L’ouragan Katrina dévaste New-Orleans le même jour où l’épouse de notre héros meurt à l’hôpital, suite à l’accouchement d’un bébé prématuré, mis sous couveuse et sous respirateur artificiel. Ambiance catastrophe, où l’hôpital se retrouve dépourvu d’électricité, où tout le monde est évacué, et où il reste seul à assurer la survie de sa désormais petite fille, qu’il commence pourtant par haïr. Il bricole le branchement d’une vieille batterie à la couveuse afin de maintenir son fonctionnement vital, mais cette solution provisoire nécessite de devoir tourner la manivelle de rechargement toutes les 2 à 3 minutes.
Commencent les 48 heures les plus longues, angoissantes et fatigantes de sa vie. Dans cette solitude abandonnée, il devra se débrouiller, sans dormir ni manger, par une infinité d’actions de 2 minutes entre chaque recharge vitale de la machine, pour trouver toutes les solutions de survie possible, trouver et injecter les ampoules physiologiques pour la nourrir, signaler sa présence par tous les moyens, même les plus insolites, avec pour seul allié un chien perdu dans l’hôpital. Chaque seconde promet une fatigue triomphante de plus en plus fatale, une solitude, une douleur et un désespoir croissants, en plus de la lutte contre quelques chacals humains avides de pillage.
A l’instar de Phone Game, le challenge de faire un film en maintenant action, suspense, évolution et tension psychologiques dans une telle prison de circonstances était audacieux. Ce film reste sympa à regarder, et représente surtout un hymne à la survie, à la créativité, à la nécessité parfois cruelle, à l’humanité et à l’amour qui s’apprennent par une motivation de l’extrême et par les fruits de ses actions.