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Cinéphiles 44
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2,5
Publiée le 21 février 2015
Ce long-métrage de Margarethe Von Trotta nous permet tout d’abord de découvrir qui était Hannah Arendt, de prendre connaissance de ses actions et de comprendre sa notion de « banalité du mal ». Mais finalement, le plus intéressant, ce sont les images d’archives du procès d'Adolf Eichmann. Sans cela, le film n’aurait plus de sens, plus d’intérêt. Alors quel mérite pour la réalisatrice, si ce n’est avoir obtenu les autorisations de diffusions et avoir fait un bon découpage d’archives ? D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Un film sur le procès d'Adolf Eichmann à Jérusalem et plus particulièrement sur l’analyse d’une philosophe juive allemande prête à tout pour défendre ses idées. Un film fort qui nous fait réfléchir sur le niveau de culpabilité d’un homme au cœur d'une machinerie de guerre, simple exécutant, victime aussi d’un système, affreux bourreau ??? Le film est totalement porté par Barbara Sukowa.
Un film intéressant mais pas passionnant. La retranscription historique et personnelle de Arendt est bonne même si je ne suis pas forcément une connaisseuse absolue de l'auteure. La pensée de Arendt est cependant mal adaptée car on n'y voit pas autant de profondeur qu"on peut le lire. Ce film est très éducateur autant sur Arendt que sur le procès Eichman. Le réalisateur a choisi de rediffuser le procès avec des images d'archive : le choix est excellent !
C'est intelligent et intéressant parce que le sujet est intelligent et intéressant, mais cinématographiquement, quel intérêt ? Ceux qui connaissent la pensée de Hannah Arendt sur "l'effroyable banalité du mal" (on oublie toujours le "effroyable"), même dans les grandes lignes, n'y apprendront rien et les autres n'iront pas voir le film. Enfin je dis ça, mais je suis sans doute péremptoire, et puis un film n'a pas à être utile ou inutile après tout. Maintenant, si on laisse le cerveau de côté, on ne peut pas dire que le film provoque beaucoup d'émotions : c'est formaté et académique comme un biopic historique télévisé européen.
Ce film devrait être étudié dans les lycées afin que l'on comprenne bien qu'il est essentiel d'être soi et non de se conformer à ce que les gens s'attendent à vous voir porter comme habit. Hannah est ferme dans sa décision de faire un livre qui va dénoncer ce qui va devenir "La banalité du mal" alors qu'elle sait que sa démarche est lourde de conséquences. Et hormis le fait qu'elle dénonce les dégâts de l'endoctrinement du paradigme nazi, elle houspille les juifs dans un état de soumission consenti. Bien que juive elle-même elle porte un regard très dur sur ce que son peuple a vécu pendant les heures sombres de l'Allemagne hitlérienne mais c'est oublier que son regard passe par le prisme de sa conscience du moment. Il est facile de juger à postériori et, pour avoir vu les magnifiques et indispensables compléments du dvd, les juifs n'ont pas tous accepté, tête basse, de partir à l'abattoir sans se rebeller. Mais son courage à dénoncer un fait qui est la banalité du mal est une réflexion essentielle dans dans nos vies mâchées où réfléchir à ce que l'on fait et pourquoi on le fait devient totalement accessoire. Ce fait est également très bien retracé dans "The Reader" de Stephen Daldry dans lequel Kate Winslet interprète à merveille cette femme qui obéit aux ordres sans se poser la moindre question d'ordre humain. Il faut aussi, dans le même ordre d'esprit, voir "Le médecin de famille" de Lucía Puenzo qui retrace la possible installation de Josef Mengele à Bariloche en Argentine. Le mal que fait l'idéologie est merveilleusement bien retracé dans ses trois films qui devraient faire le sujet d'une étude sur l'absolue nécessité de savoir raisonner par soi-même et non d'accepter pour argent comptant ce que peuvent nous dire ce que l'on pourrait penser comme recevable parce que venant d'uniforme, qu'il soit militaire, médical ou autre. Je remercie infiniment Margarethe von Trotta pour avoir mis en image cette levée du voile sur le mal et son acceptation.
Margarethe Von Trotta continue avec parcimonie à tendre un miroir à la société allemande afin qu’elle regarde en face son histoire et qu’elle ne sombre pas à nouveau dans la banalisation du mal où l'avait entraînée Adolf Hitler quand elle s'était grisée aux discours patriotiques et conquérants du petit homme à la moustache carrée. Cette piqure de rappel n’est sans doute pas néfaste à cette heure où l’Allemagne domine l’Europe dans beaucoup de domaines allant de l’économie au sport (La Mannschaft est à nouveau championne du monde de football en 2014). Margarethe Trotta adepte d’un cinéma militant ne cède en rien aux facilités du biopic qui consiste pour des raisons bien compréhensibles de vulgarisation et de marketing à expliquer l’œuvre à travers le caractère de son créateur vu si possible sous son aspect névrotique pour accroître son aspect spectaculaire. Le film est axé sur la grande question qu’Hannah Arendt posa à travers sa couverture du procès d’Eichmann à Jérusalem pour le New Yorker et le livre qui en suivi (Eichmann à Jérusalem) : pour commettre de telles atrocités sur le peuple juif fallait-il que tous ceux qui ont participé de près ou de loin au processus d’extermination soient des monstres ? Hannah Arendt philosophe à contre-courant complet osa affirmer en mettant à jour la théorie de la banalité du mal que les régimes totalitaires s’appuient pour leurs exactions sur des gens ordinaires conditionnés par la propagande d’un régime qui fait loi de l’insoutenable. Thèse démontrée scientifiquement aux Etats-Unis par l’expérience de Milgram dès le début des années soixante. Von Trotta nous fait toucher du doigt la difficulté pour l’intellectuel d’avoir raison trop tôt. Le concept soulevé par Arendt ne fait quasiment plus débat de nos jours tellement il semble évident et pourtant il était inaudible par une communauté juive encore blessée dans sa chair seulement quinze après les faits. Barbara Sukowa complice de Von Trotta pour ses portraits de femmes (« Les années de plomb », 1981 et « Rosa Luxembourg »,1986) est parfaite de sobriété dans ce rôle qui lui va comme un gant. Défait de nombreux artefacts du genre, le film paraîtra sans doute à certains un peu trop scolaire voire terne. L’outil cinématographique est aussi un moyen de raviver les consciences que Margarethe von Trotta utilise avec une studieuse dextérité.
La portée du film me semble assez limitée par rapport à son sujet. Si le film se regarde sans problème il faut tout de même dire que la forme est bien trop rectiligne avec des portes vites fermées et que le fond n'apporte pas grand chose de plus dans la connaissance du personnage et de ses idées.
Le film retrace la couverture du procès du criminel nazi Adolf Eichmann par une philosophe juive cherchant à analyser les événements du procès. Ainsi que la controverse qui a suivi à la publication de ses articles et notamment le fait qu elle défende l idée que le mal peut se développer partout. Si l aspect philosophique du film est très intéressant, il souffre dans le même temps de l aspect non visuel de cette réflexion. Certains choix de mise en scène comme de reprendre des images d archives pour illustrer le procès ajoute à ce défaut qui fait qu un documentaire aurait finalement été préférable pour illustrer la vie de cette femme et ses opinions. Car on a de plus la désagréable impression que la vision de ses idées n est du coup que partiel alors qu elle paraît très intéressante.
Portrait d’une grande philosophe (magistralement interprétée) qui se concentre principalement sur les années au cours desquelles Hannah Arendt a écrit sur le criminel de guerre Eichmann. Académique mais passionnant et véritable cours d’histoire.
Exelent film, très cerebral cependant! Film historique est qui plus est philosophique pensée-evenement majeure qui rejoint les films La controverse de Valladolid et Procés de singe. Hannah Arendt est dans sa quete de verité historique entre l'antisémite inconscient Dieudonné et le pseudo-sionniste plutot satanique BHL Elle en avant non en quête d'argent ni de pouvoir mais en simlpe requete de la verité sur la Shoah. Seulement trop tourmenté! Peut être une pensée intelligible pour tous et rassérénante fera sont chemin depuis les limbes non pour accusée quelques âmes mais pour faire comprendre aux hommes ou chercher pour comprendre cette affirmation sortant de la bouche d'un homme ne provoquant pas l'hysterie géneral
"Hannah Arendt" est probablement la plus célèbre des femmes philosophes, et ses travaux, sur la notion de "travail" notamment, sont des plus passionnants... Mais ici c'est de son "action" - puisque c'est ainsi qu'elle l'aurait appelée - la plus connue, évoquant sa couverture du procès du "déportateur" nazi Eichmann, qui intéresse la réalisatrice. Le film illustre ainsi le concept de banalisation du mal, son exécution aveugle lorsqu'il s'agit d'un "devoir", d'un "rôle" à jouer dans une société, et les remous que celui-ci provoquera, de par son absence de manichéisme. Le film, comme on pouvait s'y attendre, est donc assez classique, sobre, et didactique, ce qui le limite également... Heureusement, Barbara Sukowa interprète brillamment la philosophe et parvient à nous accrocher à son discours. Pédagogique.
Un film très (trop) didactique sur la personnalité controversée de la philosophe Hannah Arendt. Très interessant, étonnant ... à défaut d'être passionant.