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    Hannah Arendt
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    Christoblog
    Christoblog

    840 abonnés 1 689 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Peu de films prennent comme sujet la vie des philosophes. Il faut dire que filmer la pensée en train de s'élaborer est une sorte de défi ultime, et Hannah Arendt n'évite pas entièrement l'écueil de la vacuité, en montrant plusieurs fois son personnage principal allongée, en train de méditer.

    Heureusement pour nous, le film montre bien autre chose, et d'abord le portrait d'une femme, avec son histoire très... la suite ici :
    Flore A.
    Flore A.

    35 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Barbara Sukowa incarne parfaitement cette grande philosophe au moment où elle se confronte à son passé, découvre avec étonnement ce grand criminel nazi et forte de ses constatations, construit librement sa pensée, contre vents et marées.
    Un beau portrait de femme, une intéressante leçon d'histoire et de philosophie.
    ninilechat
    ninilechat

    76 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2013
    J'ai vu ce film passionnant le jour de sa sortie, irradiant une semaine riche en nanars {Je pense aux malheureux jeunots qui n'ont jamais lu Vian et vont découvrir Chloé sous les traits défraîchis de la miss Toutou!}. Un film sur une femme supérieurement intelligente, tourné par une cinéaste remarquable (Margarethe von Trotta) et interprété par une excellente actrice (Barbara Sukova), que demander de mieux?

    Soyons clairs: ne cherchons pas le cinéma là dedans. Ça pourrait être tout aussi bien un bon téléfilm; il n'y a aucune recherche de style. Pas la moindre joliesse: il ne s'agit que de nous faire réfléchir. Mais il y a quand même une idée formidable, celle d'avoir utilisé les bandes tournées au procès Eichmann, qui donnent une actualité saisissante au film en nous donnant à voir, aussi bien le minable criminel que le témoignage de certaines de ses victimes, tout en s'intégrant très souplement à l'action.

    Soyons clairs encore: on est bien loin d'explorer toute la richesse de pensée d'une philosophe puissante, qui a abordé tant de thèmes à la limite de la philosophie, de l'histoire et de la sociologie. Le film montre comment, à la suite de son analyse du procès, cette juive consciente de sa judéité va se brouiller avec ses amis, en Israël, tout comme avec ses amis juifs des États Unis. Donc, c'est un focus sur un moment très particulier de la vie d'Hannah.

    Bien sûr, la personne de Martin Heidegger est évoquée (Klaus Pohl, plutôt ressemblant); on y voit même, très briévement, la dernière rencontre qu'ils eurent en 1950 (on sait qu'elle témoigna en sa faveur au cours du procès en dénazification). Cet Heidegger qui fût, sans doute, le premier homme et le plus violent amour de la vie d'Hannah -même si le film insiste à l'excès sur la tendresse qui l'unissait à son second époux, Heinrich Blücher (Axel Millberg).

    Donc, Hannah, brillant professeur à Princeton, amie de la romancière Mary McCarthy (Janet McTeer), va demander au New Yorker d'être envoyée à Jérusalem pour suivre et chroniquer le procès Eichmann. Ces articles, et le livre qu'elle va ensuite en tirer, vont créer le scandale, mais même si la jeune femme est blessée par le rejet de ses amis juifs -ses meilleurs amis qui lui tournant le dos-, elle ne changera pas une virgule à ses déclarations. On nous la montre sûre d'elle, assez arrogante -mais surtout, libre. Finalement, le film se résume à ça: une apologie de la liberté de penser. Ce qu'elle pense est doublement scandaleux pour son peuple mais elle le dit.

    Scandaleuse, cette affirmation que les responsables juifs ont été complices des nazis. Scandaleuse, et même maintenant: insupportable. Pourtant, la question est bien là: si les juifs s'étaient révoltés en masse, leur destin en aurait il été changé? Malheureusement, le peuple élu n'était pas prêt à se soulever. Son statut était le fruit de siècles de soumission. Juif, si tu te tiens à ta place, tout ira bien. Occupes toi des finances, tâche indigne d'un aristocrate. Tu es doué par la musique? Composes. Tu peux être un histrion, et tous ces métiers d'amuseur qui conduisaient leurs pratiquants à l'excommunication. Bref, l'antisémitisme chrétien avait conduit les juifs à faire profil bas. Mauvais apprentissage de la révolte.... Mais Hannah elle même, sans son statut d'intellectuelle reconnue qui lui permit d'obtenir un visa de faveur pour les Etats Unis, que serait elle devenue?

    C'est pourquoi, ce que l'on retient de cette période, c'est évidemment et avant tout cette découverte géniale de la banalité du mal. Contrairement au héros des Bienveillantes, la plupart des nazis, surtout dans les postes subalternes, loin d'être des monstres, se caractérisaient par une absence totale de pensée individuelle. On leur disait de remplir des trains et de les faire rouler? Ils remplissaient les trains et les faisaient rouler. Sans se préoccuper de leur destination? Non. Cette destination, Eichmann, qui n'était pas un subalterne, la connaissait forcément. Mais il faisait ce qu'on lui disait de faire. On le voit, sur les bandes, petit bonhomme à grosses lunettes, tellement minable -il pourrait être un garçon de bureau chez Courteline. C'est ce qu'elle a compris, Hannah, et si bien popularisé: le mal, c'est l'absence de pensée. Bien sûr, Eichmann l'a roulée en faisant l'âne pour avoir du son. Mais ce qui était faux pour Eichmann a été vrai pour des milliers de bureaucrates subalternes.

    L'humanité, c'est la pensée. Ce qui les caractérise tous, Khmers Rouges, Hutus, c'est la disparition de la personne. Ils ne sont plus que les fourmis d'une colonie, les abeilles d'une ruche. Comme dans un liquide en surfusion, l'introduction d'un cristal, d'un monocristal même -quelques atomes, juste une maille élémentaire! va déclencher l'ordre qui se propage et s'étend à toute la masse. A petite échelle, c'est le phénomène de bande; vu du comptoir de coin, ils sont tous habillés pareil, regardent les mêmes conneries, se fourrent le même bruit dans les oreilles. Ca fait sourire. Mais c'est comme ça qu'on perd l'habitude de penser. La télévision qui pourrait, qui peut (à condition de regarder Arte) être un vecteur de pensée, est devenue un outil d'avilissement, via la télé réalité -la grosse poupée Barbie, son visage bête et son "Allo"- On devient juste un crétin -et puis on devient un monstre. On met un cristal -un prédicateur islamique par exemple- dans cette masse inorganisée de cerveaux surfondus, et on obtient autant de Mohamed Merah.

    Ce film est une oeuvre de santé publique. On devrait le projeter dans tous les lycées. Peu importe s'il est académique, tant mieux au contraire. Et que les ados comprennent ce qui est essentiel: pensez libre! pensez tout seul!
    130580
    130580

    1 abonné 77 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juin 2013
    Excellent audacieux film doc qui exprime bien cette force morale dont fait preuve h arendt....ses convictions certitudes un hymne a la pensée
    Henrico
    Henrico

    169 abonnés 1 339 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Dans son film magnifiquement interprété, par une belle pléiade d’acteurs, d’où se démarque encore plus brillamment, Barbara Sukowa, Margarethe Von Trotta tente de résumer en deux heures la vie très intense et la pensée très riche de Hannah Arendt. Pour ce faire, la réalisatrice allemande adopte deux partis pris : un, choisir de distiller quelques bribes de conversations intimistes entre Hannah et ses proches, deux, se focaliser sur un seul épisode de la vie d’Hannah, sa prise de position lors du procès d’Adolf Eichmann. Ce premier choix n’apporte hélas, que frustration et ennuie. En effet, les conversations sont souvent empreintes de non-dits, font référence à des connaissances de la vie personnelle de Hannah, peu connues du grand public, ou encore à des évènements historiques particuliers oubliés aujourd’hui. Ainsi, dans le flot des répliques, il est fait, par deux fois, allusion à des péripéties de l’évasion d’Hannah. Des éléments trop vagues, ne permettent pas, à un spectateur lambda, d’évaluer le caractère juste ou injuste des critiques faites plus tard à Hannah sur ce même sujet, lorsqu’on la voit dénoncer la forme de complicité passive de certains leaders juifs. Le deuxième choix de Von Trotta, ne permet pas vraiment de comprendre la vérité historique dans son ensemble, ni l’importance philosophique de la pensée de Hannah. Ainsi, Von Trotta tente de mettre sur le même plan la supposée magnanimité d’Hannah pour les positions pro nazi de Heidegger, et l’apparente complaisance d’Hannah pour Adolf Eichmann. Ce parallèle n’est pas honnête. Premièrement, l’errance de Heiddeger n’est pas si originale ni horrible que cela. A l’époque, de nombreux intellectuels et artistes, de grande valeur, dans le monde entier, (européens, américains, arabes, ou japonais…) s’étaient laissé séduire un moment par le « Nationalsozialismus » d’Hitler. Deuxièmement, Hannah n’a jamais montré de la faiblesse pour le « bourreau allemand», comme elle aurait eu un « faible » pour Heiddeger, qu’elle a sans doute aimé en tant que prof, et homme. Mais elle n’a jamais défendu le penseur dans son errance politique. De plus, se contenter de seulement rappeler la « banalité du mal » qu’Eichmann illustrait pour Hannah, est biaisé. Cette seule « banalité du mal » ne rend pas compte de la profondeur, de la complexité, et surtout de la contemporanéité de la pensée de la philosophe. Bien avant ses positions sur Eichmann, Hannah s’est fait critiquer et insulter. Le rapprochement qu’elle avait fait entre le nazisme et le Communisme dans son « origine du totalitarisme » lui avait valu d’être une pestiférée de la gauche surtout, et cette vision reste encore aujourd’hui politiquement très incorrecte en France. Aucun écrit de Hannah Arendt n’est jamais étudié, même en classe de terminale. Le nazisme avec ses 6 millions de victimes est dénoncé dans les programmes scolaires, et ce, du collège au lycée. Le Communisme, lui, malgré ses près de 100 millions de victimes au compteur, pour seulement l’Union Soviétique, et la chine, conserve une hallucinante respectabilité. Pour s’en convaincre, on peut revisionner en l’achetant à l’I.n.a. , la vidéo du débat, animé par Bernard Pivot, entre René Dumont, communiste, Jacques Delors, socialiste, toujours considéré comme l’un des penseurs les plus éclairés de la gauche, et l’iconoclaste Jean-François Revel. Dumont et Delors avaient joué un parfait duo de vierges effarouchées à la réflexion de Revel qui ne faisait pas autre chose que de reprendre avec des exemples plus actuels, l’analyse de Hannah Arendt. Car c’est cela aussi la banalité du mal : taire le penseur, l’humaniste, qu’il y a en nous, pour laisser parler et faire un système. Ceux qui ont signé, supervisé, protégé les envois de millions d’hommes et de femmes dans les Goulags et Camps de Rééducation socialo-communistes, sans avoir jamais été jugés, ont pourtant commis le même péché d’omission intellectuelle, banale et horrible que ceux qui l’ont fait pour les camps de concentrations Nazis. Les choix de Von Trotta reviennent à prendre la pensée et la vie de Hannah Arendt par le petit bout de la lorgnette. Ils dévoilent une parcelle de la vérité pour, en fait, masquer la laideur globale et atemporelle qu’elle recouvre. Tout comme les invectives de Delors et Dumont à l’encontre du regretté Revel, jamais étudié en classe, lui non plus, l’ont prouvé, reprendre publiquement certaines vérités démontrées par Hannah Arendt ne jette aujourd’hui encore, que l’opprobre sur ses auteurs
    Dg75
    Dg75

    12 abonnés 253 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 avril 2013
    J'ai adoré ce film pour sa profondeur, sans parler du jeu de cette actrice que je ne connaissais pas. Quel courage pour cette femme d'oser dénoncer l'obéissance aveugle (Adoph Heichmann ne semblait pas plus que ça dérangé par les crimes perpétrés, tranquille avec sa conscience !!) qui même au crime., tant du coté de l’oppresseur (pour tuer) que de l’oppressé (pour subir).. mais ça dérange forcément. Je me suis toujours demandé comment les allemands ont pu suivre Hitler sans réfléchir à ce à quoi il les menait et comment le peuple juif ne s'est pas plus défendu, partant à "l’abattoir" presque sans révolte ? Des moutons voilà ce que sont ou deviennent ceux qui ne réfléchissent pas et qui suivent aveuglément une idéologie... Est-ce révolu, non je ne crois pas il suffirait de pas grand chose pour que ces exactions recommencent. D'ailleurs n'est-ce pas ce qui se passe partout dans le monde : l'oppression des uns contre ceux qui ne pensent pas comme eux. Heureusement qu'il existe des Hannah Arendt qui ose braver les "bien pensants" ! Vraiment excellent, aussi profond que La vie des autres.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 avril 2013
    Un film à voir, barbara Sukowa est formidable et le sujet encore et toujours sensible nous amène vers une réflexion constante. Le spectateur est acteur du film et la philosophie omniprésente . Bravo
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Franchement, j'ai beaucoup aimé. C'est un propos que je trouve juste. La banalité du mal décrit le totalitarisme : entre les mains de gens qui ne pensent pas, qui simplement obéissent.
    Des gens dans une tranquille légalité. Un monde sans conscience mais avec une fidélité à des codes. "Mon honneur, c'est ma fidélité", devise des SS.
    Ce que personne ne veut comprendre et que dit Hannah Arendt, c'est que n'importe qui dans un contexte donné pourrait être un SS, et trouverait que le bien est de ne pas trahir son serment. Vous, tous, bonnes gens, bien pensants, antiracistes.... Tous autant que vous êtes vous auriez pu être des nazis. Tout dépend de votre position sur l'échiquier. Eichmann, en temps de paix aurait été un fonctionnaire parmi tant d'autres.
    ATON2512
    ATON2512

    60 abonnés 1 181 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2013
    Remarquablement interprété par B SUKOWA , le film relate la couverture du procès d' A Eichmann par la philosophe allemande Hannah Arendt . Remarquablement interprétée par B SUKOWA qui nous montre à la fois le cheminement de la pensée et le combat qu'elle a du mener pour avancer ses idées sans tomber dans un manichéisme facile . Son analyse d'ordre philosophique courageuse aurait du être plus détaillée . Pour autant un de ces films magistral qui donne à réfléchir !
    Hed
    Hed

    4 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Le thème est évidemment passionnant, la responsabilité individuelle dans un système totalitaire conduisant à l'horreur absolue. J'ai toutefois eu du mal à accrocher pendant toute la durée du film qui contient quelques longueurs et certains passages dont je n'ai pas compris l'utilité.
    La "leçon" finale auprès des étudiants et des membres du conseil est admirable de densité ; elle devrait être projetée et expliquée à toutes les classes de lycée.
    Stéphane C
    Stéphane C

    65 abonnés 389 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2014
    Exceptionnel, un film passionnant dont l'approche se veut didactique. Barbara Sukowa, transcendée m'a beaucoup impressionné, en incarnant cette femme dont la pensée et le raisonnement ne se veulent pas dogmatiques. Qu'il est bon de penser !
    warhoaz
    warhoaz

    98 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 avril 2013
    Ce film est avant tout une oeuvre pédagogique remarquable d'explication et de mise en perspective de "Eichmann à Jérusalem".
    Pas de scènes d'action ni d'histoire à l'eau de rose racoleuse, tout le film est mis au service de la pensée d'Hanna Arendt et de l'explication de sa thèse, ainsi que la polémique qui a entouré la publication de ces écrits.

    Evidement, intuile d'aller voir ce film si vous cherchez un moment de détente, d'évasion et d'action : on est plongée dans la pensée de la philosophe et on réfléchit, beaucoup.
    Un conseil toutefois : relisez la fiche wikipedia d'Hanna Arendt avant d'aller au cinéma (au moins la partie "bio", ça vous donnera des repères qui m'ont, personnellement, un peu manqué pour bien suivre l'intrigue.
    Julien D
    Julien D

    1 221 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 avril 2013
    Rendre hommage au combat individuel qu’a su mené Hanna Arendt en donnant une place aussi grande à sa vie privée qu’à ses convictions philosophiques, réduits ainsi à un rapide exposé factuel, s’avère finalement une démarche maladroite. Si la performance de Barbara Sukowa est parfaite, elle est finalement la seule source d’émotions de ce film particulièrement académique. Si le processus intellectuel du personnage pour parvenir à ses théories est plutôt bien retransmis à l’image, les controverses que celles-ci provoquèrent, et qui étaient sans conteste l’élément le plus important à mettre en avant dans le scénario, ne sont plus relégué qu’à des sujets de conversations au sein de l’élite intellectuelle et de menaces de mort sans jamais chercher à affronter des arguments les uns aux autres.
    lacroix p
    lacroix p

    20 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 avril 2013
    Il manque à ce film une implication plus étroite (et sans doute plus dramatique) avec les aspects historique de la Shoah. Quelques longueurs.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 7 mai 2013
    Ce film est absolument excellent. Il met en lumière la pensée de Hannah Arendt de manière splendide, et donne matière à réflexion, ce qui est assez rare de nos jours. Si vous voulez penser, si vous souhaitez réfléchir de manière profonde mais accessible, je vous le recommande vivement.
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