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    Hannah Arendt
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    3,6
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    183 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 23 mai 2013
    Dans ce pas-tout-à-fait-biopic (puisqu’il se limite à quatre années de l’existence d’Hannah Arendt), Margarethe Von Trotta restitue l’épisode de la vie de la philosophe lorsque cette dernière décida de couvrir en 1961 pour le New Yorker le procès de Eichmann à Jérusalem, ouvrage éponyme dans lequel elle analyse la personnalité de l’accusé à partir de son concept de « banalité du mal ». S’en suit la violente controverse entre Arendt, seule contre tous, et ses détracteurs lui reprochant son approche trop intellectuelle (sic) de la question.
    Von Trotta intercale intelligemment documents d’archives filmées et sonores à des scènes reconstituant la solitude de la philosophe. Des flash-backs didactiques viennent illustrer l’histoire d’Arendt, en particulier avec son maître, le philosophe Heidegger dont les choix politiques furent plus qu’ambigus.
    Sujet difficile et paradoxale que de transposer en images l’univers de la pensée, et plus encore lorsqu’il s’agit de celle qui prétendait que « la société de masse ne veut pas la culture mais les loisirs ». Von Trotta s’en tire pourtant plutôt bien, dans un académisme raccord avec le sujet de ce film dont on retiendra surtout la performance de Barbara Sukowa incarnant Arendt.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 mai 2013
    Il est des films qu’on va voir pour se vider la tête et d’autres pour la remplir. Mais que ce soit l’un ou l’autre on attend toujours de passer un bon moment.

    C’est le cas avec Hanna Arendt, mais (quoi, un "mais" qui arrive aussi tôt !) le film s’enferme un classicisme tel, qu’on voit les 2h passer.

    Le propos est toujours là, intéressant d’ailleurs, quoique légèrement différent de ce que j’attendais. Je pensais avoir affaire à une levée de boucliers sur la théorie de la banalité du mal, prenant pour point de départ le procès d’Eichmann. Hanna Arendt le décrit plus comme un bureaucrate qui ne pensait pas qu’un véritable nazi. Mais les réactions très fortes de la communauté juive sont plutôt sur le fait que la philosophe a mis en cause le rôle de leaders juifs dans l’importance des nombre de victimes de l’Holocauste. Le contenu est le même, mais j’ai trouvé le message brouillé.

    Je ne vais pouvoir aborder que le fond car là où le film pêche (de mon point de vue évidemment) c’est sur la forme. Tout est très propre, terriblement classique, aucun acteur n’est spécialement éblouissant (Barbara Sukowa est excellente ceci dit) et le montage est même assez décevant. Ce manque de prise de risque, de traitement même légèrement original fait que le film ne me restera sans doute plus en mémoire dans quelques…allez… années.

    Un film comme celui-ci a pour but, je pense, de permettre à chacun d’aborder cette période de la vie d’Hanna Arendt et la théorie développée par celle-ci. Seulement, j’aurais aimé plus de développements, plus d’explications sur certaines choses (par exemple sur quoi, concrètement s’appuie-t-elle pour mettre en cause des leaders juifs) et moins sur d’autres (sa relation avec Heidegger, mal mise en valeur).

    Le contenu du film est bien sûr intéressant, et il est particulièrement fort sur la… susceptibilité qui peut accompagner toutes les réflexions (ou autres) qui peuvent être faites de l’Holocauste et de ses conséquences. On a vite fait d’être taxé d’antisémite, encore aujourd’hui, et d’autant plus à l’époque. Là-dessus, le film touche juste.

    Hanna Arendt se situe aussi dans un cadre privé. Ce sont les réactions de l’entourage d’Hanna Arendt que l’on a. Les réactions extérieures seront expédiées en quelques coups de fils vite interrompus, et quelques piles de lettres. A l’inverse, le développement est fait sur les amis qui restent des amis, ceux qui s’éloignent car trop butés sur des convictions qui ne reposent que sur des préjugés et… Hum. Bref, le film ne permet pas de développer tout le contexte historique pourtant révélateur le plus souvent de certaines réactions.

    Hanna Arendt est sympathique (le film hein. Je ne me permettrais pas de jugement sur la personnalité de la philosophe !) mais j’en attendais plus que ça. Un petit documentaire d’1h serait aussi bien, voire plus instructif. Et aurait l’avantage de ne pas "mentir", dans le sens où sur les réactions, les comportements, relations entre les personnages, même si le tout est documenté, on reste dans une certaine interprétation. Ca dérange ou pas bien sûr, mais lorsque le film se déroule avec un angle plus privé, cette interprétation peut être un peu plus gênante.

    Je suis tout de même bien content de l’avoir vu, le film reste tout de même agréable et instructif. Le monologue d’Hanna Arendt, à la fin, particulièrement prenant. On voit que ses détracteurs restent de toute façon sur leurs positions mais qu’à l’inverse, les étudiants sont prêts à… penser, tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 mai 2013
    Alors que je pensais m'ennuyer sévèrement, j'ai été au contraire épaté par cette personnalité hors du commun. La réalisatrice nous livre un portrait d'une femme exceptionnelle, au courage, à l'abnégation et à l'intelligence fascinants. Barbara Sukowa est dans ce rôle assez grandiose.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 mai 2013
    Un très bon film qui nous montre que ce procès a était très controversé a cause de son sujet encore très sensible dans notre société, un film qui est très bien fait, seul bémol un film qui n' était qu' en VO.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 22 mai 2013
    Un film long â démarrarer, ce n'est pas inintéressant mais ....
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 mai 2013
    Ceci n'est pas un film d'art mais — hormis un passage ridiculement excessif où une jeune assistante lit, éplorée et choquée, une lettre insignifiante — il a le mérite d'être informatif et de traiter de sujets qui nous intéressent tous : l'aveuglement des masses face aux faits mêmes et leur inaptitude à penser autrement que de façon manichéenne. Au demeurant, on peut apprécier ce film sans être entièrement d'accord avec Arendt (ce qui est mon cas).
    Georges F
    Georges F

    8 abonnés 257 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 mai 2013
    Fallait il en faire un film?
    On comprend bien que Hannah Arendt estime que Eichmann n'était qu'un exécutant et qu'il ne peut porter à lui seul toute la responsabilité des crimes commis sous ses ordres; on comprend aussi que Hannah se met à dos tous ses compatriotes nazis pour cette prise de position. Et cela ne suffit pas à faire un bon film soutenant l'intérêt du spectateur malgré la performance de l'actrice Sukova.
    calliphilus
    calliphilus

    8 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mai 2013
    A quoi consiste l’art cinématographique ? A montrer par des images en mouvement ce qu’une description de roman ou un dialogue de pièce de théâtre ou encore un essai philosophique expriment par des mots. Sans cette exigence, un film n’est plus du cinéma mais du théâtre filmé ou un documentaire didactique. Le film de Margarethe Von Trotta oscille entre les deux sans trancher. Mauvais théâtre filmé car les situations se révèlent banales (la réalisatrice ne peut avoir le talent de Feydeau !) et la tension des caractères bien molles (écoutez du Racine : c’est quand même meilleur). Mauvais documentaire car il ne fait qu’effleurer la pensée d’Hannah Arendt sans nous donner (de façon objective et non caricaturale) le point de vue de ses détracteurs ou même seulement de ses commentateurs. Seules les reconstitutions des années 50-60 et les extraits des actualités de l’époque m’ont maintenu éveillé sur mon fauteuil (le malaise d’un témoin lors du procès d’Eichmann est poignant). Mais cela n’a pas été suffisant pour empêcher ma pensée de vagabonder et d’imaginer ce qu’un Orson Welles (vérités et mensonges) ou d’autres grands documentaristes (Reichenbach, Chris Marker) auraient pu tirer du sujet. Je mets quand même trois étoiles car le thème traité reste passionnant et courageux, la personnalité de l’héroïne attachante et l’interprétation de Barbara Sukowa convaincante. (P.S. : des flash-back plus fréquents sur la jeunesse d’Hannah Arendt, son départ rocambolesque et quasi miraculeux pour l’Amérique auraient, à mon avis, rendu le film plus captivant).
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 21 mai 2013
    je n'ai pas aimé le montage souvent brutal, avec des transitions un peu naïves : lumière d'une lampe torche d'un briquet, d' une cigarette à l'autre; la prise de vue plus banale que sobre, la scène finale, outranciére au point que barbara sukowa y est la moins convaincante.
    sur le fond on appréciera le côté didactique si, comme moi, on découvre le personnage, les plus cultivés regretterons certainement le manque d'analyse.
    j'ai aimé la façon dont est relatée la vision par l'héroïne du procés Eichmann, c'est la partie la plus intéressante du film, celle qui donne à réfléchir...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 mai 2013
    Une pensée libre et courageuse

    Choisir d’essayer de comprendre aux risques de déplaire même à ceux qui vous sont le plus chers, admettre contre tous ce qui heurte le sens commun dans son effrayante simplicité, supporter d’être incomprise parce que d’autres ont placé des valeurs à défendre au-dessus de la liberté de penser sans détour… voilà le vrai courage et la seule façon de mener une réflexion sans contrainte. C’est ce combat qui ici nous est raconté, c’est le récit biographique d’une femme, juive, philosophe, victime du nazisme et pourtant décidée à appréhender le «mal » tel qu’il se montre dans le discours défensif qu’a tenu Heichmann lors de son procès et qu’Hannah Arendt analyse comme l’absence de capacité à penser et d’abord à penser contre soi-même. A méditer sans nul doute !
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 mai 2013
    Un biopic de la philosophe allemande et juive Hannah Arrendt, qui osa interpeler les responsables du peuple juif en les impliquant dans la Shoah. Il aura fallu plus de 60 ans pour que le cinéma ose traiter la question. Un film par conséquent audacieux sur son propos, même si sa mise en scène peut paraître lisse pour la promesse annoncée. L'affiche elle-même en témoigne.
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    63 abonnés 549 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2013
    Sujet délicat mais passionnant. Un film très académique qui parvient toutefois à élever le débat et à intéresser le spectateur. Interprétation de Barbara Sukowa très juste. Beaucoup de temps morts qui auraient pu être utilisés à d'autres débats. Que de cigarettes allumées....
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 17 mai 2013
    le film peut se resumer en une phrase, Hannah Arendt pensait que les SS n'avaient aucune culpabilité dans
    le genocide commis pendant la seconde guerre mondiale, ils ne faisaient qu'obeir à des ordres bêtement.
    Une histoire, qui aurait pu faire l'objet d'un téléfilm mais non d'un long metrage.

    On s'ennuie très vite, et on sort frustré d'avoir gaspillé 9,80€
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 16 mai 2013
    Film froid et académique le film Hannah Arendt n'en est pas moins passionnant, la controverse reste ouverte mais nous fait nous poser bien des questions ...
    Eldacar
    Eldacar

    52 abonnés 357 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 juin 2013
    Le film de Margarethe von Trotta est, comme souvent chez la cinéaste, un portrait de femme mettant en scène une figure historique forte et hautement politique. Il s'agit ici de la philosophe Hannah Arendt, et plus particulièrement la période durant laquelle elle couvrit le procès de Eichmann et qui la mena à développer sa théorie de la « banalité du mal », avec toutes les controverses que cela amena. Si le film se concentre sur la personnalité de Arendt, avec par moments quelques maladresses (les flash-backs), il est dommage que cela se fasse au détriment de sa pensée philosophique, qui reste traitée de manière beaucoup trop superficielle. On pouvait espérer plus d'approfondissement mais au lieu de ça, nous avons droit à un résumé à la va vite. C'est tout juste si le concept de banalité du mal est expliqué. Reste que pour les néophytes, ce film peut être une bonne porte d'entrée pour découvrir la pensée d'Arendt. Pour les autres, on se contentera d'un beau portrait de femme.
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