Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Toutou to you
35 abonnés
599 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 27 novembre 2012
Zach Clark n'est pas le réalisateur le plus complet de sa génération et ses sujets sont peu enclins aux concessions. Vacation est le type même du film qui aboutira la plupart du temps à un rejet total, son traitement lent, son scénario fatalement pauvre et des séquences traitées dans une sorte de surréalisme rédhibitoire ne peuvent qu'anéantir la morne attitude de nombreux spectateurs. Je remercie Zach Clark d'offrir des métrages originaux, aux antipodes de la production massive et qui font fi des attentes commerciales des grands producteurs. Vacation, c'est la rencontre peu probable d'un Darren Aronofsky (pour quelques visuels sous acide),d'un Lucky McKee (pour le sujet faussement inintéressant) ou d'un Gregg Araki (pour le traitement) ; du cinéma indépendant contemplatif et pas obséquieux qui rejette les attentes d'un public conformiste, un public qui a oublié l'essence du cinéma. Vacation, je vous préviens, ne cherche pas à plaire au plus grand nombre, il s'articule autour de 4 amies du lycée qui ont grandi et se paient des vacances ensemble. Ces retrouvailles ne sont pas totalement réussies, pire encore, elles vont subir un bien vilain contrecoup. J'ai pris plaisir à visionner cette oeuvre absconse, amorphe, qui joue sur son ambiance et un travail artistique remarquable. Filmé en scope, porté par 4 séduisantes comédiennes, le film recèle quelques séquences très abouties avec un montage particulièrement soigneux. Du cinéma sans demi-mesure mais que le Parnasse aurait pu apprécier... 4/5
J'ai vraiment très apprécié ce film et je ne saurais sans doute mieux dire pourquoi que Toutou.
J'ajouterais juste que certains aspects très intéressants et pourtant pratiquement jamais visibles dans les film hollywoodiens sont ici évoqués par le biais de sequences de la télévision tels que la promotion commerciale de médecine dont on ne peut même pas la qualifier de parallèle ou de douce mais de mensongère, la diffusion du créationnisme, etc. Tout cela mis bout à bout fournit un certain état du quotidien de la société américaine qui interpelle et participe à rendre compte d'une ambiance générale hallucinée et inculturée - et pourtant très ordinairement partagée aux USA - rendant ce film particulièrement attachant.