire à une machine ou à un homme. Même si ce principe je trouve a été peu exploité à l’exception de la scène de l’interrogatoire, cela est compensé par le traitement de caractère de Turing. Durant le film, on apprend beaucoup de choses sur sa personnalité. Dans le film, il est refermé sur lui-même, c’est un homme narcissique, mais profondément émotif. Certains disent qu’Alan était le contraire de ce type de caractère, qu’il n’évitait pas les gens mais qu’il blaguait avec eux. Mais honnêtement, on n’en sait rien, on n’a même pas de vraies sources pour dire ça. Et après avoir comparé ces deux hypothèses, je pense que c’est la première qui est la plus valable. Pourquoi ? Parce que déjà, durant son enfance, Alan a été un véritable souffre-douleur. Il était sans cesse persécuté par les élèves qui le trouvaient anormal, mais après tout ce n’est pas nouveau puisque l’être humain rejette la différence. Ce qui expliquait sa phrase « vous voulez savoir pourquoi les gens aiment la violence ? Parce qu’ils y trouve du bien ». Mais, il va ensuite retrouver sa dignité lors de sa rencontre avec Christopher, pour lequel Alan va développer un amour puissant au fil du temps. Mais cet amour va ensuite se transformer quelque part en haine le jour où Alan apprend la mort de celui qu’il aimait. Personnellement, si Alan a voulu continuer sa vie en tant que mathématicien, je pense que c’était pour honorer d’une part le génie de son amoureux, mais aussi pour prouver qu’Alan lui-même pouvait égaler Christopher. Je pense qu’Alan avait beaucoup de haine en lui, et il essayait de l’extérioriser à travers le sport comme on le voit durant certaines images dans le film. C’était d’ailleurs un marathonien très doué qui a failli participer aux jeux olympiques. Ce qu’il faut dire aussi, c’est que ce n’est pas par hasard si Alan s’est rendu dans les services secrets. C’est en fait pour un défi qu’il s’est lancé pour prouver son existence aux autres mais également à Christopher : déchiffrer Enigma est pour lui, un moyen de dire à tout le monde « voilà, au moins durant mon existence, j’aurais fait ça ! ». Mais pour cela, Alan a besoin d’une présence pour réaliser cet objectif quasi impossible. D’une part il y a présence authentifiée par le prénom de Christopher car Christopher n’est nul autre que le nom de la machine qu’il a créé. C’est un signe d’amour. Ainsi en donnant le nom de son amoureux à cette machine, il ne sent pas seul, ce qui lui permet de dépasser ses limites afin qu’il puisse trouver la bonne possibilité parmi les 154 milliards de possibles. Et il l’a fait. Mais peut-être ne serait-il pas parvenu sans l’aide de Joan Clarke ? Qui avouons-le l’a quand même accompagnée durant cette période sombre qu’était la seconde guerre mondiale. Certes ils n’étaient pas sur le terrain de la guerre, mais il fallait quand même assumer cette pression importante, et lorsqu’on découvre le code, doit-on le dire maintenant aux ennemis ou se fier sur de simples statistiques qui vont permettre de sauver la vie de 14 millions de personnes et de rallonger la guerre de deux ans ? Et toutes ces émotions ont été renforcées par le travail sublime de la musique d’Alexandre Desplat, grand compositeur Français qui s’était déjà illustré par ses compositions pour les deux derniers Harry Potter ou encore bien d’autres. La musique donne vraiment un ton tragique au film, on passe d’un ton drôle et mélancolique à un ton dénué de tout espoir. Mais n’oublions pas également les performances des acteurs, tous les acteurs et actrices sont excellents dont Keira Knightley qui a fait un travail remarquable sur son personnage, mais le plus impressionnant pour moi restera celle de Benedict Cumberbatch ? Et croyez-moi, il mérite on oscar. Cet acteur a connu une ascension fulgurante en passant de Sherlock, de Khan dans Star Trek Into darkness, du dragon sadique et intelligent Smaug au génie profondément humain d’Alan Turing. Certains lui reprocheront de trop se calquer sur des rôles de génies et qu’il refait les mêmes interprétations. Si vous dîtes ça, c’est que vous n’avez tout simplement rien compris. Dans Sherlock, BC interprète un détective sociopathe où aucun presque aucun sentiment de tristesse ne traverse ce personnage, alors que dans Imitation Game, malgré que Alan dans le film soit distant et narcissique, c’est un être humain profondément émotif auquel vous lui dîtes une mauvaise chose, il s’écroule en larmes. La scène qui m’a le plus frappée et qui est pour moi la meilleure scène du film est la retrouvaille entre Joan Clarke et Alan Turing dans laquelle celui-ci explique sa castration chimique et où peu de temps après il fond en larmes et ne sait même plus comment s’en sortir. Cette scène qui certains le disent n’a jamais existé mais qui là encore n’a jamais été prouvée m’a déchirée le cœur. C’est bien la première fois que j’ai pu ressentir autant de peine pour quelqu’un. Déjà que j’avais versé une larme au cours du film, je n’avais pas arrêté de chialer comme un imbécile toute la journée d’après en me disant vraiment que cet homme malgré le héros qu’il était a vraiment eût une vie horrible. Je n’imagine même pas ce qu’il a pu ressentir tous les jours en prenant ses doses de médicaments, et quelles souffrances terribles a-t-il dû endurer au cours de toutes années. Certains ont dit qu’il avait continué à faire des travaux, dont la morphogenèse, mais je pense que si le réalisateur n’a pas voulu montrer la suite de son travail, c’était pour montrer l’impact psychologique de la castration chimique sur Alan et ainsi renforcer le tragique dans toute sa noirceur. D’autant plus qu’après, il se serait apparemment suicider en croquant une pomme imbibée de cyanure (certains disent que le logo d’Apple est relié à cette pomme croqué mais là encore c’est un peu flou car les avis tranchent). 49 000 homosexuels ont été condamnés par cette loi et après on ose me dire que c’était un gouvernement humain et démocratique ? Du grand n'importe quoi. Pourquoi Churchill qui avait donné la permission à Alan Turing de construire ne l’a-t-il pas aidé après lors de son procès? Ce que je vois, c’est qu’au lieu de remercier de tels héros comme Alan Turing, on les a précipité vers les grands bras tendus de la mort, et on loue les hommes de pouvoirs qui n’ont rien fait pour les aider, et qui préfèrent s’engraisser en argent et en compliments. Voilà ce que je pense. Il aura fallu attendre 2013 je crois pour que la reine d’Angleterre gracie Alan Turing. Pourtant De Gaulle a mis moins de temps pour faire l’hommage à Jean Moulin, figure et homme brave de la résistance. Mais si jean Moulin a été remercié aussi tôt, c’est parce qu’il ne faisait pas à ma connaissance parti intégralement des services secrets de la résistance Française contrairement à Paul Taillole par exemple. Mais si Alan Turing a totalement été oublié par le monde, c’est que d’une part il était dans l’un des services les plus secrets de la seconde guerre mondiale, mais bien étant que son homosexualité n’était pas permise à l’époque par le gouvernement Britannique, il a été totalement abandonné. Cependant il faut néanmoins noter que BC a demandé la grâce de ces 49 000 homosexuels qui ont été victimes de cette loi. En espérant que ces choses se fassent.
3/ Conclusion :
Tout ce que je dirais sur ce film, c’est que malgré les différences qu’il peut y avoir entre le Vrai Alan Turing et celui du film, c’est pour moi un chef-d’œuvre. Avant de commencer à faire des critiques sur le cinéma, je voulais avoir un choc psychologique puissant qui me permettrait de me lancer dans ces critiques, et ce choc c’est Imitation Game. Certains diront que vu comme je défends ce film et cet homme diront comme des imbéciles comme je suis homosexuel, je ne suis pas homosexuel. Comme je l’ai dit dans cette première critique, c’est l’histoire de cet homme qui m’a touché, et je suis content d’avoir vu un film comme ça au cinéma. Alan a été le premier à créer l’intelligence artificielle et à créer l’un des ancêtres de l’ordinateur. Et justement par l’ordinateur, pleins d’évolutions ont pu suivre comme le portable, la télé ou internet. Ce film est non seulement un hommage aux 49 000 homosexuels mais aussi à ceux qui souffrent. Ce film dit ici qu'il ne faut pas désespérer et que nous sommes là pour dépasser nos limites. Ainsi, merci monsieur Turing pour tout ce que vous avez fait pour l’évolution de l’humanité, je terminerais avec cette phrase : "Parfois ce sont ceux à qui on ne pense jamais qui font les choses auxquelles personne n'aurait pensé." Merci pour tout.