Bon, il faut être honnête la saga Beethoven n’a que trop duré, et si les premiers épisodes sont franchement sympathiques, il y en a, dans les derniers qui sont plus que poussif, dont ce Beethoven sauve Noël.
Déjà au casting je voyais John Cleese, mais au final je suis rassuré, en fait il se contente de prêter sa voix, préservant son image. En réalité en guise de principaux acteurs on a Munro Chambers et Kyle Massey, issu tous deux de séries TV pour ados. Bon, ce sont deux jeunes acteurs qui font ce qu’ils peuvent, et qui finalement n’assurent pas mal du tout, surtout Chambers, loin du cabotinage éhonté de la plupart des seconds rôles, qui en font de véritables tonnes. Picardo notamment dans quelques scènes particulièrement ridicules. Le film est donc une déception malgré tout, car si la plupart des enfants jeunes ne trouveront pas véritablement le cabotinage outrancier, 90 pourcents du publics, qui souvent regarde les films avec leurs enfants, petits frères ou sœurs, auront vraiment du mal à ne pas pousser des soupirs parfois.
Le scénario est médiocre. L’histoire est très convenue et ne se démarque vraiment pas des téléfilms de Noël habituels. L’humour est très lourd, les ficelles énormes, il y a des trucs assez stupides qui n’existait d’ailleurs pas dans les précédents films de la saga Beethoven (les animaux qui parlent, ce qui peut trouver une justification ici du fait de l’elfe, mais enfin ca alourdi franchement le film), et en réalité il y a peu d’histoire. En effet le film se dote de beaucoup de personnages et accumule de petites sous-histoires qui viennent cacher le vide de la principale. En tout cas c’est très peu au point.
La réalisation est signée d’un artisan peu convaincant, John Putch, qui s’offre ici une petite pause au milieu des épisodes de séries télés qu’il tourne habituellement. Et bien il applique la même technique. Des plans ultra-basiques, des cadrages peu imaginatives, une tendance gênante pour les plans fixes, il a par ailleurs ce problème qui se voit souvent chez les réalisateurs qui ont peur de ne pas faire rire, d’insister sur les gags lourdement, comme pour dire « eh, là il faut rire », ce qui est pénible. Niveau décors, photographie, le film reste dans l’ambiance de Noël, assez coloré, très artificielle certes, mais pas vilaine et finalement c’est surement le meilleur point du film. Pour le reste la bande son est inintéressante.
En fait ce Beethoven est un film raté, qui réunit vraiment les grosses erreurs des suites expédiées. L’humour n’est pas soigné pour un sou, les acteurs ne sont pas ou mal dirigés, l’histoire ne fait aucun effort d’originalité, de subtilité, et reprend des recettes totalement usées, visuellement le film qui n’a pas un budget dément ne peut pas compenser ces lacunes. Il reste donc au final quelques passages amusants qui feront surement plaisir aux enfants du fait des chiens, et une esthétique de Noël positive, mais bon, ne serait-ce qu’en comparaison de quelques anciens Beethoven, ce film fait pâle figure. 1.