Je ne me suis pas rué au cinéma pour aller voir Imitation Game. J'attendais, me contentant de revoir les bandes annonces, tout en gardant à l'esprit que j'allais bien évidemment aller le voir. En fait, ce qui m'a motivé, c'est surtout la pluie de louanges qu'a reçu la prestation de Benedict Cumberbatch. Certes, je n'ai même pas bouclé la première saison de Sherlock, mais en revanche j'étais très admiratif de ses prestations dans Star Trek Into Darkness et Twelve Years A Slave. Le gars dégage un tel charisme, une telle intensité ( tout est dans le regard ) que le simple fait de me remémorer les fois où je l'avais vu sur mon écran m'a vite dissuader d'aller voir ce nouveau biopic. L'histoire en elle même ne m'intriguait pas tant que ça, mais j'ai réussi à m'incorporer dans le fil de l'histoire, en découvrant qu'à l'instar des guerres classiques, celle-ci se passait avant tout devant un ordinateur. Ce qui m'a tout de suite frappé, c'est que le comportement de Turing ( qui a amplement connaissance de son génie ) rappelle foncièrement celui de Sherlock. Je ne sais pas si le jeu de Cumberbatch est calquée à l’extrême sur la réelle personnalité du mathématicien, mais je me doutais bien que son personnage était atteint d'autisme. Il n'y qu'à voir comment Turing se comporte et réagit avec ses collègues ( le coup de la pomme, sans être excessivement drôle, frappait bien plus de part le côté maladroit ou timide de Turing ) incarnés par d'excellents seconds rôles en la présence de Keira Knightley, Goode, ou à mon grand étonnement Charles Dance ( impossible de voir ce dernier autrement que sous le côté Tywin Lannister ). Cumberbatch donc, livre une prestation de haute volée qui se trouve être l'un des points forts du film. Passons le côté non linéaire de l'histoire, la musique quelque peu disparate, Imitation Game tient bon, pendant presque deux heures, en dépit des scènes où le rythme stagne parfois. Un autre point qui m'a déplu : la solution pour brisé Enigma aura été trouvée en un éclair, par conséquent je n'ai pas tout pigé. L'explication donnée m'a paru très vague. Pas très grave me direz vous. Deux problèmes pour une intrigue : la machine de Turing, en manque de résultats, et le problème de l'homophobie, secret d'Alan. Les deux étant parfaitement bien traités, Morten Tyldum fait son boulot. La machine étant le double de son créateur ( de part sa solitude et son rendement ), aura sauvé des millions de vies ( mais pas seulement ), et son géniteur qui fut impardonnablement le martyr d'une justice tyrannique. A voir.