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tuco-ramirez
133 abonnés
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1,0
Publiée le 7 novembre 2013
Hannah Arendt ; juive, allemande et expatrié aux Etats-Unis ; va couvrir le procès d’Adolf Eichman à Jerusalem pour le New Yorker. Philosophe, cette expérience va lui permettre d’élaborer sa thèorie très contreversée de « Banalité du mal ». Ce concept fut pris pour une tentative d’atténuer la responsabilité allemande et la polémique fut terrible. Von Trotta montre Arendt attaquée de toutes parts, parfois découragée, mais bûcheuse acharnée et incapable d’assouplir son analyse pour se réconcilier avec ses amis. Ce que ce film voudrait démontrer en fait c’est qu’Eichman n’a fait qu’exécuter les ordres, ne se pensait pas hors la loi, et que légitimement il pouvait s’envisager non coupable. Le principe de sa théorie est soit fortement raccourci dans le film soit ce concept est purement révoltant et on ne peut dignement pas adhérer à cette heroïne infecte. Pour illustrer qu’Eichman ne pensait pas et avait donc perdu une part d’humanité ; Hannah Arendt se réfère à sa ligne de défense. Et cette ligne qu’elle est telle : j’ai toujours respecté la loi de mon pays l’Allemagne / Qui êtes vous pour me juger alors que je faisais mon travail / Je n’ai jamais tué personne / J’ai juste permis à des trains de partir rempli… Je résume, mais c’est çà. De là à considérer une posture de défense comme la réalité et un défaut de pouvoir penser par soit même, c’est purement scandaleux. C’est oublier que dans toutes sociétés, le groupe prime sur l’individu ; si ce n’est pas moi qui fait le taf’ quelqu’un d’autres le fera et après tout ma place est bonne ; donc fermons les yeux. Ce concept tel qu’il est présenté dans le film est détestable au possible. De plus, dans un film très polissé et hyper académique, si on n’ouvre pas les yeux, on finit par prendre faits et causes pour une héroïne libre penseuse seule contre tous. Nous faire croire que seuls les crétins sont en capacité de faire de tels actes ; c’est fort. La scène finale est purement putassière. Hannah justifie sa position devant l’amphithéâtre universitaire composé de ces jeunes élèves et de ses amis. Donc d’un côté des esprits libres et non conditionnés et de l’autre le dogme ; c’est ce que l’on nous montre en fait. Pour appuyer sa théorie fumeuse, les jeunes pousses applaudissent sa démonstration alors que ses amis quittent la salle outrée. En l’occurrence, c’est moi qui aie été outré par ce principe cinématographique hyper simpliste visant à faire valider les idées de la philosophe. En conclusion, derrière le message suivant « les libres penseurs sont souvent seuls contre tous », le film véhicule une idée de l’irresponsabilité individuelle puante. Le seul intérêt du film est le débat de fin de soirée engagé avec ma compagne.
C'est un sujet délicat et passionnant qu'aborde ici la cinéaste allemande mais sur le plan cinématographique, son film trop sage et trop classique, manque de lyrisme. Reste la composition sobre et remarquable de la merveilleuse Barbara Sukowa que l'on retrouve avec plaisir dans un grand rôle.
Film superbe, austère, parfois difficile dans le cheminement de la pensée d'Hannah Arendt dans sa couverture du procès Eichmann, film d'histoire, porté par un scénario remarquable et magistralement interprété par Barbara Sukowa.
Il ya quelque chose peut-être d'un peu maniéré dans le film de Margarethe von Trotta sur Hannah Arendt et ses expériences dans les années 1960 sur l'écriture de son rapport iconique sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem. À certains moments, en fait, ça semble comme une pièce radiophonique avec des images. Mais pour tout cela, c'est un film intéressant sur les idées, et comment elles peuvent être explosives. Arendt, jouée par Barbara Sukowa, est représenté comme étant commandée par le New Yorker d'écrire sur le procès. Le résultat fut son célèbre "la banalité du mal»: son épiphanie en réalisant que Eichmann n'était pas un monstre effrayant, mais un petit et pathétique scribouillard. Pour Arendt, c'est dans cette médiocrité minable et insidieuse , emblématique d'une nation d'administrateurs effectuant docilement la Shoah ou residait le vrai mal. Mais pour beaucoup dans les cercles juifs, ses remarques sur la collaboration juive perçue dans le ghetto de Varsovie ont provoqués du ressentiment et son association avec le philosophe et nazi Martin Heidegger n'a pas été oublié. Il s'agit d'une production formelle et pédagogique, mais néanmoins intéressante. 3/5
Très bon film sur le procès d'un des S.S sous les ordre du Führer. Barbara Sukowa joue ici le registre dramatique en interprétant une femme qui a réussi à éviter de justesse les camps de concentration. Elle tente durant le procès d'y voir plus clair sur les responsabilités de l'accusé, si ce qu'il a fait a été fait par sa propre conviction ou si il a purement et simplement obéi aux ordres. Et si oui, est-il responsable de certains de ses actes ? C'est un long métrage qui apporte une note de philosophie et de conscience intellectuelle tout en essayant de prouver quelque chose qui a eu lieu dans l'histoire.
Point de vue sans concession d'une femme courageuse qui a oser dénoncer l'inavouable. C'est comme allez dire au CRAN que des chefs de tribus, Africains se sont rendus coupable de vente de leurs frères auprès d'acheteur d’esclave. Je pense que cette femme ne devais pas être (si je puis dire) en odeur de sainteté sur les terre du peuple élu. est-ce faire injure aux victimes que de dénoncer des faits ? Toujours être parmi les bien pensants, les politiquement correct, quel ennui ! Une autre façon de voir l'histoire sans pour cela approuver ce qu'avais mis en place les SS. La hiérarchie des responsabilités.
Barbara Sukowa joue à merveille dans ce film prenant le contre-pied de ce qu'on aurait pu attendre dans ce genre de film... pas de formatage idéologique pour cette philosophe juive. A voir.
C'est plus qu’un portrait magnifique que nous brosse ici Margarethe Von Trotta, à travers le cheminement de la pensée de la philosophe Hana Arendt à l’issue du procès Eichemann à Jérusalem en 1961. Elle met en scène une réflexion, un état d’esprit, et le fait avec une telle maestria que le spectacle du cinéma demeure entier, tout en nous confrontant à quelques arguties philosophiques qui en d’autres lieux pourraient nous conduire au sauve qui peut. L’interprétation sobre de Barbara Sukowa est au diapason d’un film rare.
Les bonus
Rencontre avec la réalisatrice, la philosophe ( " Un certain regard", émission TV ) et des intervenants ,philosophe, psychanalyste, où l'on apprend encore beaucoup , avec un grand plaisir Pour en savoir plus
1961, après avoir assisté au Procès d’Eichmann, ex responsable nazi,la philosophe juive allemande Hannah Arendt écrit la "banalité du mal", dans la plus grande indépendance et liberté d’esprit dont la publication va faire l’effet d’une bombe. Que penser de celle qui ose dire que le mal est dans chacun de nous? Voir L’intelligentsia allemande aux Etats-Unis dans les années 60 (époque où la cigarette était vissée aux lèvres de chacun!) Un bon film, pour ceux qui apprécient l’esthétique du cinéma allemand et les questions philosophiques, porté par l’actrice Barbara Sukowa.
Un film fort, admirablement porté par Barbara Sukowa, pour nous faire découvrir cette philosophe juive allemande debout contre tous pour défendre ses idées. Des idées qui nous placent, nous spectateurs dans un état de réflexion, sommes-nous d'accord ou non avec l'idée qu'un homme seul ne peut être jugé coupable d'une machinerie de guerre aussi terrible que la solution finale de la seconde guerre mondiale, orchestrée par les nazis? Personnellement, je ne partage pas les idées de cette femme mais l'analyse est brillante et le rôle d'une philosophe est accompli...A chacun de porter sa réflexion....
Excellent film sur la vie de cette intellectuelle qui a marqué l'histoire de la pensée sur le mal. Acteurs remarquables et mise en scène brillante. Nous vivons avec Hanna h ce procès.
Le sujet aurait pu être traité de façon moins académique, ce qui aurait permis notamment de s'attacher au personnage principal et de mieux comprendre sa pensée. Malgré la performance remarquable de l'actrice, ce film reste ennuyeux et au final nous n'avons pas appris grand chose de plus sur cette période désastreuse.
Hannah Arendt est une philosophe et théoricienne politique allemande et juive, ancienne élève de Martin Heidegger. Le film retrace sa couverture du procès Eichmann, un criminel de guerre nasi, jugé à Jérusalem, le livre qui en est issu et la controverse qui en a découlé. Quand le film commence, Hannah Arendt est déjà connue pour ses travaux sur les origines du totalitarisme, le procès Eichmann va comencer et elle veux y assister. De ses écrits, elle tirera notamment le concept de banalité du mal. Sa théorie étant que le mal absolue est lié à la médiocrité humaine plutôt qu'a la volonté de faire le mal. Selon elle, Eichmann ne serais pas antisémite mais n'aurait fait qu'obéir aux ordres. Cependant, il semble qu'elle ne cherche pas à déresponsabiliser Eichmann. Elle approuve d'ailleurs la peine capitale à laquelle il sera condamné. Cette théorie est sujette a discussion et elle a bien évidement du mal a passer. On comprend qu'elle suscite des réactions polémiques mais c'est pourtant une idée intéressante. On peut d'ors et déjà la mettre en relation avec les expériences de Stanley Milgram sur la soumission à l'autorité, menées à la même époque. On ne va pas ici essayer d'expliquer toute la pensée de Hannah Arendt ni celle de Stanley Milgram, ni tenter de prendre parti, ce que le film ne fait pas non plus, selon moi. Le film analyse une partie de la vie sentimentale et professionnelle de cette libre penseuse au fort caractère, avec une belle mise en scène et une belle photographie. Il à aussi le mérite de donner à réfléchir sur des sujets universels.